- 16/02/2023
Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir, bonsoir à tous. Dans le meilleur de l'info, dans un instant on va revenir sur les
00:04 séquences fortes de la journée sur CNews. On reviendra notamment sur les
00:07 développements, les derniers développements de l'affaire Palmate qui
00:10 restent ce soir en garde à vue. Que s'est-il passé avant et après l'accident ?
00:14 Paris Match fait des révélations.
00:16 Depuis septembre ça n'allait pas fort. Il y a eu beaucoup d'histoires d'escortes
00:20 qui avaient mal tourné. Ça s'était fini au commissariat du troisième
00:24 arrondissement notamment.
00:26 Retraite, nous reviendrons sur la manifestation en baisse aujourd'hui mais
00:30 c'est pour mieux bloquer le pays le 7 mars prochain prévient Jean-Luc Mélenchon.
00:34 Il n'est jamais trop tard pour bien faire et par conséquent nous allons nous
00:38 préparer avec le plus grand sérieux. Le 7 mars, on bloque tout.
00:44 Au sommaire encore un ministre sur le gris incapable d'expliquer le système des retraites longues.
00:50 Monsieur le ministre, on n'y comprend plus rien.
00:53 Je vais vous dire, c'est assez normal. On dirait un sketch de Coluche.
00:58 On parlera aussi de Noël Legrès dont le ministère des sports ne veut plus ou des
01:03 écrivains maudits qui faisaient jadis il y a bien longtemps la promotion du
01:07 cannabis et puis c'est une autre époque racontée qui vous racontera.
01:12 Marc Menand, restez bien avec nous. Le meilleur de l'info revient dans un instant.
01:15 Ce soir c'est avec Hubert Coudurier que je salue, directeur de l'information du Télégramme.
01:20 Bonsoir Olivier. Juste bonsoir Hubert.
01:23 On se retrouve juste après le rappel des derniers titres de l'info.
01:27 Ils étaient 14% de grévistes à la SNCF aujourd'hui contre 25% mardi 7 février.
01:35 Dans le détail, pour cette cinquième journée de mobilisation contre la réforme des retraites,
01:39 on comptait 36% de grévistes chez les conducteurs, 20% chez les contrôleurs.
01:44 Les syndicats disent se préparer pour la journée du 7 mars où ils souhaitent mettre la France à l'arrêt.
01:49 Plus de 5 ans après le scandale du lait contaminé, le groupe Lactalis s'est mis en examen
01:54 pour tromperies aggravées et blessures involontaires.
01:57 Plus d'une cinquantaine de nourrissons avaient été atteints de salmonellose fin 2017
02:01 après avoir consommé un produit pour enfants.
02:04 Enfin dans l'actualité internationale, Joe Biden s'engage à abattre tout objet aérien
02:09 qui menacerait la sécurité des Etats-Unis.
02:11 Le président américain envisage également de parler avec son homologue chinois Xi Jinping.
02:15 C'est sa première allocution depuis que les Etats-Unis ont abattu un ballon chinois
02:19 et trois objets volants non identifiés dans le ciel américain.
02:23 Pierre Palmadrest ce soir en garde à vue à l'hôpital de Melun.
02:28 Aux policiers qui l'ont interrogé, il a redit sa honte et a reconnu avoir consommé de la cocaïne.
02:32 On fait le point sur l'enquête.
02:41 Transféré à l'hôpital de Melun en Seine-et-Marne et placé en garde à vue depuis hier après-midi,
02:46 Pierre Palmadrest a été entendu pendant plusieurs heures.
02:49 Une audition qui a repris ce matin et une garde à vue prolongée.
02:53 Plus tôt dans la journée avant l'accident, l'humoriste et l'un de ses acolytes
02:58 se seraient rendus à la pharmacie de Selye en Bière pour acheter des seringues.
03:01 Une information qui devrait être approfondie par les enquêteurs.
03:05 Il a été entendu par les enquêteurs, on le sait.
03:07 On sait également, notamment par la voix de sa sœur, que Pierre Palmadrest n'a que très peu de souvenirs
03:12 quant aux circonstances qui a mené à ce tragique accident vendredi dernier.
03:17 Le Dr Levenstein, la prise de produits stupéfiants avant ce type d'événement peut expliquer une amnésie partielle ou pas ?
03:24 Oui, surtout les psychostimulants.
03:27 S'il y avait eu une consommation modérée, par exemple trois lignes de cocaïne,
03:32 il est possible encore de mémoriser que les faits fassent empreinte.
03:37 Au-delà, le temps va se dérouler parfois à 6h, 7h avec des prises répétées
03:43 et l'empreinte amnésique peut être totalement déficiente.
03:47 Il y a une enquête rapide et une enquête longue.
03:49 L'enquête rapide, c'est la garde à vue, ça dure 48h.
03:51 L'enquête longue, c'est l'information judiciaire et ça peut durer un an, 18 mois.
03:55 La question qui se pose pour savoir ce qu'il risque, c'est est-ce qu'il risque d'être mis en détention provisoire ?
03:59 Ça veut dire, je le rappelle, être mis en prison sans avoir été condamné.
04:02 C'est le cas de 25% des personnes qui dorment dans nos prisons.
04:05 L'un des deux hommes soupçonnés de s'être enfui de la voiture
04:08 est un ressortissant marocain en situation irrégulière.
04:11 Il a été interpellé hier à Clichy-la-Garenne dans les Hauts-de-Seine
04:14 et placé en garde à vue, ainsi que la femme qui l'hébergeait.
04:17 On pourrait imaginer trois délits qui pourraient être reprochés.
04:20 Premièrement, délit de fuite, vous avez raison.
04:22 Deuxièmement, éventuellement non-assistance à personne en danger.
04:24 La peine en courant est alors de 5 ans.
04:26 Troisièmement, éventuellement complicité de l'infraction reprochée à Pierre Palmade,
04:29 donc complicité de domicile involontaire ou de blessure involontaire.
04:32 Donc complicité, ça peut être par fourniture de moyens,
04:34 par exemple si jamais ils ont fourni la matière stupéfiante,
04:36 si jamais ils l'ont encouragée à prendre la voiture.
04:39 Donc je pense qu'à ce stade, ce seraient les trois choses qui pourraient leur être reprochées.
04:42 En exclusivité sur CNews, Benjamin Lecoche de Paris Match
04:46 a raconté ce matin ce qui s'était passé avant et après l'accident.
04:50 Le magazine a travaillé pour reconstituer les événements au plus près.
04:55 Benjamin Lecoche, vous racontez quasiment minute par minute
04:59 la dernière soirée de Pierre Palmade avant ce drame.
05:02 Il est arrivé, donc il a quitté Paris le 9 février pour arriver dans sa maison de Seine-et-Marne,
05:06 ce jour-là, accompagné de personnes.
05:09 Ils étaient cinq personnes au total à faire pour un week-end festif.
05:14 Pourquoi exactement, on ne sait pas.
05:17 On sait juste que depuis plusieurs mois, il fait ses soirées autour du Chemsex.
05:23 C'est une fête qui a commencé à Paris, qui s'est prolongée en Seine-et-Marne le 9
05:28 et qui s'est tragiquement terminée le 10 parce qu'ils ont eu tout d'un coup envie d'aller acheter à manger.
05:33 Dans cette soirée, il y a eu beaucoup de drogue qui a été consommée ?
05:37 Cocaïne, Chemsex, oui. C'est ce qui était là, c'est ce qui a été trouvé.
05:42 En fait, c'est une drogue qui permet de ne pas dormir pendant trois jours.
05:45 C'est pour tenir, tenir, tenir.
05:48 Ça crée un état psychologique différent.
05:51 Ils étaient visiblement sous l'emprise de ces drogues-là.
05:54 Vous racontez également ce qui s'est passé après l'accident à l'hôpital.
05:58 Vous dites qu'en fait, en se réveillant, Pierre Palmade a compris qu'il était seul.
06:02 Il n'y a pas d'amis qui sont venus, il n'y a personne.
06:06 Il n'y a que Muriel Robin qui est venu.
06:08 Parce que Muriel, c'est comme sa seconde mère.
06:11 Mais elle est venue d'abord parce qu'elle a entendu la nouvelle que son pote avait eu un accident et qu'il était entre la vie et la mort.
06:19 Mais quand les gens ont compris ce qui s'était passé, effectivement, il n'y a eu aucune visite.
06:23 Personne, aucun de ses proches, à part sa sœur visiblement, qui est venue.
06:28 Voilà, c'est quelqu'un qui s'est retrouvé face à lui-même et face à la tragédie.
06:34 Alors, ce soir, Pierre Palmade continue d'expliquer qu'il ne se souvient de rien,
06:38 à part, effectivement, avoir consommé de la drogue, de la cocaïne.
06:41 Mais les enquêtes, les deux enquêtes, d'ailleurs, puisqu'il y en a deux, vont s'appuyer sur deux autres témoignages.
06:49 Il y avait deux autres hommes qui étaient dans cette voiture.
06:52 Quelle ironie pour un comique de traverser une telle tragédie.
06:56 D'abord, il faut penser à la famille dévastée.
06:59 La mère qui a perdu son enfant.
07:01 Un autre enfant, lui, qui a eu la mâchoire, je crois, arrachée.
07:09 Le père blessé également.
07:11 L'enfant de 6 ans. Le pronostic vital du père, d'ailleurs, est toujours engagé ce soir,
07:14 selon une source proche de l'enquête.
07:16 Tout ça par légèreté, par inconscience, par non-respect des règles minimum de sécurité.
07:22 Donc, c'est dramatique.
07:24 Alors, évidemment, ça arrive souvent.
07:26 Et là, la personnalité de Palmade crée le focus à la fois sur le drame,
07:33 mais aussi sur des conditions, c'est-à-dire l'usage de la drogue,
07:37 et qui est une drogue extrêmement addictive,
07:39 et une des drogues les plus dures, c'est-à-dire dont on se défait le plus difficilement.
07:44 Ce qui est intéressant, ce matin encore, dans le récit de Benjamin Locker, de Paris Match,
07:49 c'est l'étape psychologique de Pierre Palmade ces derniers temps.
07:52 Il a particulier ce que tout le monde avait pu observer,
07:56 notamment sur le tournage de ses dernières émissions pour la télévision,
07:58 où il revisitait ses sketchs.
08:00 Depuis septembre, ça n'allait pas fort.
08:05 Il y avait beaucoup d'histoires d'escorte qui avaient mal tourné.
08:08 Ça s'était fini au commissariat du 3e arrondissement, notamment.
08:13 Et donc, petit à petit, il a un peu glissé dans ce "je ne réponds plus aux SMS",
08:17 "je ne parle à personne", "j'ai envie de voir personne".
08:20 Et les gens qui étaient présents sur le tournage de la fine équipe
08:23 ont tous été choqués par deux choses.
08:25 La première, c'est que le tournage avait été réduit au minimum.
08:28 Normalement, ce genre d'émission où il y a une vingtaine d'invités, ça dure 3-4 jours.
08:32 Là, ils l'avaient réduit sur 48 heures.
08:34 Et quand ils sont tous arrivés, il n'était pas là.
08:36 Il est arrivé à 14 heures, alors que la convocation était à 9 heures.
08:40 Il est arrivé dans un tel état que tout le monde s'était un peu gêné,
08:43 qu'il a fallu prendre les choses en main,
08:45 et que certains comédiens ont eux-mêmes géré la mise en scène
08:47 parce que Palmade n'était pas en état de le faire.
08:49 Donc là, tout le monde a compris qu'il y avait un glissement.
08:51 - Et ça veut dire que depuis plusieurs semaines, c'est un homme en perdition ?
08:55 - Plusieurs années.
08:56 - Un homme en perdition depuis plusieurs années,
08:58 ce qui pose la question évidemment aussi de l'entourage.
09:01 On a été souvent incapables de lui dire ou on n'a pas été entendus.
09:05 - Oui, et puis c'est un homme qui était visiblement adepte de la transgression
09:11 et donc à un moment donné, à force de dépasser constamment les limites,
09:15 c'est le drame et évidemment personne n'a pu l'arrêter à temps.
09:20 - Oui, certains ont tenté, semble-t-il,
09:23 certains ont tenté, beaucoup d'ailleurs, de donner l'alerte.
09:25 Et puis ça ne date pas d'hier, regardez.
09:27 - Ça suffit une seule nuit blanche, tu vois, mais pas trois.
09:35 Et à ce rythme-là, on se disait d'une part que c'était pas jouable,
09:41 que Pierre ne pourrait pas survivre à ça.
09:43 Et là, il est arrivé un drame plus que monstrueux
09:46 parce qu'il se retrouve responsable de la vie d'autres personnes.
09:49 - C'est ce que tout le monde dit.
09:50 Les gens pensaient qu'il allait mourir un jour.
09:52 Là, ce qui est terrible, c'est qu'à la limite, il serait mort.
09:54 Bon, c'était son problème, mais il a brisé la vie d'une famille en face.
09:57 Donc c'est là où ça devient un débat public et où c'est inadmissible.
10:01 Mais oui, tous les gens, tous les proches l'ont vu doucement dériver.
10:04 Tous ont dit qu'est-ce qu'on peut faire ? Est-ce qu'on peut t'aider ?
10:08 Je crois que vraiment beaucoup de gens ont voulu essayer,
10:10 mais la porte était fermée.
10:12 - Tous les amis de Pierre, tous ceux qui ont côtoyé Pierre,
10:16 tous sans exception lui ont dit "Pierre, arrête".
10:20 Vraiment, tout le monde, il n'y a pas une seule personne.
10:22 Et ils ont tous cassé les dents.
10:25 - Moi, mon meilleur ami est très proche de Pierre, de Pierre Palmade.
10:28 Et ils lui ont tous dit, effectivement, qu'il fallait qu'il soigne.
10:31 Mais quand il était sobre, il était conscient qu'il fallait qu'il le fasse.
10:35 Et il a fait plein de cures, Pierre.
10:36 Il est parti en cure à Boulogne, il est parti en cure à Tunisie,
10:38 mais il restait 3-4 jours.
10:39 Et je pense que le vrai problème, c'est qu'aujourd'hui, un ami proche,
10:42 pour aider son prochain, ne peut pas décider de le mettre dans un hôpital ou d'être aidé.
10:46 Il n'y a que la famille.
10:47 Et la famille ne l'a en tout cas jamais fait.
10:49 Et c'est vrai que ça fait 2 ans en tout cas que j'en fie.
10:52 Et d'autres, et d'autres, mon meilleur ami, ont pris conscience
10:55 que c'était devenu extrêmement compliqué.
10:57 - Inès Gauthier, finalement, c'était inévitable le drame.
10:59 Mais pourquoi est-ce que les gens qui sont accros à la drogue comme ça
11:02 ne l'entendent pas ?
11:03 - Parce qu'à la base, il y a un déni.
11:04 Il y a un déni très fort, on minimise.
11:06 Et c'est parce qu'en fait, on n'est pas en capacité, ni psychologiquement,
11:10 on n'est pas assez fort.
11:11 Ou alors on se dit "c'est pas grave", ou "je vais y arriver", on minimise.
11:14 Et physiquement, c'est-à-dire que chimiquement,
11:16 et franchement lutter contre la chimie de son propre cerveau ou corps,
11:19 c'est très compliqué, il y a quelque chose qui fait qu'on y retourne.
11:22 - En tout cas, la cocaïne, c'est un fléau qui s'est répandu partout en France.
11:26 Alors la porte d'entrée, c'est à la Belgique, semble-t-il,
11:29 le port d'Anvers.
11:30 Mais pas plus tard qu'il y a 24 heures ou 48 heures, à Lorient,
11:34 vous connaissez bien, c'est sous un cargo qu'on a trouvé
11:36 quasiment 200 kilos de cocaïne.
11:38 Et ça se fait partout maintenant.
11:40 - Ça se répand comme une traînée de poudre, effectivement.
11:42 Nous, on a fait des enquêtes sur l'usage de la cocaïne
11:46 et son commerce dans certaines villes bretonnes,
11:49 qui a priori sont des villes plutôt tranquilles.
11:52 Et derrière tout ça, il y a tout un narcotrafic
11:55 qui arrive d'Amérique latine, qui maintenant a pris
11:59 des proportions considérables en Belgique, en France.
12:02 C'est un combat permanent pour les forces de police.
12:05 C'est-à-dire qu'on a l'impression qu'elles n'y arrivent pas.
12:08 C'est-à-dire que c'est comme vider la mer avec une petite cuillère.
12:12 - Mais on aurait pu penser que c'était le Grand Métropole.
12:15 - Oui, mais il y a un usage qui s'est largement répandu.
12:20 Et il faut que ça soit une vedette du showbiz pour qu'on en parle.
12:25 Mais les ravages de la drogue et le combat contre la drogue,
12:28 c'est un combat sans fin.
12:30 - Aujourd'hui, les forces de police avouent quand on en parle
12:33 une certaine impuissance.
12:35 - Par ailleurs, c'est une drogue dont on ne se sevre pas
12:40 ou très difficilement.
12:42 Il n'y a pas de médicament, en tout cas de substitution.
12:45 Il faut des cures qui sont difficiles.
12:47 Et quand un enfant prend de la drogue,
12:49 il y a des conséquences pour toute la famille.
12:52 Expliquée ce matin la psychologue Marie-Estelle Dupont.
12:57 - Hier, j'avais un témoignage d'une femme qui dit
13:00 que dans sa famille, un garçon prend de la cocaïne
13:03 de manière XXL depuis des années.
13:06 Son cerveau est entamé.
13:08 Sa paranoïa est extrêmement grande.
13:11 Sa violence est inouïe.
13:13 Et on ne sait pas quoi faire.
13:15 - La cocaïne, contrairement à l'héroïne ou à d'autres drogues,
13:18 n'est pas une accroche biologique.
13:20 Vous n'êtes pas dépendant biologiquement,
13:22 mais psychologiquement, parce que vous vous sentez
13:24 un peu déprimé.
13:26 C'est très déprimant quand les effets diminuent.
13:28 La 1re étape, c'est de lui faire admettre
13:30 qu'il a besoin d'aide.
13:32 Après, il faut un soutien social pour la famille.
13:34 Il y a l'enfant symptôme, l'enfant malade d'addiction,
13:36 mais il y a les autres enfants.
13:38 Et les autres enfants n'en peuvent plus.
13:40 En consultation libérale, je n'ai pas le drogué.
13:42 J'ai ses frères et soeurs qui n'en peuvent plus.
13:44 Les parents sont au bout du rouleau.
13:46 Ils s'engueulent, voire se séparent.
13:48 Les grands-parents prennent la fuite
13:50 parce qu'ils sont démunis.
13:52 Les hospitalisations sont parfois très bien,
13:54 mais il y a l'après.
13:56 Quand le jeune est lâché dans la nature,
13:58 quelle que soit l'addiction, y compris la boulimie,
14:00 il est exposé à un monde où tout est accessible.
14:02 Je pense qu'il y a une vraie réflexion à mener,
14:04 notamment sur pourquoi on veut tellement dépénaliser.
14:06 La transgression est un élément extrêmement important
14:08 pour la construction d'un adolescent.
14:10 Si vous lui permettez de transgresser
14:12 en fumant une clope parce que c'est interdit
14:14 par ses parents, ou en fumant du cannabis
14:16 parce que c'est interdit,
14:18 il a le plaisir d'avoir transgressé.
14:20 C'est important pour lui.
14:22 Si toutes les drogues sont autorisées,
14:24 comment il va transgresser ?
14:26 Transgression, c'est un mot que vous avez utilisé.
14:28 Oui, effectivement, ça repose le débat
14:30 de la dépénalisation du cannabis
14:32 qui est une première étape.
14:34 Je n'ai pas l'impression qu'il y ait un grand débat là-dessus.
14:36 C'est un débat qui a eu lieu pendant
14:38 les présidentielles, qui est retombé.
14:40 Mais on voit quand même
14:42 à quel point la drogue
14:44 détruit les personnalités,
14:46 favorise des maladies psychiques
14:48 comme la schizophrénie,
14:50 détruit les familles,
14:52 empêche les recompositions
14:54 aussi familiales, puisque
14:56 tout l'entourage est impacté.
14:58 Et c'est en plus quelque chose
15:00 qui n'est pas encouragé.
15:02 Vous allez dans les films,
15:04 ça fait une petite ligne de coke,
15:06 ça apparaît comme quelque chose de relativement bénin.
15:08 C'est pour ça que
15:10 il faut quand même poser des limites
15:12 dans une société qui en manque.
15:14 On tape sur les points de deal,
15:16 les douanes tentent d'arrêter
15:18 le maximum de têtes de réseau,
15:20 mais finalement on tape peu sur les consommateurs.
15:22 On s'en prend peu aux consommateurs.
15:24 Il n'y a pas de peine,
15:26 il y a des peines de l'argent
15:28 à payer.
15:30 Ce n'est pas de la prison,
15:32 ce n'est pas de la prison ferme.
15:34 Mais on essaie surtout
15:36 de détruire les producteurs,
15:38 les trafiquants.
15:40 C'est un commerce extrêmement lucratif.
15:42 Et c'est souvent
15:44 à la mesure des États.
15:46 On a vu en Colombie
15:48 comment Pablo Escobar
15:50 a failli déstabiliser l'État colombien
15:52 avant d'être abattu.
15:54 Mais aujourd'hui, dans certains États,
15:56 comme la Belgique,
15:58 certains ministres,
16:00 certains membres de la famille Roya
16:02 sont protégés parce qu'ils sont menacés
16:04 par des narcotrafiquants qui eux-mêmes
16:06 se trouvent à Dubaï ou dans un certain nombre
16:08 de paradis fiscaux.
16:10 C'est une lutte
16:12 implacable,
16:14 souvent célébrée par le cinéma,
16:16 mais qui entraîne
16:18 des débordements criminels,
16:20 des tortures, etc.
16:22 qui relèvent
16:24 de l'impunité.
16:26 Pour revenir à Pierre Padman
16:28 et conclure ce chapitre,
16:30 il faut penser aux victimes de l'accident.
16:32 Il y a un instant, de ce couple
16:34 qui attendait une petite fille, un bébé à naître,
16:36 qui est mort dans cet accident de la route.
16:38 La qualification juridique du bébé à naître
16:40 fait débat, fait même polémique.
16:42 Je voulais vous faire réécouter ce que disaient
16:44 sur notre antenne deux avocats
16:46 qui vont peut-être vous aider à vous faire une opinion.
16:48 Pierre Padman sera très probablement poursuivi pour blessure involontaire.
16:55 Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas homicide involontaire
16:57 que la justice ne va pas reconnaître la mort de son enfant.
17:00 Qu'est-ce qui va se passer au procès, si procès il y a ?
17:02 Cet enfant, il sera au cœur des débats,
17:04 cet enfant à naître.
17:06 Quand la mère s'exprimera, cet enfant à naître,
17:08 il va être au cœur de son propos.
17:10 Alors, la qualification juridique,
17:12 c'est vrai que ça peut paraître important,
17:14 mais d'un point de vue de la répression,
17:16 ça ne veut pas énormément de choses.
17:18 Ce sera devant le tribunal correctionnel,
17:20 avec la même procédure, avec des peines qui sont sensiblement les mêmes.
17:22 Ce n'est pas parce qu'il n'a pas la personnalité juridique
17:24 qu'on ne reconnaît pas le deuil périnatal,
17:26 qu'on ne va pas sanctionner Pierre Padman pour ça.
17:28 Bien sûr qu'il sera jugé
17:30 comme n'importe quel Français,
17:32 il n'y a absolument aucun traitement de ce faveur
17:34 au regard du produit utilisé
17:36 ou de la personnalité
17:38 qui pourrait être concernée
17:40 par cet usage de produits stupéfiants.
17:42 Au mycéda involontaire,
17:44 5 ans, 7 ans, 10 ans,
17:46 de toute façon, la sanction prononcée ne sera jamais à la hauteur
17:48 de la perte d'un enfant,
17:50 d'un époux, d'une épouse, c'est impossible.
17:52 La peine ne sera jamais à la hauteur
17:54 de ce qu'a connu la famille,
17:56 c'est-à-dire la perte d'un bébé à naître.
17:58 Oui, puis on ne parle que de lui,
18:00 et le showbiz parle du showbiz,
18:02 et ça fait deux jours
18:04 qu'on ne parle que de Pierre Padman
18:06 sur toutes les chaînes d'infos.
18:08 C'est un côté presque un peu scandaleux.
18:10 Et effectivement,
18:12 c'est une famille anonyme qui est dans la survie
18:14 pour l'instant, on n'en parle pas.
18:16 Mais qui souhaite rester anonyme,
18:18 c'est ce qu'a dit tout de suite l'avocat.
18:20 C'est tout à fait compréhensible,
18:22 mais c'est assez honteux.
18:24 On va ouvrir le chapitre des retraites.
18:26 La France sera bloquée le 7 mars prochain,
18:28 ce sera après les vacances, on va en reparler dans un instant.
18:30 Mais avant ça, on va regarder une image
18:32 qui ce soir fait le tour des réseaux sociaux,
18:34 à l'Assemblée, c'est une image qui a été tournée
18:36 cet après-midi à l'Assemblée.
18:38 Le ministre du Travail s'est fait filmer
18:40 "La France manifeste, la France est en colère"
18:42 et les débats s'internisent à l'Assemblée.
18:44 Donc cette image,
18:46 elle n'est pas tout à fait correcte, pas correcte du tout même.
18:48 Lui a fait remarquer le député républicain
18:50 Aurélien Pradié.
18:52 "N'inspecte pas la Constitution,
18:56 qui veut nous faire voter ?"
18:58 "Merci monsieur Vichy"
19:00 "La Présidente, et par ailleurs"
19:02 "A simplement pointer du doigt le vote de la NUPES,
19:04 à ce que je sache"
19:06 "Monsieur le ministre Dussopt,
19:08 je crois que nous avons eu besoin de défendre votre honneur
19:10 dans cet hémicycle, nous l'avons fait."
19:12 Les débats ont été agités,
19:14 tendus, ils sont extrêmement pénibles
19:16 pour tout le monde.
19:18 Mais je vous invite, monsieur le ministre,
19:20 à ne pas sortir les mots croisés comme vous venez de le faire
19:22 durant que la représentation nationale
19:24 s'exprime.
19:26 Ces débats là sont pénibles,
19:28 nous serons toujours là pour défendre l'honneur
19:30 des uns et des autres ici,
19:32 mais le premier des respects, monsieur le ministre
19:34 des Comptes publics, c'est de ne pas faire des mots croisés
19:36 lorsque la représentation nationale
19:38 s'exprime, aussi pénible que ce soit.
19:40 Les doigts dans le pot de confiture, Olivier Dussopt.
19:46 Avantage Pradier, bon,
19:48 il faut dire quand même que Dussopt
19:50 il en prend cher là depuis
19:52 quelques jours.
19:54 Il y a eu ces insultes de la France insoumise
19:56 qui se sont retournées
19:58 contre son auteur.
20:00 Ce matin, chez vous,
20:02 il était complètement à faune.
20:04 On va le réentendre
20:06 dans un instant, c'est vrai.
20:08 C'est plus que ça, il était non seulement à faune
20:10 mais surtout il a eu beaucoup de mal
20:12 à expliquer la réforme
20:14 pour les carrières longues.
20:16 Ça évidemment, c'est pas à son avantage.
20:18 Oui, mais en même temps, il y a aussi une certaine mauvaise foi
20:20 parce qu'on décortique
20:22 souvent un certain nombre de points
20:24 de façon...
20:26 En fait, le problème de cette réforme, c'est qu'elle est un peu technocratique.
20:28 Donc chacun
20:30 l'attaque par le bout qui la concerne
20:32 et au final, on n'y comprend plus rien.
20:34 Il n'y a plus aucun recul
20:36 sur l'esprit
20:38 de la réforme.
20:40 Quand vous n'arrivez pas à expliquer clairement, en quelques mots,
20:42 une réforme, c'est que vous respectiez un problème.
20:44 Mais parce que le régime est complexe.
20:46 On va en parler dans un instant.
20:48 Mais d'abord, la manifestation du jour.
20:50 Cinquième jour d'appel à défiler
20:52 de l'intersyndical. Mobilisation en baisse
20:54 pour cause de vacances, sans doute, mais attention,
20:56 à partir du début mars, ce sera
20:58 tout le pays qui sera bloqué,
21:00 a prévenu Jean-Luc Mélenchon depuis Montpellier.
21:02 Il n'est jamais trop tard pour bien faire.
21:08 Et par conséquent, nous allons nous préparer
21:10 avec le plus grand sérieux.
21:12 Le 7 mars, on bloque tout.
21:14 Tout doit s'arrêter partout.
21:16 Mettre le pays à l'arrêt, ça veut dire quoi ?
21:18 Ça veut dire d'immenses mobilisations
21:20 le 7. On appelle vraiment
21:22 à faire un vrai acte
21:24 volontaire de tout un tas de travailleurs
21:26 et travailleuses pour sortir,
21:28 pour se mobiliser. Le 7 et le 8 mars,
21:30 où, si le gouvernement n'a pas entendu,
21:32 on passera un cran au-dessus dans la mobilisation.
21:34 Je pense que face à un gouvernement
21:36 qui est un peu borné, excusez-moi de le dire,
21:38 il va falloir passer à la vitesse supérieure.
21:40 La vitesse supérieure, c'est à partir du 7 mars.
21:42 Je pense qu'il y a toute une série de collègues
21:44 qui se sont dit "le 7 mars, on part en grève
21:46 au communauté, donc on ne fait pas grève aujourd'hui".
21:48 Moi, je suis frappé de voir que la CFDT,
21:50 et Laurent Berger, vous l'avez signalé tout à l'heure,
21:52 et souligné Nelly, qui est quand même plutôt
21:54 un partenaire des forces de gouvernement habituellement,
21:56 toujours constructif, prêt à dialoguer,
21:58 est dans une position très dure aujourd'hui.
22:00 L'article 7, qui prévoit de décaler, je le rappelle,
22:02 l'âge légal de départ à la retraite
22:04 de 62 à 64 ans,
22:06 qui est l'article phare de la réforme,
22:08 pourrait ne même pas être débattu
22:10 au sein de l'Assemblée nationale.
22:12 Imaginez un petit peu
22:14 ce que cela peut dire
22:16 tout d'abord du débat parlementaire
22:18 dans notre pays, qui est contraint,
22:20 et le message envoyé également aux Français.
22:22 Il y a un moment donné,
22:24 on dit qu'il faut que les gens s'intéressent
22:26 à la démocratie. La démocratie, c'est aussi ça.
22:28 Ce n'est pas que la rue,
22:30 mais c'est aussi la rue.
22:32 La rue, moins de monde aujourd'hui.
22:34 440 000 manifestants
22:36 ont annoncé le mystère de l'intérieur,
22:38 contre 1,3 million selon le comptage
22:40 de la CGT. C'est quand même
22:42 un gros écart, mais la tendance était
22:44 à la baisse, comme ont pu le constater
22:46 les équipes en région de CNews.
22:48 Difficile de vous dire s'il y a autant de monde
22:52 que lors de la dernière manifestation,
22:54 où ils étaient entre 20 et 35 000
22:56 selon les syndicats et selon
22:58 la police. Je dirais qu'il y a une mandrole
23:00 qui m'a frappée, pas un jour de plus
23:02 pour pas un euro de moins.
23:04 Un mouvement social, ça se gère sur le long cours.
23:06 Moi, j'ai plus le sentiment qu'on est sur le creux
23:08 de la première bosse, en réalité,
23:10 et que la deuxième va arriver
23:12 assez rapidement. Encore plus haute, peut-être.
23:14 Je reste quand même assez prudent. Je n'ai pas du tout
23:16 l'impression qu'on soit à la fin de ce mouvement social.
23:18 Malheureusement, pas du tout, du tout.
23:20 C'est un mouvement qui est très exécutif
23:22 et d'une certaine façon mutique, face à la rue,
23:24 face à l'ampleur de la mobilisation.
23:26 Je suis content d'ailleurs que Jean-Luc Mélenchon
23:28 aille à Montpellier. Vous savez, on est dans un pays
23:30 extrêmement centralisé et le mouvement social
23:32 n'échappe pas à cette règle.
23:34 Si vous voulez, on soit tous à chaque fois
23:36 centrés sur ce qui va se passer à Paris,
23:38 moi, m'agace un petit peu.
23:40 Quand vous avez des villes moyennes qui font 15 000,
23:42 20 000, 30 000 habitants, et que vous avez parfois
23:44 un dixième, deux dixièmes
23:46 de la population qui sont dans la rue
23:48 pour se mobiliser, évidemment qu'il faut le dire.
23:50 Les manifestants qui sont déterminés,
23:52 qui savent, en tout cas l'intersyndical,
23:54 sait que peut-être qu'il y aura un petit peu moins de monde
23:56 cette fois-ci, parce que demain,
23:58 c'est les vacances scolaires dans cette zone
24:00 de Montpellier. Et quelles que soient les personnes
24:02 avec qui j'ai parlé dans la mobilisation,
24:04 ils sont déjà dans ce rendez-vous
24:06 du 7 mars. Ce n'est pas trop tard
24:08 pour eux, même si les discussions à l'Assemblée
24:10 d'ici là se seront achevées.
24:12 Quand même, la loupe a été braquée
24:14 aujourd'hui sur les régions,
24:16 notamment Albi, patrie de Jean Jaurès.
24:18 Il y avait les syndicats, les leaders syndicaux
24:20 qui étaient là-bas. C'est bien vu
24:22 d'être à Albi, symboliquement.
24:24 Aucune importance.
24:26 Non, parce qu'en réalité, qu'est-ce qu'il y a ?
24:28 On est dans le symbole ! C'est ce que, de toute façon,
24:30 on n'est pas entendu. On est dans les symboles partout,
24:32 mais qu'est-ce qui a compté cette semaine ? C'est le débat
24:34 à l'Assemblée. Et quand Jean-Luc Mélenchon
24:36 dit aux députés, parce qu'il voit
24:38 les députés communistes et socialistes
24:40 retirer leurs amendements,
24:42 "Ne vous précipitez pas pour
24:44 voter l'article 7
24:46 qui instaure le passage
24:48 de l'âge légal de 72 à 64 ans",
24:50 il est dans un déni de démocratie.
24:52 Ça veut dire que lui, il considère que la seule chose
24:54 qui compte, c'est la stratégie de la tension
24:56 qu'il peut exercer à travers la rue.
24:58 Et comme ça ne suffit pas parce que les manifestations
25:00 se déroulent de façon assez paisible,
25:02 ils veulent passer à la
25:04 vitesse supérieure, c'est-à-dire le blocage du pays.
25:06 Là, on verra comment les Français
25:08 réagissent. Mais on va passer aux choses
25:10 sérieuses pour l'instant.
25:12 C'est le Parlement qui débat avec
25:14 un certain nombre de thèmes qui ont
25:16 occupé la semaine et surtout la question de savoir
25:18 s'il peut y avoir une majorité
25:20 avec les Républicains, compte tenu qu'ils ont
25:22 envoyé des signaux contradictoires.
25:24 Il reste un jour de débat au Parlement.
25:26 On est loin de l'article 16.
25:28 On est à l'article 2, à l'INEA
25:30 je ne sais pas combien. Enfin, on est
25:32 très loin. Donc, ça va partir au Sénat.
25:34 Ils en ont enlevé beaucoup depuis...
25:36 On est quand même à l'examen de l'article 2.
25:38 Ça prend du temps. On a vu Olivier Dussopt
25:40 qui a fait une victoire pour le Parlement
25:42 de pouvoir débattre avant demain soir.
25:44 Alors, vous avez vu et vous l'avez dit
25:46 qu'il n'y a quasiment pas d'incident.
25:48 Il n'y a pas d'incident. Mais à Paris,
25:50 on va regarder ce qui s'est passé à Paris
25:52 où la CGT a annoncé 300 000 manifestants.
25:54 La police, à peine 37 000.
25:56 Quelques légers incidents.
25:58 Mais comme c'était en direct
26:00 sur CENIWS, vous allez revoir la séquence.
26:02 Nous sommes place d'Italie
26:06 au point de chute de cette
26:08 journée de mobilisation.
26:10 Alors, cette place d'Italie, les manifestants
26:12 sont partis. Pour la plupart,
26:14 il ne reste ici qu'une majorité
26:16 d'éléments radicaux qui ont déjà allumé
26:18 trois ou quatre feux depuis
26:20 l'arrivée de ce cortège. Ce que l'on peut vous dire,
26:22 c'est que la situation est à surveiller comme le lait sur le feu
26:24 puisque nous avons pu voir quelques dizaines
26:26 d'éléments radicaux en arrière de ce que
26:28 vous voyez à l'écran, en train de casser
26:30 des pavés ici, place d'Italie,
26:32 en train de préparer des projectiles
26:34 très clairement.
26:36 La pire chose qui peut arriver à un mouvement social,
26:38 à une contestation, à une revendication,
26:40 c'est ce type d'événement. Il faut que les gens le comprennent.
26:42 Non, les black blocs ou des violences,
26:44 ça n'est jamais bon parce que qu'est-ce qui se passe ?
26:46 C'est que les caméras se détournent du sujet de fond pour aller
26:48 vers les poubelles qui crament et vers les personnes
26:50 qui s'en prennent en force de l'ordre, au-delà du fait que ce soit des délinquants
26:52 et des criminels.
26:54 - Linda Kebab a raison et puis je rappelle que la semaine dernière,
26:56 il y a un CRS qui a été visé par un cocktail Molotov.
26:58 - Oui, mais enfin, rien à voir
27:00 avec les gilets jaunes. On est plutôt dans un...
27:02 Pour l'instant, dans une certaine pacification des manifestations.
27:06 - Une bonne gestion.
27:08 - En fait, il y a des tas de problèmes qui se posent à travers cette réforme des retraites
27:11 qui a été finalement assez mal vendue à l'opinion.
27:13 Il y a le problème aussi de la relation au travail.
27:16 Tout à l'heure, il y avait une formidable intervention chez vous
27:18 d'Eric Wörth qui a dit "On a l'impression qu'aujourd'hui,
27:21 la vie commence avec la retraite."
27:23 C'est assez... Vous savez, il y a une évolution du rapport au travail
27:28 qui pose problème et qui est aussi au cœur des manifestations.
27:33 - On écoutera Eric Wörth tout à l'heure.
27:35 Et puis il y avait un échange assez tendu avec Fabien Vildieu de Sudreil
27:37 qui est assez intéressant, qui dit beaucoup de choses d'ailleurs.
27:40 Mais je voulais qu'on termine avant le flash en écoutant Jean-Luc Mélenchon
27:44 qui a tiré une autre cartouche en direction du chef de l'État,
27:48 précisément en soulignant son absence dans le débat.
27:51 - Le président de la République est plus absent que jamais.
27:57 Des échos qu'on a, on voit qu'il ne réalise pas l'état de tension du pays
28:03 et il n'a pas pris conscience.
28:05 Et par conséquent, il y a absolument besoin que par une action
28:09 aussi déterminée que celle d'aujourd'hui, mais surtout celle du 7 mars,
28:14 que nous avons le temps de préparer, il lui soit donné la leçon qu'il doit recevoir.
28:19 - Est-ce qu'il doit rendre des comptes aujourd'hui, Emmanuel Macron,
28:22 et ne pas laisser uniquement ses ministres aller au combat ?
28:25 - Je pense que oui, de par sa position, il doit rendre des comptes.
28:28 Mais son positionnement peut-être lui laisse penser qu'il envoie d'abord au front
28:35 son gouvernement, sa première ministre, et qu'au final,
28:38 quand il doit intervenir, il le fait, mais uniquement quand il le veut.
28:42 - Je pense qu'on n'est pas dupe, on est en République qui fonctionne souvent
28:46 et on le regrette comme une monarchie républicaine.
28:48 C'est-à-dire qu'on a le roi, qui s'est qualifié de Jupiter lui-même,
28:52 donc un peu au-dessus de la mêlée.
28:54 C'est lui qui voulait cette réforme, c'est lui qui l'a promise pendant la campagne
28:57 et qui s'est engagé, donc c'est lui qui devrait normalement mouiller le maillot,
29:00 aller au front devant les Français.
29:02 Aujourd'hui, il ne le fait pas, il se préserve le président de la République.
29:05 Et il va aller au bout du bout avec sa première ministre.
29:09 Et vous verrez que certainement avant l'été, il remaniera,
29:13 il changera de première ministre. En tout cas, c'est mon pronostic.
29:15 - Mais il se préserverait de quoi ?
29:18 - Pour l'instant, ce sont les chevaux légers, Gabriel Attal, Dussaut, Véran,
29:24 qui sont en première ligne. Le chef de l'État, d'abord, l'idée au départ,
29:28 c'était qu'il se concentre plus sur l'international.
29:30 Il va partir en Afrique dans 8 jours pour une grande tournée.
29:33 Il ne veut pas intervenir pour l'instant. Il faut laisser un peu du temps au temps.
29:39 Et puis je pense qu'effectivement, à un moment donné,
29:42 en fonction de l'évolution de la situation, et compte tenu du rejet très majoritaire
29:46 de cette réforme, il va devoir parler, faire de la politique,
29:50 ce qu'il ne fait plus depuis sa réélection, parce qu'en gros, on ne l'entend plus beaucoup.
29:55 Rappelez-vous Mitterrand au moment de l'école privée ?
30:00 Mitterrand qui avait inventé un truc, qu'il avait sorti de son chapeau.
30:04 Ça s'appelait le référendum dans le référendum.
30:07 Personne n'y avait rien compris. Emmanuel Macron, il a quand même fait
30:11 le grand débat pour sortir de l'affaire des Gilets jaunes.
30:14 Il va falloir qu'il invente quelque chose. Mais le temps n'est pas encore venu.
30:17 Le temps de la communication n'est pas encore non plus très clair.
30:20 Vous allez entendre Olivier Dussault dans un instant sur ce news ce matin,
30:24 juste après le rappel des titres de Mathieu Devez.
30:27 Dans l'affaire Pierre Palmade, en garde à vue, le comédien dit avoir peu de souvenirs de l'accident.
30:33 Il reconnaît avoir consommé de la drogue avant de prendre le volant.
30:36 Il dit avoir honte et être ravagé. Pierre Palmade reste en garde à vue.
30:40 Six jours après l'accident de voiture qu'il a provoqué en Seine-et-Marne,
30:43 blessant grièvement trois membres d'une famille.
30:46 Les agressions de mères ont augmenté de 15% l'année dernière.
30:49 Selon l'Association des maires de France, environ 1500 élus locaux ont été agressés
30:53 du fait de leurs fonctions. 50% sont victimes d'outrages, 40% de menaces
30:58 et 10% de violences volontaires.
31:01 Dix jours après le séisme en Turquie et en Syrie, l'ONU lance un appel
31:04 pour récolter un milliard de dollars. Le bilan est d'au moins 40 000 morts.
31:08 Le financement, qui couvre une période de trois mois,
31:11 portera assistance à plus de 5 millions de personnes.
31:15 Est-ce que vous avez compris les systèmes de la réforme des retraites longues ?
31:19 Si vous avez commencé à travailler à 14 ans, ce ne sera pas le même nombre d'annuités
31:23 que si vous avez commencé à 15 ans. Mais 14 ans, ce sera comme 16 et 18 ans.
31:27 Mais pas comme 17 et 20 ans.
31:29 Oui, mais...
31:30 Attendez. Laurence Ferrari a demandé ce matin à Olivier Dussopt d'expliquer.
31:34 C'est toujours pas clair.
31:37 Expliquez-moi si je me trompe.
31:39 Si vous avez commencé à 15 ans, 17 ans et 20 ans, vous cotiserez un an de moins.
31:43 Mais si vous avez commencé à 14 ans, 16 ans, 18 ans, rien ne change.
31:47 Monsieur le ministre, on n'y comprend plus rien.
31:49 Je vais vous dire, c'est normal.
31:51 Non, mais ce n'est pas normal.
31:53 Ce que vous décrivez là, et la difficulté de ce que vous décrivez,
31:57 la complexité de ce que vous décrivez, ce n'est pas nous qui l'avons inventé,
32:00 c'est le système carrément tel qu'il existe.
32:02 Les Français sont intelligents. Il suffit qu'on leur dise les choses de façon intelligente.
32:05 Si vous avez cotisé 5 trimestres avant 16 ans, c'est de plus en plus rare.
32:09 C'est rare, mais ça existe.
32:11 Ça existe encore, mais c'est tant mieux que ce soit rare,
32:13 parce que ça signifie qu'on va plus longtemps à l'école, et c'est très bien comme ça.
32:15 Vous pouvez partir à 58 ans, on ne le touche pas.
32:17 Si vous avez commencé à travailler avant 18 ans, donc entre 16 et 18 ans,
32:21 vous pouvez partir à 60 ans.
32:23 Si vous avez commencé à travailler entre 18 et 20 ans,
32:25 vous pourrez partir à 62 ans, à condition d'avoir vos 43 années de cotisation
32:29 au moment de votre date anniversaire.
32:31 C'est une vraie simplification, et nous faisons.
32:34 C'est d'ailleurs une demande du groupe républicain.
32:36 Nous faisons une quatrième marche pour dire que dans un moment de notre histoire
32:40 où l'âge légal va être un peu plus élevé,
32:43 ceux qui ont cotisé 5 trimestres avant 21 ans doivent pouvoir partir à 63 ans
32:47 s'ils ont leurs 43 années de cotisation.
32:49 Je vous assure, je n'ai rien contre personne.
32:51 On dirait un sketch de Coluche.
32:54 Parce que derrière le spectacle, il est sympathique.
32:56 T'as envie en plus de l'aider, monsieur Dussopt.
32:58 Il a l'air sympathique.
32:59 Comme disent les enfants, il est au bout de sa vie.
33:01 Mais ça, c'est un drame de la politique.
33:03 C'est pas lui d'ailleurs le responsable, c'est le système.
33:07 Les gens qui ont travaillé à 15 ans vont avoir 44 ans de cotisation.
33:11 43-45 ans.
33:13 Et c'est 16 ans, 44 ans.
33:15 Et 14 ans, 44 ans.
33:17 Mais à partir du moment où ils ne veulent jouer que sur les limites d'âge pour le financement,
33:26 qu'ils excluent toute autre réflexion, on l'avait vu hier à l'Assemblée,
33:30 sur d'autres sources de financement,
33:32 ils se sont mis dans ce piège.
33:33 En fait, il y avait quand même deux arguments qui mettent en avant sur la réforme.
33:39 Les 1200 euros, ça fait pchit.
33:42 Et puis là, le deuxième, c'est la carrière longue.
33:44 Et franchement, la carrière longue, moi j'ai beau...
33:46 Pourtant, je bosse le sujet.
33:48 Poursuivre, c'est très compliqué.
33:50 Donc, les deux arguments, le sucré, j'ai peur que personne n'y comprenne rien.
33:55 Le sucré.
33:56 Voilà, le sucré.
33:57 Par contre, le salé, ça, tout le monde a compris.
33:59 Voilà, vous avez dit, oui, bah si, quand même, le sucré.
34:02 Bah si, le sucré, c'est que...
34:04 Les 1200 euros ?
34:05 Non, non, mais sur 18 milliards que devrait permettre d'économiser la réforme,
34:09 parce qu'il s'agit quand même de ça,
34:11 il y a 6 milliards qui sont réutilisés pour des mesures sociales.
34:15 Mais à force de lâcher, comme le fait Mme Borne,
34:17 c'est-à-dire qu'elle est passée de 65 à 64,
34:20 elle a lâché également aux Républicains l'autre soir
34:22 pour justement les inciter à voter l'article 7,
34:25 bah vous avez vu, Bercy commence à dire,
34:27 "Oh là là, il manque 500 millions,
34:30 on ne peut pas déplacer le curseur indéfiniment."
34:32 Dernière séquence avant la pause,
34:34 cet échange qui est symbolique pour moi de l'incompréhension
34:36 entre les Français et ceux qui nous dirigent.
34:37 Échange entre Fabien Vildieu, le conducteur du métro syndiqué,
34:40 et Eric Woerth, ancien ministre, aujourd'hui député Renaissance.
34:43 Pourquoi, justement, on a une telle force dans ces mobilisations ?
34:50 Pourquoi les gens sont tant motivés à justement ne pas travailler jusqu'à 64 ans ?
34:54 Parce qu'ils vivent dans leur chair, oui, ils vivent dans leur chair,
34:57 cette pénibilité qu'il y a au travail,
34:59 et il n'y a pas besoin d'être maçon ou couvreur
35:01 pour exprimer et ressentir cette pénibilité.
35:04 C'est pour ça qu'il y a un décalage.
35:06 Et si on ne comprend pas ça,
35:08 si on ne comprend pas ça,
35:09 on est complètement décalé avec la population.
35:12 Vous présentez systématiquement,
35:13 et c'est vrai pour tous ceux qui vous représentent à l'Assemblée,
35:16 vous présentez le travail comme une sorte d'enfer sur terre,
35:18 comme quelque chose d'épouvantable.
35:20 Au fond, la vie commencerait à la retraite,
35:22 ce qui en soi est assez terrible.
35:24 Mais ce n'est pas un paradis.
35:25 C'est assez terrible.
35:26 Ce n'est peut-être pas un enfer, mais ce n'est pas un paradis.
35:28 Vous êtes en France, on est en France.
35:31 Regardez ce qui se passe dans notre pays.
35:33 Le travail en France n'est pas pénible ?
35:34 On a même une branche de la sécurité sociale sur les accidents du travail,
35:36 les maladies professionnelles.
35:38 Donc c'est quelque chose qui est parfaitement pris.
35:40 Et évidemment, un accident, c'est toujours un accident de trop.
35:42 Il y a 30 millions d'actifs dans notre pays.
35:45 Vous ne pouvez pas présenter le travail comme ça.
35:47 Et vous ne pouvez pas dire systématiquement
35:49 qu'on ne peut pas continuer à travailler.
35:50 Bien sûr qu'on peut continuer à travailler.
35:52 L'espérance de vie augmente.
35:53 Que vous le vouliez ou que vous ne le vouliez pas,
35:54 c'est une bonne nouvelle.
35:55 L'espérance de vie a stagné cette année.
35:57 Les gens vivent dans leur chair, ça.
36:00 Cette pénibilité qui n'arrive pas à se projeter jusqu'à 64 ans.
36:04 Dites-nous à quel âge vous allez partir ?
36:06 Puisque vous parlez de votre cas particulier.
36:08 Bien sûr que oui, vous le savez.
36:09 Moi, je vais partir à 50 ans.
36:11 Aujourd'hui, ça va être 59.
36:13 Et sûrement, le moment où la question va se poser,
36:15 ça sera 65.
36:17 Parce que vous aurez proposé une nouvelle raison de la retraite.
36:19 Donc vous allez partir bien plus tôt que les autres Français
36:21 parce qu'on tient compte de votre situation.
36:23 Mais c'est pas vrai, c'est pas vrai.
36:25 Moi, je trouve qu'il y a tout dans cet échange.
36:29 Même un peu de mépris, pour tout vous dire,
36:31 de la part d'Eric Burtz.
36:33 Oui, mais en même temps, il dit les choses.
36:35 La France, c'est le pays dans lequel les pensions moyennes
36:38 sont les plus élevées dans l'OCDE.
36:39 Il l'a rappelé.
36:40 Alors, à un moment donné,
36:42 de toujours taper sur le gouvernement,
36:43 ça fait plaisir, on se soulage.
36:45 Il faut rappeler un peu les fondamentaux
36:47 et le contexte économique dans lequel on est.
36:48 Et ça, à mon avis, c'est la grande faute d'Emmanuel Macron.
36:51 Il le dira peut-être plus tard.
36:52 C'est-à-dire, en gros, la situation économique est très mauvaise.
36:55 Ça, le Covid, on sait.
36:58 C'est de l'argent gratuit.
36:59 À suivre dans un instant.
37:00 Quel avenir pour Noël Legret,
37:01 le patron de la Fédération française de foot,
37:04 mis à l'index par le ministère des Sports
37:06 pour une surconsommation d'alcool
37:08 et un comportement inapproprié avec les femmes.
37:10 Pour le moment, il ne s'en va pas.
37:12 Compte tenu de son comportement
37:15 gravement inapproprié avec les femmes,
37:17 d'une consommation excessive d'alcool.
37:19 S'il ne veut pas démissionner,
37:21 ben personne ne le fera à démissionner.
37:23 Là, je serai à sa place.
37:24 Je trouve que j'ai été gravement diffamé.
37:26 Hubert Coudurier, on va parler d'un breton.
37:30 Un breton qui fait l'actualité.
37:33 Noël Legret, le patron de la FFF,
37:34 qui ne peut plus rester à la tête
37:36 de la puissante Fédération française du foot.
37:38 Il a eu des comportements inappropriés
37:41 avec l'alcool, mais aussi avec les femmes.
37:43 Des envois de SMS qui sont, encore une fois, inappropriés.
37:46 Les conclusions d'un rapport
37:48 dont s'est saisi la ministre des Sports.
37:50 Mais il y a quand même un détail.
37:52 Rien ne peut obliger Legret à démissionner
37:54 s'il ne veut pas.
37:56 Une conclusion accablante.
38:01 La synthèse du rapport définitif de l'audit
38:03 mené au sein de la FFF
38:04 est commanditée par la ministre des Sports
38:06 et sans appel.
38:07 Concernant le président Noël Legret,
38:09 compte tenu des manquements analysés
38:12 en matière de gouvernance,
38:14 compte tenu de ses déclarations publiques,
38:16 compte tenu de son comportement
38:18 gravement inapproprié avec les femmes,
38:20 de défaillances accentuées
38:22 par une consommation excessive d'alcool,
38:25 il ne dispose plus de la légitimité nécessaire
38:28 pour administrer et représenter le football français.
38:32 C'est la première Fédération de France.
38:34 C'est la première vitrine de France.
38:36 Si moi je suis ministre de sport,
38:38 je pense comme elle.
38:39 Je veux des gens qui incarnent
38:41 le sport et le football,
38:43 qui soient irréprochables.
38:45 Normalement, un responsable politique
38:47 ne devrait pas humilier une personne
38:49 comme elle le fait là,
38:50 pour obtenir de lui la décision qui s'impose.
38:52 Au terme de 4 mois d'enquête,
38:54 l'ancien maire de Guingamp
38:55 est ainsi pointé du doigt
38:56 pour des faits de harcèlement moral et sexuel.
38:58 Quand il envoie un SMS en disant
39:01 "la quatrième bouteille de champagne,
39:03 je la boirai sans vous",
39:05 avec quelqu'un qui est un agent de joueurs,
39:10 avec lequel tu as un lien,
39:12 sinon de subordination,
39:14 mais en tout cas un lien dans ce même univers,
39:17 et que toi-même tu es président de la Fédération française,
39:19 c'est un comportement inadapté.
39:21 Je ne sais pas s'il relève du pénal,
39:23 mais c'est un comportement inadapté.
39:24 Il ne relève pas du pénal,
39:25 mais c'est vrai qu'on a tendu un président de la Fédé
39:27 qui se comporte peut-être autrement.
39:29 C'est un comportement inadapté.
39:30 Monsieur Legret a été élu,
39:32 il a sa légitimité.
39:33 S'il ne veut pas démissionner,
39:35 personne ne le fera démissionner.
39:37 Il n'y a aucune action judiciaire qui est en place.
39:41 Et ça c'est question.
39:42 Et certainement pas sous la pression de la ministre.
39:45 Ce rapport et cette enquête
39:47 sont intervenues de manière complètement scandaleuse.
39:50 C'est-à-dire qu'il n'y a eu aucun respect
39:53 de l'indépendance ou de l'impartialité
39:56 ou même du contradictoire qui doit être respecté.
39:59 Là je serai à sa place,
40:00 je trouve que j'ai été gravement diffamé,
40:03 gravement diffamé, je porte plainte.
40:05 Pour le moment sur le plan judiciaire,
40:07 rien n'a été planché.
40:08 C'est ça le cas d'école.
40:10 D'un côté on a compris que plus personne ne veut de monsieur Legret
40:14 pour son comportement inapproprié
40:16 et ses problèmes d'alcool.
40:17 Disons que madame Oudéa fait de la politique
40:20 après la gestion totalement foireuse du Stade de France
40:23 dont on a eu encore un exemple avec le rapport cette semaine.
40:26 Elle est seule sur la vague #MeToo.
40:28 Legret n'est pas exemplaire,
40:30 il a 80 ans, donc il a peut-être autant de se retirer.
40:33 Mais bon, c'est un breton tenace,
40:36 alors on va voir si elle réussit à le faire plier ou pas.
40:41 Et vous qui connaissez la psychologie, la psyché du breton,
40:44 il va s'accrocher, il va l'apprécier.
40:46 La première fois que j'ai rencontré Legret,
40:47 il m'a raconté comment il avait écondu Bernard Tapie
40:50 qui était venu le voir avec son jet à guingamp.
40:53 Et c'est quelqu'un de coriace.
40:56 On va terminer avec quelqu'un de coriace également,
40:58 Marc Menand, que l'actualité inspire toujours
41:00 pour aller chercher des personnages
41:03 qui ont une résonance historique.
41:05 Et là, on a tous évidemment entendu tout à l'heure
41:10 les affaires de drogue, de cocaïne,
41:12 mais ce soir il nous a parlé des écrivains maudits
41:14 qui soi-disant faisaient grande publicité
41:16 de l'usage des stupéfiants.
41:18 Légende ou réalité ?
41:20 Le club des achichins.
41:26 Ah, les achichins, vous les avez cités.
41:28 Entre autres, il y a Théophile Gautier,
41:30 il y a Balzac, il y a Baudelaire.
41:33 Et on essaie de se dire que c'était là
41:36 qu'ils se retrouvaient et qu'ensuite,
41:39 le jaillissement les prenait.
41:42 Mais ce n'est pas du tout ça, la réalité.
41:44 Ils ont tenté une expérience,
41:46 une sorte de mode qui fut très transitoire.
41:49 Ce club ne dura pas et Baudelaire n'y est allé
41:52 que deux fois et Théophile Gautier,
41:53 qui était pratiquement à l'origine,
41:55 qu'a-t-il écrit, il a dit,
41:57 "Le vrai littérateur n'a besoin
42:00 que de ses rêves naturels et n'aime pas
42:04 que ses pensées subissent l'influence
42:07 d'un stimulant."
42:10 Voilà la vérité.
42:12 Et donc, si certains, oui, ont continué
42:15 dans cette veine, on peut penser aussi bien,
42:18 il y a eu Malraux, c'est vrai,
42:20 il y a eu Cocteau, il y a eu ces gens
42:23 qui ont été jusqu'à la destruction,
42:25 n'oublions pas Musset, lui, c'est avec l'alcool,
42:28 à 46 ans, mais il y a tous les autres.
42:30 Voltaire ne buvait que du chocolat.
42:32 Et puis, regardez, pour moi,
42:34 le plus grand créateur,
42:36 oublions ses positions politiques,
42:38 mais celui qui a fait flamber le verbe,
42:40 celui qui a donné à notre langue
42:42 une amplitude tout en la violent,
42:45 c'est qui ? C'est Céline.
42:47 Céline ne buvait que de l'eau.
42:50 Alors, c'est son, tout ce, cette,
42:53 ce prosélysme pour faire en sorte
42:56 que les uns et les autres aient le goût
42:59 à se tourner la tête.
43:01 Le magnifique Marc Nant a retrouvé
43:03 tous les sphardans face à l'info,
43:05 évidemment, il n'y a besoin de rien
43:07 pour être... - Meltirade.
43:09 - Pour jaillir, comme dit Marc Nant.
43:11 - Meltirade, en tout cas, effectivement,
43:13 il légitime le fait que tout le monde
43:15 n'a pas besoin de drogue pour créer,
43:17 et qu'en tout cas, quand on se sert de drogue,
43:19 on peut se servir de drogue.
43:21 - Et la dernière info qui concerne
43:23 les Bretons les plus célèbres du monde,
43:25 Astérix et Obélix, 3 millions d'entrées
43:27 pour le film de Guillaume Quenet,
43:29 donc il est ravi, ça fait beaucoup de monde
43:31 qui est allé voir ce film,
43:33 qui a bénéficié d'une critique...
43:35 - De "Camp retranché de Baba au rhum".
43:37 - Oui, vous connaissez bien.
43:39 Merci Hubert Coudurier d'avoir été avec moi
43:41 pour le meilleur Donna Faux,
43:43 merci à Valéry Acnard, Adrien Fontenot.
43:45 Dans un instant, vous retrouvez
43:47 la vidéo qui vous a aidé pour les montages.
43:49 Merci beaucoup.
43:51 - Tout de suite,
43:53 Soir Info avec Julien Pasquet.
43:55 ♪ ♪ ♪
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