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  • 20/02/2023
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo

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Transcription
00:00 - Bonsoir, bienvenue dans le meilleur de l'info.
00:03 Comme tous les soirs, on va revivre les moments forts de l'antenne de CNews.
00:06 En tout cas, les moments qui nous ont marqués aujourd'hui,
00:08 à commencer par ces accusations de pédophilie contre Pierre Palmade
00:13 sur dénonciation d'un témoin.
00:15 L'humoriste lui aurait fait des confidences lors d'une soirée.
00:19 - Lors de cette soirée, Pierre Palmade se serait vanté auprès de lui
00:22 de pouvoir s'offrir des enfants de 7 à 9 ans.
00:25 - Pour Pierre Palmade, quoi qu'il arrive à la fin, le mal est fait.
00:29 Après l'accident provoqué par Pierre Palmade, la question de la drogue,
00:32 au volant, Gérald Darmanin veut durcir la loi et qualifier domicile routier
00:37 les accidents mortels provoqués par des chauffards sous emprise de la drogue.
00:40 Bonne ou mauvaise idée ?
00:42 - On est dans des infractions qui sont non intentionnelles.
00:46 Alors qu'est-ce qu'on va faire et comment on va requalifier
00:49 les infractions intentionnelles dans ces cas-là ?
00:52 Il faut rétablir la peine de mort et tuer tout le monde.
00:55 - Voilà, le débat est ouvert sur CNews.
00:57 Et puis on reviendra sur le raté de l'examen du texte de la réforme des retraites.
01:01 Colère des syndicats contre chant de la victoire des députés LFI dans l'hémicycle.
01:07 - On est là, on est là, même si Macron ne veut pas nous, on est là.
01:14 - C'est le niveau zéro de la politique. Ils sont tout contents.
01:18 - C'est l'Assemblée de l'Ontario. - C'est effrayant.
01:20 - Voilà pour le sommaire, restez bien avec nous.
01:23 Ce soir, le meilleur de l'info, c'est avec Alexandre Devecchio,
01:26 rédacteur en chef au Figaro.
01:27 On se retrouve dans un instant juste après le rappel des titres.
01:30 Isabelle Piboulot.
01:31 - L'obésité augmente fortement chez les Français de 18 à 24 ans.
01:38 Selon une étude effectuée sur 10 000 personnes,
01:41 47 % pèseraient un poids trop élevé par rapport aux recommandations médicales.
01:46 Parmi eux, 17 % seraient obèses.
01:49 Un phénomène qui varie selon les régions.
01:51 Les Hauts-de-France et le Grand Est sont les plus concernés.
01:55 L'île de la Réunion, toujours en alerte orange,
01:58 à l'approche du cyclone Freddy cette nuit.
02:00 Les côtes Nord-Est et Est sont placées en vigilance rouge,
02:04 vague submersion.
02:05 L'île Maurice est également en alerte.
02:07 Les commerces et l'aéroport international ont été fermés.
02:11 Les autorités prévoient un cyclone intense de classe 3.
02:15 Presque un an après le début de la guerre,
02:17 les civils ukrainiens se forment encore pour défendre leur pays.
02:21 Le roi Charles III a exprimé son admiration.
02:24 Il s'est rendu sur un site militaire dans le sud-ouest de l'Angleterre
02:28 pour assister aux entraînements dirigés par l'armée britannique.
02:31 Depuis l'été dernier, près de 10 000 militaires ukrainiens
02:35 ont été formés au Royaume-Uni.
02:37 20 000 de plus devraient l'être cette année.
02:41 Pierre Palmade, les dernières infos sur l'enquête.
02:43 En réalité, il faut parler de trois enquêtes.
02:45 L'une concerne l'accident, l'autre la détention et la consommation de drogue.
02:49 Et la troisième, des soupçons de pédopornographie,
02:51 soupçons basés sur les accusations d'un homme.
02:54 Une enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet de Paris
03:00 pour détention d'images à caractère pédopornographique.
03:03 Cette enquête, qui a été ouverte ce samedi 18 février,
03:07 elle vise encore une fois Pierre Palmade.
03:09 Elle fait suite au signalement d'un homme
03:11 qui dit connaître personnellement le comédien
03:13 après avoir participé à une soirée dans la nuit du 13 au 14 janvier.
03:19 Lors de cette soirée, Pierre Palmade se serait vanté auprès de lui
03:22 de pouvoir s'offrir des enfants de 7 à 9 ans
03:25 pour avoir des relations sexuelles avec eux
03:27 et lui aurait montré des vidéos pédopornographiques.
03:31 Il y a un témoin crédible, puisque ça a déclenché une enquête
03:34 avec des perquisitions, qui dit que Pierre Palmade a fait ceci ou cela.
03:37 Mais je note quand même qu'il y a eu des perquisitions préalables
03:40 dans les domiciles de Pierre Palmade dans l'affaire de stup'.
03:42 Et ce n'est pas au cours de ces perquisitions préalables
03:44 qu'ont été trouvées d'éventuels supports d'images pédopornographiques.
03:48 Donc prudence, parce que la présomption d'innocence c'est important.
03:51 Mais rassurez-moi commissaire, quand on fait une perquisition pour stupéfiants,
03:52 on saisit les ordinateurs ?
03:54 Ça dépend, Laurence Ferrari, vous savez, ça dépend de la nature de l'affaire.
03:57 Vous savez, qu'est-ce qu'on dirait si l'intégralité de la maison de Pierre Palmade
04:01 avait été retournée et tous les ordinateurs embarqués ?
04:03 Si vous pouvez consulter, vous assurer qu'il est usagé,
04:07 il n'y avait pas d'élément, sauf à ce qu'on apprenne le contraire,
04:10 selon lequel il serait trafiquant.
04:11 Si il est trafiquant, on prend tous les ordinateurs, on les exploite.
04:14 Usager c'est différent. Maintenant, je ne sais pas ce qui a été trouvé non plus,
04:16 parce que le secret de l'enquête, fort heureusement, tout n'est pas sur la place publique.
04:20 Il n'est pas évident qu'il y ait eu besoin de ramener tous les ordinateurs.
04:22 Dans le cadre d'une enquête préliminaire,
04:24 ni Pierre Palmade, ni ses avocats n'ont accès au dossier.
04:26 Donc aujourd'hui,
04:27 Vous voulez dire qu'il découvre dans la presse quasiment tout ce que nous on sait.
04:31 Il ne peut pas en savoir plus que ce que disent les journalistes.
04:33 Il ne peut pas connaître forcément l'identité de la personne qu'il a dénoncée ou signalée.
04:38 Et donc, il ne peut pas vraiment s'en défendre,
04:40 ni médiatiquement, mais bon, ce n'est pas forcément l'objet,
04:42 ni même judiciairement, même si pour l'instant,
04:45 il n'est pas encore poursuivi très officiellement pour cela.
04:47 Absolument. On rappelle que c'est du déclaratif,
04:49 que les policiers sont en train de fouiller les ordinateurs.
04:52 On imagine Pierre Palmade à la recherche de ces images.
04:55 Mais une enquête préliminaire est déclenchée quand même.
04:58 Oui, voilà. Une enquête préliminaire est ouverte, donc ça peut durer.
05:00 En général, c'est assez long, les enquêtes préliminaires.
05:02 Alors là, c'est vrai que tous les repères temporels sont un peu brouillés dans cette affaire.
05:05 On est quand même un peu dans une justice spectacle,
05:07 parce que qu'une personne appelle le 17,
05:10 les médias en sont informés immédiatement.
05:12 Ils sont informés de la perquisition, ils assistent à la perquisition.
05:14 On voit les policiers sortir de chez Pierre Palmade.
05:17 Tout ça devant tout le monde, ça donne un sentiment d'oséabond.
05:20 Enfin, c'est insupportable.
05:21 Mais c'est pour Pierre Palmade, quoi qu'il arrive à la fin,
05:26 entre guillemets, il y a l'aspect accident de voiture, mais le mal est fait.
05:30 Ces dernières heures, Pierre Palmade a été transpéré à l'hôpital Paul-Bruce de Villejuif,
05:34 où il est assigné à résidence sous bracelet électronique dans un service d'addictologie.
05:38 On va voir quels sont les soins pour l'humériste et ce que signifie cette assignation.
05:42 - Concrètement, avec cette assignation à résidence,
05:48 Pierre Palmade doit être à des heures fixées selon l'ordonnance validée
05:52 par le juge des libertés de la détention dans sa chambre ou à proximité de celle-ci.
05:57 S'il a des heures libres qui lui sont autorisées,
06:00 celles-ci ne peuvent pas être tracées, mais il doit rester impérativement dans l'hôpital.
06:06 - Après les périodes de speed et de consommation, qu'on peut comparer à des marathons ou sprint,
06:13 il y a d'abord une descente quand la consommation s'arrête.
06:17 Les Argentins ont une très bonne expression clinique pour ça.
06:20 Ils disent se retrouver sur son lit, raide comme un bâton, à chercher la corde pour se pendre.
06:27 Il y a la période post-marathon, c'est-à-dire que les personnes qui ont consommé comme ça ont perdu des kilos.
06:34 Donc il faut les rénutrir, ils ne se sont pas hydratés correctement et évidemment une dette de sommeil énorme.
06:41 Donc ça, c'est le premier temps de récupération.
06:44 Le second temps, c'est celui où la personne a plus ses déficits, ses dettes énormes de sommeil et d'énergie
06:51 et doit faire face à de nouvelles minutes sans ce speed, c'est-à-dire chaque minute,
06:56 chaque heure est d'une lourdeur et d'une angoisse terrible.
07:00 La perception du temps devient différente et comment revenir à l'équilibre d'un point de vue neuro-biopsychologique ?
07:08 C'est à peu près le temps de l'hospitalisation, celui qu'on appelle du sevrage,
07:14 avant de consolider ça pour éviter les relapse, c'est-à-dire les rechutes.
07:19 Alors on apprend ce soir que la question de la détention du comédien en appel sera examinée précisément vendredi
07:26 par la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Paris.
07:30 Alexandre de Vecchio, d'abord, première question, c'est quand même difficile de voir l'humoriste libre,
07:36 même s'il a un bracelet électronique, même s'il est dans un hôpital, avec obligation de soins.
07:42 Je ne suis pas juge, je pense que pour la famille, effectivement, ça doit être extrêmement dur.
07:47 Ensuite, ce n'est pas à moi de faire la justice et de dire s'il doit être en liberté ou pas.
07:54 Alors maintenant, il y a cette affaire de pédophilie qui vient aggraver son cas,
07:59 mais je pense qu'il faut rester prudent parce que pour l'instant, il n'est pas mis en examen.
08:03 Donc est-ce qu'il faut commenter cette affaire ou pas ?
08:06 Est-ce que vous avez l'impression, surtout comme dit François Pomponi, de juste spectacle ?
08:13 Écoutez, moi, j'ai trouvé indécent ceux qui sont précipités à l'antenne pour le défendre.
08:19 Je pense qu'ils ne lui ont pas fait du bien, d'ailleurs.
08:23 Mais là, je trouve qu'il y a une forme de justice spectable, de surmédiatisation de cette affaire
08:30 et même de lynchage, même s'il doit payer cher pour ce qu'il a fait.
08:34 Il faut que la justice passe, mais je pense qu'il faut attendre le temps de l'enquête
08:40 avant de révéler tous les éléments comme ça sur la place publique.
08:43 Là, il y a une violation.
08:44 On a l'impression qu'on a toutes les infos en temps réel,
08:48 même des infos qui ne sont pas vérifiées et qui sont en cours de vérification.
08:51 Dans cette affaire, il faut le rappeler, la victime, ce n'est pas Pierre Palmade.
08:54 C'est une famille, une mère qui a perdu un bébé à naître, son beau-frère qui est toujours dans un état grave,
08:58 ses proches disent qu'il sera sans doute handicapé à vie s'il s'en sort.
09:02 Et puis, il y a un enfant de 6 ans qui est défiguré.
09:05 Cet homme âgé de 38 ans, il est plongé dans un coma artificiel.
09:12 Il est toujours dans un état grave.
09:14 On nous le décrit comme fracturé, cassé de partout.
09:17 Il a déjà subi 6 interventions, 6 opérations en l'espace d'une semaine.
09:21 Une septième opération, cette fois-ci, au niveau du bassin.
09:24 Son fils âgé de 6 ans est sorti du coma, mais son état est toujours grave.
09:28 C'est ce que nous expliquent ses proches, puisqu'il est en partie défiguré.
09:31 Il a la mâchoire cassée.
09:32 Il ne peut plus parler ni manger normalement.
09:35 Il peut être dangereux parfois de faire naître trop d'espérance de la justice chez les victimes.
09:42 Et d'ailleurs, c'est ce que je pense lorsqu'on voit que encore aujourd'hui...
09:45 C'est terrible ce que vous dites.
09:46 Oui, mais pourquoi c'est terrible ?
09:48 Parce qu'on a confiance normalement à la justice.
09:51 Non pas parce que la justice ne ferait mal son travail, ce n'est pas le sens de mon propos,
09:55 mais parce que même le travail bien fait de la justice,
09:58 avec une peine pour la personne coupable, etc.,
10:01 ça ne suffit pas à penser les douleurs.
10:03 Ça ne rendra jamais un bébé perdu ou un enfant défiguré.
10:06 Je suis en train de dire que même lorsque la justice fait bien son travail,
10:09 le deuil malheureusement passe parfois par l'épreuve judiciaire
10:13 et le procès peut générer une forme de satisfaction, le mot est impropre,
10:18 mais en tout cas une forme de soulagement peut-être.
10:20 Mais attention à ne pas en attendre trop de la justice, parce que je le redis,
10:22 la justice ne permet pas de penser les plaies et en attendre trop de la justice
10:26 peut créer parfois des déceptions, même lorsque la peine est sévère,
10:29 puisque passé les séances judiciaires, le deuil malheureusement demeure.
10:33 Les familles ont transpi à la presse des photos aujourd'hui et ces dernières 24 heures.
10:41 La crainte, c'est qu'on ne parle que de pires palmades, qu'on oublie.
10:45 Mais ça c'est valable d'ailleurs pour l'affaire Palmade, comme pour toutes les affaires.
10:49 Il y a sans doute un défaut de la justice aujourd'hui,
10:52 c'est parfois de s'intéresser plus aux coupables et pas assez à la victime,
10:58 parfois même une forme d'identification des juges aux coupables,
11:02 sans penser effectivement aux pertes irréparables pour les victimes.
11:06 Donc de ce point de vue, je me mets à la place des victimes.
11:09 Si elles ont envie de faire connaître des visages, c'est aussi pour montrer
11:11 que ce n'est pas une abstraction qui a brisé des vies dans leur chair.
11:17 Et donc, de toute manière, les victimes dans cette histoire font comme elles le sentent.
11:24 J'ai envie de dire, si elles ont envie de donner des photos à la presse, elles ont bien le droit.
11:28 Après, je pense que nous, les journalistes,
11:29 on doit être prudent sur les informations qu'on révèle sur une enquête qui est en cours.
11:33 Pour les accidents de la route provoqués par des chauffards
11:36 qui ont consommé de la drogue, Gérald Darmanin a annoncé dans les colonnes
11:39 du journal du dimanche, augmenter d'abord de 800 000 à 1 million le nombre de contrôles routiers.
11:43 Puis, il souhaite le retrait systématique des 12 points du permis.
11:48 Le ministre souhaite aussi que les accidents mortels dus à la drogue ou à l'alcool
11:51 soient requalifiés en homicides routiers.
11:54 Gérald Darmanin, après l'accident impliquant Pierre Palmade,
12:02 a souhaité retirer le permis à tous ceux qui conduisent sous stupéfiants,
12:08 après avoir consommé de la drogue, en clair.
12:10 Le ministre de l'Intérieur qui souhaite aussi la création d'un homicide routier
12:12 pour les accidents dus à la drogue et à l'alcool.
12:14 Moi, si j'étais à sa place, évidemment, je ferais la même chose,
12:16 parce que s'il ne réagit pas, tout le monde va dire "il ne fait rien, il est paresseux".
12:20 J'entends tous les débats qui se font autour de la sanction,
12:22 mais je crois qu'il y a la prévention avec des campagnes pour la sécurité routière,
12:26 mais aussi dans les écoles d'information sur le danger des consommations.
12:30 Mais ils n'en parlent pas.
12:31 La prévention est essentielle, mais si vous partez du fait qu'il faut des campagnes de prévention,
12:36 parce que si vous vous droguez, vous buvez et que vous prenez un volant,
12:40 vous pouvez provoquer un accident mortel.
12:43 Et donc la voiture devient quelque part une arme entre vos mains.
12:47 Oui, tout à fait.
12:48 Donc le caractère involontaire, est-ce qu'il tient dans ce cas-là ?
12:51 Le sentiment des victimes, on ne peut que le comprendre, et des familles des victimes ici.
12:56 Mais attention, attention, parce que si on décide de faire disparaître l'élément intentionnel
13:02 pour ce cas particulier, jusqu'où allons-nous aller ?
13:04 Il faut bien comprendre la différence juridique.
13:06 On sait quand on prend la voiture avec de l'alcool ou avec des stupéfiants,
13:12 on sait qu'on peut la donner, mais ça ne veut pas dire qu'on veut la donner.
13:16 Et c'est ça ce qui compte, c'est ça l'élément intentionnel.
13:20 Dans le droit, on distingue quelque chose qui a une intention
13:23 et quelque chose où il n'y a pas d'intention de tuer.
13:25 Je suis désolée, si on renonce à cette frontière-là,
13:27 on renonce à ce qui fait l'essence du droit et l'essence du système juridique.
13:32 Le gros problème en France, on est très doués pour les lois et pour les mesures,
13:38 mais on est nuls pour leur application, parce que ça demande du courage,
13:42 et c'est le grand problème.
13:43 Autre réaction dans ce débat sur la requalification en homicide routier,
13:47 celle de l'avocate pénaliste Florence Raud chez Jean-Marc Morandini.
13:54 On est dans des infractions qui sont non intentionnelles,
13:58 alors qu'est-ce qu'on va faire et comment on va requalifier
14:01 les infractions intentionnelles dans ces cas-là ?
14:04 Il faut rétablir la peine de mort et tuer tout le monde.
14:06 Non, mais après, est-ce que c'est...
14:09 Encore une fois, c'est ce qu'on entend beaucoup,
14:11 c'est est-ce que c'est non intentionnel de prendre de la drogue
14:15 30 minutes avant de prendre le volant,
14:16 et ensuite de prendre le volant et de tuer quelqu'un ?
14:18 Est-ce qu'on peut considérer que c'est non intentionnel ?
14:20 Alors, il n'est pas parti en prenant de la drogue et en se disant
14:23 "je vais tuer quelqu'un".
14:24 Ce n'est pas intentionnel, ça.
14:25 Non, mais c'est comme quelqu'un qui se balade avec une arme chargée.
14:28 Il a mis en danger la vie d'autrui,
14:31 il a causé là, puisque c'est retenu comme ça,
14:34 des violences et un homicide, pour le moment, non intentionnel.
14:40 C'est cette différence qu'il y a dans le code pénal
14:42 entre les délinquants d'habitude et puis les gens à qui il arrive,
14:48 je veux dire, un accident de parcours,
14:51 ce n'est peut-être pas le bon terme,
14:53 mais en tout cas, c'est quand même quelque chose d'isolé.
14:56 Le fait que cet homme prenne de la drogue et conduise,
14:59 je ne suis pas sûre qu'il ait conscience,
15:02 au moment où il prend la voiture,
15:04 qu'il met en danger la vie de quelqu'un.
15:07 Moi, ce qui m'étonne, Alexandre Vécu, dans ce débat,
15:10 ce que j'ai appris aujourd'hui, c'est qu'on ne vous retire pas le permis
15:13 quand vous avez de la drogue dans le sang.
15:14 Oui, ça, c'est ce qui me choque le plus.
15:16 Autant, je suis prudent sur la requalification
15:19 de l'homicide involontaire en homicide routier.
15:22 On ne sait pas très bien ce que c'est un homicide routier.
15:25 Donc, je pense que c'est changer les termes
15:27 et que ça ne changera pas grand-chose à l'application des peines.
15:30 Par contre, je ne comprends pas qu'on ne retire que six points
15:33 à quelqu'un qui a pris de la drogue, d'autant plus que prendre de la drogue,
15:36 il me semblait que c'était un délit.
15:39 L'alcool, on peut retirer plus ou moins le point en fonction du taux d'alcoolémie,
15:43 mais l'alcool est quand même un produit en vente libre.
15:46 Que la drogue, non.
15:48 Donc, je pense que non seulement on devrait supprimer le permis,
15:51 peut-être saisir la voiture et qu'en plus, ce serait un moyen de faire de la prévention
15:54 parce que ceux qui sont des consommateurs occasionnels,
15:57 on leur retirerait leur permis.
15:59 Je pense qu'ils sans doute éviteraient-ils de tomber dans la drogue.
16:01 Donc, je pense que ça, c'est du bon sens.
16:04 Après, voilà, requalifier un homicide involontaire en homicide routier,
16:10 on est dans la communication politique, qui est dangereuse
16:12 parce qu'effectivement, on ne doit pas forcément réagir à l'émotion.
16:16 Drogue, alcool, dans ce débat sur quelle justice faut-il,
16:19 je vous propose d'écouter le témoignage d'Isabelle Alenau,
16:21 la mère d'Antoine Alenau, ce jeune homme tué dans un accident de la route
16:25 le 8 mai dernier après avoir été percuté par un chauffard alcoolisé.
16:28 Ce n'est pas possible pour une maman d'entendre involontaire.
16:35 Enfin, moi, je suis désolée, mais personne ne force quiconque à boire, à se droguer.
16:42 Enfin, personne. Donc là, le mot involontaire, il est terrible à entendre.
16:47 Son fils a été tué dans le 7e arrondissement par un chauffard en état d'ébriété qui roulait trop vite.
16:57 Elle dit mais homicide involontaire, pour moi, c'est évidemment inaudible.
17:02 Et je pense qu'elle a raison.
17:04 Faire un enfant, ce n'est pas dans l'ordre des choses.
17:07 Ma vie, c'est mes deux enfants et voilà, on m'a enlevé une partie de moi-même.
17:11 Donc quand il s'agit de perdre un proche, il n'y a pas de personnes connues.
17:18 Il n'y a pas de statut particulier.
17:20 C'est juste des vies brisées, c'est juste des familles brisées qui ne s'en mettront jamais.
17:24 Quelqu'un qui prend sa voiture, qui vient de boire un soir plus que de raison et qui est à 2 grammes.
17:32 Il tue quelqu'un sur la route.
17:34 Pour vous, c'est un homicide involontaire ou un homicide volontaire ?
17:38 Ça reste toujours, même au risque de vous choquer, Pascal, un homicide involontaire.
17:46 Mais il faudrait toujours rajouter une infraction qui existe aujourd'hui,
17:51 mise en danger de la vie d'autrui.
17:53 Le problème, c'est que les circonstances aggravantes d'alcool, de drogue,
17:59 sont collées en réalité aux infractions principales.
18:03 Et les gens n'ont pas le sentiment que conduire sous l'empire de la drogue ou de l'ivresse est grave.
18:09 Il faudrait créer des délits spécifiques.
18:13 C'est quoi un délit spécifique ?
18:14 Je dirais, celui qui conduit sous l'empire de la drogue ou de l'ivresse
18:21 est condamné à des peines beaucoup plus sévères que la blessure ou l'homicide involontaire pur.
18:30 Autre témoignage qu'on voulait vous faire écouter, celui d'une mère, elle s'appelle Roselyne Fèvre.
18:35 Elle est journaliste. Son fils est longtemps débattu avec la drogue ou contre la drogue.
18:39 Une drogue qui, son luel, se trouve partout dans les cours de récréation à portée d'enfant.
18:44 Roselyne Fèvre, vous êtes chef du service politique à France 24.
18:51 Votre fils est tombé dans la drogue assez tôt.
18:54 Je vous ai invité ce matin parce qu'on découvre avec l'affaire Palmade
18:57 quelque chose qu'on devinait mais dont l'ampleur nous saute aux yeux aujourd'hui.
19:03 C'est combien la jeune génération, je parle des collégiens, des lycéens,
19:09 fument, quand ils ne se droguent pas avec de la cocaïne, dans des proportions absolument sidérantes.
19:16 Absolument, oui. C'est-à-dire que maintenant, ils fument au collège.
19:19 Et souvent, d'ailleurs, les dealers les attendent à la sortie pour leur vendre,
19:27 soit des drogues de synthèse, soit du cannabis.
19:31 Et le problème avec le cannabis, c'est cette substance qu'il y a dans le cannabis
19:37 qui s'appelle le THC.
19:38 Alors, je n'arrive jamais à le prononcer, mais c'est Tétracabinol, bref.
19:42 Et plus c'est chargé en THC, plus ça crée des addictions.
19:48 Et parfois, par exemple la résine de cannabis, ça peut aller jusqu'à 30%.
19:53 Donc c'est extrêmement fort, extrêmement addictif.
19:57 Et les jeunes consomment ce genre de produits qui sont, en plus,
20:01 il y a plein de trucs dedans.
20:03 Il y a du goudron, il y a des bouts de verre, il y a des tas de saloperies, en quelque sorte.
20:11 Et ces jeunes-là, eh bien, trouvent ça récréatif et fument du cannabis.
20:18 Dans le parcours de votre fils, il sera interné, il va devenir d'une agressivité totale,
20:24 il va vous voler.
20:25 Il y a un passage qui est terrible où il vous parle, il vous dit "tu veux m'enfermer ?
20:30 C'est toi la malade, je te déteste, dit-il, je te détruirai à bout.
20:35 Je lui donne une gifle qui part sans mon consentement, je le regrette aussitôt,
20:39 mais sa colère redouble, il m'insulte encore et me lance avec un regard noir de furie.
20:43 Tu es une folle et quand j'étais petit, tu m'as tripoté.
20:47 Je vais le dire à tout le monde."
20:48 C'est terrible, c'est quelqu'un qui est possédé en fait.
20:51 On ne le reconnaît pas, sa première bouffée délirante, il est où il a pris des champignons,
20:57 il se balade à poil dans la rue.
20:59 Parce que vous savez, c'est un peu la maladie de la honte.
21:02 C'est-à-dire que c'est une maladie sale.
21:05 Et la lecture sociale qu'on en fait aujourd'hui, ou la lecture sociétale,
21:08 c'est les drogués ou les addicts, ils voulaient se détruire, c'est leur choix.
21:14 Ça ne marche pas comme ça.
21:16 Alors vous avez entendu ce témoignage, les dealers qui attendent à la sortie des collèges.
21:20 Et c'est vrai qu'à l'occasion de cette affaire, on découvre la diffusion
21:22 dans la société française de la drogue, et en particulier en direction des plus jeunes.
21:26 Comme le précisait le docteur M. Garban sur le plateau de Sonia Mab.
21:29 En fait, on découvre à l'occasion de cette affaire, l'importance de la drogue dans la société.
21:37 Le niveau des consommations, la prévalence des consommateurs.
21:41 On estime quasiment une personne sur cinq en France a déjà testé le cannabis.
21:44 Un accident routier sur mortel sur cinq.
21:46 8% des adultes consomment régulièrement.
21:49 15% des adolescents consomment toutes les semaines du cannabis.
21:54 Vous voyez le niveau d'importance de la consommation.
21:58 Et c'est ça qu'on découvre.
22:00 C'est fou ces chiffres qu'on entend.
22:02 Vous avez entendu des témoignages et un médecin.
22:04 Et moi, je me demande, je me dis mais que font les pouvoirs publics ?
22:08 En fait, on a l'impression d'un déni.
22:11 L'alcool, ok, ça existe, c'est en vente et on fait des campagnes,
22:14 mais la drogue, ça n'existe pas.
22:15 Ça n'existe pas, en fait, c'est interdit.
22:17 Donc, il y a de la raison de faire de campagne pour quelque chose qui n'existe pas.
22:21 Je pense qu'il y a une forme de, oui, ça révèle une forme d'impuissance
22:24 à combattre les trafics d'abord.
22:27 Et peut-être que c'est moins lucratif pour l'État
22:31 que, effectivement, combattre la consommation d'alcool ou les excès de vitesse.
22:37 Donc, on ne le fait pas.
22:38 Vous pensez que c'est vraiment une histoire d'argent ?
22:40 Pas seulement, mais ça l'est quand même.
22:41 Les tests antidrogues sur la route, par exemple,
22:45 coûtent plus cher, c'est plus compliqué à faire.
22:47 Sans doute, on prend moins de...
22:50 Enfin, il y a moins de consommateurs tout de même.
22:53 Et ensuite, je trouve que ça révèle l'ampleur du phénomène.
22:55 Ça révèle une société bien malade tout de même,
22:57 parce qu'on peut s'interroger pourquoi tant de Français ont besoin
23:01 de se divertir en prenant de la drogue,
23:04 voire si on rajoute à ça les antidépresseurs,
23:06 on est les records du monde.
23:07 Là, on n'est plus dans l'hivertissement.
23:08 On est dans une France qui est un peu fracassée.
23:11 C'est vrai que c'est inquiétant et c'est un problème de santé publique.
23:14 Alors, sur la consommation de drogue, encore une fois, je le dis,
23:17 je le répète, c'est interdit, interdit d'en consommer, interdit tout court.
23:20 Pourtant, il y a une sorte de tolérance,
23:22 puisque on l'a entendu, un million de Français consommerait du hachiche,
23:26 une schizophrénie française, surtout quand les pouvoirs publics répètent
23:29 que la drogue, c'est tolérance zéro.
23:31 Qui dit tolérance zéro ?
23:36 On dirait qu'on est dans un pays où véritablement,
23:39 c'est la tolérance zéro sur la consommation de drogue de stupéfiants.
23:42 On fait des salles de shoot.
23:43 On est quand même dans une idéologie où,
23:45 parce que vous parlez des salles de shoot qui est du crack,
23:47 mais le crack, c'est un dérivé de la cocaïne.
23:48 Et on est dans une idéologie où le principe est de dire,
23:51 on va vivre avec la drogue.
23:53 Donc, à partir du moment où on dit, on vit avec la drogue
23:54 et qu'on met en place des solutions qui coûtent très cher,
23:56 qui sont des salles de shoot, qui sont des accompagnements,
23:58 de dire tolérance zéro, c'est de l'hypocrisie, évidemment.
24:01 Et que la tolérance zéro, non, je vous réponds,
24:02 elle n'a jamais été appliquée et malheureusement, elle ne peut pas être applicable.
24:05 On est dans une hypocrisie sociale.
24:06 Il y a un million de consommateurs jour de cannabis en France,
24:09 500 000 en Ile-de-France, ça fait des années que ça dure.
24:11 On est le pays en Europe qui consomme le plus de cannabis.
24:13 Vous allez dans n'importe quel concert public, vous avez ça ?
24:17 En matière de consommation de stup, la France est le deuxième
24:20 ou le premier pays, je ne sais plus exactement, parce qu'en Europe,
24:25 avec 17 millions de personnes qui ont goûté une seule fois.
24:30 Donc là, je parle surtout du cannabis.
24:32 Sur la cocaïne, il y a environ 600 000 personnes qui sont addictes à la cocaïne.
24:38 Et vous avez en 2022, 20 tonnes de cocaïne qui ont été saisies sur le territoire national.
24:45 La cocaïne, elle arrive essentiellement par les ports du Nord,
24:48 parce qu'elle arrive par voie maritime de l'Amérique du Sud.
24:52 Et elle arrive aussi au niveau du cannabis ingéré dans les corps par les mules,
25:00 qui part de l'aéroport de Rochambeau en Guyane française et qui arrive en France.
25:06 Il y en a qui monte aussi via le Maroc.
25:08 Ce pays va mal.
25:10 Il a un énorme problème de drogue.
25:12 Il y a un problème de messages à faire passer et à ceux qui dealent et à ceux qui consomment.
25:17 Arrive une affaire gravissime comme celle-là,
25:20 où quelqu'un de complètement innocent voit sa famille décimer.
25:23 Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce qu'il voit le citoyen ?
25:26 Il ne se passe rien, pour un tas de bonnes raisons techniques que vous avez rappelées.
25:30 Mais s'il y a un État avec une volonté politique, vous envoyez le message
25:36 et vous ne contentez pas d'argues si juridiques.
25:39 Je les connais, les argues si juridiques.
25:41 Mais je sais aussi que dans une affaire aussi grave,
25:43 le pouvoir politique doit envoyer un message et il ne le fait pas.
25:47 Le pouvoir public n'envoie pas de message parce que ça n'existe pas en fait dans l'espace public, la drogue.
25:54 À part les points de vie, à part les dealers, ça n'existe pas.
25:57 C'est complètement schizophrénique en fait.
25:59 Oui, c'est aussi une économie parallèle.
26:02 Je vous disais tout à l'heure que ça ne rapportait pas,
26:05 mais d'une certaine manière, ça évite à l'État...
26:10 C'est une manière d'acheter la paix sociale.
26:12 C'est même dans le PIB.
26:14 Pour être honnête, c'est dans le produit intérieur brut, on compte les revenus de la drogue.
26:18 Donc il y a une très grande, très grande hypocrisie là-dessus.
26:23 Il y a aussi la croyance que le cannabis est une drogue douce, finalement pas très grave.
26:29 Mais c'est souvent, on commence par le cannabis et on va sur d'autres drogues.
26:33 Et je pense que si on interdisait le cannabis, les voyous guideraient à d'autres choses.
26:38 Et d'ailleurs, la cocaïne, c'est une drogue quand même rare il y a quelques années,
26:42 qui s'est démocratisée, si j'ose dire.
26:44 On ne cherche pas les mêmes effets.
26:45 Cocaïne, hachis, ce ne sont absolument pas les mêmes choses.
26:49 Et il y a d'autres drogues.
26:51 Vous en avez parlé tout à l'heure.
26:53 C'est trouver les traces de drogue.
26:56 C'est vrai qu'il n'y a pas l'équivalent des alcotests pour la drogue.
27:00 On a des tests qui disent positif ou négatif.
27:03 Mais quand on dit positif, c'est peut-être pour un joint qui a été fumé dix jours auparavant.
27:06 C'est vrai, mais encore une fois, je vous le disais tout à l'heure,
27:09 l'usage, la consommation de cannabis étant illégale,
27:12 on peut imaginer que de toute manière, ça mérite une sanction plus qu'une petite amende et six points de retrait de permis.
27:19 Donc, je trouve que c'est un argument qui n'est pas valable de dire qu'il a pu être consommé il y a 15 jours.
27:24 Non, mais on n'a pas les mêmes outils.
27:26 Et puis, vous allez entendre le professeur Mergarban préciser ce matin autre chose.
27:30 Parce qu'aujourd'hui, il y a les drogues de synthèse et en fait, avec les drogues de synthèse, on a un coup d'avance sur les tests.
27:35 Regardez.
27:36 En fait, depuis maintenant une dizaine d'années, on voit se développer ce que l'on appelle les nouvelles substances psychoactives ou NPS,
27:45 c'est-à-dire en fait des drogues de synthèse qui miment les drogues classiques, c'est-à-dire l'héroïne, la cocaïne, le cannabis, les amphétamines.
27:54 Alors, le problème, évidemment, qui est lié à ça, c'est que ces substances ont d'ailleurs connu au départ du succès parce qu'elles ne sont pas dépistées par les tests habituels.
28:04 Et donc, effectivement, au bord de la route, avec des tests simples colorimétriques,
28:08 il est très difficile d'identifier toute la palette de ces fameuses substances.
28:13 Et aujourd'hui, il y en a plus de 1000 qui circulent.
28:15 D'ailleurs, dès que l'on met au point un test, peut-être pour dépister une de ces substances,
28:21 eh bien, elle va avoir moins de succès puisqu'elle est identifiée et donc il y a la voisine qui n'est pas identifiée qui va se répandre.
28:27 En fait, ce sont des substances qui connaissent un cycle de vie comme les téléphones portables.
28:32 Ça apparaît, ça atteint une apogée, puis ça diminue et elles sont sélectionnées sur la base de leurs effets,
28:39 de leur moindre toxicité et surtout de l'addiction qu'elles donnent.
28:42 Et aujourd'hui, ces substances donnent parfois plus d'addiction que la cocaïne ou l'héroïne.
28:47 Et donc, effectivement, c'est un vrai problème.
28:49 Et ces substances, il y en a qui ressemblent au cannabis et donc elles ne seraient pas détectées.
28:54 Elles ont pourtant des effets encore plus importants sur le psychisme que le THC.
29:00 Et puis d'autres ressemblent aux amphétamines comme les catinones,
29:04 donc la 3-MMC qui a été utilisée par Pierre Pamelade.
29:09 Pour vous dire, même la 3-MMC qui aujourd'hui est la catinone la plus utilisée commence à diminuer.
29:14 Il y a la 3-CMC qui est apparue, qui a encore des effets un tout petit peu différents de celle-ci et qui semble prendre le pas.
29:22 Voilà, toujours un coup d'avance et comme pour le dodo page dans le cyclisme.
29:25 J'aimerais qu'on termine ce chapitre avec un dernier témoignage, celui d'Isabelle Morini-Bosque,
29:32 qui est journaliste que vous connaissez, qui a balancé ce matin pas mal de choses sur le showbiz
29:37 et l'utilisation de la drogue dans les années 90, y compris à la télé.
29:41 C'était ce matin chez Jean-Marc Morandini.
29:43 On continue à parler de la cocaïne, de Pierre Pamelade et du showbiz, Isabelle Morini-Bosque,
29:50 parce que c'est un milieu que vous fréquentez depuis longtemps, le showbiz, la télé, les médias.
29:54 Vous avez beaucoup fréquenté Jean-Luc Delarue également à un moment.
29:58 Comment vous expliquez que la cocaïne soit aussi présente dans ces univers ?
30:02 Il y a eu un espèce de romantisme encouragé par des tas d'écrivains,
30:06 encouragé par des tas de journalistes et c'est vrai qu'à une époque,
30:09 souvenez-vous quand Patrick Lelay et Canal+ se moquaient de TF1,
30:12 que Patrick Lelay répondait "il vaut mieux être une boîte à con qu'une boîte à coke".
30:16 Bon, et ça, c'était de notoriété publique qu'à Canal+ c'était chic.
30:21 – À l'époque. – C'était très chic.
30:22 – Précise. – Ben oui, à l'époque, oui, bien sûr à l'époque.
30:24 Moi je me souviens de soirée à Cannes où c'était open bar de tout, des pleins saladiers.
30:29 – C'est pas des légendes ça ?
30:31 – Non, ça c'est pas des légendes.
30:32 – Le monde du showbiz était sur-représenté dans le trafic de stupéfiants
30:37 et principalement de cocaïne.
30:39 Si je faisais la liste de tous les gens du showbiz que j'ai eu dans mon bureau,
30:42 vous seriez effarés.
30:43 – La politique, les médias, le showbiz, tout le monde se tenait la main,
30:47 tout le monde avait les mêmes dealers, tout le monde avait les mêmes consommateurs
30:49 et je voulais d'autant plus que ces gens-là me le racontaient,
30:52 moi qui n'avais jamais pris un joint de ma vie.
30:54 Donc chaque fois ça m'hallucinait,
30:55 moi je me souviens de la soirée rose de Jean-Luc à l'Olympia,
30:58 Jean-Luc avait un promond à l'être,
31:00 qui a toujours cherché un père de substitution
31:02 et là tous les gens qui l'ont condamné au moment de sa mort,
31:05 je me souviens d'eux à l'Olympia s'en mettant plein le pif.
31:08 J'en ai même un qui m'expliquait comment on pouvait aussi s'en mettre dans le fondement
31:11 parce que ça allait comme ça plus vite au cerveau.
31:13 [Bruit de téléphone qui se brise]
31:14 – On apprend des choses, voilà, bon, showbiz, politique,
31:17 ça c'était avant les années 90 puisqu'aujourd'hui on en a souvent parlé,
31:20 depuis quelques jours en tout cas, c'est partout,
31:22 dans la restauration, dans le bâtiment, ça s'est démocratisé, absolument partout.
31:26 On va marquer une pause, le rappel des titres,
31:28 Isabelle Piboulot et on revient tout de suite.
31:30 [Musique]
31:33 – Assez lié en bière, nouvelle perquisition au domicile de Pierre Palmade
31:37 dans le cadre de l'enquête ouverte hier
31:39 pour détention d'images à caractère pédopornographique.
31:43 Par ailleurs, information CNews,
31:45 le recours concernant l'assignation à résidence sous bracelet électronique
31:49 sera examiné vendredi matin devant la chambre de l'instruction
31:52 de la cour d'appel de Paris.
31:55 La Haute Autorité de Santé ouvre la voie à la fin de la vaccination obligatoire
31:59 anti-Covid chez les soignants.
32:01 Elle y serait favorable compte tenu du contexte sanitaire actuel.
32:05 Si son avis est normalement suivi par le gouvernement,
32:08 l'HAS se réserve toutefois son avis définitif pour fin mars.
32:13 Au moins trois morts dans le sud de la Turquie,
32:16 frappés par deux nouveaux séismes de magnitude 6,4 et 5,8.
32:21 Ils ont été enregistrés dans la province de Hatay,
32:23 la plus éprouvée par le précédent tremblement de terre.
32:27 Les secousses de ce soir ont également été ressenties
32:30 dans la région d'Alep en Syrie, provoquant la panique de la population.
32:33 La catastrophe du 6 février avait fait plus de 41 000 morts en Turquie
32:38 et près de 4 000 en Syrie.
32:42 Dans le reste de l'actualité, la journée a été marquée
32:44 par la venue en Ukraine de Joe Biden.
32:46 Le président américain était attendu demain en Pologne, 24 heures avant.
32:50 Il a fait un crochet surprise par Kiev,
32:51 une victoire politico-militaire pour le président ukrainien.
32:54 Vous, monsieur le président, et tous les Ukrainiens,
33:04 rappelez au monde ce que signifie le mot "courage".
33:06 La liberté n'a pas de prix.
33:11 Vous nous rappelez que la liberté n'a pas de prix.
33:13 Nous serons à vos côtés autant qu'il le faudra.
33:16 On est dans la pure tradition des westerns américains
33:19 où quand les petits ne peuvent pas se défendre,
33:23 le shérif arrive et dit "moi je suis là et je serai à vos côtés".
33:28 Il vient aussi sur le territoire ukrainien
33:31 pour aussi, en tant que chef des démocraties occidentales.
33:36 C'est le patron, c'est le shérif certes,
33:38 mais le shérif aussi des démocraties occidentales.
33:41 Il n'est pas venu cueillir les champignons.
33:42 De toute évidence, ça pose un symbole très fort de soutien.
33:47 C'est une grande victoire pour Zelensky.
33:49 Quel soutien de fait ce qui était implicite devient explicite.
33:53 Je n'ai pas le souvenir d'une situation de guerre
33:58 par procuration entre les superpuissances
34:00 où le patron d'un des deux a eu sur place.
34:03 On est clairement à un tournant politique très important
34:05 dans cette affaire au moment où les deux armées
34:08 se préparent à ce que j'ai appelé l'offensive de la somme.
34:11 On verra s'il y aura un déblocage du terrain.
34:15 Mais on est dans un cran supplémentaire
34:19 de l'escalade politico-stratégique dans cette affaire.
34:22 Il ne faut pas sous-estimer.
34:23 Joe Biden n'est pas venu cueillir des champignons
34:25 comme le dit Gabriel Kluzel,
34:27 puisqu'il a annoncé la livraison d'armements supplémentaires,
34:29 munitions d'artillerie, systèmes anti-blindage,
34:31 radars de surveillance,
34:32 500 millions de dollars d'assistance supplémentaire,
34:35 puis informations importantes, on l'a appris ce soir.
34:37 Les États-Unis avaient averti la Russie
34:39 de la visite surprise du président Biden
34:41 pour ne pas qu'il ait d'accrocs et pour éviter tout conflit.
34:44 C'est la Maison-Blanche qui l'a fait savoir.
34:47 Ce qui est intéressant ce soir,
34:48 c'est de savoir quel est le regard des Français
34:52 vis-à-vis de l'Ukraine.
34:54 Le soutien est en baisse en Allemagne,
34:56 mais il est en baisse aussi en France.
34:57 Regardez ce sondage.
34:58 Près d'un an après le début de l'offensive russe en Ukraine,
35:05 Kiev bénéficie toujours d'une large popularité en Europe.
35:09 Mais le soutien semble s'éroder avec le temps.
35:11 En France, la bonne opinion de l'Ukraine
35:13 est passée de 82% en mars 2022 à 64% en février 2023.
35:19 Ça prouve bien du coup qu'il y a un sujet,
35:21 que les Français ne sont pas forcément tout à fait en phase
35:24 avec ce que fait le président de l'Amérique du Nord.
35:26 Je ne vois pas au nom de quoi on n'aurait pas un débat,
35:29 à minima, au Parlement.
35:31 C'est la livraison d'armes de guerre
35:33 qui divise davantage les Européens.
35:35 Dans l'Hexagone, 65% des sondés adhéraient
35:37 à la fourniture d'armes en mars 2022
35:40 contre seulement 54% en février 2023.
35:43 Ormi peut-être sur cette chaîne,
35:45 90% des médias en France, à des niveaux parfois hystériques,
35:51 sont dans une attitude pro-ukrainienne,
35:54 et même parfois délirante.
35:55 On n'est pas en délirant, donc on est un débat serein.
35:58 C'est quoi être pro-ukrainien ?
35:59 C'est pas être pro-ukrainien, on est pour les valeurs.
36:01 Il y a les méchants et il y a les gentils.
36:02 Mais non, mais attendez, il y a un territoire qui a été attaqué.
36:05 Je ne vous la fais pas résumer.
36:06 Le résumé, c'est qu'il y a un méchant dictateur
36:08 qui va niquer tout le monde.
36:09 On est naturellement pro-ukrainien.
36:11 Mais est-ce qu'il y a un intéressant Sonia ?
36:14 Non, non, non, non, attendez, ce n'est pas naturel.
36:17 Pardon, je suis désolé.
36:18 Est-ce qu'on peut mettre une nuance entre dire,
36:20 moi par exemple, je condamne l'attaque de la Russie en Ukraine,
36:24 mais en même temps, je ne suis pas pour les livraisons d'armes.
36:26 Vous voyez, cette nuance-là,
36:27 elle n'est pas du tout faite par la majorité de la presse.
36:29 Alors, y aura-t-il un jour un débat à l'Assemblée ?
36:33 Je suis en fait assez nuancé là-dessus.
36:34 D'un point de vue démocratique, je trouve que ce serait souhaitable.
36:37 Mais en réalité, la politique étrangère a toujours été
36:40 la chasse gardée du président de la République.
36:42 Et si on était par exemple, imaginons, dans le cas d'un conflit direct
36:45 où on était impliqué, en réalité, il n'y a pas le temps
36:49 d'avoir des débats à l'Assemblée.
36:51 Mais quand on voit le sondage qu'on a diffusé,
36:53 quand on voit le sondage qu'on a diffusé,
36:55 il y a peut-être une demande d'explication davantage.
36:58 Dans ce cas-là, je pense que ça peut justifier,
37:00 puisqu'on n'est pas engagé directement, on a du temps.
37:03 Mais d'un point de vue institutionnel,
37:04 ce n'est pas anormal en fait que des décisions de ce type
37:07 se fassent directement à l'Élysée.
37:09 Ensuite, moi, je partage les inquiétudes sur l'escalade.
37:12 Et ce qu'il y a de contradictoire avec la visite de Joe Biden,
37:15 c'est que l'État-major américain explique que cette guerre
37:18 sera très difficile à gagner,
37:20 que les Russes sont prêts à perdre beaucoup d'hommes.
37:22 Donc, on se demande pourquoi on surarme les Ukrainiens
37:25 si ce n'est pas pour gagner cette guerre.
37:28 Ça veut dire qu'on va avoir une escalade sans fin
37:30 avec beaucoup de morts de part et d'autre, peut-être inutiles.
37:32 On se retrouve dans quelques instants pour le Meilleur de l'Info
37:34 à suivre la joie des députés et les filles d'avoir fait capoter
37:37 les discussions à l'Assemblée sur les retraites
37:39 et la colère de Pascal Praud.
37:41 On est là, on est là,
37:46 même si Macron ne veut pas nous, on est là.
37:49 C'est le niveau zéro de la politique.
37:51 Ils sont tous contents.
37:53 C'est effrayant.
37:55 On va terminer cette émission avec une brève page politique.
37:59 Mais vous savez que les députés ne sont pas allés
38:00 jusqu'à l'examen de l'article 7,
38:02 le texte sur le prolongement de l'âge de la retraite.
38:04 Vendredi, trop d'amendements, trop d'obstructions.
38:06 Ça rend assez furieux les syndicats.
38:08 On parlera d'eux dans un instant.
38:11 Le jeu de Jean-Luc Mélenchon est assez trouble.
38:13 D'ailleurs, vendredi soir, les députés de La France Insoumise
38:15 sont sortis en chantant de joie,
38:17 comme s'ils avaient réussi un sacré coup
38:20 en empêchant l'examen du texte.
38:21 On est là, on est là,
38:29 même si Macron ne veut pas nous, on est là.
38:32 Pour replacer cette séquence qui sort de 15 jours de débat,
38:35 de débat, il n'y en a pas eu.
38:37 Et vous avez des députés qui sortent,
38:39 qui sont contents d'avoir obstrué, qui chantent "on est là".
38:41 Voilà le niveau de ces gens-là.
38:43 Vous pouvez bien vous travailler
38:45 et vous pouvez vivre mieux,
38:47 même si Macron ne veut pas nous, on est là.
38:50 On voit là, c'est le niveau zéro de la politique.
38:53 Ils sont tout contents.
38:54 C'est effrayant.
38:56 Je suis consternée par ce qui se passe aujourd'hui
38:58 à l'Assemblée nationale.
38:59 Je crois que la nupèce confond le Parlement
39:02 avec l'amphi de Nanterre et une âgée étudiante.
39:06 Macron ne veut pas nous, on est là.
39:10 Ça, c'est absolument terrible
39:11 parce que la Marseillaise de la nuque,
39:13 c'est le chant du pire.
39:19 C'est le chant des Gilets jaunes.
39:20 Les Gilets jaunes, c'était moi.
39:23 Il n'y avait pas de députés Gilets jaunes.
39:26 Ils chantaient les Gilets jaunes.
39:27 Mais vous voyez, ce qui est grave, c'est la bêtise et la vulgarité,
39:30 même jusqu'au timbre de la voix.
39:32 On se plaint beaucoup qu'à l'Assemblée,
39:33 il y ait des débats violents.
39:34 Ce n'est pas ça qui est grave.
39:36 Ce qui est grave, c'est que l'Assemblée,
39:37 c'est là pour civiliser, représenter les conflits,
39:40 y compris de façon violente.
39:41 Ce qui est grave, c'est le niveau.
39:43 Le niveau, mais misérable.
39:45 La cause est aussi technologique.
39:46 C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
39:47 les réseaux sociaux font que les députés,
39:50 et notamment, je pense, les jeunes députés,
39:51 les députés qui ont plus ou moins mon âge,
39:53 en fait, leur seul but, c'est de se dire,
39:55 le petit temps de parole que je vais avoir dans l'hémicycle,
39:57 il faut absolument que ça fasse un buzz incroyable sur les réseaux.
40:00 Et à partir de là, ça tire vers le bas.
40:02 Parce qu'évidemment, on ne va pas faire du buzz
40:03 en faisant une analyse rigoureuse, intelligente, nuancée, complexe.
40:07 On dit une bêtise, ça fait du buzz.
40:09 - Voilà, on peut avoir un peu de nuance, Alexandre Devecqueux.
40:12 - Non, mais tout ça est vrai sur le côté court de récréation des Insoumis.
40:16 Moi, je suis tout à fait d'accord avec Elisabeth Lévy.
40:18 Je ne suis pas choqué par les outrances,
40:20 mais il faut le faire avec plus de talent que ça.
40:22 Bon, quant au champ des Gilets jaunes,
40:25 on va dire que les Gilets jaunes, c'était le pire.
40:26 Ça me paraît la manquée de nuance également.
40:29 Surtout les premiers Gilets jaunes qui étaient sur les ronds-points,
40:31 qui étaient pacifiques et qui ont manifesté avec dignité.
40:34 Ensuite, ils ont été corrompus justement par la nupes,
40:37 qui, je trouve, ne les représente pas bien.
40:40 Voilà, c'était une petite parenthèse.
40:41 - En revanche, on a noté une brouille entre l'organisation syndicale et LFI.
40:45 Les syndicats souhaitaient l'examen du texte.
40:47 Regardez.
40:48 - Depuis le début des manifestations,
40:54 la France insoumise s'est jointe à chaque cortège.
40:56 Et depuis l'Assemblée, les députés du groupe expliquaient
40:59 que l'obstruction était aussi le reflet de la colère de la rue.
41:02 Pourtant, quand on demande au leader syndical Philippe Martinez
41:05 si cette attitude les aide vraiment, la réponse est sans appel.
41:08 - Quand il fait des choses comme ça, non.
41:09 - Il faut qu'on se dise très clairement les choses.
41:11 Le 7 mars, ce n'est pas la prolongation du bordel
41:15 qui s'est passé à l'Assemblée nationale dans les rues.
41:17 Le 7 mars, c'est la poursuite du mouvement syndical.
41:20 - Est-ce que Jean-Luc Mélenchon est en train de devenir un poids ?
41:22 - La stratégie qui a été choisie par Jean-Luc Mélenchon et la nupes,
41:25 en particulier LFI et pas la nupe au total,
41:27 ça a été effectivement de largement dynamiter
41:31 ces deux semaines de travail à l'Assemblée nationale.
41:33 - Mais même les syndicats disent que c'est un problème.
41:35 Vous l'avez entendu, même les syndicats disent
41:36 qu'aujourd'hui le comportement de la nupe est un problème.
41:38 - Les syndicats viennent de découvrir trois jours avant la fin du parcours
41:41 à l'Assemblée nationale que c'était de l'obstruction.
41:43 Ils étaient tout à fait d'accord et raccord avec ça jusqu'alors.
41:46 C'est-à-dire qu'on est dans un contexte où eux aussi jouent
41:48 à un objet politique, ont pris cet objet politique bras-le-corps
41:51 et ils s'en servent effectivement de d'autres niveaux.
41:53 La stratégie au départ...
41:54 - Je dis que ce n'est pas vrai.
41:55 - Attends, je veux juste deux secondes.
41:56 C'est la rue légitime, la rue sage contre une assemblée chaotique.
42:01 - Là où il y a un désaccord, c'est que d'un côté il y a Jean-Luc Mélenchon,
42:04 d'ailleurs avec une partie des siens,
42:06 qui a transformé l'Assemblée nationale en ZAD.
42:09 Et de l'autre côté il y a Laurent Berger, le front syndical,
42:12 qui a élargi la mobilisation de la rue traditionnelle,
42:15 qui sont les bataillons des services publics,
42:17 à le grand public et qui a permis de gagner la bataille de l'opinion.
42:21 Moi je le dis ce matin, j'appelle la gauche à se ressaisir
42:24 et à quitter sa dépendance en intraveineuse à Jean-Luc Mélenchon,
42:28 car elle est toxique, elle nous conduit dans un corner.
42:32 Moi je ne suis pas un ZADiste, je suis un homme de gauche
42:35 qui souhaite que nous avancions en commun dans la société,
42:38 dans une forme d'équilibre entre finalement la revendication sociale
42:42 et un pays qui puisse fonctionner.
42:43 - C'est un poids Jean-Luc Mélenchon.
42:45 - Oui bien sûr.
42:46 - C'est le meilleur poids.
42:46 - Il veut chavaisiser l'ensemble de la gauche et de la société française.
42:50 - François Calfond il est minoritaire quand même au PS.
42:53 - Il a le sens de la formule, mais je ne sais pas ce qu'il fait dans l'ANUPS,
42:55 c'est un peu le problème, c'est-à-dire que j'entends ce que dit François Calfond.
42:58 - Il n'est pas dans l'ANUPS, il est au PS.
43:01 - Mais ils ont quand même rejoint l'alliance.
43:03 Donc moi j'entends ce que dit François Calfond, il a raison,
43:05 mais il fallait peut-être se poser la question avant de faire alliance avec Jean-Luc Mélenchon.
43:09 - Entre Mélenchon, LFI et les syndicats c'est la rupture.
43:11 Première question, où est-ce que tout le monde se retrouvera ?
43:13 Dans la RUM, dans la Malle, le 7 mars pour le début du blocage du pays annoncé ?
43:18 - Sans doute vont-ils se retrouver, mais c'est vrai que j'ai trouvé l'opposition des syndicats
43:24 pour une fois plus intelligente que celle de Jean-Luc Mélenchon.
43:28 Je trouve même que Jean-Luc Mélenchon a un peu fait le jeu du gouvernement,
43:31 parce que si le gouvernement n'avait eu que les syndicats en face de lui,
43:35 il avait une opposition très digne, c'était difficile.
43:38 À part de dire "on vous écoute", ils n'avaient pas tellement de poids.
43:41 Là, face à l'ANUPS, évidemment ils peuvent jouer le parti de l'ordre,
43:44 dire "voyez, le danger gauchiste", etc.
43:46 Donc Mélenchon a un peu été la caricature de lui-même.
43:49 Enfin surtout l'ANUPS et ceux qui sont à l'Assemblée nationale,
43:53 puisque Mélenchon à la limite n'y est même pas.
43:55 - Ce soir vous n'êtes plus Alexandre Lebrun.
43:57 Ce soir c'est terminé.
43:58 - Non, vous voyez.
43:58 - Ce bras levé, ce point levé, c'est terminé.
44:01 - Non mais cela dit, sur la réforme en tant que telle, oui je confirme,
44:04 mais il y a différentes manières de s'opposer et différentes raisons pour s'opposer.
44:08 - Merci beaucoup Alexandre de Véquiau.
44:10 Vous serez dans un instant avec Vincent Ferrandège pour Soir Info,
44:14 parce que c'est lui ce soir que vous retrouvez.
44:16 Je remercie Valérie Acnal, Adrien Fontenot et Adrien Lopez qui m'ont aidé à préparer cette émission.
44:20 On se retrouve demain soir, le meilleur de l'Info, 21h. Bye bye.
44:24 [Musique]

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