- 10/03/2023
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Merci d'être avec nous pour le meilleur de l'info.
00:04 Ce soir, évidemment, on va revivre les moments forts de l'antenne de CNews,
00:08 mais on va commencer par revenir sur les images hallucinantes,
00:11 vraiment hallucinantes d'un sauvetage au 14e étage d'un immeuble.
00:14 Un suicide évité. Le héros du jour était sur CNews.
00:18 Et vous le voyez, il s'appelle Anthony.
00:20 - Qui a joué à ce moment-là, je ne pouvais pas l'expliquer autrement.
00:27 - Le texte sur la retraite repoussée à 64 ans.
00:31 Emmanuel Macron refuse de rencontrer les syndicats au Sénat.
00:34 C'est la guérilla droite-gauche, la gauche qui veut empêcher le vote,
00:37 dans la rue, nouvelle mobilisation demain.
00:39 Et la CGT au sloton.
00:41 - Notre responsabilité, nous la prendrons jusqu'au bout.
00:44 Et pour nous, tant que la réforme n'est pas retirée,
00:46 les actions monteront crescendo, demain, après-demain, et jusqu'au retrait.
00:51 - Et puis, vous entendrez le ou la propriétaire plutôt de cet immeuble lyonnais
00:55 squaté et dégradé depuis des mois.
00:57 Et pourtant, c'est elle qui va devoir s'expliquer devant la justice.
01:01 Les occupants illégaux lui reprochent de les avoir mis à la porte.
01:05 - Les occupants illégaux de cet immeuble de 800 m2
01:09 décident d'attaquer en justice la propriétaire des lieux.
01:12 - Il faut être gonflé. Donc bras d'honneur et coup de pied au cul, en ce qui me concerne.
01:17 - Ce soir, le meilleur de l'info s'est aboli. Il y va.
01:20 - Il y va. - Vous verrez ça tout de suite.
01:22 - Tant pis, le louche. - Exactement. C'est Philippe Guibert.
01:24 - Bonsoir Philippe Guibert, consultant enseignant.
01:26 On se retrouve juste après le rappel d'Etienne.
01:28 Isabelle Piboulot.
01:29 - Un homme condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis,
01:35 pour avoir dégradé une voiture de SOS Médecins,
01:38 le quadragénaire filmé mardi à Paris.
01:41 Lors de la manifestation, s'est emparé d'un panneau de signalisation
01:45 avant de frapper le pare-brise du véhicule.
01:47 Il effectuera sa condamnation à domicile, sous bracelet électronique
01:51 et a désormais l'interdiction de venir dans la capitale durant deux ans.
01:55 Les transports, toujours mobilisés contre la réforme des retraites,
01:59 y compris dans les airs, la Direction générale de l'aviation civile
02:03 a demandé aux compagnies aériennes l'annulation de 20% des vols prévus ce week-end.
02:08 Plusieurs aéroports sont concernés, dont Paris-Orly,
02:11 en raison d'une grève des contrôleurs aériens.
02:14 Le PSG va candidater à l'appel d'offres lancés par l'Etat
02:18 pour racheter le Stade de France.
02:21 La vente devrait avoir lieu à l'été 2025, pour un prix estimé à 647 millions d'euros.
02:26 Cette prise de position du club parisien intervient dans un contexte de tension
02:30 avec la mairie de Paris.
02:32 Les négociations pour un éventuel rachat du Parc des Princes,
02:35 stade historique du PSG, sont au point mort.
02:38 On va donc commencer par cette histoire, ce sauvetage incroyable.
02:42 Un homme de 90 ans a sauvé du suicide sa femme de ménage de 24 ans.
02:46 Elle voulait sauter du 14ème étage.
02:48 Après 15 minutes à l'avoir tenue, à bout de bras,
02:50 deux jeunes du quartier sont venus l'aider.
02:52 L'un d'eux s'appelle Anthony.
02:53 Il était en direct sur CNews ce matin.
02:55 C'est le héros du jour.
02:57 On est en direct avec Anthony.
03:02 Vous êtes étudiant en master à l'ISC Paris.
03:05 Si j'ai bien compris, votre école est en face.
03:07 - Oui, mon école est juste en face. C'est ça.
03:10 - Comment ça s'est passé ?
03:11 Tout à coup, vous avez entendu les cris.
03:13 Vous avez vu cette femme qui était pendue au balcon ?
03:16 - A la base, je venais juste de finir un partiel.
03:19 On regardait par la fenêtre avec un ami, Charles-Henri.
03:23 C'est lui qui m'a montré cette dame qui était pendue.
03:26 Au départ, je ne le prenais pas vraiment au sérieux.
03:29 Au final, on a couru, on a traversé la rue.
03:31 On est monté jusqu'au 14ème.
03:33 On était un groupe de 7-8 jeunes.
03:36 Par miracle, au moment où j'arrive au 14ème,
03:39 c'est à ce moment-là que la porte s'ouvre
03:41 et que j'ai pu directement me diriger au balcon.
03:44 Comme vous pouvez le voir sur l'image,
03:45 le livreur passait par là aussi.
03:47 Il a vu qu'on a déboulé chez la dame aussi.
03:49 Il est venu nous rejoindre pour qu'on puisse l'attirer
03:52 avec un peu plus de force.
03:55 - Qu'est-ce qui se passe dans sa tête dans ce moment-là ?
03:57 On réfléchit, on se dit "je vais la sauver".
03:59 Est-ce qu'il y a un risque, un danger ou on fonce ?
04:01 - On ne pense pas au risque à ce moment-là.
04:02 Au moment où on me voit sur la vidéo,
04:04 au moment où la dame me parle,
04:05 au moment où je tiens sa main,
04:07 elle me dit "laissez-moi partir".
04:09 C'est à ce moment-là que vous êtes encore pris
04:12 d'encore plus d'adrénaline.
04:14 - Si vous la lâchez du 14e, vous savez que c'est fini ?
04:16 - Tout à fait, ça peut être fini pour elle
04:18 et ça peut être fini pour moi aussi,
04:19 dans le sens où j'avais la possibilité aussi
04:22 de pouvoir basculer vers l'avant.
04:24 Il fallait calculer les choses de manière rapide.
04:30 Il y a quelque chose de l'ordre du miracle,
04:33 quelque chose de l'ordre du divin qui a joué à ce moment-là.
04:37 Je ne pourrais pas l'expliquer autrement.
04:38 - Et quand vous l'avez remontée sur le balcon,
04:40 qu'est-ce qu'elle vous a dit ?
04:41 Elle vous a dit merci ou même pas ?
04:43 - Non, elle n'arrêtait pas de répéter
04:45 qu'il fallait qu'on la laisse partir,
04:47 qu'il fallait qu'on la laisse partir
04:48 et c'est à ce moment-là qu'avec le livreur,
04:50 on l'a donné aux pompiers.
04:51 - Bravo encore une fois à eux.
04:53 Vous avez entendu, elle a dit "laissez-moi partir".
04:57 Je voulais juste vous redonner les chiffres des suicides en France,
05:00 majoritairement masculins, 8 000 suicides en France,
05:02 3 000 femmes quand même qui se suicident chaque année
05:07 pour des raisons qui sont liées, d'après les statistiques que j'ai lues,
05:10 à beaucoup de facteurs, mais les violences, les abus sexuels,
05:13 évidemment, sont en haut de la pile.
05:15 Puis aussi les questions sociales pour les femmes.
05:18 - Bravo à ce jeune homme et à son geste courageux
05:23 et à son réflexe, parce que dans ces cas-là, c'est des réflexes.
05:26 Il ne réfléchit pas, comme il l'expliquait,
05:29 mais il faut s'occuper de cette femme,
05:31 vraiment sérieusement s'occuper de cette femme,
05:33 parce que comme vous le disiez,
05:34 il y a certainement derrière son geste quelques drames et tragédies.
05:39 - Les ordures, vous avez des poubelles qui sont pleines autour de chez vous ?
05:43 - Oui, ça y est.
05:44 - À Paris, le Parisien, c'est beaucoup, ça s'accumule, c'est problématique.
05:48 Dans certains armondissements, il y a les odeurs, il y a les rats.
05:51 Aujourd'hui, il y avait beaucoup de vent,
05:53 beaucoup de sacs plastiques qui volaient, les éboueurs sont en grève.
05:55 Je le rappelle, pour leur retraite, contre la réforme,
05:57 ce matin, il y a un éboueur qui était sur le plateau,
06:00 il est absolument délicieux.
06:02 Il est éboueur influenceur.
06:04 Pascal Praud, qui était sous le charme de la sacerété et l'humour de cet homme,
06:08 qui s'appelle Ludovic, a échangé sur la question de la pénibilité de son travail.
06:12 - Au balai, quand on pince les déchets pendant très longtemps,
06:19 moi je me réveille, les doigts sont engourdis, le matin.
06:23 Je n'ai plus de doigts le matin, d'accord ?
06:25 Donc ça, ça la pince, donc il faut varier ses gestes.
06:27 Le balai, il faut faire attention à son dos.
06:29 On marche à peu près 14 à 15 km par jour.
06:32 Le stress aussi, les gens, la première année, je me suis fait cracher dessus,
06:36 en me disant "sale fonctionnaire, t'es payé à rien foutre,
06:39 ramasse notre merde, etc, etc."
06:41 Donc, on ne peut pas rester insensible à tout ça, ce n'est pas possible.
06:44 Mais j'aime mon métier plus que tout, et je vous dis,
06:47 je suis plus heureux du monde quand je ramasse un déchet.
06:49 - Moi, vous savez, je rêve, je rêve que vous rencontriez le président de la République,
06:53 je rêve de faire un plateau où il y ait ce type d'échange,
06:56 parce que c'est ça que j'adorerais.
06:58 Mais j'adorerais qu'il vous écoute, pas qu'il parle tout le temps,
07:00 parce que je le connais, le président de la République,
07:02 il va parler tout le temps et puis il ne va pas vous écouter.
07:04 Donc, s'il était là aujourd'hui et qu'il vous écoute,
07:07 en fait, j'aimerais que le président de la République soit sur un plateau, mais muet.
07:11 J'aimerais vraiment, je vous assure, c'est une envie que j'ai.
07:17 - C'est un fantasme, je vous avoue, c'est un fantasme un président.
07:20 - Il pourrait être très fort, mais d'avoir un président de la République muet sur son plateau,
07:23 je pense que là, il rêve un peu.
07:25 - Et ce garçon-là qu'on a vu, il fait une heure et demie aller,
07:28 une heure et demie retour de trajet chaque jour, il fait trois heures de trajet.
07:31 - Ce qui est très intéressant, on l'a beaucoup entendu sur cette chaîne,
07:35 c'est les témoignages de Français qui racontent leur boulot.
07:38 Et effectivement, on se dit, mais à 63 ans, à 64 ans, comment ils vont faire ça ?
07:44 Et donc, de ne pas avoir résolu,
07:48 s'être intéressé aux questions de pénibilité des carrières, des métiers,
07:53 avant de s'attaquer à cette réforme des retraites, évidemment, c'est un des nœuds du problème.
07:57 - Et comme il a eu une carrière, il a fait plein d'autres métiers,
08:00 il a commencé en vendant des framboises, et il a eu une carrière hachée.
08:03 En fait, la retraite pour lui, je crois que c'est plus de 68 ans normalement,
08:07 c'est même 62 ans !
08:08 - Oui c'est ça, parce que comme il manque des trimestres, il faut qu'il aille plus loin.
08:13 Mais évidemment, et c'est le cas de millions de personnes en France,
08:17 avec des métiers difficiles.
08:19 - Et qui ne sont pas écoutés, donc on a compris, par le gouvernement.
08:21 - Ils auraient besoin de... voilà.
08:22 - Zip, le président de la République.
08:25 En fait, il y a un endroit où il ne parle pas, c'est au syndicat, vous savez.
08:30 - Ah oui, oui.
08:31 - Il ne peut plus rester muet.
08:32 - Il ne le reçoit même pas.
08:33 - Il ne veut pas rencontrer les syndicats, vous savez que l'intersyndical
08:35 est demandé dans une missive, envoyer au chef de l'État être reçu.
08:39 Emmanuel Macron a lui aussi répondu avec un courrier.
08:41 Il n'empêche, ce sera Nyon.
08:43 Non, pas Nyon, non.
08:45 - Le gouvernement, et comme il l'a toujours été à votre écoute,
08:49 pour avancer par le dialogue, trouver des solutions innovantes,
08:52 sans transiger sur la nécessité de restaurer un équilibre durable
08:55 dans notre régime des retraites.
08:57 De quel dialogue parle-t-il, puisque depuis deux mois,
09:01 il refuse de vous recevoir ?
09:03 - Mais quel dialogue ?
09:05 Quand on entend le gouvernement dire "la porte a toujours été ouverte",
09:07 mais excusez-moi, on n'a pas un contact, on n'a quasiment pas de coup de fil.
09:12 Enfin, moi, quand j'invite quelqu'un, il vient parce que je l'ai invité.
09:16 Si je n'invite personne, la porte, elle est rarement ouverte.
09:18 Mais en face, il y a aussi des gens, pas tous les syndicats,
09:21 mais qui sont sur des postures de radicalité
09:23 et qui ne veulent rien négocier du tout.
09:26 Regardez la manière dont ça se passe dans beaucoup d'autres pays.
09:29 On a un sujet, on essaye de proposer chacun des solutions.
09:33 Mais c'est vrai que peut-être les autres pays sont moins marxisants que la France.
09:36 - C'est parce qu'il ne faut pas réduire l'intersyndical à la CGT, la CFDT, l'ISA, la CPC.
09:41 - Je n'ai pas dit que tous les syndicats étaient comme ça.
09:43 - Ce sont des syndicats constructifs, quand même.
09:44 - Comme ses prédécesseurs et pas comme des citoyens.
09:47 - Les élus, Emmanuel Macron, ça n'a échappé à personne.
09:49 Les élus locaux, ça ne les intéresse pas.
09:51 - C'est ce que je veux.
09:52 - Les syndicats, ça ne les intéresse pas.
09:53 - Je suis d'accord avec.
09:54 - Le tissu associatif, ça ne les intéresse pas.
09:55 En fait, ils pensent que Jupiter peut gérer les affaires de l'État
09:59 en direct avec le peuple de France.
10:01 - Il y a eu un temps de négociation syndicale.
10:03 Il y a ensuite eu un temps de travail de l'exécutif.
10:06 Il y a ensuite le temps parlementaire à l'Assemblée, puis maintenant au Sénat.
10:10 Et je laisse les sénateurs travailler.
10:12 - Voilà, je laisse les sénateurs travailler.
10:14 Le temps parlementaire, ce n'est plus le temps du gouvernement,
10:17 le temps parlementaire.
10:18 On va en parler dans un instant.
10:19 Les éléments de langage de l'exécutif, le temps parlementaire,
10:22 c'est donc au Sénat que ça se passe.
10:23 Et ça se passe avec des amendements, des sous-amendements,
10:26 une petite guérilla entre la gauche et la droite,
10:28 assez inhabituelle au Sénat, qui va obliger la majorité
10:31 à utiliser ce qu'on appelle le vote bloqué, article 44,
10:35 alinéa 3 de la Constitution.
10:36 On y revient tout de suite après.
10:38 - Le gouvernement demande à votre Assemblée de se prononcer par un vote unique.
10:43 Sur l'ensemble du texte, ainsi que sur les articles 9 à 20.
10:48 Cette annonce ne remet pas en cause ce qui a déjà été examiné
10:52 et adopté à l'article 9 avant la suspension de ce mois.
10:55 - Si jamais vous arrivez au moment du coup pré,
10:57 que le texte n'est pas voté, il ne peut pas y avoir de commission mixte paritaire.
10:59 - Donc là, que vise à faire la gauche dans cette affaire ?
11:02 Elle vise à faire durer les débats justement pour que le vote n'ait pas lieu.
11:05 Que vise à faire la droite ?
11:06 À proposer son texte, que ce texte serve de base ensuite
11:09 à la commission mixte paritaire et à l'Assemblée nationale.
11:12 Et en mettant la majorité en porte à faux,
11:15 en la contraignant à voter la version sénatoriale de la réforme.
11:19 - Donc moi, c'est pour ça que je suis très agacé par la suite du gouvernement.
11:22 Je crois qu'il fallait aller jusqu'au bout du débat au Sénat.
11:25 Parce que ça permettrait justement de démontrer que la démocratie, le vote,
11:29 qu'on soit pour, qu'on soit contre, a un sens.
11:31 - J'ai du mal à comprendre le choix d'arrêter les débats maintenant,
11:35 c'est-à-dire la veille de la prochaine grande journée de manifestation.
11:38 Sinon, pour adresser à l'opinion publique un message très clair.
11:41 On ne vous écoutera pas, on va la faire voter le plus vite possible.
11:45 - Si à la fois les manifestants n'obtiennent rien, l'intersyndical,
11:49 et si au Sénat il n'y a pas d'avancée parlementaire,
11:51 alors ça veut dire quoi pour beaucoup de Français ?
11:53 C'est que manifester ne sert à rien et voter ne sert à rien ?
11:55 Et donc c'est quoi la voie qui nous reste ?
11:57 La violence, les extrêmes ?
11:59 - C'est une question intéressante qui est soulevée par le sénateur Thémal.
12:04 - Oui, oui, oui.
12:05 - Parce qu'habituellement, au Sénat, on avait l'impression
12:08 que c'était la chambre d'enregistrement de l'Assemblée.
12:10 Il pouvait débattre, mais quand même, ça revenait assez vite.
12:13 - Mais c'est-à-dire que là, comme la gauche a effectivement,
12:16 ou les régions, comme l'a expliqué Benjamin Morel,
12:18 a essayé de repousser le vote pour empêcher le gouvernement
12:21 et la droite de trouver l'accord dans les temps prévus.
12:24 Donc forcément, ils sont obligés de déclencher,
12:27 du point de vue du gouvernement, un vieil article
12:30 que connaissent tous les spécialistes du Parlement,
12:32 qui est le 44 alinéa 3, qui permet de voter, d'accélérer le vote,
12:36 en choisissant ses amendements, en choisissant le texte qu'on veut,
12:40 après les débats parlementaires, c'est ce qu'on appelle le vote bloqué,
12:43 et ce qui permet d'accélérer beaucoup les débats.
12:46 La Ve République donne beaucoup de pouvoir au gouvernement
12:49 dans ses relations avec le Parlement et dans l'examen des textes.
12:52 Après, on a bien compris que depuis le début,
12:54 que l'exécutif avait fait le choix uniquement du Parlement.
12:57 D'où le fait qu'on ne reçoit pas les sodicats, d'où le fait qu'on...
13:01 - Mais si au Parlement, on dévoie le jeu,
13:04 parce que c'est ce qui est en train de se passer,
13:06 puisqu'on ne va pas au bout du jeu parlementaire.
13:08 Le jeu parlementaire, c'est des amendements qui sont étudiés,
13:11 discutés, etc. Ça prend du temps.
13:13 Donc si on met un chapeau là-dessus, si on choisit,
13:16 on coche des cases. - Oui, on coche des cases, exactement.
13:19 - Il est où le débat ?
13:21 - Il est dans le fait qu'ils veulent adopter le texte au plus vite.
13:23 - Donc il n'y a plus besoin de Parlement, à ce moment-là ?
13:26 On passe au-dessus du Parlement, en quelque sorte ?
13:28 - Oui, bon, ils ont quand même un petit peu négocié avec la droite,
13:30 mais avec la droite sénatoriale uniquement.
13:32 Et avec la droite à l'Assemblée nationale.
13:35 Donc il y a eu cette négociation.
13:37 Mais cette négociation, elle est juste limitée avec un parti,
13:40 qui est majoritaire au Sénat,
13:42 et qui représente un parti pivot à l'Assemblée nationale.
13:45 Mais ceci dit, la 5e République permet tout ça.
13:49 Tout ça est parfaitement constitutionnel.
13:52 - Alors, je voulais qu'on réécoute Julien Dray,
13:54 parce que Julien Dray, ce soir dans sa dispute,
13:56 a dit que ça allait se jouer ici.
13:58 On allait au bout de l'examen.
13:59 Ça allait se jouer à une poignée de voix près.
14:02 - Oui.
14:03 - On en est réduit à utiliser des articles
14:07 qui n'ont quasiment jamais été utilisés.
14:09 - Trois fois pour la retraite.
14:11 - Parce que, justement, on les a faits
14:14 en sachant que c'est des bombes atomiques
14:16 qu'on utilise dans le débat,
14:18 et que c'est pas très bien.
14:19 Et on sait bien la portée que ça va avoir.
14:21 C'est qu'on est faibles.
14:23 C'est qu'on est faibles, qu'on essaye de passer en force.
14:26 Le gouvernement va utiliser toutes les armes.
14:28 Mais moi, je lui prédis un échec parlementaire.
14:30 Je suis à peu près certain maintenant,
14:32 je fais les décomptes,
14:33 que ça se joue à une ou deux voix près.
14:35 Mais il n'a pas de majorité.
14:37 Et s'il n'y a pas de majorité,
14:38 ça sera un puissant échec,
14:39 parce qu'il aura utilisé toutes les armes de la Constitution
14:42 pour essayer de faire que cette réforme s'impose.
14:45 Vous savez, c'est comme ce compte de fées, là,
14:47 quand on essaye de faire rentrer le pied dans la chaussure,
14:49 mais non.
14:50 - Ça passera pas.
14:51 - Ça passera pas.
14:52 - Le compte de fées, c'est Cendrillon.
14:54 Et la chaussure, effectivement, a l'air étroite ce soir.
14:57 - Oui, je ne sais pas si la réforme des retraites est comparable à Cendrillon.
15:00 Mais ce que Julien Dreyf veut dire,
15:02 c'est que ça finira au 49.3, en fait.
15:04 C'est ça qu'il veut dire.
15:06 C'est-à-dire qu'au bout du compte,
15:07 parmi toutes les armes dont dispose le gouvernement,
15:09 il y a l'arme fatale, la bombe atomique,
15:12 comme il dit, qui est le 49.3.
15:14 - C'est exactement ce que veut, paraît-il, éviter Elisabeth Borne.
15:17 - Alors, c'est un échec politique.
15:18 - De ne pas utiliser cette loi, le 49.3.
15:20 - Comme on le disait, ils ont passé trois mois à négocier
15:22 avec la droite, avec le LR.
15:24 Et s'ils en arrivent au 49.3, c'est un échec,
15:26 parce que ça veut dire que tout LR n'aura pas voté cette réforme,
15:29 qu'il manquera des voix de LR,
15:31 et donc ça veut dire qu'il y a un échec de la négociation avec LR.
15:34 Et donc, il sera obligé de déposer le 49.3,
15:36 donc que le texte n'est pas voté
15:38 et qu'une motion de censure doit être déposée.
15:40 Et là, ça peut être intéressant de voir ce qui se passe,
15:43 quand même, dans la motion de censure.
15:45 - Je le rappelle, on est à la veille d'une nouvelle journée de mobilisation,
15:48 où on attend entre 700 et 1 million de personnes dans les rues.
15:52 Il y a eu encore aujourd'hui des blocages et des arrêts à la SNCF,
15:56 à la RATP, dépôt pétrolier, centrale nucléaire.
15:59 Mais il y a une action, une action,
16:01 qui a failli se terminer en drame ces dernières heures,
16:04 à Charleville-Mézières, après ce qui était normalement
16:07 une action ciblée de coupure d'électricité.
16:09 Une machine IRM a littéralement explosé.
16:11 On a frôlé la catastrophe,
16:13 a indiqué en direct sur CNews le radiologue en charge de l'IRM.
16:19 - Il y a eu une fuite d'hélium,
16:21 qui a entraîné des dégâts conséquents dans cette IRM.
16:25 Donc nous sommes actuellement en réparation,
16:28 avec une date de remise en service qui n'est pas encore déterminée actuellement.
16:32 - Ce ne sont pas les actions que nous faisons, nous, à la CFTC.
16:35 - C'est pas ma question. Est-ce que vous condamnez ces actions ?
16:39 - Clairement, quand on commence à faire des actions
16:42 qui pourraient avoir une incidence, ou qui ont une incidence,
16:45 sur les biens ou sur les personnes,
16:47 c'est la limite que mon syndicat ne franchit pas.
16:49 - Il faut compter une soixantaine de patients par jour sur cette machine.
16:54 Deux jours et demi d'arrêt, ça fait à peu près 150 personnes
16:57 qui ont été impactées.
16:59 - Si à chaque fois que quelques actions,
17:01 ou que quelques éléments remettaient en cause une globalité,
17:04 on arrêtait tout, on ne ferait jamais rien.
17:06 - A minima, on pourrait avoir un Philippe Martinez qui dise
17:09 "ce qui s'est passé à Charleville-Mézières est un scandale".
17:12 Je l'arrêtais tout de suite.
17:13 - Mais en venant ici à la radio,
17:15 une collègue de la CGT a dit que c'était une erreur,
17:17 qu'il s'en excusait.
17:19 - Pas dit une erreur, excusez-moi,
17:21 c'est une erreur et c'est un scandale quand on touche une clinique.
17:23 - Qu'ils n'auraient pas dû toucher.
17:25 - Ça vous fait sourire les amis ? Est-ce que vous trouvez ça normal ?
17:27 - Je trouve ça inacceptable, mon cher Eliott Deval.
17:29 Mais parce que je trouve ça inacceptable,
17:31 est-ce que j'ai le droit de sourire dans le raccourci que vous faites
17:34 quand vous dites "oui, elle a dit qu'elle n'était pas d'accord,
17:36 mais c'est tout, elle a dit que ça, mais vous voulez qu'elle fasse quoi ?
17:39 Qu'elle insulte ses collègues ?
17:41 - On va les dire au chip game ?
17:43 - Pas du tout.
17:45 - Dans ce bras de fer, on a remarqué en tout cas une volonté de radicalisation
17:49 de certains pour forcer le gouvernement.
17:51 Forcer à quoi ?
17:53 On se demande, puisque de toute façon la porte est fermée.
17:55 On va entendre et voir quelques exemples qui étaient rapportés
17:59 et commentés notamment dans l'heure des pros, ce matin.
18:02 Et puis vous commenterez aussi, Philippe Guybert.
18:04 - La radicalisation, et c'est ça qui m'intéressait ce matin de voir ça.
18:10 C'est vrai qu'on écoute Cédric Liechty et Sébastien Ménesplier,
18:13 parce qu'ils sont syndicalistes CGT, ils ont fait des actions coup de poing hier,
18:17 notamment au Stade de France, et puis il y a un langage qui s'est durci.
18:20 - Ils sont en train d'œuvrer contre l'intérêt général des Français et du pays,
18:23 et donc nous à notre modeste niveau, on essaye d'agir pour effectivement les contraindre,
18:27 effectivement à respecter la volonté du peuple.
18:29 - Notre responsabilité, nous la prendrons jusqu'au bout,
18:32 et pour nous, tant que la réforme n'est pas retirée,
18:34 les actions monteront crescendo, demain, après-demain, et jusqu'au retrait.
18:38 - Question simple, pourquoi le gouvernement n'entre-t-il pas dans les raffineries pour l'essence ?
18:46 - Moi je pense que c'est par cynisme,
18:48 et que ça va permettre au gouvernement d'aller vers le blocage en disant
18:51 "Regardez, la situation est bloquée, c'est la faute des syndicalistes".
18:54 - Eh bien je pense que c'est ça.
18:55 - C'est quand même pas exactement la première fois que ça arrive,
18:57 la stratégie du pourrissement c'est une vieille technique qui a très bien marché d'ailleurs,
19:01 on le rappelait tout à l'heure avec les gilets jaunes,
19:03 où on a laissé les black blocs s'infiltrer, on a laissé les manifestations dégénérer,
19:08 et après ça permet de diaboliser tout ce petit monde.
19:11 - Je pense que le mouvement aujourd'hui il est populaire,
19:14 que ça ennuie le gouvernement, parce qu'il pourrait rentrer,
19:16 réquisitionner dès maintenant, ils attendent quoi ?
19:19 Donc comme ils n'entrent pas maintenant, ils attendent en fait qu'on ait plus d'essence,
19:23 qu'effectivement ça puisse tourner dans l'opinion publique,
19:26 et que l'opinion se retourne contre les grévistes.
19:30 Et bien moi je dis au gouvernement c'est maintenant qu'il faut y aller.
19:33 Tout à l'heure je parlais au président de la République,
19:35 maintenant je parle au gouvernement.
19:36 Entrez Madame Borne !
19:37 - Non mais écoutez, est-ce que ce que je dis est logique ?
19:40 - Non, ça me parait assez logique.
19:42 - Oui, ça s'appelle la stratégie du pourrissement.
19:44 - La stratégie du bon sens !
19:46 - Il faut que je dise une chose bien, je le dis !
19:48 - Le gouvernement doit-il suivre l'avis de Pascal Praud ?
19:55 - C'est-à-dire qu'ils ont raison, la stratégie du pourrissement c'est un grand classique,
19:59 qu'à peu près tous les gouvernements en difficulté ont utilisé face à des mouvements sociaux.
20:04 Ça c'est vrai que c'est pas nouveau.
20:06 - On peut s'y brûler les doigts, ça peut être vraiment des bombes à retardement terrible.
20:12 - Ça peut se retourner contre eux, ça peut se voir assez vite,
20:16 l'histoire des raffineries étant effectivement assez révélatrice.
20:20 Après, comme il y a un congrès de la CGT,
20:22 donc il y a une surenchère au sein de la CGT pour la succession de Philippe Martinez,
20:27 il peut y avoir aussi des syndicalistes qui font des bêtises.
20:31 Là c'était même une énorme bêtise,
20:33 parce que d'aller jouer avec l'électricité d'une clinique,
20:37 c'est évidemment complètement irresponsable.
20:41 Donc il peut y avoir aussi des syndicalistes qui font des bêtises.
20:44 Je pense que le gouvernement compte aussi un peu là-dessus.
20:47 - On va parler dans un instant d'Olivier Matheux,
20:49 qui est un syndicaliste qui monte, de la CGT 13 notamment,
20:53 mais avant je voulais qu'on s'interroge sur ces blocages,
20:56 ces actions ciblées, ces grèves, jusqu'à quand, pour obtenir quoi ?
20:59 Syndicats et mouvements politiques de gauche continuent à appeler à la mobilisation,
21:03 mais jusqu'où les Français suivront ?
21:05 Esquisse de réponse dans l'échange qui suit.
21:08 - Je l'appelle le plus grand nombre à participer demain dans les manifestations.
21:15 Je sais que ce n'est pas évident pour tout le monde,
21:17 je n'ai pas de leçons à donner.
21:18 - Faire grève c'est un effort considérable.
21:20 Il y a des problèmes de pouvoir d'achat.
21:22 - Il y a un sprint qui est imposé par le gouvernement
21:25 et qui doit se terminer jeudi prochain, si tout va bien pour lui.
21:28 Ça va être très difficile en si peu de jours pour les protestataires
21:33 et plus particulièrement les forces syndicales
21:36 à pouvoir faire monter la pression jusqu'à conduire le gouvernement à reculer.
21:42 - Si jamais vous n'avez pas de blocage, historiquement,
21:44 ce n'est pas les manifestants qui font peur à un gouvernement.
21:47 Et là, la vraie faute vient plutôt de la CFDT
21:49 parce que si jamais il y avait eu des blocages plus tôt,
21:51 il y a deux façons de faire céder une majorité.
21:53 Soit vous la faites se diviser,
21:56 et donc c'est le moment du rapport de force
21:58 et quand le texte est à l'Assemblée, pas quand il l'a quitté.
22:01 Soit vous faites que le coût de la grève est trop important.
22:03 Là, je rejoins Michel, on est en fait en fin de réforme.
22:07 - C'est extrêmement important de garder l'opinion avec nous,
22:10 de garder de la légitimité à ce mouvement-là.
22:13 - Si vous avez une loi qui est votée,
22:15 est-ce que le mouvement social continuera ?
22:16 Ce n'est pas impossible,
22:17 mais actuellement ce n'est pas l'option la plus probable.
22:19 Et donc les syndicats, là-dessus, ont mal joué.
22:22 - Les syndicats ont mal joué ?
22:24 - Non, mais la région de Benjamin-en-Morelle-Estère,
22:26 que l'essentiel se passait en février.
22:27 Et donc l'intersyndical a fait le choix
22:29 de ne pas déranger les vacances scolaires de février.
22:35 - Si vous dites ça, ils ne vont pas le refaire une deuxième fois.
22:39 On ne les y reprendra pas une seconde fois,
22:42 de ne pas bloquer les vacances.
22:43 - Oui, peut-être que c'est une leçon du point de vue syndical à tirer.
22:47 Ils n'ont pas voulu faire des blocages impopulaires.
22:51 Et le risque, c'est que maintenant,
22:52 ils sont pris de vitesse par l'exécution parlementaire.
22:55 - Oui, mais ils ont réussi à mobiliser,
22:56 parce que le succès, c'était aussi ça,
22:58 d'avoir un million ou deux millions de personnes dans la rue.
23:00 C'est à ça qu'on mesure le résultat d'un mouvement social ?
23:05 - Si je suis cynique, parce que je ne suis pas,
23:08 c'est bien d'être la mobilisation dans les rues.
23:11 C'est très bien.
23:12 On a eu des manifestations très amples,
23:15 avec peu quand même de dérapages et de violences,
23:18 très peu, sauf la dernière fois un peu.
23:20 Mais sauf que ça ne fait pas reculer un gouvernement.
23:22 C'est ça qui est terrible dans notre système démocratique.
23:25 - Ce qui fait reculer le gouvernement,
23:26 c'est que la France est emmerdée.
23:28 Il faut dire les choses clairement.
23:29 - C'est triste de dire ça.
23:30 Ce n'est pas un succès pour le pays, mais c'est la réalité.
23:33 - On va terminer ce chapitre par une polémique
23:36 autour de la CGT des Bouches du Rhône.
23:38 On parle beaucoup, elle est très active en ce moment,
23:40 notamment son leader, Olivier Matheux,
23:42 qui est la cible d'attaque pour des propos pro-russes.
23:45 Olivier Matheux a démenti ce matin en direct
23:48 dans la matinale de Romain Desarbes.
23:50 - Je lis le titre de mes confrères de la Provence
23:55 qui vous consacrent une pleine page, la CGT 13,
23:58 donc la CGT des Bouches du Rhône,
24:00 sur la pente pro-russe, avec un point d'interrogation.
24:04 - C'est une polémique qui vise à salir notre organisation
24:07 et qui est absolument infondée.
24:09 Moi, je mets au défi, qu'il que ce soit,
24:10 de trouver la moindre expression, que ce soit orale ou écrite,
24:15 de mon organisation ou de moi-même
24:17 visant à soutenir la lumière continue.
24:19 - Non, je ne suis pas nostalgique,
24:21 même si je ne crache pas dessus.
24:22 Il faudrait regarder des choses dans le détail
24:24 pour savoir comment vivaient les Russes à chaque époque.
24:26 60 à 70 % regrettent le temps où on leur assurait une assiette pleine,
24:30 l'accès à la culture, à l'éducation, à la santé.
24:33 - Les questions qui visent à me faire dire
24:35 que je serais nostalgique de mon organisation et de l'URSS.
24:40 Je vous le dis, tout le monde ne s'en fout.
24:42 - Vous avez des gens en France qui ont des fonctions importantes,
24:46 qui sont écoutés, bien sûr, qui représentent un syndicat important
24:49 et qui disent, ce qu'il vient de dire,
24:51 "Je ne cracherai pas sur le régime soviétique."
24:54 Et tout ça passe, mais dans l'opinion publique, passe crème.
24:58 - Vous êtes pro-Poutine ou pas ?
25:00 - Mais jamais dans la vie.
25:02 Je vous dis, allez chercher,
25:04 nous avons suffisamment de moyens de communication,
25:06 site Internet, Facebook, Twitter,
25:08 allez chercher le moyen de soutien d'Amnesty Inter-Poutine.
25:11 Ce que nous disons, c'est qu'il y a une guerre aujourd'hui
25:13 qui fait du mal à ces deux peuples
25:15 et qui se mène pour le compte d'intérêts capitalistes qui s'affrontent.
25:18 - Je pense qu'il y a une question idéologique.
25:20 Moi, je serais intéressant d'avoir l'opinion de Laurent Gioffran là-dessus.
25:23 Est-ce que la gauche condamne ?
25:26 Est-ce que la gauche a tenu ?
25:28 - C'est une question à moi, oui, j'ai toujours condamné ce genre de choses.
25:31 Dénoncer le stalinisme,
25:34 les socialistes ont toujours fait ça, depuis 1920 quand même.
25:38 - Les intolérants aujourd'hui, ils sont à gauche.
25:41 Ceux qui veulent tout interdire, ils sont à gauche.
25:43 - Vous parlez d'extrême-gauche ?
25:45 - Non, mais tu peux pas aller...
25:47 - Vous parlez d'extrême-gauche ?
25:49 - Confondez gauche et extrême-gauche comme vous faites à Chambord.
25:51 - Mais cette déclaration sur Mussolini,
25:53 elle fait la une de tous les journaux dans lesquels vous avez travaillé.
25:55 C'est aussi simple que ça en fait.
25:57 - Oui, et alors ?
25:59 - On va changer de...
26:01 - Parce que Mussolini, Staline, on est reparti en guerre froide.
26:05 - On va parler de ce qui s'est passé aujourd'hui à Paris.
26:09 Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique avaient rendez-vous.
26:11 Il a été question de la politique migratoire et de la lutte nécessaire
26:15 à engager de manière commune, France et Angleterre ensemble.
26:18 L'Angleterre va expérimenter quelque chose de nouveau et de radical.
26:22 Les illégaux demandeurs d'asile seront envoyés dans une zone de détention au Rwanda.
26:27 La France ne pourrait absolument pas faire la même chose.
26:30 Mais la France, vous le savez, est considérée comme la frontière extérieure de l'Angleterre.
26:33 Elle est responsable des illégaux qui rentrent au travers des accords du Touquet.
26:38 - Ces personnes prenant la mer pour le Royaume-Uni
26:43 pourraient bientôt ne plus être en mesure de demander l'asile outre-Manche.
26:46 C'est en tout cas l'initiative du gouvernement britannique
26:49 qui entend également expulser tout clandestin dans un délai de quelques semaines.
26:53 - Aujourd'hui, le gouvernement britannique prend ce genre de disposition.
26:56 C'est qu'il a reçu un mandat pour le faire.
26:59 L'origine du Brexit se fonde sur la volonté des Britanniques
27:05 de pouvoir reprendre en main leur destin,
27:10 et notamment sur les questions migratoires.
27:13 - L'idée des Anglais et des Danois, c'est de dire que la demande d'asile
27:17 doit se faire de l'autre côté de la Mediterranean.
27:19 Et à mon avis, c'est vers ça qu'il faut aller, c'est vers ça qu'il faut tendre.
27:23 Et cette idée est en train de faire son chemin à l'intérieur de l'Union européenne.
27:27 C'est pas encore fait, mais ce serait extrêmement important d'y arriver.
27:32 - Il y a un migrant qui arrive, on le renvoie n'importe où,
27:34 ça c'est juste pas comme ça qu'il faut régler les choses.
27:36 Moi je crois sincèrement qu'il faut qu'un migrant qui arrive sur l'État français
27:43 de manière illégale, ne se dise pas "de toute façon je suis là définitivement".
27:46 - Quand on est face à cette immigration illégale,
27:48 se pose une question de l'efficacité.
27:50 - Je pense qu'on a essayé, il y a eu des dialogues avec l'Algérie,
27:53 il y a eu des dialogues avec différents pays pour essayer de renforcer
27:55 ces accords de coopération et que ces OQTF soient effectifs.
27:58 Cela dit, malheureusement, dans les faits, c'est assez compliqué
28:02 parce qu'il faut aussi coopérer avec les autres pays.
28:04 C'est pour ça que d'ailleurs c'est très bien que les deux pays se rejoignent
28:07 et essayent d'avoir une stratégie.
28:09 - C'est évidemment dans la lutte contre l'immigration irrégulière
28:11 que nous voulons aussi avancer de concert.
28:15 Nous avons décidé justement d'une coordination renforcée de nos activités.
28:20 - Les Anglais, ils ont "nous".
28:22 C'est-à-dire que les accords de Touquet font que,
28:24 si jamais vous avez des gens qui veulent aller en Grande-Bretagne
28:27 mais qui ne sont pas acceptés par la Grande-Bretagne,
28:29 ils restent où ? Ils restent en France.
28:31 Alors entre guillemets, il y a un dindon.
28:33 Et le dindon, c'est nous.
28:35 - Et le dindon, c'est nous.
28:36 - Ben oui, c'est nous.
28:37 Et je ne sais pas en quelle mesure, parce que c'est ça le vrai sujet
28:39 entre la France et la Grande-Bretagne.
28:42 C'est de savoir si les accords du Touquet peuvent bouger ou pas.
28:46 Et ça, là-dessus, je n'ai pas l'impression que dans les déclarations officielles,
28:49 ça a été très clair.
28:51 - Je voulais qu'on revienne quand même précisément sur ce que s'apprête à faire Londres
28:53 pour gérer ces entrées de migrants illicites
28:55 et le débat dans "Punchline" autour de la possibilité de faire de même.
28:59 - Voilà ce qu'est dire Ichi Tsunak.
29:05 Si vous arrivez de manière irrégulière, vous ne pouvez pas demander l'asile.
29:09 Vous ne pouvez pas bénéficier de nos protections contre l'esclavage moderne.
29:13 Vous ne pouvez pas faire de demandes fallacieuses liées aux droits humains.
29:16 Et vous ne pouvez pas rester.
29:18 Nous placerons en détention les personnes qui viennent ici illégalement.
29:21 Puis nous les renverrons en quelques semaines.
29:23 - Évidemment, c'est radical.
29:24 - Et soumis aux droits européens.
29:26 - Absolument. C'est un peu moins le cas de la Grande-Bretagne.
29:28 En fait, pour réussir quelque chose, il faut s'affranchir de ça.
29:30 Quoi qu'il arrive.
29:31 C'est ce que les Danemans ont prouvé.
29:32 C'est ce que l'Angleterre s'apprête à prouver.
29:34 Et nous, c'est ce que nous ne voulons pas faire.
29:35 C'est la raison pour laquelle ça ne marchera pas.
29:37 - Je ne sais pas si le Royaume-Uni va le prouver.
29:39 J'aime vraiment beaucoup le Royaume-Uni.
29:41 Mais il y a quand même une hypocrisie phénoménale.
29:43 Parce que quand vous regardez les chiffres,
29:45 depuis le Brexit, il n'y a jamais eu autant d'immigrés qui arrivent et qui s'installent au Royaume-Uni.
29:49 Il y a les discours officiels.
29:51 Et puis derrière, il y a la réalité.
29:52 C'est qu'on exploite les gens pour parler concrètement.
29:55 Mais les chiffres n'ont jamais été aussi élevés sur l'immigration au Royaume-Uni.
29:58 Simplement, ils ont une géographie qui les protège un peu plus que nous.
30:01 Qui leur permet de tenir ce genre de double discours.
30:03 Avec une fermeté, comme ce que Rishi Sunak dit là.
30:07 Ou avec le projet que les demandes d'asile,
30:09 parce que c'est ça le projet britannique, soient traitées au Rwanda.
30:11 En réalité, en attendant la réponse, les gens soient aux Rwanda.
30:17 Mais après, il y a quand même autre chose qui me frappe aussi au Royaume-Uni.
30:20 C'est que bien souvent, ceux qui tiennent les discours les plus durs,
30:22 que ce soit Rishi Sunak, que ce soit les ministres de l'Intérieur,
30:24 l'actuel ministre de l'Intérieur, sa prédécesseur,
30:27 ils sont tous d'origine immigrée.
30:29 Ils sont tous d'origine immigrée.
30:30 Et pourtant, ils sont très très durs.
30:32 Mais c'est très intéressant quand même sur le modèle d'intégration
30:36 et sur les discours qu'on tient en France, nous,
30:39 et qui font passer pour du racisme des choses qui ne sont pas du racisme.
30:42 Le droit français, normalement, quand tu ne peux pas bénéficier du droit d'asile,
30:46 doit te permettre de te reconnaître dans ton pays d'origine.
30:48 C'est qu'on ne se donne pas les moyens.
30:51 C'est qu'on ne se donne pas les moyens.
30:53 Vous confondez le droit et les moyens que l'on ne se donne pas.
30:57 Ça n'est plus une question de moyens,
30:59 c'est une question de hiérarchie des normes dans le droit français.
31:02 Ben si, c'est le droit européen qui nous empêche concrètement de le faire.
31:06 Pieds et poings liés par l'Europe ou par nos propres lois ?
31:10 C'est vrai que la jurisprudence européenne impose aux États membres
31:18 des principes qui sont effectivement très contraignants.
31:22 N'empêche que je ne vois pas trop l'intérêt de renvoyer tout le monde au Rwanda.
31:27 Ça me choque un peu.
31:29 D'autre part, faire jouer à raison sur un point,
31:32 c'est quand même que tout le Brexit s'est fait contre l'immigration
31:35 et que les chiffres explosent depuis le Brexit.
31:38 Et donc de sortir de l'Europe n'est pas non plus une solution miracle à l'évidence.
31:43 On marque une pause. Le rappel des titres. Isabelle Piboul.
31:45 Neuvième jour de débat au Sénat sur le projet de réforme des retraites
31:51 et la gauche refuse le coup d'accélérateur du ministre du Travail
31:55 pour parvenir à faire voter le texte.
31:57 Une procédure baillon selon les opposants.
32:00 Peu après 11h, Olivier Dussopt a fait usage de l'article 44.3 de la Constitution
32:05 pour imposer un vote unique sur l'ensemble du projet.
32:09 Demain, au cinquième jour de la grève reconductible des transports,
32:12 la SNCF prévoit toujours un trafic perturbé tout au long du week-end
32:16 avec la moitié de ses TGV supprimés ainsi que 60% de ses TER à la RATP.
32:22 Le trafic sera normal sur la plupart des métros
32:25 avec quelques perturbations sur les lignes 8, 12 et 13.
32:29 Les RER seront les plus touchés avec respectivement
32:32 un train sur deux pour le A et deux sur trois pour le B.
32:35 Le sud-est de la France emploie des vents violents.
32:39 Près de 4000 clients inédits sont privés d'électricité sur la côte d'Azur et en Corse
32:44 où plus de 25 départs de feu se sont déclenchés.
32:47 Deux personnes ont été légèrement blessées dans les Alpes-Maritimes.
32:51 Quatre départements sont toujours placés en vigilance orange face aux conditions météo.
32:55 La sixième étape de Paris-Nice a été annulée en début d'après-midi.
33:00 Un mot de l'affaire Palmade.
33:03 D'abord, contrairement à une information publiée aujourd'hui,
33:05 tous les blessés ne sont pas sortis de l'hôpital.
33:07 Ensuite, Pierre Palmade reste pour le moment en liberté sous contrôle judiciaire.
33:11 La justice dira mardi s'il est à nouveau placé en détention provisoire.
33:17 La décision de la cour d'appel sera rendue mardi prochain à 9h.
33:22 C'est ce qu'on vient d'apprendre.
33:23 L'avocate de Pierre Palmade, elle de son côté,
33:25 elle explique que le maintien en détention de son client,
33:28 le placement en détention, est parfaitement incompatible avec son état de santé.
33:31 On sait que Pierre Palmade a eu un AVC qui est qualifié de sérieux par son entourage
33:35 il y a un peu moins de deux semaines.
33:37 Alors quelle sera la décision prise par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris ?
33:42 On le saura mardi à 9h.
33:43 Même si c'est la même composition, la situation a quand même changé, évolué.
33:48 Il est tout à fait possible que la chambre de l'instruction ne reste pas sur sa position initiale,
33:54 à savoir du placement en détention, décision qu'elle avait prise à l'origine.
33:58 Tous les spécialistes de ce type de dossier disent, honnêtement c'est très très rare
34:02 que les gens dans un cas comme celui-là soient placés en détention provisoire.
34:06 Tous nous le disent.
34:07 Moi j'en ai pas eu un sur ce bateau qui m'a dit "non c'est normal, ça se fait comme ça".
34:11 Pourquoi ? Parce que là il y revient à deux fois en plus.
34:13 C'est vrai, j'en remarque que la plupart de mes confrères qui font du délit routier
34:16 disent qu'en matière d'homicide involontaire il est extrêmement rare qu'on place en détention.
34:19 Moi je l'ai entendu.
34:21 Et c'est vrai que là on a l'impression, sans jugement de valeur, mais qu'il s'obstine un peu.
34:26 Alors pour quelle raison ?
34:28 Moi je ne pense pas que ce soit une pression de l'opinion publique.
34:33 Je pense que c'est aussi ça a valeur d'exemple.
34:35 Au sens, c'est pas l'opinion publique, ça a valeur d'exemple.
34:38 C'est un message que le procureur de la République veut faire passer
34:42 en disant "voilà ce qui se passe quand vous conduisez sous l'empire de stupéfiants, sous l'empire d'alcool".
34:47 C'est une mise en garde.
34:49 C'est un symbole.
34:51 C'est un symbole mais quand même il y a un bras de fer étonnant
34:54 de ce que disait ce matin l'ancien magistrat Georges Fenech.
34:56 Personne ne comprend rien à ces procédures.
35:01 A vous non plus ?
35:03 Vous êtes juge, vous êtes ancien magistrat, vous ne comprenez pas.
35:07 Je ne comprends pas ce bras de fer entre le parquet et le juge d'instruction.
35:15 J'avoue, je ne comprends pas.
35:17 Parce qu'ils lisent les mêmes dossiers, ils ont les mêmes certificats médicaux.
35:20 De deux choses l'une, Oupir-Palmade, effectivement, sa santé n'est pas compatible.
35:25 Notamment l'accident AVC avec une détention.
35:28 Ou alors c'est compatible, il n'y a pas 36 certificats médicaux.
35:31 Donc je ne comprends pas cette différence de point de vue si vous voulez.
35:35 C'est ça qui m'étonne et une espèce de guerre de tranchées.
35:38 Parce qu'on le remet en liberté, on le réincarcere, on le remet en liberté.
35:42 Mais le truc ne va pas bouger là.
35:44 Il n'est pas bougé, je pense qu'il faut quand même...
35:47 Noémie Choudre.
35:49 Voilà, décision, je le rappelle, mardi.
35:51 Vous restez avec nous dans la deuxième partie du Milieu de l'Info.
35:53 Vous entendrez la propriétaire de cet immeuble lyonnais, squatté et dégradé depuis des mois.
35:57 Et pourtant c'est elle qui va devoir s'expliquer devant la justice.
36:00 Les occupants illégaux lui reprochent de les avoir mis à la porte.
36:03 On est chez les fous, restez sur CNews.
36:05 Les occupants illégaux de cet immeuble de 800 mètres carrés décident d'attaquer en justice la propriétaire des lieux.
36:12 Il faut être gonflé, il faut être gonflé.
36:14 Donc bras d'honneur et coup de pied au cul en ce qui me concerne.
36:17 Philippe Guibert, on va revenir sur cette, peut-être première en France, à Lyon.
36:22 Des squatteurs mécontents qui font un procès au propriétaire de l'immeuble.
36:25 Il les a mis dehors, l'immeuble est dégoûtant.
36:28 Il a été saccagé, ils ont même fait une piscine.
36:30 Ça fait des mois que les squatteurs ne veulent pas partir.
36:33 Ils s'en vont et ils font un procès au propriétaire.
36:36 Au début de l'année, cette gérante d'une société de promotion immobilière
36:43 reprend possession de son immeuble, squatté pendant 18 mois, et ne peut que constater les dégâts.
36:49 On peut les qualifier de squatteurs professionnels.
36:51 Donc qu'est-ce que j'entends par squatteurs professionnels ?
36:54 Encore une fois, ce sont des gens qui ne sont pas dans la précarité et ce sont des gens qui ont un métier.
36:59 C'est juste des comportements inacceptables.
37:01 Il faut arrêter avec le wokisme et je suis content que le Parlement renforce les dispositions qui étaient très insuffisantes.
37:08 Moi j'ai eu à gérer combien de fois des pauvres gens qui souvent étaient en EHPAD,
37:12 dont les logements étaient squattés, qui devaient payer leur EHPAD
37:15 et qui étaient ruinés par des "locataires".
37:19 C'est des gens qui profitaient de la situation et de la faiblesse des autres.
37:22 C'est inacceptable.
37:23 Ils ont également installé une piscine sur le toit.
37:26 On a un plafond qui commence à s'écrouler, des fuites qui commencent à apparaître.
37:31 Il y a quelques semaines, les occupants illégaux de cet immeuble de 800 m2 décident d'attaquer en justice
37:37 la propriétaire des lieux pour expulsion illégale avant la fin de la trêve hivernale.
37:42 Nous avons pu récupérer les lieux qui étaient vides.
37:45 Nous ne les avons pas expulsés.
37:46 Aujourd'hui, ils nous reprochent de les avoir expulsés.
37:50 Donc, chose fausse. Ils souhaitent récupérer leur logement
37:57 par rapport à l'ordonnance qui leur a été donnée pour rester dans les lieux jusqu'au 31 mars.
38:03 Les squatteurs ont-ils une chance d'obtenir gain de cause ?
38:06 En fait, s'ils le font, c'est probablement qu'ils en ont une. Je ne vois pas tellement l'intérêt.
38:09 Se prévaloir d'une violation du droit de propriété pour demander dommage et intérêt, il faut être gonflé.
38:14 Pendant près de deux ans, on a eu un spectacle permanent.
38:17 Il suffisait d'ouvrir la fenêtre pour avoir les gens qui dansaient, qui se baignaient dans des tenues d'Eve.
38:24 En me référant au ministre de la Justice, je dis que dans cette affaire, il y a des bras d'honneur qui se perdent.
38:29 Honnêtement.
38:30 Donc, bras d'honneur et coup de pied au cul.
38:32 Vous avez remarqué qu'ils se promenaient en tenue d'Eve. Pas d'Adam, juste d'Eve.
38:36 Ah, oui.
38:37 Pour faire la situation est folle.
38:39 Oui, c'est joli.
38:40 La loi normalement a changé.
38:42 C'est ce que j'allais dire.
38:43 C'est vrai. Il serait peut-être bien que le ministre de la Justice rappelle à certains magistrats que c'est pas...
38:50 Oui, je pense que Dupont-Moriti pour les bras d'honneur et les coups de pied au fait, je ne sais pas.
38:54 Mais les bras d'honneur, il a l'air d'être tout à fait la personne indiquée.
38:58 Vous avez fait votre service militaire, Philippe ?
39:00 Oui.
39:01 Les paras ?
39:02 Ce n'était pas les paras, c'était la cavalerie, cher Philippe.
39:04 Ah, la cavalerie.
39:05 Ça vous va très bien, la cavalerie.
39:06 À la soumueur.
39:07 Souvenir de Chambray, de Coffin, de Mixité.
39:10 Faut-il le retour du service militaire obligatoire ?
39:14 Ce serait peut-être une bonne idée pour recréer du lien entre la jeunesse et la nation.
39:19 Au moment où la guerre frappe l'Europe, c'est précisément le moment d'en débattre.
39:23 75% des Français sont favorables à un SNU obligatoire, le Service National Universel obligatoire pour tous les jeunes.
39:36 On ne s'est pas trompé à la fin des années 90 en arrêtant le service militaire,
39:42 en croyant que la guerre de haute intensité s'était finie, c'était le passé ?
39:47 Je pense que l'erreur qu'on a faite, ce n'est pas tellement de suspendre le service militaire
39:52 ou de baisser la garde d'un produit militaire, c'est de partir du principe qu'il n'y aurait plus jamais la guerre.
39:56 On n'a pas créé les conditions d'une remontée en puissance de notre outil militaire,
40:00 de notre outil de défense national, de notre industrie, pour faire face à un retour de la guerre.
40:04 Or c'est à ce retour de la guerre qu'on est confrontés, et ce retour de la guerre,
40:08 aujourd'hui effectivement, on n'a pas les conditions pour une remontée rapide de nos forces, de manière à pouvoir y faire face.
40:14 Un homme, une femme a le droit de donner, devrait pouvoir donner naturellement,
40:17 X semaines, X mois à sa nation, à sa patrie, sans que cela ne suscite de polémiques ni de débats infinis.
40:24 Le SNU c'est 12 jours, c'est pas 2 ans.
40:27 Personne ne va défaillir devant ces 12 jours.
40:29 Non, non, il pressionne.
40:31 Non, 12 jours c'est pas grand chose, peut-être un peu plus.
40:34 C'est déjà pas mal.
40:36 Moi j'ai adoré le service militaire, je trouvais que 12 mois c'était quand même un peu long.
40:40 À l'époque, si ça a été 6 mois ça aurait été pas plus mal.
40:43 C'est les militaires qui ont voulu mettre fin au service militaire.
40:47 Ce qui n'est pas dit dans le sujet, c'est qu'on n'a pas les moyens de refaire venir...
40:50 On n'a plus les moyens de refaire un service.
40:52 Toute une classe d'âge, parce que toute une classe d'âge, tous ceux qui avaient 18 ans...
40:55 À l'époque c'était que les garçons, alors là il faudrait les garçons et les filles pour un service universel.
41:01 Donc ça fait du monde quand même.
41:03 Il n'y a plus de casernes, il n'y a plus de lieux, tout a été vendu.
41:06 Mais on est d'accord que c'est compliqué à mettre en place,
41:08 mais en revanche, quand même le brassage social qu'on connaissait quand on faisait son service militaire,
41:13 enfin un vrai service militaire, pas dans un bureau d'un ministère,
41:16 c'était quand même pas mal.
41:18 Et ça n'a été remplacé par rien.
41:20 Donc le brassage social, le sens du collectif, de la vie en collectivité...
41:24 Le sens de la nation peut-être, la prise de conscience ?
41:27 Le sens de la collectivité, de la caserne et de la collectivité nationale,
41:32 effectivement je trouve que c'était pas mal.
41:34 Ça il faudrait qu'on le retrouve sous une autre forme.
41:37 On va terminer avec une séquence qui unit tout le monde en général.
41:40 C'est la séquence préférée de la semaine, Vendredi Vendredi,
41:43 chaque vendredi un lieu unique, une surprise, signé de l'excellent Jacques.
41:47 Jacques.
41:48 Je suis au musée Grévin avec notre ami Griezmann, qui est le dernier rentrant.
42:01 Je voudrais surtout vous dire, ça ça m'énerve bien comme il faut,
42:05 qu'il y a ce qu'on appelle des stocks.
42:07 C'est-à-dire qu'il y a eu des personnalités qui étaient exposées au musée Grévin
42:13 et qu'on a mis en stock.
42:15 Vous savez qui est en stock ? Michel Platini.
42:18 Je suis horrifié.
42:20 Il y a Aimé Jacquet, champion du monde en 98, en stock.
42:24 Fabien Barthez, en stock.
42:27 Aveli Moresmo, en stock.
42:29 Bertrand de Manoeuvre et bien d'autres, en stock.
42:31 Et aussi Bill Clinton.
42:33 Je suis effaré.
42:35 Alors je dois vous dire Pascal, dans ce qui vous concerne,
42:38 que c'est important quand même, ce qui vous concerne,
42:40 tout est réglé.
42:42 Le musée Grévin m'a demandé de le faire assez rapidement,
42:45 donc oui, il vous est en stock.
42:47 Jacques, puisque vous me taquinez chaque semaine,
42:49 vous avez un retour de télévision devant vous, là ou pas ?
42:53 Oui.
42:54 Vous voyez la télé là ? Par exemple, vous pouvez regarder la télévision ?
42:56 Je vous vois, je vous vois très bien.
42:58 Vous me voyez. Bon, alors si vous me voyez, c'est parfait.
43:00 Parce que figurez-vous qu'on a eu Jean-Marie Rouart,
43:02 moi aussi je me suis occupé de vous.
43:04 Et on va vous présenter au fauteuil 19.
43:07 Et on a déjà la photo du futur académicien que vous allez être, voilà.
43:11 On a imaginé, cher Jacques Vandrouw,
43:14 parce que je trouve que vous avez tout à fait votre place à l'Académie française.
43:18 Ce qui vous permettra d'ouvrir enfin un livre, si vous voulez.
43:23 Oh, je blague.
43:25 La méchanceté, la méchanceté.
43:27 C'est vrai qu'il y a des sièges inoccupés
43:30 et qui n'arrivent pas non pas à trouver preneur,
43:32 à y être candidat, mais les autres académiciens ne votent pas pour, bizarrement, curieusement.
43:37 Ils sont très sélectifs, ils sont très exigeants.
43:39 On va terminer par une dernière image, Philippe Gilbert.
43:41 Vous êtes fan de cinéma ?
43:42 Oui, j'aime bien.
43:43 Bon, alors dimanche soir, ne ratez pas le rendez-vous du cinéma mondial.
43:46 Et les tenues de soirée, ce sont les Oscars.
43:48 Ça va être en grand devin, il y a des chances pour Quête Blanchette,
43:51 pour le film Tar et Austin Butler, pour sa prestation dans Elvis décroche l'un et l'autre.
43:55 L'Oscar de meilleure comédienne et comédien.
43:58 Pour les films, c'est peut-être plus serré.
44:00 Moi, je mets un petit billet sur le Spielberg.
44:02 Vous n'avez pas encore remarqué, mais hop, le voilà, couleur du tapis.
44:05 Ce sera blanc.
44:06 Blanc, cassé, une première depuis 1961.
44:08 Pourquoi ?
44:09 Eh bien, pourquoi ?
44:10 Jimmy Kimmel, l'humoriste qui animera la soirée, explique, je cite,
44:13 "La décision d'installer un tapis champagne plutôt qu'un tapis rouge
44:17 montre à quel point nous sommes sûrs qu'aucune goutte de sang ne sera versée."
44:20 En référence à la gifle que Will Smith a adressée à l'humoriste américain Chris Rock.
44:24 Sinon, la cérémonie des Oscars se sera à suivre, évidemment,
44:27 dans la nuit de dimanche à lundi sur Canal+.
44:29 En direct avec Didier Allouche et Lily Bloom.
44:31 Ça, avec intérêt.
44:33 Quête Blanchette, c'est une actrice formidable.
44:35 En direct du tapis blanc, à partir d'une heure du matin.
44:37 Champagne.
44:38 Du champagne, plutôt.
44:39 Blanc, champagne.
44:40 Et on sortira peut-être du champagne.
44:41 Merci beaucoup, Philippe Rivère, de m'avoir accompagné.
44:43 C'est la fin du Milieu de l'Info.
44:45 On a été nombreux à travailler dessus ce soir.
44:47 Il y a eu beaucoup de monteurs qui sont succédés.
44:49 Je remercie en tout cas Maureen Vidal, Michael Fauche et Edrien Fontenot
44:54 qui m'ont aidé à la préparer.
44:55 Et dans un instant, vous avez rendez-vous avec Olivier de Caron-Flech pour Soir Info.
44:59 Bye bye.
45:00 ♪ ♪ ♪
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