Crimes dans le Berry 2017

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Première affaire : la découverte du corps de Nicolas Laporte, retrouvé coulé dans un bloc de béton, dans le canal d'alimentation de la Loire à Apremont-sur-Allier, dans le Cher, en mai 2013. Le jeune homme d'une vingtaine d'années était porté disparu depuis près d'un an et demi dans la Nièvre, où il était arrivé chez son oncle à l'automne 2011.
Dans cette affaire, cinq personnes avaient été mises en examen pour "séquestration suivie de mort" : l'oncle de la victime qui l'hébergeait à Biches, à l'Est de Nevers, dans la Nièvre, son ex-compagne, le nouveau petit amie de celle-ci, son fils et un ami. Une affaire particulièrement glauque sur fond de misère sociale.
Le jeune homme était devenu le souffre douleur du groupe. Ils le battaient, le privaient de nourriture et de soins. Pour se débarrasser du cadavre, les protagonistes l'ont jeté dans le canal après l'avoir coulé dans le béton pour être certain que le corps ne remonterait pas. L'oncle de la victime et sa compagne ont été condamnés à 30 ans de réclusion en mars 2016.

Deuxième affaire : les disparus de Couy, deux hommes enterrés vivants après avoir été enlevés et séquestrés à Couy, à l'est de Baugy, dans le Cher, en mars 2009. Ce couple d'homosexuels, Luc Amblard, 56 ans et Guy Bordenave, 39 ans était porté disparu depuis le 7 mars. Les deux hommes travaillaient dans l'organisation de spectacles.
Un mois plus tard, en avril 2009, deux suspects avaient été mis en examen pour "enlèvement et séquestration suivis de mort". Les deux corps avaient été découverts par les gendarmes à la Charité-sur-Loire, dans la Nièvre, à proximité du fleuve la Loire. Les victimes avaient été enterrées vivantes et conscientes. Une mort atroce et préméditée, le trou avait été creusé à l'avance.
Le crime n'était en revanche pas homophobe mais poussé par des motifs crapuleux et de vengeance. Une des victimes désapprouvait la relation entre sa soeur et l'un des mis en examen. Autre mobile : l'argent, puisque des cartes de crédit avaient été volées et utilisées. En septembre 2011, les deux meurtriers avaient écopé de 30 ans de réclusion.

Troisième et dernière affaire : la mort de Sybille Manzoni, 42 ans, cette caissière du Super U de Saint-Florent-sur-Cher, dans le Cher, frappée à mort par son mari en juillet 2011. Le meurtrier présumé Ali Younis, 38 ans, de nationalité libanaise, avait pris la fuite après le crime. Il avait été arrêté par la police en Allemagne, un an et demi après les faits, suite au lancement à son encontre d'un mandat d’arrêt européen.
Le corps de la quadragénaire avait été retrouvé dans l'appartement de son mari, sur un matelas, enveloppé dans un drap blanc. Un Coran placé sous l'une de ses mains. L'autopsie avait révélé de nombreux coups sur le visage. L'accusé a été condamné à 20 ans de prison ferme en juin 2015 et une interdiction définitive du territoire français.