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« La fabrique du mensonge » décrypte l’affaire Depp/Heard : » C’est un miracle qu’Amber Heard soit encore vivante », selon Karim Rissouli
franceinfo
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10/02/2023
L’émission de France 5 ce dimanche révèle comment l’opinion publique a été manipulée pour discréditer l’ex-épouse de l’acteur américain.
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News
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Bonjour Karim Rissouli, la fabrique du mensonge décrypte et démolit les thèses
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conspirationnistes et les fake news. Vous vous êtes intéressé au vaccin, au Brexit,
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à Vladimir Poutine, des sujets très sérieux. Pourquoi avez-vous choisi cette fois,
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ce qui peut sembler une act-people, les accusations de violences conjugales
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portées mutuellement par Johnny Depp et son épouse Amber Heard ?
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C'est une act-people au départ et on s'y est intéressé parce que justement on s'est rendu compte
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assez vite que c'était loin d'être uniquement une act-people.
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C'est l'histoire d'un procès de deux stars, le comédien le mieux payé d'Hollywood à l'époque
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et une jeune actrice montante, mariée pendant cinq ans, sur fond de violences conjugales, un divorce.
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Deux stars qui se déchirent.
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Moi j'étais passé un peu à côté de cette histoire au moment où elle est arrivée,
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au moment des violences conjugales, au moment du procès entre les deux.
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Et on s'est rendu compte qu'en réalité ça avait été peut-être le premier procès post-MeToo.
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Donc le premier procès qui mettait en cause aussi fortement la parole des femmes à travers Amber Heard.
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Toutes les femmes étaient visées quelque part et donc c'est pour ça qu'on s'y est intéressé.
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J'avoue qu'après avoir regardé cette fabrique du mensonge,
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mon point de vue sur cette affaire a totalement changé. Est-ce aussi votre cas ?
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Alors oui, c'est totalement mon cas. Au moment du procès j'étais passé un peu à côté.
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Parce que vous disiez que c'était un fait divers ?
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Oui, c'était un fait divers, deux stars dont je me foutais un peu.
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Comme beaucoup de gens de ma génération, j'adorais Johnny Depp à l'époque de 21 Jump Street
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ou de films comme ça, ou de séries comme ça.
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Mais je me souviens dans la rédaction de C'est Politique ou de C'est Ce Soir,
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les deux émissions où je travaillais au moment du procès,
01:30
il y avait les pros Johnny Depp et les pros Amber Heard, avec une grosse majorité de pros Johnny Depp.
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Et oui.
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Et je regardais ça comme ça d'assez loin.
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Et je me rends compte avec le recul et après cette enquête que tout le monde s'est fait berner.
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L'opinion publique a été manipulée, on peut dire ?
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Oui, manipulée par ce qu'on appelle des groupes masculinistes.
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Alors qu'est-ce que c'est ça ?
01:50
Ce sont des hommes revanchards, disons, qui ne supportent pas qu'il y ait un rééquilibrage
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des relations entre les hommes et les femmes.
01:59
Ce sont des hommes qui veulent prendre leur revanche sur les féministes, sur le mouvement #MeToo.
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Et qui détestent les femmes aussi.
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Qui détestent les femmes.
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Qui pensent qu'il y a un ordre naturel des choses où les hommes doivent dominer les femmes.
02:09
Et qui ont vu tout part de la défaite de Johnny Depp dans un premier procès en Angleterre.
02:15
Il avait porté plainte pour diffamation contre The Sun ?
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Contre The Sun, journal tabloïd britannique, qui parlait de la violence de Johnny Depp contre son ex-femme.
02:23
Il porte plainte contre The Sun et finalement, il est reconnu coupable de...
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Enfin, pas reconnu coupable, mais en tout cas, The Sun a réussi à prouver que 12 chefs d'accusation de violence sont réels.
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Donc, il n'y a pas de sujet là-dessus.
02:35
Et à partir de ce moment-là, ces groupes masculinistes vont considérer que si un mec comme Johnny Depp peut se faire condamner,
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alors tous les hommes sont en danger.
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Et c'est le début d'une spirale infernale pour Amber Heard.
02:46
Et ça va devenir vraiment atroce.
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Elle va être harcelée sur les réseaux sociaux.
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Je pense que c'est un miracle qu'elle soit encore vivante, Amber Heard.
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Elle a été harcelée, elle a été tournée en dérision, il y a des menaces de mort, des menaces de viol.
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C'est quelque chose d'assez hallucinant.
03:00
Ce qu'on appelle des raids numériques, qui n'ont pas été malheureusement réservés qu'à Amber Heard.
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Des femmes en sont victimes quotidiennement de ces raids numériques.
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Et c'est pour ça que cette affaire révèle un phénomène beaucoup plus large.
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Et l'avocat de Johnny Depp s'est servi des masculinistes pour installer un nouveau récit dans la tête du public.
03:17
Oui exactement.
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Ça, on n'a pas la preuve matérielle.
03:22
Mais ce qu'on raconte, c'est que des éléments qui étaient uniquement des éléments de justice,
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des éléments d'avocats, se sont retrouvés sur des chaînes YouTube conspirationnistes,
03:30
des chaînes YouTube de masculinistes, pour changer le récit.
03:34
Et je pense que même encore aujourd'hui, il y a beaucoup d'adolescents, d'adolescentes,
03:39
ou de jeunes hommes ou de jeunes femmes qui pensent que finalement, Johnny Depp avait peut-être un peu raison,
03:44
qu'Amber Heard n'était pas une oie blanche, comme ils disent.
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Une femme vénale, une menteuse.
03:48
Oui, une femme vénale qui voulait se faire profiter de sa relation avec Johnny Depp.
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Une femme qui n'était pas une victime parfaite.
03:54
Et en fait, je pense que ce que ça montre aussi, c'est que même 5 ans, 6 ans après #MeToo, en 2023,
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en France et partout dans le monde, si la femme n'est pas une victime absolument parfaite,
04:02
alors elle n'est pas une victime acceptable.
04:04
On écoute un extrait de la fabrique du mensonge.
04:06
Des milliers d'autres Américains cherchent à assister à l'audience.
04:09
Et en tapant "Procès Depp Heard",
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ils tombent facilement sur les chaînes des youtubeurs masculinistes recommandées par l'algorithme.
04:16
La stratégie, c'était de diffuser une tonne d'informations pour dominer les résultats de recherche.
04:22
Comme ça, si vous tapez "Procès Johnny Depp - Amber Heard" sur les réseaux sociaux,
04:26
vous aviez plus de chances de trouver du contenu négatif
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parce que ceux qui s'organisaient au nom de Johnny Depp avaient déjà inondé le terrain.
04:36
Résultat, des milliers de personnes visionnent du contenu fabriqué par les masculinistes.
04:41
Des milliers de personnes, potentiellement influencées sans le savoir.
04:45
- Mais alors c'était quel genre de contenu, précisément ?
04:48
- Ce sont des contenus qui, beaucoup, tournent en dérision.
04:52
Ce qu'il faut savoir, c'est que ce procès, il y a eu un procès en diffamation en Angleterre.
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Il y a eu un procès en diffamation aux Etats-Unis, suite à une tribune du Washington Post.
05:01
Et le procès a été diffusé en direct sur YouTube, par beaucoup de YouTubers masculinistes, justement.
05:06
Ce sont des contenus où, il y avait le procès diffusé en direct,
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où chaque témoignage d'Amber Heard était tourné en dérision.
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Mais ça va jusqu'à des témoignages où elle raconte un viol, par exemple, de Johnny Depp.
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Où tout est tourné en dérision. Et ça va aussi être des vidéos qui vont être montées.
05:22
Où, par exemple, les avocats avaient versé au dossier des scènes de violences
05:26
entre Johnny Depp et Amber Heard, de violences conjugales entre les deux.
05:30
Et ces masculinistes vont faire des montages qui montrent uniquement la violence d'Amber Heard et pas celle de Johnny Depp.
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Bon, ça, on peut dire que c'est quelque chose d'assez classique.
05:37
Le problème, c'est que là, je disais des milliers dans le commentaire,
05:41
c'est certainement des centaines de milliers, voire des millions de personnes
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qui ont été influencées et touchées par ces contenus, qui ont été falsifiés, disons.
05:47
Et malheureusement, parmi eux, beaucoup d'adolescents et d'adolescentes,
05:51
parce que le réseau social TikTok a été le réseau social le plus utilisé par ces YouTubers masculinistes.
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- Les masculinistes qui ont finalement gagné, puisque le verdict, diffamation mutuelle,
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mais les dommages subis par Johnny Depp sont supérieurs.
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- C'est elle qui a dû payer davantage.
06:05
Et par ailleurs, c'est elle qui n'a plus de carrière.
06:08
Aujourd'hui, Amber Heard, elle vit sous une fausse identité en Espagne.
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Johnny Depp, il va reprendre sa carrière.
06:15
Il a des films, des tournages qui sont prévus à Hollywood et en France dans les prochains mois.
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Donc voilà, ce qui est assez frappant, c'est que voilà, on est cinq ans après Me Too
06:23
et que c'est peut-être le premier procès de ce qu'on appelle le « back clash ».
06:26
Le « back clash », ça veut dire « retour de bâton » en français.
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C'est-à-dire le fait que quand il y a une révolution sociétale, comme celle Me Too, par exemple,
06:33
il y a après une poussée réactionnaire et conservatrice.
06:36
Et ces hommes revanchards se sont servis de Johnny Depp,
06:40
alors il était bien d'accord avec ça, pour essayer de prendre leur revanche.
06:43
- Est-ce qu'après chaque numéro de La Fabrique du Mensonge, Karim Rissouli,
06:46
vous recevez des messages sur les réseaux sociaux de la part de ceux dont vous venez de démonter les théories ?
06:50
- Alors oui, oui. J'essaie de ne pas regarder mes réseaux sociaux pendant une petite semaine,
06:55
après une diffusion en général.
06:57
La dernière fois, c'était sur les réseaux d'influence russes, dans les numéros de La Fabrique.
07:03
Bon, là, je pense que ça peut être un peu violent pour moi, pour la réalisatrice du documentaire,
07:08
pour celles et ceux qui témoignent dedans.
07:10
Il y a à chaque fois des raids numériques.
07:12
Je pense qu'étant un homme, je vais être un peu épargné par ces hommes.
07:16
Mais oui, oui, c'est souvent assez violent.
07:19
- C'est pareil pour C'est ce soir ? Ou vous êtes régulièrement accusé par certains d'être une émission d'opinion,
07:24
clairement à gauche, à cause des invités que vous choisissez ?
07:26
- Oui, alors C'est ce soir, c'est quand même plus doux.
07:29
Mais oui, il y a de la violence entre guillemets sur les réseaux,
07:33
mais qui vient un peu de partout.
07:34
C'est-à-dire que lundi soir, je peux être trop anti-Macron,
07:38
le mardi, je vais être trop anti-Mélenchon.
07:41
- Donc ça va, finalement, ça s'équilibre ?
07:42
- Finalement, ça va. Si je fais la synthèse de tous les messages que je reçois, je me dis que je suis à la bonne place.
07:46
- Vous vous êtes convaincu de proposer chaque soir un débat équilibré ?
07:48
- Ah oui, j'en suis convaincu.
07:50
J'en suis convaincu, et il faut réchauffer une statistique de nos 3200 invités par an, je pense.
07:55
Oui, je pense qu'on fait un débat équilibré.
07:58
Mais comme je le dis souvent, un bon débat équilibré, selon moi, sur les services publics,
08:03
c'est pas mettre une parole raciste contre une parole antiraciste.
08:07
Le débat se situe toujours dans la nuance, dans les antagonismes un peu réfléchis.
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- Pas de regret d'avoir arrêté la présentation de ces politiques ?
08:15
- Aucun regret. Aucun regret.
08:16
D'abord parce que je travaillais beaucoup trop et que je pense que j'allais dans le mur.
08:20
Donc je suis très heureux d'avoir passé la main à Thomas Négaroff.
08:23
- Tu fais bien le job ?
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- Je fais très bien le job. C'est pour ça que j'ai encore moins de regrets d'avoir arrêté.
08:27
Je pense que c'est mieux pour ses politiques et que c'est mieux pour moi.
08:29
- Deux émissions qui prouvent que le débat apaisé est encore possible à la télé.
08:32
- Je l'espère.
08:33
- C'est une bonne nouvelle.
08:34
- Je pense, oui.
08:35
- Merci beaucoup, Camille Ressi.
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