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  • 12/02/2023
L'actualité vue par les témoins du quotidien dans #LaParoleAuxFrancaisWE

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News
Transcription
00:00 Bonjour à tous, bienvenue dans La Parole au français,
00:03 l'émission qui tend son micro à ceux qui vivent l'actualité de près.
00:07 Au sommaire aujourd'hui, comment mieux protéger les enfants de la pornographie ?
00:11 Ils sont confrontés de plus en plus jeunes à des images qui peuvent les traumatiser.
00:15 La parole à une mère de famille dans un instant,
00:17 illustration de ses parents souvent démunis face à l'accès grandissant
00:21 donné à ses enfants au portable et à Internet.
00:23 Un enjeu pourtant de sécurité et de santé publique pour les associations,
00:28 vous l'entendrez.
00:29 La parole ensuite d'un papa et sa colère, surtout son fils.
00:33 Maël a subi pendant trois ans au primaire du harcèlement
00:36 de la part de l'un de ses camarades.
00:37 Aujourd'hui, Maël ne souffre plus,
00:39 mais ce n'est pas parce que le harceleur a été écarté.
00:42 Non, c'est Maël qui a changé d'école.
00:44 Une inversion du statut de victime que son père ne comprend pas
00:48 et qu'il nous expliquera.
00:50 Plus d'obésité, plus de cas de diabète de type 2
00:52 et des capacités physiques générales qui diminuent.
00:54 Les petits français ne font pas assez de sport.
00:57 Un cardiologue a testé 9000 collégiens.
00:59 Il court moins vite aujourd'hui qu'il y a 30 ans.
01:02 Ce cardiologue nous détaillera l'étude.
01:03 Nous accueillerons aussi une championne du monde française
01:05 de voltige et kestre.
01:07 Elle fait partie de ces athlètes qui vont aller par les sports dans les écoles.
01:11 Enfin, la parole à une grande fan d'Harry Potter
01:13 qui a grandi avec le personnage du livre.
01:15 Nous tenterons de comprendre en fin d'émission le succès phénomène
01:18 toujours au sommet, 25 ans après le début de la saga.
01:22 Est-ce que nos invités ont été fans ou sont toujours fans d'Harry Potter ?
01:24 Vous le saurez à la fin de la parole aux Français.
01:26 On accueille aujourd'hui Raphaël Stainville.
01:28 Bonjour. Bonjour Barbara.
01:29 Votre rédacteur en chef de Valeurs Actuelles.
01:31 Face à vous, maître Dylan Nislamah.
01:33 Bonjour. Bonjour à vous.
01:34 Avocat. On développe toutes ces thématiques dans un instant.
01:36 D'abord, le point sur l'actualité avec Clémence Barbier.
01:39 Les syndicats menacent de mettre la France à l'arrêt.
01:44 Ils annoncent vouloir durcir le mouvement à partir du 7 mars
01:47 si le gouvernement et le Parlement restent sourds aux revendications.
01:51 Hier, pour la quatrième journée de mobilisation,
01:53 ils étaient 963 000 à manifester selon le ministère de l'Intérieur,
01:58 2,5 millions de personnes selon la CGT.
02:02 Pierre Palmade, sous l'emprise de la cocaïne lors de son accident vendredi soir,
02:06 les enquêteurs en savent plus sur le déroulé des faits.
02:09 Le véhicule de l'humoriste vedette serait venu percuter de face
02:13 un véhicule circulant en sens inverse qui transportait un homme,
02:17 un enfant de 6 ans et une femme qui a depuis perdu son bébé.
02:21 Une enquête a été ouverte pour homicides involontaires et blessures.
02:25 En Ukraine, le chef du groupe paramilitaire russe Vagner
02:29 revendique la prise d'une localité près de Barmout dans l'est du pays.
02:33 Les forces russes tentent ces dernières semaines d'encercler Barmout
02:36 et ont réussi à couper plusieurs routes vitales
02:39 pour le ravitaillement des troupes ukrainiennes dans cette région.
02:42 Le 57e Super Bowl de l'histoire entre les Kansas City Chiefs
02:46 et les Philadelphia Eagles s'annonce très serré ce dimanche
02:49 à Glendale en Arizona.
02:51 Et pour cause, les deux meilleurs quarterbacks mènent
02:54 les deux équipes les plus fortes de la saison.
02:56 La star Rihanna, elle, assurera le traditionnel show de la mi-temps.
03:01 La première fois qu'ils accèdent à un site pornographique,
03:05 les petits français ont 11 ans en moyenne.
03:08 Il est pourtant interdit, vous le savez, d'exposer les moins de 18 ans
03:11 à ce genre de contenu.
03:11 Mais dans les faits, nous le savons tous, il suffit de cliquer
03:14 sur la page d'accueil de l'un de ces sites en promettant d'être majeur
03:17 pour découvrir des vidéos, des photos qui peuvent choquer ou traumatiser.
03:21 Et c'est pour mieux protéger les adolescents que le gouvernement
03:24 annonce travailler sur un dispositif qui entrera en vigueur en septembre
03:27 et qui obligera les sites pornos à contrôler plus efficacement
03:30 l'âge de leurs utilisateurs.
03:32 Et s'ils ne s'y conforment pas, ils pourraient voir leur diffusion interdite.
03:35 Pour aborder cette question du contrôle de ce que les jeunes regardent,
03:39 nous donnons la parole à Marie, mère de familles nombreuses.
03:42 Bonjour Marie, merci beaucoup de participer à notre émission.
03:45 Vous êtes la maman de plusieurs enfants, le plus jeune est encore à l'école,
03:48 le plus âgé déjà adulte.
03:50 Expliquez-nous comment vous avez procédé pour tenter de les protéger
03:54 de tomber sur des images trop violentes pour leur âge ?
03:57 Alors déjà, il faut commencer par l'éducation.
04:00 Tout simplement leur expliquer ce sur quoi ils peuvent tomber,
04:04 quels sont les risques d'avoir accès à un ordinateur, à Internet.
04:09 Et donc, il y a déjà en amont, bien sûr, toute une éducation
04:13 sur ce que sont ces images, ce qu'ils véhiculent et leurs dangers,
04:18 aussi bien sur le plan moral que mental ou même après physique.
04:22 Alors il y a bien sûr tout un système de contrôle parental sur les appareils,
04:28 mais c'est sûr qu'évidemment ils ne sont pas en cage,
04:32 donc ils sont aussi à l'école.
04:34 Moi je vois par exemple, il y aura des pistes,
04:38 notamment de prendre les portables à l'entrée de l'école
04:41 et les restituer à la sortie.
04:43 C'est ce qui va être fait notamment en Italie
04:44 et je pense que ce serait déjà une première piste.
04:47 Après, cette proposition du gouvernement,
04:50 on ne peut pas dire évidemment qu'elle va dans le mauvais sens, ça c'est sûr,
04:53 mais en fait c'est une goutte d'eau,
04:55 parce qu'on va voir que ce sera avec une espèce d'application
05:01 qui va filtrer, qui sera une espèce d'interface entre le site et l'utilisateur.
05:06 Et si vous voulez, ça peut être contourné assez vite.
05:10 C'est une génération qui est intuitivement très douée avec le numérique,
05:14 bien plus que nous parents, et qui saura très bien contourner.
05:17 J'ai vu qu'on pouvait simplement déjà se servir d'un VPN
05:20 et il y en a qui sont en accès gratuit pour contourner ça.
05:24 Vous en tant que parent, si on peut revenir sur votre expérience personnelle,
05:27 est-ce que ça a été facile pour vous d'imposer des contrôles ?
05:29 Comment avez-vous fait ?
05:32 Écoutez, c'est une question d'autorité,
05:34 c'est moi qui ai autorité sur mes enfants.
05:36 En fait, si vous voulez, c'est quelque chose qu'on impose,
05:39 mais qu'on explique.
05:40 Donc, on explique les tenants et les aboutissants et l'importance de ça.
05:45 Et puis, par ailleurs, il faut avoir aussi une valeur, si vous voulez,
05:52 positive de l'image de la femme, que l'on donne à travers l'exemple,
05:57 l'éducation, les discussions, les lectures, les films, etc.
06:01 Si vous voulez, on ne peut pas vivre en marge d'une civilisation de l'image,
06:04 ça c'est sûr, mais il faut empointer les dangers
06:08 et essayer d'être attentif à tout ce genre de choses.
06:12 J'en reviens à votre expérience de parent,
06:13 parce qu'on sait que toute une génération de parents,
06:15 plusieurs d'ailleurs, se sentent parfois démunis,
06:18 ils ne veulent pas interdire et de l'autre côté,
06:22 ils veulent protéger leur enfant.
06:23 Est-ce que vous avez, vous, changé quelque chose dans votre contrôle
06:27 ou à la mise en place de ce contrôle entre votre aîné et le dernier enfant ?
06:31 Alors déjà, entre l'aîné et le dernier,
06:33 on n'a pas accès du tout à ce genre d'appareil.
06:39 Mais c'est vrai qu'en 10 ans, par exemple,
06:43 je pense que les enfants ou les adolescents ont beaucoup plus facilement accès
06:48 à un ordinateur, à un appareil électronique, puisque ça s'est répandu.
06:54 Il y a eu une révolution numérique, notamment dans l'accès, ces 10 dernières années.
06:59 Et c'est vrai que moi, qui suis objectivement assez larguée
07:03 sur ce sujet un peu technique,
07:06 j'en parle avec mes aînés qui m'aident, si vous voulez, sur ce sujet, ça c'est sûr.
07:10 Vos aînés vous aident à protéger leurs petits frères et sœurs ?
07:14 Techniquement, à savoir à quoi s'attendre, ce qu'ils risquent,
07:18 comment on peut y avoir accès, effectivement.
07:20 Ça c'est sûr, j'ai des enfants qui sont bien plus techniques que moi,
07:23 ça c'est sûr, mais c'est une question de génération.
07:25 Merci beaucoup Marie d'avoir témoigné sur notre antenne.
07:28 On comprend à travers vos mots que ça reste un combat pour tous les parents
07:32 qu'on va évoquer maintenant en plateau.
07:35 C'est vrai que les parents ne veulent pas être le gendarme qui dit non,
07:39 pourtant ils savent en général qu'il faut donner un cadre à l'enfant.
07:42 Et parfois, cet accès à l'Internet, au numérique leur échappe complètement.
07:46 C'est prendre énormément de risques de ne rien faire
07:50 et de laisser à disposition de ces enfants des appareils,
07:53 qu'il s'agisse de téléphones ou des ordinateurs, sans un minimum de contrôle.
07:58 Même la manière dont on...
08:00 L'âge à laquelle on leur donne un portable, la manière dont ils vont...
08:03 Ils sont de plus en plus jeunes, on parle de 7-8 ans maintenant.
08:06 Bien sûr, ils peuvent disposer sans limitation de temps
08:10 et même sans que les parents aient un regard sur l'ordinateur.
08:14 C'est-à-dire que si vous mettez, si vous laissez seul des enfants
08:16 dans leur chambre avec un ordinateur,
08:18 il est très probable que malheureusement, ils s'aventurent à essayer de...
08:23 Ils auront la curiosité d'aller probablement sur Internet
08:26 et naviguer et être confrontés à ce genre de site.
08:29 Mais ce qu'il faut dire, c'est que je pense que d'abord, c'est très bien
08:32 que le gouvernement s'empare de ce sujet et veuille faire quelque chose.
08:35 Après, il ne faut pas être naïf.
08:36 Et ça a été très bien dit par cette mère de famille.
08:39 Ça risque d'être très largement insuffisant
08:41 parce que les voies de contournement sont immenses.
08:43 Mais il faut encore rappeler les ravages que fait la pornographie
08:47 auprès de la jeunesse, la manière dont ils...
08:51 Ils voient finalement le regard qui porte sur la femme
08:55 est complètement dénaturé à travers ce qu'ils voient sur ces sites.
08:59 Donc, c'est un vrai sujet de santé, de santé publique.
09:04 Maître Skagne, c'est de la santé, de la sécurité et de la santé publique.
09:07 Je suis d'accord. Et pour remonter sur ce qui vient d'être dit,
09:10 on peut aussi prendre le problème à la source.
09:11 Et c'est ce qui est en train d'être fait en essayant de produire
09:15 ou de réguler le porno pour qu'on aille vers un porno éthique.
09:18 Alors, le chemin est loin, le chemin est très long,
09:20 mais c'est quelque chose qui est en train d'être fait.
09:22 Il y a Dorcel, par exemple, qui a mis en place une charte éthique
09:25 non seulement sur les conditions de tournage,
09:26 mais même sur ce qui vient à être diffusé.
09:28 Donc, on peut aussi voir les choses et attaquer le mal à la racine.
09:31 Ensuite, sur le portable, bien évidemment, il y a deux défis.
09:34 Il y a un défi qui est un défi technique,
09:35 c'est justement comment est-ce qu'on empêche les mineurs de pouvoir accéder ?
09:39 Il y a d'ailleurs TikTok, par exemple, qui est interdit également au moins de 13 ans,
09:42 mais le contrôle est quasiment impossible.
09:44 Donc, il y a un véritable défi technique qui sera l'enjeu des années à venir.
09:47 Et plus largement, je pense que c'est un défi de civilisation
09:50 d'essayer de réguler l'utilisation des écrans,
09:52 parce qu'on parle du porno, c'est vrai.
09:53 Il y a des vidéos porno qui peuvent être traumatisantes,
09:55 mais il y a des vidéos extrêmement violentes.
09:56 Il y a des vidéos parfois qui incitent à des jeux extrêmement dangereux.
09:59 Il y a des vidéos qui peuvent, on y viendra peut-être d'ailleurs,
10:02 conduire à des harcèlements.
10:03 Donc, c'est les écrans d'une manière générale qui sont extrêmement dangereux.
10:06 Et le porno, je pense, n'est qu'une des déclinaisons du danger
10:09 qui peut être véhiculé par les écrans mis entre des mains trop jeunes.
10:12 J'avais envie de dire, le porno éthique d'accord, ça reste du porno.
10:15 Et si on a 10 ans ou si on est trop jeune, la violence est la même.
10:19 On va accueillir maintenant Gordon Choiseul.
10:20 Bonjour, merci d'être avec nous.
10:21 Vous êtes président d'Enocence, une association qui alerte les acteurs publics
10:26 et qui tente de sensibiliser la société à cette nécessité de protéger les enfants.
10:31 On a donc dit, en tout cas le gouvernement,
10:33 travail avec la CNIL et l'Arcom pour contacter des sociétés spécialisées dans le numérique,
10:38 développer des applications qui seraient capables de mieux gérer l'identité
10:43 de la personne qui se connecte.
10:44 Qu'est-ce que vous en pensez de ce dispositif ?
10:46 On a déjà entendu des parents qui disent,
10:47 bon, ça ne fonctionnera pas forcément complètement.
10:51 Alors, il y a deux choses.
10:53 La première, on se réjouit naturellement que le gouvernement soit actif sur le sujet.
10:58 En revanche, si on reprend les propos du ministre qui nous dit,
11:02 si le dispositif n'est pas installé, les sites seront dans l'illégalité.
11:07 Ils sont déjà dans l'illégalité.
11:09 Ils sont déjà dans l'illégalité puisqu'ils diffusent du contenu pornographique
11:12 qui est accessible aux mineurs,
11:14 qu'il y a un disclaimer ou qu'il n'y a pas de disclaimer.
11:16 Donc, la loi telle qu'elle est aujourd'hui fait que ces sites sont dans l'illégalité.
11:22 Donc, ce n'est pas la mise en place d'un nouveau système qui les rendra encore plus illégaux.
11:25 Ça, c'est le premier point.
11:26 Le second point, il y a déjà des procédures qui ont été engagées.
11:32 Ces sites restent actifs.
11:34 L'Arkom a mis en demeure certains sites.
11:39 Après, il y a eu une procédure judiciaire.
11:41 Ces sites sont toujours accessibles.
11:42 Si on fait un parallèle très simple, admettons, avec un dealer par exemple,
11:46 vous avez un dealer qui est identifié de manière notoire.
11:49 Au lieu d'engager une procédure pour l'arrêter, on le met en demeure d'arrêter.
11:55 Après cette mise en demeure, on lui laisse un temps pour vous répondre,
11:57 pour faire des observations sur le commerce illégal qu'il est en train de faire.
12:00 Et seulement après, on engage une procédure judiciaire qui n'aboutit à rien.
12:04 Donc, avant de réfléchir à des systèmes qui vont protéger les enfants,
12:07 ayons déjà la volonté d'appliquer le droit tel qu'il existe
12:11 pour que ces sites ne soient pas accessibles aujourd'hui.
12:14 Après, qu'on mette en place un système, pourquoi pas ?
12:17 Je reste néanmoins circonspect quant à l'effectivité.
12:21 Les Anglais ont déjà essayé, ça n'a pas été un succès,
12:24 et se pose le problème naturellement des libertés individuelles
12:27 et des libertés fondamentales.
12:28 Dans quelle mesure ce système sera conforme au RGPD ?
12:31 Dans quelle mesure ce système de contrôle garantira finalement les libertés et l'anonymat ?
12:38 Mais encore une fois, on se réjouit que le gouvernement soit actif sur le sujet.
12:43 Vous avez cité des exemples étrangers, on sait qu'aux États-Unis,
12:45 depuis le 1er janvier, il y a des États comme la Louisiane
12:48 qui demandent aux gens qui se connectent de pouvoir présenter une identité
12:53 ou un permis de conduire pour accéder à ces sites pornographiques.
12:56 D'autres États y réfléchissent aussi, mais on l'a déjà dit,
12:58 il y a des petits malins qui savent contourner ça en utilisant des VPN.
13:03 Il faut garder à l'esprit que les enfants sont beaucoup plus véloces sur le numérique que leurs parents.
13:09 Donc ils ont une capacité à comprendre les outils numériques
13:13 et à les utiliser à bon ou à mauvais escient, beaucoup plus efficace que leurs parents.
13:18 Donc j'ai peu de mal à imaginer qu'un enfant de 14 ans arrive à contourner le problème.
13:25 Quelles sont les solutions que vous prenez ?
13:26 Parce qu'on le rappelle, il suffit d'une seule image
13:28 et quand on y est confronté trop jeune, on peut ensuite développer des troubles.
13:32 On rappelle qu'un enfant exposé trop jeune peut devenir un adulte violent.
13:37 Alors déjà, il faut garder à l'esprit que les chiffres qu'on a sont des chiffres sous-évalués.
13:41 On parle d'une première exposition à 11 ans.
13:43 En réalité, tous les acteurs associatifs s'accordent pour dire
13:47 que cette première exposition a plutôt lieu à 8 ans.
13:50 Malheureusement, c'est très dur d'avoir des chiffres très précis
13:53 puisque l'on ne peut pas faire de sondage sur les mineurs
13:56 d'une manière qui permet d'avoir des chiffres sûrs.
13:59 Mais les acteurs de terrain s'accordent à dire qu'on est plutôt sur une exposition au primaire.
14:06 En effet, ça va quand même avoir un impact déterminant sur les enfants,
14:10 déterminant sur leur rapport à la mixité,
14:13 déterminant sur, comme vous le disiez, leur comportement qui peut devenir violent.
14:17 Et comme le disait l'intervenant avant moi,
14:19 on parle de la pornographie mais c'est tout un ensemble.
14:21 Les jeux vidéo ultra-violents, les jeux d'argent en ligne qui sont normalement interdits,
14:27 tout ça est accessible.
14:29 Et aujourd'hui, on a plus de protection.
14:34 Si vous voulez, un enfant qui va acheter une baguette,
14:36 on va prendre plus de recommandations pour qu'il ne parle à personne,
14:39 pour qu'il fasse attention en traversant.
14:42 Alors qu'on va lui donner un téléphone ou une tablette à 10 ans
14:45 avec une accessibilité à tout le monde numérique.
14:48 Justement, si vous deviez vous adresser aux parents,
14:51 parce qu'on l'a évoqué aussi, les parents certains se sentent maîtres des choses,
14:54 mais ils le sont souvent moins qu'ils ne le pensent,
14:56 et d'autres parents reconnaissent se sentir complètement démunis,
15:01 quel message faites-vous passer à ces parents ?
15:04 Le premier message c'est quand même de s'informer,
15:07 d'être conscient des dangers qui existent,
15:10 de ne pas croire qu'un simple contrôle parental est suffisant.
15:15 Il y a vraiment un message de vigilance à avoir.
15:17 Il faut que les parents soient excessivement vigilants.
15:19 Naturellement, plus un écran est donné jeune, plus il y a de risques.
15:25 Et plus on se sert de l'écran comme d'un système pour être tranquille,
15:29 donc vous recevez des amis à dîner
15:31 et vous n'avez pas envie que vos enfants soient dans vos pattes,
15:34 vous les mettez devant la télé.
15:35 Je ne suis pas sûr que ce soit un système qui garantisse une protection des enfants.
15:40 C'est un message de vigilance, un message de la nécessité d'un dialogue avec les enfants.
15:46 Naturellement, il faut leur dire que s'ils tombent sur des images,
15:49 il faut qu'ils viennent en parler.
15:50 Donc il faut vraiment déculpabiliser l'enfant
15:53 pour que lorsqu'il est confronté à une image,
15:55 il n'ait aucun scrupule à aller en parler à ses parents.
15:59 Et que du coup, un échange se crée à partir duquel les parents peuvent expliquer,
16:04 peuvent désamorcer ces images auxquelles les enfants ont été confrontés.
16:07 Mais le cœur du sujet, c'est vraiment la vigilance.
16:10 Merci beaucoup, Gordon Chausel, d'avoir participé à notre émission,
16:14 d'avoir tenté d'aider ces parents démunis qu'on est tous,
16:17 ou qu'on sera tous un jour et qu'on sait que le numérique ne s'arrêtera pas.
16:22 On va remontrer des chiffres aussi, je vais vous redonner la parole messieurs.
16:25 Donc on parlait de l'âge moyen, 10 ou 11 ans, chiffre sous-estimé,
16:28 ça nous rappelait cet homme.
16:30 27% des jeunes consomment des contenus pornographiques régulièrement.
16:34 53% expliquent que cette consommation est motivée par l'envie d'apprendre.
16:39 Ça pose d'autres questions sur l'éducation,
16:41 mais ça on y reviendra sans doute une autre fois.
16:42 Enfin, 91% des jeunes se définissant comme consommateurs réguliers
16:45 le font via leur smartphone.
16:47 C'est vrai que dès lors qu'on donne un objet comme ça dans les mains de l'enfant,
16:50 on perd déjà une partie de ce contrôle en fait, il nous échappe.
16:53 Oui, bien sûr.
16:54 Mais je pense qu'il faut vraiment revenir sur ces chiffres
16:57 et voir à quel point la consommation de porno
17:03 a des conséquences sur la vie de ces jeunes.
17:06 Moi, j'ai lu il y a quelques mois un livre qui est absolument glaçant
17:09 qui s'appelle "Dommages irréversibles"
17:11 qui est écrit par une journaliste américaine, Abigail Schrier,
17:14 qui a son objet d'étude, c'est notamment la question des problèmes de genre.
17:25 Elle constate qu'aujourd'hui, les jeunes filles,
17:28 si elles demandent à changer de sexe,
17:31 phénomène qui est totalement nouveau avant ça concernait essentiellement les garçons,
17:34 c'est notamment du fait de la consommation frénétique de porno
17:38 et de la violence du porno qui existe actuellement.
17:42 Et en fait, ces jeunes filles n'ont pas qu'elles veulent devenir des hommes,
17:45 elles ne veulent plus être des femmes pour ne plus avoir à subir cette violence
17:49 générée par le porno.
17:51 Et moi, je trouve ça particulièrement intéressant
17:54 de voir à quel point aujourd'hui le porno tel qu'il se pratique,
17:57 alors moi, je ne suis pas très au fait de ce qui…
18:02 Mais en tout cas, ce qui se dit, c'est que c'est de plus en plus violent,
18:05 de plus en plus gore et ça a des conséquences sur les perceptions
18:09 des jeunes filles, des jeunes garçons.
18:12 - Perception des rôles dans la société pour tenter d'échapper
18:14 à cette domination imposée par le porno.
18:16 - On ne peut pas après se plaindre d'un certain nombre de comportements
18:21 des hommes à l'égard des femmes si on laisse prospérer ce genre d'industrie
18:27 avec le poids immense qu'elle a sur les femmes.
18:29 - Et puis une impuissance, c'est ce qu'on sentait.
18:32 - Je ne veux pas m'inscrire en faux et je comprends les dangers du porno.
18:36 Attention, je pense quand même à ne pas criminaliser le pornographie en tant que telle.
18:40 C'est quelque chose qui est légal, c'est quelque chose qui est possible.
18:42 Et c'est pour ça que moi, je parlais de porno éthique
18:44 et je ne pense pas que la violence soit la même selon que le porno soit éthique ou pas.
18:46 J'ai lu que les deux principaux risques de la pornographie,
18:49 notamment chez les plus jeunes, c'était un, le fait que certains jeunes
18:52 pourraient vouloir imiter ce qu'ils voient et deux, que cela pouvait créer des complexes.
18:56 Si on imagine un porno éthique, un peu plus normal, sans que ce soit avec des hommes
19:00 qui soient bourrés de substances plus ou moins douteuses
19:04 et avec un rapport à la femme qui est totalement respecté, je ne pense pas...
19:07 - On rappelle que notre débat était de protéger les plus jeunes qui n'ont pas l'âge.
19:10 - Non, mais bien sûr.
19:11 Mais encore une fois, je pense qu'une bonne partie des dangers du porno
19:13 pourraient être évités, même chez les plus jeunes.
19:15 Alors, il ne s'agit pas de toute façon d'ouvrir toutes les vannes
19:17 et je ne pense pas que ce soit le cas.
19:19 Mais je pense qu'un certain nombre des dommages collatéraux du porno
19:21 pourraient être évités si déjà on regardait le problème à la source,
19:23 en faisant plus attention à ce qui était diffusé dans la famille du porno.
19:26 Il y a porno et porno et encore une fois, je pense qu'il ne faut pas non plus
19:29 criminaliser ontologiquement le porno dans sa globalité.
19:34 - On change de sujet.
19:35 Malheureusement, il ne se passe pas une semaine
19:37 sans que nous parlions du harcèlement scolaire.
19:39 Le témoignage que vous allez entendre dans un instant est révoltant.
19:42 Malheureusement, le harcèlement concerne de plus en plus d'enfants en France.
19:45 Ce fut le cas de Maël, un garçon âgé de 10 ans aujourd'hui.
19:49 Pendant trois ans, aller à l'école a été un calvaire pour ce garçon
19:53 dont nous accueillons le père.
19:55 Bonjour, Mickaël. Merci beaucoup d'être avec nous en ce dimanche.
19:58 Pendant trois ans, du CE1 au CM2, votre fils a souffert le martyr
20:02 en étant insulté, humilié, frappé par l'un de ses camarades.
20:06 Heureusement, Maël a fini par avoir le courage de vous en parler.
20:09 Et si vous témoignez aujourd'hui, au-delà du fait de dénoncer le harcèlement,
20:12 c'est surtout pour exprimer votre colère
20:14 quant à la résolution de cette affaire, parce que si Maël s'en est sorti,
20:17 c'est surtout parce qu'il a changé d'école alors que son agresseur est lui,
20:21 resté dans l'établissement.
20:23 Racontez-nous.
20:24 Oui, bonjour.
20:26 Petite précision, il n'a pas encore changé d'école.
20:29 Ah oui, en plus ça traîne.
20:32 Ben en fait, c'est ce qu'on dénonce actuellement,
20:35 c'est le changement d'école pour lui,
20:38 alors que ça ne devrait pas être à lui de changer d'école.
20:41 Ça veut dire qu'il n'est plus scolarisé ou il est scolarisé à domicile peut-être ?
20:45 Il est scolarisé à domicile et il avait deux heures d'école par semaine
20:51 pour essayer de garder un petit peu le contact avec sa maîtresse.
20:55 Alors comment ça s'est passé avec l'école ?
20:56 Dès lors que votre enfant a parlé, j'imagine que vous avez averti l'établissement.
21:00 Racontez-nous comment on en est arrivé là.
21:04 En décembre 2021, on a appris ça par notre fille,
21:09 donc sa sœur qui nous a alertés qu'il prenait des coups dans la cour de récréation.
21:15 On a alerté l'école directement
21:18 et on a un peu suivi notre fils tous les soirs pour savoir si ça allait mieux.
21:25 Donc il y avait eu un petit peu de mieux début janvier, février
21:29 et ça a recommencé, c'est comme on s'en aperçoit.
21:32 C'est un de ses copains qui nous a alertés en mars
21:36 qu'il avait repris des coups en pleine classe.
21:39 Et là, on a été obligés de faire un mail
21:43 et d'écrire à la directrice de ce qui se passait pour notre fils.
21:47 Que vous a répondu l'école ?
21:50 Sur le moment, ils nous ont répondu que comme on parlait de harcèlement dans le mail,
21:54 qu'il ne pouvait pas nous rencontrer, qu'il fallait attendre l'aval de sa direction.
22:01 J'imagine que l'Académie a été informée aussi.
22:05 Est-ce qu'ils vous ont proposé une solution pour soulager les souffrances de mail ?
22:11 L'Académie, on les a rencontrés fin juin.
22:14 Entre mars et juin, il ne s'est rien passé du tout au niveau académique.
22:20 Il y a eu une psychologue scolaire qui a été mise en place au mois de juin
22:27 pour essayer de tenter de résoudre ce problème de harcèlement
22:31 qui était sur notre fils et sur aussi des autres enfants.
22:34 On sent dans vos paroles que les réponses que vous apportez ne vous ont pas satisfait.
22:40 Qu'est-ce que vous dénoncez précisément dans ce qui vous est arrivé ?
22:44 Ce qu'on dénonce, c'est qu'il est victime.
22:48 Il est victime de tout ça.
22:51 On a eu des attestations de l'Éducation nationale
22:54 comme quoi ils reconnaissaient le harcèlement sur notre fils.
22:57 Mais au bout du bout, c'est lui qui doit encore être puni,
23:04 qui doit changer d'école parce que les lois ne sont pas faites pour les victimes,
23:08 elles sont faites pour pratiquement protéger les harcèleurs.
23:12 C'est un combat depuis un an.
23:21 Si on arrive à ce genre de témoignages, c'est que notre fils est à bout.
23:28 Les parents sont à bout aussi.
23:30 On dit à notre fils qu'on va trouver une solution et on n'en trouve pas.
23:35 Et on n'est pas aidé.
23:36 Comment va Maël aujourd'hui ?
23:39 Maël va très bien aujourd'hui parce que ça fait deux mois et demi qu'il n'est pas là à l'école
23:43 et qu'il n'a pas été en face de son agresseur.
23:47 Depuis la médiatisation de cette semaine,
23:50 le rectorat nous a proposé l'ouverture d'une quatrième classe.
23:59 J'ai confiance en ses paroles, qu'il sera protégé au niveau de l'école,
24:03 mais j'ai vu avec les associations, surtout pour tout ce qui est périscolaire,
24:08 et on n'a aucun moyen de se dire qu'il sera en sécurité dans le temps périscolaire.
24:16 On va rester connecté avec vous, Michael Gauthier.
24:18 On s'arrête quelques minutes pour une page de publicité,
24:20 mais on continuera de parler de la situation de Maël, de ce que vous dénoncez,
24:24 parce que malheureusement le harcèlement concerne de plus en plus d'enfants
24:27 dans les classes françaises.
24:28 A tout de suite.
24:29 On reprend nos débats dans un instant.
24:35 On fait d'abord le point sur l'essentiel de l'actualité avec Clémence Barbier.
24:38 Les pêcheurs français vont bientôt être indemnisés après le Brexit.
24:44 Pour en bénéficier, les navires n'ayant pas obtenu leur licence
24:48 doivent justifier d'une dépendance d'au moins 20% de la valeur totale
24:52 de leurs ventes réalisées dans les eaux britanniques en 2019 ou 2020.
24:56 L'enveloppe globale de ces aides s'élève à 65 millions d'euros
25:00 financées par la Commission européenne.
25:02 Près d'une semaine après le séisme dévastateur en Syrie et en Turquie,
25:06 le bilan s'élève à 28 000 morts et pourrait même doubler selon l'ONU.
25:10 Si l'aide internationale afflue en Turquie, l'accès à la Syrie en guerre,
25:15 dont le régime est sous le coup de sanctions internationales,
25:17 s'avère plus compliqué.
25:19 Un objet non identifié a été abattu au-dessus du Canada hier après-midi
25:24 par un avion de combat américain. L'engin survolait le nord-ouest du pays.
25:28 Vendredi déjà, les Etats-Unis avaient abattu un autre objet volant
25:32 à haute altitude au-dessus de l'Alaska.
25:35 Avant de rediscuter avec le papa de Maël, je voulais vous montrer
25:42 ces chiffres issus d'un rapport du Sénat sur le harcèlement scolaire.
25:45 Entre 800 000 et 1 million d'élèves seraient victimes de harcèlement,
25:50 ce qui représente une proportion de 6% des élèves français.
25:55 Michael, je reviens vers vous. On a parlé de Maël,
25:58 on n'a pas parlé du harcèleur.
26:01 Comment ça s'est passé avec les parents de cet enfant déjà ?
26:05 Et on parlera du harcèleur juste après.
26:07 On a, depuis le début, essayé de tenter d'avoir une réunion avec eux.
26:16 Et nous, les parents victimes, c'était bloqué au niveau de l'Éducation nationale
26:21 parce qu'ils avaient peur du déroulement de la réunion,
26:25 ce qui, après coup, est un peu normal.
26:30 Mais cette année, à la rentrée de septembre, ça a recommencé,
26:34 le harcèlement ne s'est pas arrêté.
26:37 Il a continué.
26:39 Et du coup, l'Éducation nationale nous a proposé une rencontre avec eux,
26:42 avec la présence d'une psychologue scolaire de l'équipe éducative de la mairie.
26:49 Et là, ça s'est très mal passé pour nous,
26:53 parce qu'on était au courant qu'ils étaient dans le déni,
26:59 mais pas à ce point-là, parce qu'on est ressortis complètement coupables de cette réunion.
27:04 On était au plus bas, ma femme et moi.
27:08 On y allait pour essayer de trouver une solution,
27:13 pour qu'ils prennent compte de notre détresse, de la détresse de notre fils.
27:18 Et ça a été tout le contraire.
27:21 J'étais responsable, je faisais peur à leur fils,
27:25 alors que je n'allais pas devant le portail pour récupérer mon fils.
27:29 On était obligés d'enlever nos enfants du bus.
27:32 J'ai récupéré pendant un mois mon fils en dehors de la sortie habituelle
27:37 pour être sûr que… pour nous protéger.
27:41 - Oui, c'est ce que vous dénoncez, on comprend,
27:42 c'est cette inversion du statut de victime, en fait.
27:47 Et c'est ce qu'on disait au début, Maël a dû changer d'école,
27:49 ou en tout cas, vous l'avez retiré,
27:51 il est pour l'instant à la maison avant de retrouver un autre établissement.
27:53 Le harceleur, lui, est toujours dans l'école d'origine.
27:56 Est-ce qu'il a eu une punition quelconque, une sanction ?
28:01 - Eh bien, il n'y a eu aucune sanction.
28:03 J'ai eu confirmation par l'Éducation nationale
28:07 qu'il n'y avait eu aucune sanction sur cet élève.
28:10 On se pose énormément de questions.
28:12 Pourquoi pas de sanction alors que le harcèlement est reconnu ?
28:15 Voilà, c'est une famille où…
28:23 le papa fait partie nationale, donc…
28:29 - On ne vous a pas entendu.
28:30 - Voilà, après un an et demi…
28:31 Le papa fait partie de l'Éducation nationale.
28:34 Donc, après un an et demi, on se dit, deux combats,
28:36 est-ce qu'on le protège ?
28:38 On nous a toujours dit non, mais forcément…
28:43 Moi, quand mon fils faisait une bêtise à l'école,
28:45 il avait une punition à la maison.
28:48 Et là, apparemment, il n'y a jamais rien eu.
28:50 Donc, c'est les questions qu'on se pose.
28:53 Forcément, on s'en pose plein de questions,
28:57 parce que comment on ne peut pas avoir vu
29:00 ce qui s'est passé sur notre fils à l'école ?
29:03 C'est une question qui reste en suspens,
29:05 parce que ses copains le voyaient.
29:07 Donc, pourquoi pas la maîtresse ou la directrice ?
29:11 - On comprend la souffrance partagée par l'ensemble de la famille.
29:14 On comprend surtout que vous avez sorti votre fils de cet enfer,
29:17 même si vous dénoncez le fait que l'Éducation nationale
29:19 ne vous a pas beaucoup aidé dans cette démarche.
29:22 Ce qui compte, c'est que Maël soit aujourd'hui scolarisé chez vous
29:26 et vous dites qu'il rejoindra un autre établissement bientôt.
29:29 Bon courage à vous tous.
29:30 Merci d'avoir témoigné sur notre antenne, surtout, Michael.
29:35 C'est une avance qu'on entend là, aucune sanction, aucune...
29:39 - Je me rappelle d'un hashtag qui avait eu beaucoup de succès,
29:41 c'était le hashtag #PasDeVague,
29:42 qui avait circulé dans l'Éducation nationale
29:44 et qui montrait justement le désarroi de certains professeurs
29:46 à qui on disait lorsqu'ils dénonçaient
29:48 certains incidents comme ça, non mais pas de vague,
29:50 étouffons un petit peu ces choses-là,
29:51 il ne faudrait pas que ça prenne trop d'ampleur.
29:53 Et ça démontrait le scandale qui pouvait y avoir
29:55 dans une certaine cécité de l'Éducation nationale.
29:57 Et pour faire le lien d'ailleurs peut-être avec le premier sujet,
30:00 je pense que les écrans parfois sur le harcèlement
30:03 ont un rôle très important, parce que là où avant,
30:05 un enfant rentrait chez lui le soir ou le week-end
30:08 et était préservé de ce harcèlement,
30:09 alors il ne s'agit pas de relativiser ce qui se passe dans l'ensemble scolaire,
30:12 mais en tout cas ça s'arrêtait le soir et le week-end,
30:14 là parfois, je ne sais pas si c'est le cas de Maël,
30:16 mais ça continue et parfois de manière décuplée
30:18 par le biais des réseaux sociaux où les moqueries prennent une tournure
30:22 vraiment beaucoup plus importante d'un point de vue numérique.
30:25 - Ce qui nous intéresse plus, ce n'est même pas tant la nature
30:26 que la façon qu'a la société de réagir à ça.
30:29 Est-ce que vous qui êtes avocat, est-ce qu'il est normal qu'un enfant,
30:32 même mineur, ne soit en aucun cas sanctionné
30:35 pour un harcèlement qui est reconnu ?
30:36 - Non, d'un point de vue juridique, un enfant peut être sanctionné,
30:38 il peut même être condamné.
30:40 Maintenant, dans la réalité des choses, encore une fois,
30:42 là j'ai cru comprendre qu'il y avait un seul harcèleur,
30:44 mais dans la réalité des choses, la réalité est souvent très complexe
30:47 parce qu'on parle d'enfants.
30:49 Il y a un film que j'ai vu sur My Canal qui traite du harcèlement d'ailleurs,
30:52 qui s'appelle "Un monde" et c'est un film qui montre parfois
30:55 que le harcèleur peut être lui-même harcelé,
30:57 qui peut montrer aussi l'effet de groupe qu'il peut y avoir,
31:00 qui évoque la théorie du bouc émissaire de René Girard.
31:02 - C'est pour ça que c'est très virulent au collège où le film de bande joue.
31:06 - Parfois il y a un phénomène presque, c'est terrible à dire,
31:07 mais d'une espèce de chaîne alimentaire au collège
31:10 où vraiment il y a les gros, il y a les petits,
31:12 puis il y a tout un tas d'intermédiaires.
31:15 Donc c'est très très dur de gérer ça de manière efficace et extrêmement précise.
31:19 Alors oui, des sanctions sont possibles et je pense sont indispensables,
31:23 mais c'est vrai que c'est très compliqué vraiment de mettre le doigt dessus
31:26 et de trouver une solution qui soit intelligente.
31:29 - Oui, mais ce qui est incompréhensible dans le cas du petit Maël et de la famille de Maël,
31:36 c'est que la personne, le gamin qui persécute ce petit Maël,
31:41 aujourd'hui n'a eu aucune sanction malgré le fait que ce harcèlement soit reconnu.
31:48 Le silence de l'éducation nationale, l'inaction de l'éducation nationale en la matière
31:54 est plus que surprenante, elle est déroutante, elle est confondante.
31:58 C'est une non-assistance à personne en danger que de rester et de maintenir les choses dans l'état
32:04 sans que cet élève qui aujourd'hui persécute,
32:08 il faut employer des mots qui sont forts, mais qui disent une vraie réalité,
32:12 qui persécute cet enfant, soit écarté.
32:16 Alors après, dans la détresse du père de Maël, il y a quelque chose qui me touche énormément,
32:20 mais on aurait presque envie de lui dire non seulement il faut retirer,
32:25 alors ça ne devrait pas être comme ça, mais il faudrait retirer le petit Maël,
32:27 mais le mettre dans une autre étape d'hissement, parce que tous les souvenirs qui sont attachés
32:30 à Maël sont dans cette école et rappellent, quand même son harceleur serait évincé
32:37 et mis dans un autre lycée ou collège, tous les souvenirs sont attachés à ce lycée.
32:44 Donc je pense que même pour lui, dans sa reconstruction, dans la manière de réapprendre
32:50 à vivre à l'école, il faudrait peut-être de manière plus simple, malheureusement,
32:54 en tout cas paradoxalement, envisager un autre lycée.
32:57 Si on peut avoir une petite note d'espoir quand même, très rapide,
32:59 c'est qu'il y a une prise de conscience sur ce sujet dont on parle,
33:01 et on n'en parlait pas il y a 10-15 ans.
33:03 Brigitte Macron, je crois que c'est...
33:04 Malheureusement, on en parle très, très souvent.
33:05 On en parle souvent, mais avant ça existait...
33:06 Macron, il y a 15 jours, on a...
33:07 Mais avant ça existait et on n'en parlait pas.
33:09 C'est ça que je veux dire, ce n'est pas un phénomène nouveau,
33:10 c'est un phénomène très ancien dont on ne parlait pas.
33:12 Maintenant, on en parle.
33:13 Ça ne suffit pas à réparer les choses, mais au moins, il y a cette prise de conscience-là.
33:16 Et on rappelle à cette occasion les numéros de téléphone gratuits
33:20 qu'on peut joindre si on se pense victime de harcèlement.
33:22 Si on est témoin de harcèlement, regardez, le 30-20,
33:25 il y a aussi le 30-18 pour ce qui concerne le cyberharcèlement.
33:30 On va rester dans le cadre de la scolarité,
33:32 le cadre de l'école dans lequel les enfants doivent bouger plus
33:35 selon une étude du collectif Pour une France en forme.
33:38 Les collégiés du XXIe siècle sont trop sédentaires.
33:41 Ils sont confrontés à de nouveaux soucis de santé.
33:43 Regardez, chaque année, le nombre d'adolescents de 16 à 18 ans
33:46 atteints de diabète de type 2 augmente de 2 %.
33:50 Le nombre d'enfants obèses, lui, regardez,
33:53 ces chiffres ont augmenté de 15 à 17 %.
33:56 Et de façon générale, ces adolescents ont une capacité physique en constante diminution.
34:01 Pour en parler avec nous, on accueille le professeur François Carré.
34:04 Bonjour professeur, vous êtes cardiologue au CHU de Rennes.
34:07 C'est vous qui avez fait évaluer la capacité physique de 9000 collégiens
34:10 âgés de 10 à 12 ans.
34:12 On rappelle qu'ils devaient réaliser une course de 20 mètres
34:14 avec une cadence qui augmentait au fur et à mesure.
34:16 Quelles sont les conclusions que vous avez tirées de ce test ?
34:20 Bonjour, écoutez, on sait depuis des années que la capacité physique
34:25 des jeunes collégiens diminue, on le savait par d'autres études internationales.
34:29 Alors ça peut surprendre qu'on parle de la capacité physique.
34:31 Il faut savoir que votre capacité physique, la mienne, celle de mes enfants,
34:35 ça représente leur capital santé.
34:37 Peu importe que vous soyez jeune, âgé, que vous ayez une maladie ou pas,
34:41 meilleure est votre capacité physique, meilleure est votre santé.
34:43 Ça veut donc dire que la capacité physique des collégiens actuels
34:46 n'arrête pas de baisser progressivement, donc leur capital santé baisse.
34:51 Et on le voit puisque, comme vous l'avez dit en introduction,
34:55 les maladies dont vous parlez, c'est des maladies de l'adulte.
34:58 Quand j'étais jeune cardiologue, je n'ai jamais vu un enfant de 16 ans
35:03 avoir un diabète de type 2, ça n'existait pas.
35:05 Le diabète de type 1 est un diabète génétique, je n'en parle pas bien sûr,
35:08 je ne parle que des diabètes liés au surpoids et/ou à l'obésité.
35:11 Donc en fait, nos enfants sont touchés par des maladies d'adulte,
35:15 c'était l'homme de 40 ans.
35:17 – Alors sur les études, moi je vais rentrer dans le détail
35:19 parce qu'il y a un résultat sidérant,
35:21 on comprend que ces enfants qui ont couru cette petite course test,
35:24 ont perdu en vitesse moyenne, elle est à 10,2 km/h,
35:29 les garçons ont perdu 1 km/h depuis 1987 et les filles 0,6 km/h.
35:34 Comment vous l'expliquez ?
35:38 – L'explication qu'il y a, c'est que votre capacité physique,
35:41 vous ne pouvez l'augmenter que si vous bougez.
35:44 Même si vous êtes malade, je peux vous donner les médicaments que vous voulez,
35:46 j'en donne tous les jours, ça n'augmentera jamais la capacité physique de quelqu'un.
35:50 La seule manière d'augmenter la capacité physique, c'est de bouger.
35:52 Donc nos enfants bougent moins,
35:54 et surtout nos enfants passent trop de temps sédentaires, c'est-à-dire passés assis.
35:58 On se rend compte que même quand ils ne sont pas devant les écrans,
36:02 ils sont en permanence assis.
36:04 Donc il faut absolument qu'on arrive à casser ces périodes de sédentarité
36:07 et surtout qu'on prenne conscience.
36:08 C'est pour ça que c'était un peu le but de cette étude portée par le collectif
36:12 pour une France en forme, c'était inverser la courbe.
36:15 On voulait voir si on pouvait ou non inverser cette courbe de descente.
36:19 – Est-il vrai que vous avez dû adapter le test,
36:21 démarrer à 6 km/h plutôt qu'à 8, car vous présagiez,
36:24 vous nous l'avez dit au préambule,
36:25 que le niveau de certains enfants ne pourrait pas répondre à ce palier ?
36:29 – Oui tout à fait, ce test s'appelle le test navette.
36:31 Tous les professeurs d'éducation physique et sportive le connaissent parfaitement.
36:35 C'est le test classique qui est le plus validé dans le monde
36:37 pour évaluer la capacité physique des enfants,
36:39 voire même des adultes, même les personnes âgées.
36:42 Donc en fait, quand on a repris,
36:44 puisqu'on a eu la chance de faire ça avec Daniel Mercier
36:46 qui était le doctorant qui avait travaillé sur le premier test en 1980 ou dans les années 80,
36:52 et quand j'ai parlé avec lui, il m'a dit "mais tu sais François,
36:55 je pense que si on les fait partir au même niveau qu'avant, ils ne tiendront pas".
36:59 Moi, sur ce que je vois les enfants, donc on a décidé de partir un petit peu plus bas,
37:03 plus bas, de diminuer la vitesse, d'être à un alentour de 6,5 km/h
37:06 pour être sûr que tous finissent le test.
37:09 – Ça veut dire finalement que le problème est encore plus grave
37:11 que ce qu'on arrive à évaluer grâce à ce test ?
37:14 – Il est plus grave puisque le chiffre que vous avez donné,
37:17 c'est une moyenne sur 9 000 enfants.
37:19 Et dedans, il y a des enfants qui font du sport en dehors de l'école,
37:22 donc ils sont à 12 à l'heure, ça veut dire qu'il y en a des enfants qui sont à 7 à l'heure.
37:25 – On parlera dans un instant avec l'un de ces athlètes
37:27 qui va être mandaté par le gouvernement pour aller parler dans ces écoles.
37:30 Cette initiative, c'est le ministre des Sports et le ministre de l'Éducation nationale
37:34 qui le lance, de faire 30 minutes de sport supplémentaire en plus des 3 heures,
37:38 dès l'école primaire, évidemment vous saluez cette initiative,
37:40 c'est comme ça qu'on peut remédier, peut-être remonter ces courbes ?
37:45 – Pour être encore plus précis, oui, je salue tout à fait les 30 minutes
37:49 d'activité physique quotidienne à l'école primaire.
37:52 Mais pourquoi je parle d'activité physique à l'école primaire, ce n'est pas du sport.
37:55 Tout simplement parce qu'à l'école primaire, vous avez entre 3 et 4 enfants sur 6,
38:00 quand ils rentrent en 6e, ils ne font pas 4 cloches-pieds sur le même pied.
38:04 En tant que médecin, ça ne s'appelle pas du sport, ça s'appelle de la psychomotricité.
38:08 Donc on va d'abord réapprendre aux enfants à bouger, et après l'école primaire,
38:12 on pourra leur proposer quand ils seront dans le collège,
38:15 quelque chose sur leur capacité physique propre.
38:18 Donc vous voyez, le mal est encore plus grave, comme je dis en souriant,
38:20 même si ça ne me fait pas sourire, bien souvent l'enfant qui est capable
38:23 de sauter à la corde en 6e, c'est le champion olympique de son collège.
38:27 Si vous pensez, note d'espoir, on va le prendre comme ça.
38:29 Merci beaucoup professeur de nous avoir détaillé cette étude.
38:34 Avant qu'on parle à l'une de ces athlètes qui va sensibiliser les enfants à faire du sport,
38:39 une réaction, finalement Raphaël, ça veut dire que vos enfants courent moins vite que vous,
38:43 ça c'est une revanche que vous avez en tant que père sur cette jeunesse, qu'ils ne prendront pas.
38:46 Je ne suis pas convaincu parce que j'ai des enfants très sportifs.
38:49 Non mais en revanche, ce qui est très frappant, c'est de voir que tous les sujets
38:52 que nous avons traités ont un rapport direct avec notamment les écrans.
38:58 Et que si aujourd'hui nos enfants sont de plus en plus sédentaires,
39:01 c'est parce qu'ils sont attachés, sinon aliénés à leur fauteuil,
39:05 à regarder des vidéos, à consommer des films,
39:09 et qu'ils ont une activité physique bien moindre que celle qui était la nôtre.
39:14 C'est ça qui est vraiment sidérant, frappant dans les...
39:18 Ça c'est le rôle des parents aussi justement de les détacher, on en revient toujours aux mêmes.
39:21 Oui, c'est pour ça qu'il faut pouvoir retrouver une liberté,
39:24 notamment pouvoir se détacher des écrans, des téléphones portables.
39:28 Et l'exemple venant d'en haut, si les parents sont eux-mêmes esclaves de leur smartphone,
39:36 ça va être compliqué d'éduquer les enfants à une sorte de sobriété numérique.
39:44 C'est vrai que le confinement, la crise sanitaire n'ont pas aidé.
39:47 J'avais lu cette étude du professeur,
39:50 on apprenait aussi qu'aujourd'hui un sujet de 65 ans, actif, sans être sportif,
39:55 ferait mieux que certains de ces 9000 collégiens testés.
39:58 C'est inquiétant.
39:59 C'est très impressionnant, mais je pense qu'il y a un autre aspect du problème
40:02 qu'on n'a pas encore évoqué, c'est aussi le rôle de la malbouffe.
40:04 Ça veut dire que oui, il faut plus de sport,
40:06 mais je pense aussi qu'il y a le manger mieux qui est extrêmement important,
40:09 et je pense que rien n'est fait dans notre société
40:10 pour que les plus jeunes notamment puissent manger mieux.
40:13 Je pense d'abord que c'est un problème aussi social,
40:15 parce qu'on le sait, ça touche les plus pauvres,
40:17 parce que les produits les plus sucrés sont généralement chers,
40:20 parce qu'il y a beaucoup d'offres là-dessus,
40:21 parce que parfois les couches sociales les moins favorisées
40:24 sont aussi celles qui sont parfois les plus exposées à un marketing très offensif.
40:28 Donc je pense que c'est un combat qui doit se mener sur ces deux jambes.
40:30 Donc plus de sport, mais aussi moins de malbouffe.
40:33 Il y a des pays qui sont très en avance là-dessus.
40:34 Le Chili par exemple a interdit toute publicité
40:37 pour des produits qui seraient trop gras, trop sucrés.
40:40 Et je pense que le premier combat à plus de sport est fondamental,
40:43 mais je pense qu'il faut aussi faire attention à mieux manger.
40:45 C'est vrai qu'on rappelle que pour quelques familles,
40:48 le repas à l'école, à la cantine, est parfois le seul repas équilibré,
40:52 même si beaucoup d'enfants se plaignent du niveau de qualité
40:54 des repas servis à la cantine.
40:55 On l'a tous entendu.
40:57 Là, je souscris absolument à cet enjeu fondamental,
41:02 qui est celui de la nourriture et de la manière dont on mange plus ou moins bien.
41:08 Je pense que c'est aussi lié à l'état de nos familles,
41:12 c'est-à-dire que dans des familles de plus en plus déstructurées,
41:15 frappées par le divorce peut-être, mais de manière générale,
41:18 avec des parents qui sont souvent absents parce qu'ils sont pris par leur travail
41:22 et qui laissent leurs enfants un petit peu...
41:25 enfin, les responsabilisant, mais finalement,
41:27 leur donnant pas les moyens de s'alimenter correctement.
41:30 C'est vrai que ce qui est sidérant, c'est de voir le nombre d'enfants
41:32 qui aujourd'hui mangent seuls chez eux,
41:35 parce que leurs parents ne sont pas là et ne peuvent pas s'occuper correctement d'eux.
41:39 J'avais lu un chiffre absolument effarant très rapidement.
41:41 Je sais que je crois que c'est 10 à 15 % des familles
41:43 ont conservé le traditionnel repas à soir tous à table.
41:46 Ça veut dire 80 % des familles finalement ne mangent plus de cette manière-là,
41:49 que ce soit maintenant devant les écrans, etc. C'est phénoménal.
41:52 Alors, cette semaine, la ministre des Sports et de l'Éducation nationale
41:55 a donc lancé l'initiative 30 minutes d'activité physique par jour à l'école.
41:58 L'objectif, c'est d'augmenter la pratique sportive au quotidien
42:03 et elle a mandaté des athlètes, 150 en tout.
42:06 On en accueille une, il s'agit de Manon Moutinho.
42:10 Bonjour, merci d'être avec nous.
42:12 Vous êtes sélectionneuse des équipes de voltige françaises,
42:15 discipline dans laquelle vous êtes vous-même championne du monde.
42:18 Comment abordez-vous ce rôle d'ambassadeur du sport à l'école ?
42:23 Vous allez aller sensibiliser les enfants et surtout pratiquer un peu de sport avec eux.
42:28 Oui, alors bonjour tout d'abord.
42:31 Je pense que c'est vraiment une chance, une opportunité pour nous,
42:35 sportives de haut niveau, de pouvoir proposer ce dispositif aux enfants.
42:40 Je pense que ça peut faire découvrir aux enfants des disciplines de manière différente
42:44 que par la voie de l'EPS à l'école.
42:47 Ça va pouvoir permettre aux enfants d'apprendre de manière différente le sport,
42:52 de découvrir de nouvelles disciplines,
42:54 peut-être de leur donner la motivation de s'inscrire à une discipline en particulier
42:59 et de leur donner aussi l'envie de peut-être faire de la compétition
43:02 et d'apprendre le sport d'une manière différente.
43:05 Alors le but pour vous, c'est aussi de pouvoir caler ça avec votre carrière sportive.
43:11 Il s'agit de deux heures par-ci par-là dans une école
43:15 située près de votre lieu de résidence ou d'entraînement.
43:20 C'est quelque chose qui vous plaît aussi de partager votre passion avec ces jeunes ?
43:25 Oui bien sûr.
43:26 Donc j'entraîne aujourd'hui l'équipe de France de ma discipline des prévilexions
43:30 qui est la voltige équestre.
43:32 C'est forcément quelque chose que j'ai toujours voulu faire transmettre ma passion et mon expérience,
43:37 donc pouvoir le faire auprès des plus jeunes
43:39 et de leur permettre de découvrir l'activité physique sous différentes formes
43:43 puisque l'idée c'est de pouvoir intervenir dans les écoles
43:46 et pas forcément en leur faisant faire du sport,
43:48 mais sous forme d'intervention, de rencontre,
43:50 de leur permettre de découvrir des outils, des exemples,
43:53 de leur donner des informations s'ils ont des questions à nous poser également.
43:57 On dit que ces jeunes sont trop sédentaires à votre avis ?
43:59 Est-ce qu'ils boudent vraiment le sport ou est-ce que c'est juste une question de facilité ?
44:04 Ils sont plus souvent collés devant des écrans
44:06 et du coup n'expriment pas d'eux-mêmes cette volonté d'aller se bouger ?
44:11 En effet, l'accès à la technologie et aux écrans aujourd'hui
44:16 a fortement augmenté le taux de sédentarité auprès des enfants et des adolescents.
44:21 Je pense aussi que le fait de pouvoir découvrir une discipline différemment
44:26 au niveau thérapeutique peut être aussi très intéressant pour les adolescents
44:30 qui vont rencontrer des difficultés ou se sentir à l'écart,
44:34 notamment en vue de l'augmentation du harcèlement scolaire.
44:37 Ça peut être une voie et une piste pour eux pour se libérer
44:41 et exprimer ce qu'ils ressentent via le sport.
44:44 Ça a déjà notamment été prouvé que ça fonctionne vraiment bien.
44:48 Et puis après, bien sûr, pour la sédentarité,
44:51 je pense même en allant plus loin que ça peut permettre d'apaiser les tensions
44:54 et donner envie aux enfants d'apprendre mieux.
44:58 Une fois qu'ils se sont dépensés et qu'ils ont en quelque sorte dégagé leur énergie,
45:03 ça peut leur permettre de vouloir se concentrer plus en classe
45:06 et d'apaiser les tensions, même entre camarades.
45:10 Vous semblez optimiste.
45:11 On entend pourtant des parents dire que ça leur paraît difficile ce combat.
45:14 Pour vous, c'est facile ?
45:15 On peut gagner la guerre contre les écrans et la sédentarité des plus jeunes ?
45:21 Oui, je pense vraiment que d'avoir mandaté différents sportifs de haut niveau,
45:26 je pense peut-être qu'on saura leur apporter un discours,
45:30 peut-être qu'on saura leur parler d'une certaine manière pour les toucher
45:34 et pour leur faire comprendre que déjà il y a différentes manières de pratiquer le sport,
45:39 que la compétition n'est pas obligatoire,
45:40 mais justement de pouvoir leur expliquer,
45:44 leur montrer tous les bienfaits d'une discipline sportive,
45:48 que ce soit qu'elle soit très physique ou moins physique.
45:53 Merci beaucoup Manon Moutignoux d'avoir apporté votre énergie
45:58 et votre envie de faire bouger ces jeunes Français.
46:01 Merci aussi pour ce joli drapeau tricolore.
46:03 Vive le sport français évidemment et bonne continuation dans votre discipline.
46:08 Ça, ça donne de l'espoir.
46:10 On se dit que les chiffres d'obésité, de diabète type 2 vont pouvoir baisser.
46:13 Oui, et puis c'est vrai qu'en plus, je le pense, ça a été dit,
46:16 mais le sport véhicule de formidables valeurs.
46:18 On parle beaucoup de vivre ensemble et parfois on essaie de le créer de manière assez artificielle.
46:21 Mais s'il y a bien un moment où on peut se créer du lien,
46:23 je pense, entre différentes personnes que parfois tout oppose pour des raisons sociales, etc.,
46:27 je pense que c'est sur un terrain de sport, sur un terrain de foot
46:29 où d'une certaine manière, on a un peu tous à égalité.
46:32 On doit faire front ensemble contre une équipe de manière avec beaucoup de cohésion.
46:37 Donc, je ne suis pas le mieux passé pour en parler parce que je ne suis pas extrêmement sportif,
46:40 mais voilà en tout cas ce sujet.
46:41 Ce n'est pas grave, ça ne sort pas d'ici.
46:43 Mais ça m'a donné envie, voilà.
46:44 Ça m'a donné envie de remettre un maillot et de m'y remettre.
46:46 Ah ben voilà, ça y est, on a un volontaire.
46:48 Non mais en plus, c'est vrai qu'il y a l'esprit de compétition chez les enfants.
46:50 Quand on les met dans un match, ils sont partants.
46:54 Ils ont envie de se remporter du poids.
46:56 L'exemple de cette discipline portée par cette jeune femme
46:59 montre qu'il y a une infinité de disciplines
47:01 et donc que chaque enfant peut se retrouver dans un sport dans lequel il s'épanouit.
47:06 Ce n'est pas forcément le foot, le rugby ou le karaté,
47:10 mais il y a plein de disciplines.
47:12 Et le fait d'avoir des personnalités reconnues qui portent ces sports,
47:17 ça ne peut être que profitable pour cette jeunesse
47:21 qui a besoin de pouvoir s'engager, refaire de l'activité
47:24 plutôt que de rester cloisonné chez eux.
47:27 C'est souvent une question d'opportunité, d'accès à ces sports,
47:29 ou en tout cas d'idées qu'on leur soumet ou pas, en les laissant dans le canapé.
47:34 On va se quitter une dernière fois pour aujourd'hui,
47:36 une page de publicité et puis on reparlera du phénomène Harry Potter.
47:41 C'était il y a 25 ans le début de la saga et pourtant 25 ans après,
47:45 Harry Potter a toujours autant de succès que ce soit les livres, les films, les jeux vidéo.
47:51 On sera avec une fan, une inconditionnelle, elle a 32 ans
47:54 et pourtant elle n'en débord pas d'Harry Potter à toute tête.
48:00 Il est 15h avant de reprendre nos débats et de parler d'Harry Potter,
48:06 on fait un point sur l'actualité.
48:07 Clémence Barbier.
48:10 Une perquisition est en cours au domicile de Pierre Palmade,
48:13 à Selly en Bière, en Seine-et-Marne.
48:15 L'humoriste était sous l'emprise de la cocaïne lors de son accident vendredi soir.
48:20 Selon le procureur de Melun, son véhicule serait venu percuter de face,
48:24 un véhicule circulant en sens inverse, avec à l'intérieur un homme,
48:28 un enfant de 6 ans et une femme enceinte qui a depuis perdu son bébé.
48:32 Une enquête a été ouverte pour homicide et blessures involontaires.
48:36 Les syndicats menacent de mettre la France à l'arrêt.
48:39 Ils annoncent vouloir durcir le mouvement à partir du 7 mars
48:42 si le gouvernement et le Parlement restent sourds aux revendications.
48:47 Hier, pour la quatrième journée de mobilisation,
48:49 ils étaient 963 000 à manifester selon le ministère de l'Intérieur,
48:54 2,5 millions selon la CGT.
48:57 En Ukraine, le chef du groupe paramilitaire russe,
49:00 Wagner, revendique la prise d'une localité près de Barmoutes,
49:03 dans l'est du pays.
49:04 Les forces russes tentent ces dernières semaines d'encercler Barmoutes
49:08 et ont réussi à couper plusieurs routes vitales
49:10 pour le ravitaillement des troupes ukrainiennes dans cette région.
49:14 Le 57e Super Bowl de l'histoire entre les Kansas City Chiefs
49:18 et les Philadelphia Eagles s'annonce très serré ce dimanche à Glendale, en Arizona.
49:23 Et pour cause, les deux meilleurs quaterbacks mènent les deux équipes
49:27 les plus fortes de la saison.
49:29 Les stars DJ Snake et Rihanna, eux, assureront le traditionnel show de la mi-temps.
49:37 À l'occasion de la sortie du dernier jeu vidéo autour de l'univers d'Harry Potter,
49:40 on s'arrête donc sur le succès jamais démenti de la saga en 25 ans.
49:45 Livres, films, jeux, toutes les déclinaisons marchent
49:48 et sur un public constitué de différentes générations.
49:51 Pour en parler, on accueille une inconditionnelle, Céline.
49:54 Bonjour Céline, merci d'être en direct avec nous.
49:57 Vous avez grandi avec Harry Potter.
50:01 On voulait en savoir plus mais apparemment on a un petit souci technique.
50:05 Alors je commence... Ah si elle est là.
50:06 Ah bah alors vous me faites des frayeurs en régie.
50:08 On accueille Céline.
50:09 Bonjour Céline.
50:10 Donc revenons d'abord sur cette grande histoire d'amour qui vous lie à Harry Potter.
50:14 Comment a-t-elle commencé ?
50:17 Alors, moi c'est assez singulier parce que j'ai failli passer complètement à côté
50:23 de la révélation d'Harry Potter.
50:24 Est-ce que je peux m'accorder un petit instant pour que je puisse poser mon portable ?
50:28 On vous garde, vous le posez mais on vous garde.
50:32 On n'a pas beaucoup de temps en plus Céline.
50:35 Ah voilà, parfait.
50:37 Super. Alors en fait j'ai découvert la saga Harry Potter parce que lorsque j'avais 10-12 ans,
50:43 donc j'ai à peu près le même âge que le personnage,
50:45 mes camarades de classe m'avaient offert les deux premiers tomes pour mon anniversaire.
50:50 Et le problème c'est qu'à l'époque je n'étais pas une très grande lectrice.
50:54 Je pense que je peux dire que je fais partie de ceux qui ont gagné le goût de la lecture grâce à Harry Potter.
50:59 J'ai lu le premier chapitre et pour ceux qui n'auraient vu que les films,
51:03 il faut savoir que le premier chapitre de la saga commence sur l'oncle Vernon,
51:06 le personnage volontairement le plus ennuyeux du monde.
51:09 Ça ne vous a pas plu au départ, c'est ce qu'on comprend.
51:12 C'est ça. Après petit à petit on voit que l'univers magique dans le premier chapitre
51:16 s'introduit dans le petit monde bien rangé de l'oncle Vernon, donc ça devient plus intéressant.
51:20 Mais comme j'étais petite et pas très intéressée par la lecture,
51:23 j'ai fait « bon allez hop, je le pose, je le lis là plus tard ».
51:25 Et le livre aurait pu pourrir sur mon bureau s'il n'y avait pas eu ma maîtresse d'école.
51:31 Ma maîtresse d'école à l'école primaire avait eu pour coutume, après chaque déjeuner,
51:37 de lire un extrait de livre jusqu'à la fin.
51:39 Donc elle avait commencé l'année avec Sacré Sorcier,
51:42 et ensuite elle avait enchaîné avec Harry Potter.
51:44 Donc du coup elle est allée plus loin que moi, forcément.
51:47 Et donc du coup là j'ai découvert l'univers d'Harry Potter tel qu'il l'est réellement.
51:51 C'est pas juste l'oncle Vernon qui est super ennuyeux, c'est Harry, c'est la magie, c'est Hagrid.
51:56 Donc du coup j'ai acheté le reste des tomes et je n'ai pas décroché depuis.
52:00 Je me souviens même avoir fait une nuit blanche pour lire en entier le cinquième tome d'Harry Potter.
52:04 Donc je ne sais pas si on voit, je voulais vous montrer.
52:07 Alors montrez-nous, parce qu'on devine qu'il n'y a pas que des livres Harry Potter avec vous.
52:11 Voilà, comme vous pouvez constater, votre serviteur est une poufsouffle.
52:16 Les fans apprécieront, reconnaîtront.
52:19 Voilà, les connaisseurs apprécieront.
52:20 C'est vrai que c'est ma maison parce que j'ai fait le fameux test de personnalité sur le site officiel.
52:25 Donc je suis une poufsouffle.
52:27 J'ai pour patronus un étalon-pi et ma baguette fait 13 cm, bois de pommier et contient une plume de phoenix.
52:34 Alors dites-moi si vous le voyez.
52:36 Donc voici les livres que j'avais à l'époque.
52:37 Donc c'est l'ancienne édition.
52:39 Je ne sais pas si vous le voyez très bien.
52:40 Voilà quelques objets.
52:45 Donc Edwidge, la chouette de Harry que j'ai eue pour mon anniversaire quand j'étais petite.
52:49 D'ailleurs, quand je faisais des dessins pour Noël, je l'accrochais à sa patte pour faire comme si elle envoyait les dessins.
52:55 Alors vous parlez au passé, mais on voit que Harry Potter est bien présent dans votre vie aujourd'hui.
53:00 Ça veut dire que la passion ne s'est pas éteinte.
53:02 Est-ce qu'elle a vieilli un petit peu ?
53:03 Est-ce qu'elle a évolué avec le temps ?
53:05 Elle a beaucoup évolué avec le temps parce que forcément, comme je lis avec le regard d'adulte,
53:09 je ne vois pas les œuvres ou le film de la même façon que quand j'avais 11 ans.
53:13 Donc il y a plein de micro détails dans l'écriture, dans la narration, dans la création des personnages qui me revient.
53:20 Pour ne rien vous cacher, au moment où je vous parle, je suis en train de...
53:23 Je suis, en parallèle de mes activités de comédienne, je suis vendeuse au repère des sorciers à Montaisson,
53:27 qui vend des objets spécialisés dans la saga Harry Potter.
53:30 Ah oui, c'est toute votre vie alors maintenant ?
53:32 Absolument, j'ai grandi avec la majorité de mes valeurs morales dont je suis très fière,
53:37 notamment celle des Poufsouffles, justice, patience, loyauté, me vient d'Harry Potter.
53:44 Il y a beaucoup de choses, beaucoup d'œuvres cinématographiques, littéraires, picturales et vidéoludiques surtout,
53:52 que j'arrive à apprécier à leur juste valeur parce que j'ai eu ce goût de la lecture grâce à Harry Potter.
53:56 Donc je suis très reconnaissante à cet univers.
54:00 J'aime imaginer les aventures d'Harry Potter,
54:02 j'aime essayer de me poser des questions sur comment fonctionnent les lois, les systèmes de la magie,
54:07 comment ça fonctionne dans les autres pays.
54:09 Merci beaucoup en tout cas d'avoir partagé cette passion avec nous.
54:13 Merci de nous avoir fait visiter cette galerie dédiée à Harry Potter.
54:18 On vous souhaite bonne continuation avec cette histoire d'amour qui devrait continuer.
54:21 On va parler encore un petit peu.
54:23 Harry Potter, je vous en prie.
54:26 Oui, alors moi j'étais complètement dans la Pottermania aussi.
54:29 Je fais partie de la génération qui...
54:31 Moi je me rappelle, j'avais été voir le premier Harry Potter au cinéma déguisé en Harry Potter.
54:34 On me trouvait à l'époque une ressemblance, je m'étais fait une cicatrice, etc.
54:36 Donc j'étais complètement dans la Pottermania lorsque j'étais plus jeune.
54:40 Je me rappelle, j'avais même été faire la queue un soir à minuit une parce qu'il sortait le lendemain,
54:44 mais il fallait attendre que la librairie ouvre à minuit pour pouvoir se le procurer.
54:46 Et les Nuits Blanches sur Harry Potter, je l'ai aussi fait.
54:49 Et donc j'ai aussi beaucoup de reconnaissance.
54:50 Alors moi, j'ai pris un peu mes distances, mais on ne prend jamais complètement...
54:53 Oui, ça ne se voit pas, vous n'êtes pas habillé en Harry Potter.
54:55 Vous voyez, je n'ai pas de nid.
54:56 Alors quand je suis avocat, j'ai ma robe quand même, qui est une robe noire.
54:59 Mais je trouve que même si j'ai pris mes distances, on n'oublie jamais complètement ces amours d'adolescent.
55:03 Et il y a quand même un parfum et un charme à tout ce qui m'a fait rêver lorsque j'avais 10, 12, 15 ans,
55:09 qui dure encore aujourd'hui.
55:10 Mais simplement, moi aujourd'hui, ce qui m'interroge peut-être un petit peu,
55:13 c'est la marchandisation et l'aspect complètement marketing de ça.
55:17 J'étais à New York cet été dans la boutique Harry Potter.
55:19 Et je reconnais qu'il y a peut-être une dimension qui échappe d'ailleurs un petit peu même à l'auteur d'Harry Potter,
55:23 que je trouve un peu effrayante, voire criticale, quand on voit qu'aujourd'hui,
55:26 c'est devenu quelque chose de très marchand, alors que la magie des livres,
55:28 je trouve qu'on ne la retrouve pas dans tous les produits dérivés dont on nous aborde aujourd'hui.
55:31 Alors, on a Julie Escurignan avec nous.
55:33 On va lui poser une question, le temps file à une vitesse.
55:36 Vous êtes spécialiste du cinéma et fan, si tu dis.
55:39 Comment expliquez-vous, déjà merci d'être avec nous,
55:41 comment expliquez-vous ce succès d'Harry Potter sur 25 ans ?
55:47 Harry Potter, c'est une franchise mondiale qui a fonctionné
55:53 parce qu'on est sur un monde magique qui parle à beaucoup.
55:57 Et c'est surtout une œuvre qui a permis à beaucoup de monde de grandir.
56:01 C'est-à-dire que c'est une aventure qui a permis à beaucoup de jeunes d'apprendre à devenir adultes
56:08 et qui les a accompagnés dans toute leur évolution, dans une partie qui est centrale dans leur vie.
56:12 Donc, bien entendu, c'est la neuf qui a rassemblé une grosse communauté de fans
56:18 parce que les gens ont aimé avoir ce compagnon tout au long de leur enfance.
56:22 Et en même temps, ça parle à d'autres générations.
56:24 C'est ça qui soutient le succès mondial.
56:27 Absolument, ça parle à tous.
56:31 Ça parle aux adultes, ça parle aux plus jeunes.
56:33 Et c'est surtout une saga qu'on peut transmettre en famille.
56:38 C'est-à-dire que quand on a été fan en étant enfant,
56:40 c'est quelque chose qu'on peut faire découvrir à ses propres enfants.
56:43 Et ça, c'est quelque chose de fantastique.
56:45 C'est quelque chose qu'on a vu pendant des décennies avec Star Wars
56:49 et qu'on voit aujourd'hui avec Le Monde des Sorciers et l'univers d'Harry Potter.
56:54 J'allais vous demander s'il y avait des équivalents.
56:56 Vous l'avez cité vous-même.
56:57 Il y a aussi une question, il y a eu des polémiques notamment autour des prises d'opposition de J.K. Rowling,
57:01 l'auteur des livres notamment.
57:03 Mais ça n'a pas entaché le succès ?
57:07 Ça ne l'a pas entaché, mais ça pose des questions dans les communautés de fans
57:12 qu'on voit beaucoup, notamment parce que la communauté de fans d'Harry Potter
57:16 est une communauté qui est historiquement engagée.
57:19 Si on regarde, c'est une communauté de fans qui par exemple s'est battue auprès de la Warner
57:23 pour que le chocolat des Choco-Grenouilles soit sourcé de manière éthique.
57:28 Donc clairement, c'est une communauté qui a une histoire d'engagement
57:34 et c'est ce qui crée d'autant plus la polémique dans cette communauté.
57:39 C'est ce qui fait que cette communauté veut reprendre le dessus sur l'univers Harry Potter
57:44 et le dissocier de son auteur.
57:46 Merci beaucoup Julie Escurien.
57:47 Pardon Escurien, on n'a pas beaucoup de temps, mais on vous rappellera pour d'autres sujets.
57:52 Il faut que je pose la question quand même à Raphaël Stamville.
57:54 Harry Potter, fan ou pas fan ?
57:56 J'ai lu un petit peu, mais mes enfants ont énormément lu.
57:58 Et je pense que ce sont des émus de Harry Potter.
58:01 J'ai une de mes filles qui a 18 ans, qui a publié son premier roman, Jeunesse,
58:06 probablement à la suite des nombreux livres qu'elle a pu lire de la saga.
58:12 Vous partagez leur passion en famille, c'est ce qu'on disait.
58:15 On peut le regarder tous ensemble.
58:16 Merci en tout cas à tous les deux d'avoir participé à La Parole aux Français.
58:19 Merci à vous de nous avoir suivis.
58:20 À suivre Lionel Rousseau et ses invités pour 90 Minutes Infos.
58:23 Week-end, bonne fin de journée à tous.
58:25 [Musique]

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