Olivier Benkemoun revient sur la journée d'infos et de débats traités sur l'antenne de CNEWS dans #lemeilleurdelinfo
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00:00 Bonsoir à tous, le Meilleur de l'Info tout de suite avec Gabrielle Cluzel.
00:04 Bonsoir, directrice de la rédaction de Boulevard Voltaire.
00:06 Vous avez mangé les crêpes avant de venir ?
00:07 Bien sûr, c'est la chandelière.
00:08 C'est vrai ? C'est important de la chandelière.
00:11 D'où vient la tradition de la chandelière ?
00:14 La chandelière, c'est la purification de la Sainte Vierge.
00:17 Elle est au bout du...
00:18 C'est pas les crêpes.
00:19 C'est pas que les crêpes.
00:19 Je ne sais pas pourquoi les crêpes sont liées à ça, mais il y a une fête catholique.
00:23 Peut-être que je vous le dirai.
00:24 Peut-être que Marc Menand vous le dira tout à l'heure.
00:30 En tout cas, ça sera dans le Meilleur de l'Info, dans la deuxième partie.
00:32 On a le temps.
00:33 Pour l'instant, il est 21h.
00:34 C'est l'heure de retrouver Mathieu Devez.
00:35 C'est le flash.
00:36 Environ 20 000 amendements ont été déposés en vue de l'examen de la réforme des retraites
00:42 à l'Assemblée nationale.
00:43 La France Insoumise en a déposé près de 13 000.
00:46 Même si certains amendements pourraient être jugés irrecevables, leur nombre global
00:51 rend incertain l'examen du texte dans sa totalité du 6 au 17 février.
00:56 Volodymyr Zelensky accuse la Russie de préparer ses armées pour se venger de l'Ukraine
01:00 et de l'Europe.
01:01 L'Union européenne prévoit de nouvelles sanctions contre Moscou.
01:04 La décision sera prise le 24 février à l'occasion de l'anniversaire de l'invasion de l'Ukraine.
01:09 Une promesse faite par Ursula von der Leyen lors d'un déplacement à Kiev.
01:13 La présidente de la Commission européenne s'est exprimée lors d'une conférence de
01:16 presse avec le président ukrainien.
01:17 Le pape François invite les jeunes congolais à être acteurs de l'avenir du pays.
01:22 Le souverain pontife a été accueilli dans une ambiance surchauffée dans le grand stade
01:26 de Kinshasa.
01:27 C'est la capitale de la République démocratique du Congo, un pays d'Afrique très catholique
01:31 en proie au chômage et à des violences meurtrières.
01:33 Elle s'appelait Siem.
01:38 Elle avait 18 ans.
01:40 La vie devant elle, des projets, des amis disparus depuis 6 jours.
01:44 Son corps a été retrouvé cette nuit à quelques kilomètres de la maison de ses parents où
01:47 il vivait, dans une petite commune du Gard.
01:49 C'est le meurtrier présumé qui a désigné l'endroit aux enquêteurs, un homme de 39
01:53 ans, multirécidiviste, qui a voué les faits et reconnut une relation amoureuse avec la
01:58 jeune fille, ce dont personne n'avait connaissance.
02:02 C'est dans la commune des salles du Gardon, située dans le Gard, que les enquêteurs
02:08 ont découvert le corps de Siem cette nuit, non loin du lieu de sa disparition.
02:12 Le corps de la jeune fille de 18 ans a été retrouvé en bordure d'un chemin, grâce
02:17 aux aveux du principal suspect.
02:19 Je confirme donc ce jour que le corps de la jeune Siem a été retrouvé cette nuit,
02:26 aux alentours de 1h du matin, dans un chemin de campagne isolé, près de la Grande Combe.
02:33 Le gardé a vu, lien de famille éloigné de la victime, passer aux aveux, en soirée,
02:40 le 1er février 2023.
02:43 Il indiquait avoir tué la jeune femme, dans le cadre d'une dispute liée à leur relation
02:49 amoureuse, alors même qu'il s'était retrouvé la nuit des fées en toute intimité.
02:54 Il faisait ses déclarations pour elle, pour sa famille et pour sa conscience.
03:01 Lorsque le ministre de l'examen est passé aux aveux, il a indiqué d'abord le lieu
03:07 où était le corps de la jeune femme, mais il a aussi indiqué les circonstances de
03:15 la mort de cette jeune femme de Siem.
03:16 Il a dit qu'ils entretenaient une relation sentimentale et qu'elle était morte par accident.
03:20 C'est très intéressant puisque l'avocat de la famille nous dit que personne dans l'entourage
03:25 de la jeune femme n'avait connaissance de cette relation sentimentale entre cet homme
03:30 et la jeune femme.
03:31 Personne n'en avait connaissance et pour l'instant, ça n'est que la version de la personne mise
03:36 en examen, mise en cause.
03:37 Donc cette version n'est corroborée par personne.
03:40 Personne n'avait connaissance de cette relation hypothétique.
03:45 Siem n'est plus là pour la confirmer.
03:48 Elle voyait ce monsieur comme une nièce voit un oncle, comme une petite soeur voit un grand-frère.
03:54 Il y a un grand écartage entre les deux.
03:56 Et la relation qui faisait le lien entre Siem et ce monsieur, c'est simplement qu'elle gardait
04:03 les enfants de sa cousine très régulièrement, sa cousine qui est donc l'ex-femme de cet
04:09 individu.
04:10 On parle de 13 mentions, donc évidemment que ce n'était pas quelqu'un qui était fréquenté
04:16 par cette famille parce que c'est une famille très sérieuse, sans problème.
04:19 Siem est une fille sérieuse sans problème.
04:22 Les parents sont des parents sérieux sans problème.
04:25 Évidemment, c'est une version du mis en examen.
04:30 Il est tout à fait probable que cette relation n'ait jamais existé.
04:34 On attend les résultats de l'autopsie la semaine prochaine.
04:38 Les enquêteurs vont pouvoir en prendre connaissance, c'est ce qu'a dit la procureure.
04:41 Et à ce moment-là, ça va être très intéressant parce qu'on va voir si la version qu'a donné
04:44 le mis en cause est la bonne ou s'il a menti aux enquêteurs.
04:47 Puis d'ici là, peut-être qu'il aura lui-même évolué dans son discours, donné d'autres
04:51 éléments aux enquêteurs.
04:53 Alors, le mis en cause, précisément, il a 39 ans.
04:56 Siem gardait ses enfants, comme l'a dit l'avocat, mais c'est surtout un homme qui a un long
05:01 quasi-judiciaire.
05:02 14 condamnations à son actif.
05:04 L'avocat a dit 13, mais c'est bien 14.
05:05 Le suspect a notamment été condamné à 12 ans de réclusion en avril 2015 pour vol
05:10 avec arme par la Cour d'assises du Gard, une peine qu'il avait fini de purger en février
05:14 2021.
05:15 La procureure de la République de Nîmes a donné davantage de détails qui font que
05:19 l'on se pose ce soir une question, mais qu'est-ce que cet homme faisait dehors ?
05:23 Le mis en examen, âgé de 39 ans, est déjà connu des services de justice.
05:32 Son quasi-judiciaire porte mention de cinq condamnations pour des faits d'atteinte
05:37 au bien et de huit condamnations pour des faits en lien avec la conduite de véhicule.
05:43 Il porte en outre mention d'une condamnation pour des faits de vol avec arme pour lesquels
05:49 il a été condamné le 2 avril 2015 par la Cour d'assises du Gard à 12 ans de réclusion
05:55 criminelle.
05:56 Le mis en examen est sorti de prison après avoir purgé intégralement la peine, dans
06:04 le cadre premièrement d'une détention en maison d'arrêt, puis d'aménagement
06:09 de peine successif et progressif sous le contrôle d'un juge d'application des peines.
06:13 La peine exécutée dans son intégralité, ça ne veut pas dire qu'il a passé 12 ans
06:18 en prison puisqu'elle explique qu'il y a eu un aménagement de peine.
06:21 Oui, ça pose la question en réalité de la durée de la peine.
06:24 Parce qu'aménagement de peine, donc il a purgé sa peine dans son intégralité et
06:28 il a récidivé après l'avoir purgée.
06:30 Donc si la peine avait été plus courte avec une sortie, même sans aménagement,
06:34 il aurait récidivé aussi.
06:36 Donc la question en réalité, dans ce cas d'espèce, elle est celle de l'échec de
06:41 la réinsertion.
06:42 Je pense que les Français et les familles de victimes en général ne sont pas dupes.
06:45 Il était dehors avec 14 ou 15 condamnations, avec un casier judiciaire long comme le bras,
06:51 avec un procès qui allait arriver, je le répète, pour séquestration d'un couple.
06:54 Il devait comparaître le 1er février 2023 dans le cadre d'un procès d'assises pour
07:01 des faits de vol avec usage d'une arme.
07:03 Il avait fait l'objet d'une détention provisoire d'une durée de 3 ans, simultanément
07:09 à la peine purgée de 12 années.
07:11 Le procès d'assises a fait hier l'objet d'un renvoi à une audience ultérieure compte
07:19 tenu de son placement en garde à vue.
07:22 Il était dehors.
07:23 On peut m'expliquer par A+B que c'est normal.
07:25 Le bon sens nous impose de comprendre que c'est complètement anormal.
07:29 Et donc il faut que ce type d'individus purge leur peine de A à Z.
07:34 Désolé pour la cruauté de ce que je vais dire, mais s'il était aujourd'hui en prison,
07:39 il y aurait une vie supplémentaire sur notre territoire.
07:41 On ne peut pas faire comme si tout ça était normal.
07:43 Moi, je veux bien que la réinsertion soit la priorité.
07:45 Je crois que la priorité, c'est de protéger les Français.
07:48 Et que pour l'instant, la justice, elle tourne un peu à l'envers.
07:50 Je ne sais pas si la justice tourne à l'envers, mais en tout cas, il y a un juge des libertés,
07:54 un juge d'application des peines qui doit se poser des questions ce soir, qui doit peut-être
07:58 même se mordre les doigts.
07:59 Ce n'est pas la première fois.
08:01 De fait, c'est arithmétique.
08:02 Il avait une peine de 12 ans, c'était en 2015, mais je crois qu'il avait déjà purgé
08:07 trois ans à partir de 2012.
08:09 Mais mathématiquement, il ne devait sortir donc qu'en 2024, même si on compte ces trois
08:14 années de préventive.
08:16 Donc, de fait, c'est une évidence, tu ne l'as pas lissade.
08:20 S'il avait purgé sa peine jusqu'au bout, il n'aurait pas été, il n'aurait pas pu
08:24 commettre ces faits.
08:25 Alors, c'est vrai qu'il y a un principe de précaution qui est sacro-saint dans notre
08:27 pays, sauf dans ce genre de cas, apparemment.
08:29 On ne pense pas à la récidive et au danger que ça fait courir pour la société, puisque
08:36 le rôle de la prison, avant tout, évidemment, c'est celui de mettre à l'écart des gens
08:41 dangereux et dans ce qu'on peut se demander, effectivement, la responsabilité.
08:45 Le rôle de la prison, c'est aussi la réinsertion.
08:48 C'est ce que disent tous les professionnels.
08:50 Il faut réinsérer, ça sert aussi à ça.
08:51 Ça devrait être la mission, bien sûr.
08:54 Le problème, c'est qu'on a inversé les priorités pénales dans notre pays, c'est-à-dire que
09:02 la première protection à faire, le premier soin que l'on doit avoir, c'est pour la victime,
09:06 la réinsertion, c'est très bien, le soin que l'on peut avoir du coupable, mais c'est
09:12 en un deuxième temps.
09:14 Le premier point, c'est évidemment de protéger la société, de protéger, hélas, ces jeunes.
09:19 Vous avez raison, Gabrielle, mais on peut poser la question à l'envers.
09:22 Comment on protège la société quand on a mis quelqu'un à l'ombre pendant six ans
09:25 et du jour au lendemain, ou dix ans, et du jour au lendemain, on le relâche sans rien.
09:29 Allez, sortez, vous y allez.
09:30 Oui, bien sûr, mais vous avez trop…
09:32 Donc la réinsertion est une question.
09:33 La réinsertion est une question, mais encore une fois, elle ne vient qu'en deuxième
09:36 point dans ce sujet, puisque de toute façon, il n'aurait pas dû être dehors.
09:41 Cet aménagement de peine est en fait une forme de déni de justice.
09:44 Moi, je constate qu'un surgien qui fait une erreur médicale, sa responsabilité est
09:48 mise en cause.
09:49 Il y a une enquête, un audit, etc.
09:50 Pour les juges, apparemment, il y a une impunité.
09:53 Vous avez absolument raison.
09:55 Un point de vue qui me semble intéressant à réécouter, celui d'un spécialiste
09:58 des crimes.
09:59 Il discerne et précise d'ailleurs qu'on est pour l'instant sans mobile, mais il
10:04 voit déjà une ligne de défense de mise en cause.
10:07 Écoutez.
10:08 Là, on a un suspect, puisqu'il faut l'appeler comme ça, qui fait des aveux, des aveux qui
10:17 sont sûrement partiels parce qu'ils sont rapides.
10:20 Ils sont déclaratifs parce qu'il n'y avait que deux témoins de cet homicide, lui et
10:25 sa victime.
10:26 La victime étant morte, il est le seul.
10:31 Il donne une première version des faits, qu'il ne faut jamais prendre pour argent comptant,
10:37 évidemment.
10:38 C'est totalement déclaratif.
10:39 Il faut vérifier si cette relation existait vraiment, cette relation intime dont il parle,
10:46 jusqu'où elle existait vraiment.
10:48 Est-ce qu'il y avait déjà eu des rapports intimes entre eux ? Ou est-ce que c'était
10:54 la première fois ?
10:55 Est-ce que ces rapports paraissent consentis, dirons l'autopsie ?
10:59 Ou est-ce qu'ils ont été contraints ?
11:01 Est-ce que la victime s'est rendue à ce rendez-vous de façon volontaire ?
11:06 Ou est-ce qu'elle y a été forcée ?
11:08 Autant de questions qui vont être affinées lors de l'instruction et qui pourront affiner
11:14 à la fois le mobile, la qualification des faits, évidemment, exact, et tout ce qui
11:21 va concerner la personnalité.
11:23 Car nous ne l'oublions pas, cette personne, ce suspect, est un habitué des faits délinquentiels,
11:31 donc il est aussi un habitué des interrogatoires de police et de justice.
11:35 Le fait de dire que les actes ne sont pas volontaires est atténuant en quelque sorte,
11:40 mais pas aggravant.
11:41 Il est possible qu'il dise des choses dont il pense qu'elles lui seront favorables.
11:46 Je rappelle qu'on n'a toujours pas le mobile, évidemment, du crime et que le rapport d'autopsie
11:50 n'est attendu que la semaine prochaine.
11:52 Encore un gros travail d'enquête, deux réactions encore, avant d'écouter Gabriel Fusel,
11:56 celle de Jean Messia, très énervé d'avoir des criminels multirécidivistes dans la nature,
12:01 et puis la réaction de Karim Zribi.
12:02 Ce criminel est déjà dans la recherche de circonstances, donc pas atténuantes, mais
12:11 je dirais qu'elles ne seraient pas aggravantes.
12:13 On sent qu'il essaie là d'emblée.
12:15 L'autopsie va nous le dire, et puis plus que ça, le travail des enquêteurs, ils vont
12:18 relever les téléphones, les SMS, quelle était la nature de leurs échanges, on va
12:22 vite savoir de quelle était la nature de leur relation.
12:25 Le suspect nous raconte une histoire à dormir debout sur des liens prétendument amoureux,
12:30 etc.
12:31 Mais on est en droit de ne pas croire sur parole une crapule pareille.
12:36 Le type a quand même un pédigré d'un grand malfrat, et donc on n'est pas obligé de
12:44 le croire sur parole, ça c'est la première chose.
12:45 La deuxième chose, c'est qu'effectivement, il a été condamné, la procureure que vous
12:51 avez passée il y a un instant le disait, il a été condamné en 2015 à 12 ans de
12:54 prison.
12:55 Est-ce que les juges ont fréquenté l'école élémentaire ? Parce que 2015 + 12 ans, ça
13:00 fait 2027.
13:01 Que fout ce type dehors ? S'il était en prison, ça ne se serait pas passé comme
13:06 ça.
13:07 Alors moi je veux bien qu'on dise, on ne peut pas extrapoler.
13:09 Si ! C'est comme pour toutes les affaires qu'on a eu à commenter sur ce plateau.
13:12 Si les OQTF sont exécutés, ceux qui sont morts sous les coups de personnes avec des
13:17 OQTF ne seraient pas mortes.
13:18 Si ce type avait été en prison et que la peine à laquelle la justice l'a condamné
13:24 et avait été pleinement exécutée, ce type n'aurait pas été dehors et CM serait encore
13:27 vivante.
13:28 La vérité est dure à dire, mais il faut la dire.
13:31 Donc moi je trouve, si vous voulez, que c'est vraiment dramatique qu'en raison de cette
13:36 espèce de laxisme judiciaire, la France pleure tous les jours, tous les jours, des enfants.
13:43 C'est réellement du laxisme judiciaire ?
13:46 Très honnêtement, on peut se poser sérieusement la question.
13:50 Moi je suis frappée de voir que le premier quinquennat d'Emmanuel Macron et même celui
13:55 qui se poursuit est quand même placé, au moins nous le dit-on, sous le signe de la
13:59 lutte contre les violences faites aux femmes.
14:01 Mais pourtant, on reste extrêmement laxiste en matière judiciaire.
14:04 Une société qui revient à la loi du plus fort, donc une société laxiste, nuit au
14:11 premier chef, aux femmes.
14:12 J'avais été frappée de voir que même quand Christiane Taubira, qui se déclarait
14:15 féministe, avait été ministre des Gardes et Sceaux, ministre de la Justice, elle s'en
14:19 était moquée comme d'une guignole.
14:21 La question, par exemple, de la récidive des délinquants sexuels, le général Schmitt
14:26 avait essayé de la sensibiliser après l'assassinat de sa fille, le meurtre de sa fille, eh bien
14:32 rien du tout.
14:33 On est toujours effrayés du silence de nos féministes sur ces sujets-là parce que le
14:37 laxisme, évidemment, en matière de justice nuit d'abord aux femmes.
14:41 Une justice qui tourne à l'envers.
14:43 On a entendu l'expression tout à l'heure.
14:45 En tout cas, c'est le sentiment qu'on avait ce soir dans ce petit village de Grandecombe
14:49 où tout le monde connaissait Siem.
14:51 Siem, c'était une fille gentille, de bonne famille, comme je vous dis, et elle était
14:59 sans histoire tranquille.
15:00 Et c'est des gens qui viennent s'immiscer dans les familles, foutre le désordre.
15:08 Voilà, j'espère que justice sera faite.
15:10 Moi, j'ai des enfants, je ne comprends pas ce qui s'est passé.
15:12 Il y a une justice qui marche au ralenti.
15:14 C'est une honte.
15:15 Moi, franchement, je serais à la place de la justice, j'aurais honte.
15:20 Vraiment de...
15:21 Mais pourquoi ? Parce qu'il n'était pas en prison.
15:22 Il a tué une gamine de 18 ans, il n'a rien demandé.
15:25 C'est grave.
15:26 Et moi, à chaque fois, c'est un peu aussi un questionnement métaphysique.
15:30 On se dit, est-ce que ce passage à l'acte, un acte aussi atroce, c'est le fait de certains
15:35 êtres seulement ? Parce que quand je parle d'acte atroce, il faut quand même tuer cette
15:38 jeune fille, laisser son corps sur le bord d'un chemin, cacher la vérité à ses parents,
15:42 à sa famille pendant des jours et des jours, les laisser dans l'angoisse.
15:45 Une semaine.
15:46 C'est indescriptible.
15:47 Est-ce que c'est réservé, si j'ose dire, à certains êtres ou est-ce qu'il y a, au
15:52 fond de nous, de chaque être, la possibilité de basculer dans cette morceur ?
15:57 Moi, à chaque fois, je suis arrêté par deux aspects.
16:00 L'aspect de la justice, parce que cet homme, vraisemblablement, n'aurait pas dû se trouver
16:04 en liberté avec le passé et le passif qu'il avait.
16:06 Et puis de l'autre, comment on peut passer d'une vie, même une vie délinquante comme
16:11 il l'avait, à l'horreur absolue ?
16:12 Il n'y a pas de réponse à ça.
16:14 Il n'y a pas de réponse.
16:15 Peut-être le suspect dira, ça atténuera la peine des parents qui attendent le procès,
16:22 il faut reconnaître tous les détails dans ce cas-là, c'est ce que disait la procureure
16:25 de République de Nîmes, mais il n'y a pas de réponse à ça.
16:27 La vraie question que pose Éric Nolot, c'est aussi, y a-t-il, pour certains êtres, une
16:35 possibilité de rédemption ou de changer ? Parce que c'est ce qu'espère la justice
16:39 à chaque fois, elle redonne une chance à certains criminels, mais c'est une chance
16:44 qu'elle enlève aux victimes.
16:45 Donc c'est vrai que c'est un vrai sujet, la perpétuité réelle existe fort peu dans
16:51 notre pays, mais c'est vrai qu'on se demande si certains êtres peuvent sortir dans la nature.
16:56 Mais en l'occurrence, le vrai sujet, ce qui doit vraiment provoquer la révolte des parents,
17:00 c'est qu'il y a eu de toute évidence une déficience de la justice.
17:04 Ça révolte tout le monde, vous avez entendu les habitants de ce village.
17:08 Ça nous emmène au sujet qui suit, c'est la hausse des violences et des crimes en France,
17:12 selon les chiffres publiés par le ministère de l'Intérieur.
17:14 Tout est à la hausse parmi ces hausses.
17:18 C'est vrai qu'on compare 2022 à 2021, c'était une année Covid, donc ça explique des choses,
17:24 mais on s'aperçoit aussi que les violences interfamiliales font un énorme bond.
17:27 La raison, alors disent les policiers, c'est qu'on écoute mieux dans les commissariats,
17:31 paraît-il.
17:32 Il y a quand même eu un millier d'homicides supplémentaires l'an passé.
17:35 Et avec ça, il y a autre chose, il y a le sentiment d'insécurité constamment croissant
17:41 en France.
17:42 6 Français sur 10 affirment se sentir souvent ou de temps en temps en insécurité.
17:50 Parmi les craintes les plus présentes dans l'esprit des Français, les risques liés
17:53 à la sécurité du quotidien, comme les cambriolages et la délinquance, à 48%.
17:57 La majorité des Français estiment que la présence de la police et de la gendarmerie
18:01 n'est pas assez forte dans les centres-villes, à 58% et à 83% dans les quartiers difficiles.
18:07 Pourquoi lorsque la police poursuit des malfrats à l'intérieur de ces quartiers, les quartiers
18:14 ne se mobilisent pas pour aider la police, mais très souvent les quartiers caillassent
18:17 la police pour éviter les arrestations ?
18:19 Les quartiers caillassent la police ou une petite centaine sur 10 000 habitants de délinquants
18:23 caillassent la police ? C'est là où vous ne faites pas la part du choc.
18:25 Il vous manque de discernement à votre habitude.
18:28 Ne confondez pas 100 délinquants avec 10 000 habitants d'un quartier.
18:31 C'est inouï ce que vous faites.
18:33 Peut-être.
18:34 Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'ils ne se mobilisent pas pour aider la police.
18:36 Et vous voulez qu'ils fassent quoi ? Qu'ils se transforment en James Bond ? Qu'ils sortent
18:39 face à des délinquants armés ?
18:40 Mais attendez.
18:41 C'est une blague.
18:42 Mais lorsque la police tue quelqu'un, lorsque la police poursuit quelqu'un en moto par
18:46 exemple.
18:47 Mais vous voulez qu'ils se mettent au milieu et qu'ils aident la police ?
18:48 Attendez, laissez-moi finir.
18:49 Péril de leur vie.
18:50 Vous allez comprendre.
18:51 Quand la police poursuit quelqu'un dans un rodeo, un malfrat à l'intérieur de l'endroit
18:53 et que ce type se casse la figure, les quartiers savent très bien se mobiliser pour tout brûler
18:58 contre la police en disant...
18:59 100 délinquants Jean-Michel.
19:00 Sur 10 000 habitants.
19:01 Arrêtez de dire les quartiers.
19:02 Mais répondez à ça.
19:03 Je réponds.
19:04 100 délinquants sur 10 000 habitants.
19:05 Vous m'avez pas répondu.
19:06 Votre approche essentialisante, elle est à côté de la plaque.
19:07 Je vous dis que les quartiers savent se mobiliser.
19:08 Non, pas les quartiers.
19:09 Lorsqu'il y a prétendument des violences policières, les habitants de ces quartiers
19:10 se mobilisent pour mettre le feu partout et mettre tout le bordel partout.
19:11 En revanche...
19:12 Jean-Michel, je suis pas sûre qu'on puisse vous laisser dire ça.
19:13 Bah si.
19:14 Mais il dit n'importe quoi.
19:15 Non, j'interviens, je vais pas vous laisser dire.
19:16 Les quartiers.
19:17 Les habitants.
19:18 Les habitants se mobilisent pour mettre le feu.
19:32 Vous pouvez pas dire ça.
19:33 Des habitants.
19:34 Des délinquants.
19:35 Des...
19:36 Des iraquais, est-ce que vous voulez ? Mais pas les habitants.
19:40 Néli a raison.
19:41 D'ailleurs, on a vu à Marseille récemment des habitants défendre leur cage d'immeubles
19:47 contre des dealers.
19:48 Parce qu'en fait, ceux qui sont embêtés tous les jours dans ces quartiers, c'est
19:54 les gens les plus pauvres qui doivent se battre contre cette violence-là qui pousse tous
19:58 les jours.
19:59 Ceux qui attaquent la police, ceux qui attaquent les pompiers, ceux qui dealent.
20:02 Alors, vous avez raison, il y a une réaction des gens qui se sentent en insécurité et
20:09 qui ont raison de se sentir en insécurité parce qu'ils le sont.
20:13 Ce qui est terrible, parce qu'il y a une instrumentalisation de l'extrême-gauche,
20:18 c'est qu'il y a des grandes manifestations, par exemple, souvenez-vous pour Adama Traoré,
20:24 quand il y a une violence "policière" réelle ou supposée, et la plupart du temps supposée,
20:33 mais en réalité, on voit fort peu de manifestations.
20:36 C'est ça qui est troublant, quand par exemple il y a des victimes de délinquance,
20:46 quand les délinquants sont pourchassés vers la police et font l'objet de ce qu'ils
20:51 appellent une "bavure", alors là il y a des manifestants partout, mais en revanche,
20:55 pour Lola, il n'y a pas eu de grandes manifestations.
20:58 C'est assez troublant, je trouve.
20:59 Finalement, c'est comme si on s'était habitué au crime, au délit, etc.
21:04 et que cela passait dans l'indifférence générale.
21:08 Il y a toujours une petite marche blanche quand même, mais ça ne développe pas la même réaction.
21:13 – Est-ce que c'est dans la culture des quartiers ?
21:15 Récemment, on en parlait sur un autre sujet, mais dans la manif…
21:20 Pour les retraites, vous ne voyez pas des habitants des quartiers venir,
21:24 et pourtant, ils sont concernés, pourtant ce sont eux les petits salaires,
21:28 les petites pensions, ce n'est pas dans la culture de certains quartiers de venir manifester ?
21:34 – Oui, vous avez raison, mais je crois que la question des manifs des retraites,
21:37 c'est encore autre chose, c'est que les manifs des retraites sont orchestrés
21:41 par toute une gauche qui prétend défendre les classes populaires,
21:46 mais il y a un certain nombre de classes populaires qui sont plus occupées à travailler
21:50 qu'à manifester, les gens de manifs, tout simplement.
21:54 Mais pour moi, ça pose une réelle question, mais qui n'est pas seulement celle des quartiers,
21:58 qui est celle de la France tout entière, c'est que cette insécurité qui touche les enfants,
22:02 quand on vous égorge vos enfants par exemple, qu'un délinquant,
22:05 qu'un criminel égorge votre enfant, et que finalement, ça ne suscite pas
22:10 une indignation telle que les gens se précipitent dans la rue,
22:12 je me demande ce qui nous reste, très honnêtement, dans notre pays.
22:15 – Suite du débat sur l'insécurité sur les quartiers,
22:18 et même sur le lien violence-immigration, c'était également ce matin
22:21 chez Jean-Marc Morandini.
22:23 – Il y a des cités qui sont des zones de non-droit.
22:27 – Ok, d'accord. – Mais pas en Seine-Saint-Denis.
22:29 – Mais si, en Seine-Saint-Denis. – Ah d'accord, on y vient.
22:32 – Je peux dire une chose ? – Ça y est.
22:34 – Non mais écoutez-moi. – Je fais que ça.
22:37 – En Seine-Saint-Denis, bien sûr qu'il y a des problèmes,
22:40 mais ce que je veux dire, c'est qu'on a l'impression que ça y est,
22:43 le département de la Seine-Saint-Denis, ce n'est plus la France.
22:45 Il faut arrêter avec ça.
22:47 – Est-ce que vous, vous faites le lien entre cette violence,
22:51 entre cette violence qui est en hausse, et la hausse de l'immigration ?
22:54 Est-ce qu'il y a un lien pour vous ?
22:55 – Il y a un lien de fait, on l'a vu à Gare du Nord, on le voit aujourd'hui,
23:00 et il suffit de regarder la part de détenus dans les prisons
23:03 pour comprendre qu'il y a une constante hausse,
23:05 et que oui, il y a un lien factuel entre d'une part,
23:08 la montée de l'immigration, et d'autre part, l'explosion de la violence.
23:13 Et ce n'est pas être raciste que de dire ça,
23:15 je suis moi-même fils d'immigré,
23:17 je n'ai pas l'impression d'être délinquant.
23:19 – Et après, vous avez vous stérilisé.
23:21 – Non mais vous savez de quoi je parle.
23:22 – Laissez-le finir Amine.
23:25 – L'étape d'après…
23:27 – Attendez Amine, Amine, un instant,
23:30 Amine, un instant parce que Mathias est en train de dire
23:32 que vos propos sont xénophores.
23:33 – L'étape d'après, monsieur, c'est Michel Houellebecq qui dit
23:35 "les musulmans sont des voleurs et des agresseurs".
23:37 – Il n'a pas dit ça, mais il n'a jamais dit ça.
23:39 – Non mais c'est l'étape d'après, c'est l'étape d'après.
23:42 – Je regrette profondément ce qui se passe,
23:44 parce que ça stérilise le débat.
23:45 Si on ose faire un lien entre immigration et insécurité,
23:48 on est traité de xénophores, vous n'avez même pas dit raciste,
23:50 mais c'est l'étape d'après.
23:51 – Non, ce n'est pas raciste, c'est xénophore.
23:53 – Excusez-moi, je vais faire un préambule,
23:54 comme ça vous allez être tranquilles.
23:56 Tous les étrangers ne sont pas des délinquants,
23:58 tous les délinquants ne sont pas étrangers.
24:00 – D'accord.
24:00 – Force est de constater…
24:01 – C'est bon de le rappeler.
24:03 – Je le rappelle.
24:03 – Tout le monde le dit.
24:04 – Force est de constater que 90% des agressions dans le métro
24:08 ou dans les transports parisiens sont le fait d'étrangers,
24:10 que 75% des mineurs qui ont affaire à la justice
24:13 sont des mineurs isolés,
24:14 que 1 détenu sur 4 dans nos prisons est un étranger,
24:17 que dans tous les pays qui ont connu…
24:18 Je termine mon raisonnement.
24:20 Qui ont connu une immigration massive, chaotique depuis les dernières années,
24:23 comme la Suède et le Danemark, les taux d'agression ont explosé.
24:27 Pourquoi les étrangers ne sont pas mauvais en tant que tels ?
24:30 Simplement quand on ne regarde pas ce qui arrive chez vous,
24:33 qu'on accepte dans un pays des gens qui sont venus pour des mauvaises raisons,
24:37 notamment toucher les aides sociales.
24:38 Et je ne dis pas que c'est le cas de tous les étrangers.
24:41 Eh bien, forcément il y a un lien.
24:43 Ne pas voir ce lien, refuser de le voir pour des raisons idéologiques,
24:47 condamner ceux qui font simplement cette constatation,
24:50 c'est ne pas pouvoir réagir.
24:51 On passe à la réforme des retraites.
24:53 On rappelle qu'une nouvelle méga grève se prépare mardi prochain
24:56 et que pendant les vacances scolaires, tous les trains ne circuleront pas.
24:59 Les vacances sont menacées.
25:00 Mais écoutez bien, à la question "faut-il interdire la grève
25:04 dans les transports en commun durant les vacances ?"
25:05 les gens disent "non, plutôt la grève et le blocage,
25:09 que cette réforme injuste".
25:10 Voilà ce que pensent les gens interrogés pour notre sondage CNews.
25:13 C'est vraiment un résultat inattendu.
25:15 Regardez.
25:17 Une députée de la Vendée, Véronique Besse, a déposé une proposition.
25:22 Pour interdire ça pendant les vacances scolaires.
25:24 Mais les Français disent non pour l'instant.
25:26 Depuis qu'il est question de cette réforme des retraites,
25:28 il y a une odeur de roussi dans l'air.
25:30 Mais là, je trouve que ça sent le brûlé.
25:31 Parce que l'opinion publique, c'est elle qui va déterminer
25:34 le sort de cette réforme des retraites.
25:36 Le gouvernement s'est dit "on peut passer un peu en force
25:39 à l'Assemblée nationale, ils vont rouspéter une fois, deux fois".
25:43 Et on voit que ça ne marche pas.
25:43 On voit que l'hostilité grandit.
25:45 Et pour en arriver à souhaiter qu'il y ait un blocage
25:48 pendant les vacances scolaires, ce qu'il y a en France,
25:49 c'est vraiment sacré, les vacances scolaires.
25:53 Ce n'est pas souhaiter, ce n'est pas vouloir l'interdire.
25:55 Ce qui est un peu autre chose.
25:57 C'est un peu ça.
25:58 C'est de dire là, la cause vaut que tous les blocages soient utilisés.
26:03 Même un samedi de vacances.
26:05 Je trouve que c'est une date extrêmement importante
26:07 et c'est de plus en plus mal en manché.
26:08 C'est l'issue de la crise.
26:09 57% des Français qui sont opposés à une mise entre parenthèses
26:14 des blocages du rail pendant les vacances.
26:16 Vous auriez posé cette question en décembre dernier,
26:18 lorsque il y avait une grande grève,
26:20 également c'était les contrôleurs qui faisaient la grève.
26:22 Vous auriez eu une réponse.
26:24 Je suis sûr que 80% des gens disaient "non, c'est interdit,
26:26 on ne peut pas faire de grève pendant les vacances".
26:30 Là, c'est vraiment un résultat très différent.
26:32 Il y a deux points.
26:33 Les vacances de Noël, c'est sacré déjà.
26:35 C'est tout à fait la même...
26:37 Non mais les vacances, c'est sacré.
26:38 Les vacances de février, oui, mais c'est un peu différent.
26:41 Les Français avaient l'impression que seuls les contrôleurs
26:42 défendaient leurs acquis sociaux, c'est un peu différent aussi.
26:45 Là, c'est plus général.
26:47 C'est un mouvement contre la grève,
26:51 mais aussi où se rejoignent toutes les rancœurs
26:55 à l'endroit de ce gouvernement.
26:56 Donc, par procuration, tous les Français qui ne sont pas contents
26:59 d'Emmanuel Macron, pour x ou y raison,
27:01 se disent "tant qu'il y aura la grève, ça maintiendra la pression".
27:06 Ce qui explique sans doute ces chiffres.
27:10 Et ils devraient être considérés avec beaucoup d'attention
27:13 par le gouvernement.
27:14 Oui, on a un autre chiffre à vous montrer et à vous rappeler.
27:17 7 Français sur 10 sont favorables à un référendum.
27:20 Et ça, le référendum, on n'y est pas.
27:22 Et pourtant, c'est peut-être la solution.
27:24 Je pense que le référendum, ça va dans le sens de l'histoire.
27:30 C'est important que tout le monde puisse donner son avis.
27:32 Je suis complètement pour, que ce soit pour la réforme des retraites
27:34 ou même toutes les décisions qu'il y a à prendre en règle générale,
27:37 parce que ça nous impacte, nous.
27:38 Je ne sais pas si c'est nécessaire de faire un référendum
27:40 pour la réforme des retraites,
27:41 mais je pense que ça pourrait être une bonne chose
27:43 de laisser le peuple décider de son avenir.
27:44 Je vais faire un sondage sur ce plateau.
27:46 Vous êtes des gens plutôt de l'élite, entre guillemets,
27:50 plutôt cultivés, plutôt.
27:52 Et donc, je veux dire,
27:55 non mais parfois, il y a une défiance dans ces élites,
27:58 je vois, sur ce référendum.
28:01 Est-ce qu'il faut un référendum sur la retraite ?
28:03 Oui ou non, tour de table, oui ou non ?
28:05 Alain Jacques-Hubert Vittes ?
28:06 À moi, non.
28:07 Ça ne m'étonne pas.
28:08 Vous ne voulez pas que les Français…
28:09 Voilà, encore une fois, on catégorise les gens.
28:12 Oui, je vous catégorise.
28:13 Je suis pour le référendum quand le pays
28:15 est profondément divisé sur des sujets qu'il ne l'est actuellement.
28:18 Il n'est pas divisé, parce que les gens ne veulent pas de la retraite.
28:20 Il est vraiment de la retraite.
28:21 Enfin, il est divisé, donc.
28:22 Je ne peux pas vous répondre oui ou non,
28:23 parce que ça dépend de quel type de référendum.
28:25 C'est-à-dire, est-ce que vous êtes pour ou contre cette réforme ?
28:27 Je pense que ça ne suffit pas à exprimer la volonté du peuple
28:29 et qu'il faudrait plusieurs questions.
28:30 Je vous caricature en permanence, mais…
28:33 Mais je caricature quoi ?
28:36 En fait, quand on n'est pas d'accord avec les bouts d'esprit,
28:40 ou on est complotiste, ou on est populiste,
28:43 ou on est caricatural, etc.,
28:45 en quoi je caricature en disant que le peuple n'est pas interrogé ?
28:51 Non, on n'y est pas, référendum.
28:53 Il n'y a aucune chance pour qu'Emmanuel Macron l'accepte, d'abord,
28:55 puisque, effectivement, ça va se transformer
28:57 en questionnement, référendum anti-Macron.
29:00 Puis, deuxième chose, c'est qu'il y a une embrouille
29:03 entre LFI et le RN qui complique encore les choses.
29:09 Déjà, ce qui est frappant, c'est de voir que le référendum,
29:11 la peur que suscite le référendum,
29:13 c'est vrai que c'est ce que, sans doute, a été exprimé ce matin par Pascal Praud,
29:18 c'est-à-dire que les élites ont peur de poser la question,
29:23 ou des élites, en tout cas, ont peur de poser la question au peuple
29:26 sur des sujets prégnants, parce qu'ils ont peur de la réponse.
29:30 Voilà, mais il envoie des retraites, je dirais, comme de l'immigration, par exemple.
29:34 Et pourtant, ce serait intéressant de poser cette question,
29:37 puisque, pour répondre aux gens qui disent "ah bah oui,
29:40 mais Emmanuel Macron a été élu, donc maintenant, il fait ce qu'il veut",
29:42 c'est vrai qu'il a été élu sur une entourloupe.
29:44 Enfin, je ne dis pas qu'il n'est pas légitime, pas du tout,
29:48 mais ce que je veux dire, c'est qu'il a été élu plutôt contre Marine Le Pen,
29:53 et c'est comme ça qu'il a développé sa campagne.
29:55 C'est moi ou le monstre du Loch Ness.
29:58 En tout cas, il a été élu, mais il a perdu les législatives.
30:01 Ça, ce qui est une chose, c'est qu'il a perdu les législatives.
30:03 Et puis, eu égard au taux de participation,
30:05 on ne peut pas dire que ce soit un triomphe romain.
30:07 Donc, ce serait intéressant d'aller chercher l'adhésion des Français,
30:11 surtout quand la situation est bloquée.
30:13 Mais on pourrait même faire un référendum pour les Français.
30:17 Souhaitez-vous qu'il y ait plus de référendums ?
30:20 Sur le référendum, c'est vrai, il y a quand même une embrouille.
30:23 Je le disais, LFI et Rennes ont déposé chacun des motions référendaires
30:27 sur le bureau de la présidente de l'Assemblée.
30:29 LFI d'abord, Rennes ensuite.
30:31 La présidente, plutôt que de prendre la première venue,
30:34 c'est ça l'usage, a fait un tirage au sort.
30:36 Le texte du Rennes a été retenu et LFI refuse de soutenir la motion.
30:40 Allez comprendre là encore.
30:41 Soit on en revient au règlement de l'Assemblée nationale
30:46 et dans ce cas-là, il y a la première motion qui est déposée,
30:48 qui est celle qui est retenue.
30:49 Soit on dit on accepte toutes les motions référendaires
30:51 et après, il y a un tirage au sort.
30:52 Et je ne comprends pas pourquoi la présidente de l'Assemblée nationale
30:55 se fourvoie dans une forme de manœuvre politicienne
30:58 qui vise à essayer de donner cette motion référendaire
31:00 au Rassemblement national.
31:01 Non mais clairement, il y a une volonté,
31:02 puisqu'après, si nous décidions de la voter,
31:05 on irait dénoncer une quelconque complaisance
31:08 qui n'existe bien évidemment pas.
31:10 La France Insoumise, de toute façon, conteste toujours tout.
31:11 Ils ne sont jamais d'accord avec rien,
31:13 ils sont toujours en train de hurler sur tout le monde,
31:15 ils se roulent par terre, ce n'est jamais bien.
31:17 Écoutez, il y a une motion référendaire.
31:19 Elle est aussi à leur disposition.
31:20 Si c'est l'intérêt des Français que d'aller au référendum
31:23 pour se prononcer,
31:24 eh bien la France Insoumise et les autres groupes de gauche
31:27 peuvent voter cette motion référendaire.
31:28 Ça ne va pas les engager à autre chose.
31:30 Nous, si c'était les autres qui avaient bénéficié
31:32 de ce tirage au sort, puisqu'il y a eu un tirage au sort,
31:35 on l'aurait voté, parce que le but, c'est le résultat.
31:37 Et le résultat, c'est d'aller au référendum.
31:39 Le problème avec la France Insoumise,
31:41 c'est qu'ils font de l'obstruction.
31:42 Et c'est qu'à force de s'agiter,
31:44 et puis franchement de travailler un peu comme des sagouins,
31:47 à déposer des amendements extrêmement répétitifs, ridicules,
31:51 ils bloquent le débat et on ne va pas arriver
31:53 à débattre du report de l'âge légal de la retraite,
31:56 qui est quand même le point fondamental.
31:58 Eh, les filles bloquent le débat ?
32:00 Non, je plaisante.
32:01 Mais en tout cas, c'est vrai qu'on dirait des enfants qui disent
32:04 "si tu votes, si on croit que je vote avec toi,
32:06 je te soutiens", alors que je ne te soutiens pas.
32:09 Ça a l'air ridicule.
32:10 Disons que c'est une posture qui va être difficile à tenir,
32:12 surtout pour leur électorat,
32:13 parce que soit ils décident que la question des retraites
32:17 et le fait que cette question soit soumise à un référendum
32:19 est extrêmement cruciale et importante
32:22 et met en danger, parce que c'est un peu ça qu'on dit à la FI,
32:25 et met en danger les Français.
32:27 Et dans ce cas, on fait fi des dissensions politiques,
32:30 soit ils ne le pensent pas.
32:31 Donc là, en refusant de voter le référendum...
32:34 En fait, ils savent très bien qu'il n'y a aucune chance
32:37 pour qu'il y ait un référendum, donc ils en font un coup politique.
32:40 Vous avez raison, mais ce qui est compliqué à comprendre,
32:42 c'est que si demain le Rassemblement national dit "il pleut",
32:47 eux diront forcément "il ne pleut pas".
32:50 Je pense que politiquement, ça va être compliqué à tenir.
32:53 - Bon Marc, une pause pour rappeler les principes autyprêts
32:55 avec Mathieu Dewez.
32:57 - Après la découverte du corps sans vie de Siem,
33:02 l'avocat de la famille doute d'une relation amoureuse
33:05 entre la lycéenne de 18 ans et le mis en cause.
33:07 Ce dernier est un homme de 39 ans
33:09 qui a reconnu avoir tué la jeune fille.
33:11 Le délinquant multirécidiviste explique l'avoir étouffée
33:14 lors d'une dispute au sujet donc d'une prétendue liaison amoureuse.
33:19 Un important point de deal démantelé à Vau-en-Velin dans le Rhône.
33:22 Dans un tweet, Gérald Darmanin félicite les policiers.
33:25 Sept personnes ont été interpellées.
33:27 Près de 30 kilos d'héroïne, de la cocaïne et des armes ont été saisies,
33:30 grâce notamment à l'interception d'un go-fast de deux véhicules
33:33 en provenance de Rotterdam.
33:35 Une belle saisie donc, un mois après le tragique incendie
33:37 qui a coûté la vie à 10 personnes à Vau-en-Velin.
33:40 Un incendie qui pourrait être en lien avec le trafic de drogue.
33:43 Vladimir Poutine affirme que la Russie est à nouveau menacée
33:46 par des chars allemands.
33:47 Le président russe fait référence au blindé Léopard 2
33:50 promis par les Occidentaux à l'Ukraine.
33:52 Avec le feu vert de Berlin, plusieurs pays occidentaux
33:54 ont récemment promis de livrer à Kiev des chars lourds
33:57 de fabrication allemande.
34:01 On en parlait il y a un instant, le jeu d'agitation que joue le LFI.
34:06 On a vu d'ailleurs hier une séquence en direct
34:10 quand l'une des députées Renaissance s'adressait à la presse.
34:12 Je ne sais pas si vous avez vu cette séquence, on va la revoir.
34:17 On est dans un tournis politique qui finit par nous en faire perdre
34:20 à la logique de notre action ici.
34:22 On a juste travaillé au restaurant.
34:23 Dans la rue au restaurant.
34:24 Voilà l'exemple de la bordélisation du débat et de la prise de parole.
34:29 On discute, vous avez refusé de discuter sur les amendements.
34:33 Vous avez refusé, vous avez mis en place un dispositif législatif
34:38 qui n'est pas démocratique.
34:42 Saskia Thevenau est de bonne composition.
34:44 Elle aurait dû arrêter immédiatement.
34:47 D'ailleurs les journalistes, il faut le montrer,
34:50 mais c'est inadmissible quand on interview quelqu'un.
34:53 Personne ne vient vous couper la parole.
34:55 Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
34:56 Ce n'est pas ça la démocratie.
34:57 Ça c'est une dictature quand on vient couper la parole de quelqu'un.
35:00 On n'a pas vandalisé à aucun moment.
35:02 On a déposé un amendement.
35:03 Et là vous n'avez pas l'impression que vous coupez la parole ?
35:04 Non, justement je profite.
35:05 A aucun moment.
35:06 C'est génial.
35:07 CQFD, Gérald Ledard, maintenant si vous nous regardez,
35:09 vous pouvez voir, vous avez raison.
35:11 Elle réagit très bien, Pascale Thevenau,
35:13 parce que ça joue contre la députée insoumise.
35:14 Oui, il ne faut surtout pas s'énerver.
35:17 Elle prend ça avec le sourire,
35:18 et puis elle reprend intelligemment les propos de Gérald Darmanin
35:21 sur la bordélisation du pays par la NUPES.
35:24 CQFD.
35:25 C'est ce que dit Pascale Thevenau.
35:26 Ce qu'il fallait démontrer.
35:28 Ce qu'il fallait démontrer.
35:29 Voilà.
35:30 Effectivement.
35:31 Franchement l'Assemblée parfois on dirait un plateau de saigneuse.
35:35 Quand vous y êtes.
35:36 Sinon est-ce que vous pensez que travailler plus
35:38 et pour travailler moins serait une bonne idée ?
35:41 Travailler plus, c'est compliqué à comprendre.
35:43 Travailler plus chaque jour pour travailler que quatre jours
35:47 dans une semaine.
35:48 Il y a un essai qui est fait en ce moment, regardez.
35:50 À partir du 1er mars,
35:54 le gouvernement va tester au sein de l'Ursaf en Picardie
35:57 la semaine de quatre jours.
35:59 Bon alors attention, l'idée ce n'est pas de travailler moins,
36:03 mais de concentrer les heures sur quatre jours au lieu de cinq.
36:05 En clair, faire 36 heures en quatre jours,
36:07 c'est une journée de 9 heures au lieu de 7 heures 30 actuellement.
36:10 Il affirme, Gabriel Attal,
36:12 que la semaine de 35 heures en quatre jours,
36:14 c'est moins de temps passé dans les transports,
36:15 moins de stress et au final plus de bien-être au travail.
36:18 Et il précise que 10 000 salariés en France
36:21 expérimenteraient déjà cette semaine de quatre jours,
36:23 soit 5% des entreprises.
36:24 Partout où on l'a mise en place,
36:26 le retour en arrière est très très difficile
36:28 et ça impose une organisation d'une certaine façon
36:32 un peu plus efficace,
36:33 dont on peut mesurer assez rapidement les bienfaits.
36:37 Moi, je pense que le débat sur la réduction du temps de travail
36:39 et sur l'aménagement du temps de travail est très important.
36:41 Et je pense que les salariés aspirent de plus en plus,
36:44 on l'a vu avec le télétravail, avec le Covid, etc.
36:46 à de nouvelles pratiques, à de nouveaux usages.
36:48 On parle sans cesse de qualité d'idées au travail,
36:50 c'est devenu nouveau mot valise.
36:52 Mais je pense que derrière ce mot valise,
36:53 il y a un impératif et que le sens de l'histoire,
36:56 contrairement à ce que pense Emmanuel Macron
36:58 ou à ce que pensait jadis Nicolas Sarkozy
36:59 avec son "travailler plus pour gagner plus",
37:01 c'est de travailler un peu moins.
37:02 Ça vous dirait vous, tiens ?
37:04 Non, je suis bien cinq jours ici.
37:07 Non, j'ai besoin de vous demain.
37:09 Ah, on peut être en week-end demain, c'est bon.
37:11 Pas de blague, pas de blague.
37:13 Boulevard Voltaire, on est sur une semaine de quatre jours, de cinq jours ?
37:16 Pas vraiment, non.
37:17 Pas vraiment, non, mais c'est intéressant parce que
37:21 c'est une tendance depuis le télétravail.
37:25 C'est quand même une tendance qui existe déjà.
37:27 Le lundi au soleil, beaucoup le voient déjà.
37:29 Et ce qui est intéressant aussi, c'est que le salariat
37:31 est peut-être aussi une parenthèse
37:34 dans l'histoire du travail en France
37:37 parce qu'avant, il y avait des artisans, des paysans,
37:39 ils ne se posaient pas la question de la semaine des quatre jours.
37:40 Vous savez, quand vous avez des bêtes à nourrir,
37:42 c'est sept jours sur sept.
37:43 Ce n'est pas faux.
37:43 Vous restez avec nous dans un instant,
37:44 on parle de cette proposition du Sénat d'inscrire le mot "liberté"
37:47 plutôt que "droit à l'avortement" dans la Constitution.
37:50 Et à un moment, c'était tellement explosif,
37:52 hier soir, que le président Karouchi a dû faire évacuer le balcon.
37:55 La constitutionnalisation du droit à l'IVG est inutile et dangereuse.
38:01 La loi de dépénalisation de 19…
38:04 La loi de 1975.
38:06 - Libérez, libérez, libérez !
38:08 Le Sénat s'est prononcé pour inscrire dans la Constitution
38:13 la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse.
38:16 Le mot "liberté" est important.
38:18 Il y a eu des débats et pendant que le sénateur Raviez
38:21 prenait la parole hier soir, il y a eu d'ailleurs un incident
38:24 qui a obligé le président du Sénat, Roger Karouchi,
38:26 à faire évacuer des militantes féministes
38:29 qui manifestaient au balcon.
38:30 Suspension de séance au Sénat.
38:31 La constitutionnalisation du droit à l'IVG est inutile et dangereuse.
38:38 La loi de dépénalisation de 19…
38:41 La loi de 1975.
38:43 - Libérez, libérez, libérez !
38:45 Tout de suite, donnez-moi la parole tout de suite.
38:48 La séance est suspendue.
38:49 - Non, la loi de dépénalisation de 19…
38:50 Huissier, évacuez la tribune.
38:53 Évacuez la tribune.
38:54 Si jeune…
38:56 Le Sénat vote pour l'inscription de la liberté
38:59 de recourir à l'IVG dans la constitution.
39:02 La proposition de loi déposée par des députés insoumis
39:05 a été réécrite par un amendement du sénateur républicain Philippe Bas.
39:10 Oui, le droit à l'avortement s'est donc transformé
39:12 en liberté à l'avortement.
39:14 Ce vote permet à la navette parlementaire de se poursuivre.
39:17 Le chemin est encore long avant une possible adoption définitive
39:20 par le Parlement qui devrait être suivie d'un référendum.
39:24 Simone Veil me disait, elle le disait à tous ses amis,
39:27 que c'était pour elle toujours un ultime,
39:30 c'était toujours l'ultime choix,
39:32 l'interruption de grossesse pour une femme.
39:35 Et je pense qu'en faire un droit,
39:37 comme le droit de ceci, le droit de cela,
39:38 je pense que ce n'était pas juste.
39:40 Et je pense que la formulation là est beaucoup plus juste.
39:43 En quoi on pourrait estimer que c'est un progrès
39:45 et que c'est un droit d'être euthanasié, d'avorter ?
39:48 Moi j'ai un vrai problème, je suis très émue quand j'en parle,
39:51 avec cette façon de présenter comme un progrès
39:56 l'illusion de toute puissance que l'être humain moderne
40:00 devrait contrôler la vie et la mort.
40:02 Mais on sait très bien que c'est l'exemple américain
40:05 qui nous a conduit à ça.
40:06 C'est-à-dire qu'on a vu que rien n'est immuable dans ce domaine,
40:08 que ce droit a été attaqué aux États-Unis
40:12 de façon extrêmement violente
40:14 et on veut se prémunir de l'avenir.
40:16 Je veux bien qu'on défende l'avortement
40:18 mais je voudrais que dans ces cas-là on soit honnête intellectuellement
40:20 et qu'on dise que les femmes qui avortent dans l'année qui vient,
40:22 ont des risques de suicide accru et des risques de cancer.
40:26 C'est étonnant, moi je suis très étonné que le débat rebondise
40:32 et qu'il y ait autant de débats sur cette question aujourd'hui en France.
40:35 Même ce qui s'est passé au Sénat,
40:36 avouez qu'une suspension de séance au Sénat,
40:38 ça n'arrive pas tous les jours.
40:39 Non mais ce qui s'est passé au Sénat, c'est tout simplement parce que
40:42 des féministes, en tout cas des femmes qui se prétendent telles,
40:47 parce qu'en réalité aucune femme n'a élu les féministes comme représentantes,
40:50 mais bon, des femmes qui s'auto...
40:54 Vous avez le droit d'assister au débat au Sénat.
40:56 Le titre de féministe ont donc décidé d'empêcher Stéphane Ravier de parler,
41:01 qui était sans doute le seul à avoir un discours un peu différent sur la question.
41:06 Donc ça veut dire qu'en réalité aujourd'hui,
41:08 on ne peut plus parler de l'IVG en France.
41:11 C'est pour ça d'ailleurs que la parole est interdite aussi
41:14 pour les femmes qui ont souffert d'un IVG.
41:15 Vous savez, on dit c'est le droit de la femme,
41:17 mais le droit de la femme à parler de ses souffrances après un IVG,
41:20 ça aujourd'hui c'est terminé.
41:22 Par ailleurs, moi je remarque que dans un contexte d'impuissance absolue
41:25 sur tous les sujets, il n'y a pas un secteur en France
41:29 qui ne soit pas en train de s'effondrer.
41:31 On peut parler de tout, éducation, santé, justice, sécurité, énergie,
41:36 souveraineté, industrie, eh bien on va toujours chercher du sociétal.
41:40 On est dans la surenchère sociétale parce que c'est tout ce qu'on a à offrir,
41:43 tout ce que nos gouvernants progressistes aujourd'hui ont à offrir.
41:47 Et enfin, dernier point, l'histoire dira que dans une période
41:52 de divers démographiques, on a décidé d'inscrire l'avortement
41:57 dans la Constitution et c'est quand même quelque chose d'assez troublant.
42:01 Bon, on va en rester là sur ce débat,
42:03 on va terminer l'émission avec deux petits sujets qui n'ont rien à voir.
42:07 Parfois, il n'y a pas que l'IVG qui divise, il y a aussi les pistes cyclables à Paris,
42:11 surtout quand des marques de voitures de luxe empiètent dessus
42:14 pour faire leur pub.
42:15 Ouh là là, les écolos de l'hôtel de ville ne sont pas contents.
42:20 Regardez derrière moi la Bugatti Chiron, jolie voiture s'il en est,
42:24 vous me l'accorderez, joyau de l'industrie française.
42:27 C'est français Bugatti, s'il vous plaît.
42:29 Elle a été photographiée comme un mannequin, c'est le Pont Birakheim à Paris.
42:32 Et il y a la Tour Eiffel juste derrière.
42:36 Photo magnifique.
42:39 Problème, la voiture est garée sur une piste cyclable.
42:41 Ça a agacé la mairie de Paris.
42:43 Regardez le premier adjoint Emmanuel Grégoire qui écrit "les pistes cyclables à Paris,
42:48 ça fait rêver mais c'est pour les vélos, aucune autorisation pour cette séance photo n'a été donnée,
42:52 ça sera seulement 135 euros d'amende pour stationnement".
42:55 J'espère qu'il rigole quand même.
42:56 Ah non, je pense pas.
42:57 Sur une piste cyclable.
42:58 On rigole pas beaucoup à la mairie de Paris.
43:00 Non, non.
43:00 Ça vous a échappé mais...
43:02 C'est faire de la polémique pour pas grand chose.
43:03 C'est faire de la polémique pour pas grand chose.
43:05 C'est positif en plus pour la mairie de Paris parce que regardez au pied des poteaux,
43:07 il n'y a ni rats ni poubelles, ce qui est quand même assez rare aussi.
43:11 Je trouve que ça met en valeur la ville.
43:13 Pour habiter à cinq minutes de là, donc c'est une photo de nuit,
43:16 et je peux vous dire que cette piste cyclable, de jour comme de nuit,
43:20 il y a trois vélos qui se battent en durée, donc ça n'a pas dérangé grand monde.
43:24 Et à quelle nuit ?
43:25 Et c'est l'industrie française qu'on met en avant une jolie voiture.
43:29 Quelle voiture ? Bugatti Chiron.
43:31 Ça vaut plusieurs millions d'euros.
43:33 Mais je savais pas que c'était français, Bugatti.
43:35 Bon, pour terminer, on en parlait tout à l'heure, c'est la chandeleur, donc, aujourd'hui.
43:38 Vous avez expliqué la tradition qui est religieuse, évidemment.
43:44 La raison pour laquelle on fait des crêpes, paraît-il, c'est que les paysans,
43:47 s'ils ont du bon blé pour faire des crêpes aujourd'hui,
43:49 c'est que la récolte sera bonne, semble-t-il.
43:52 Mais pourquoi fait-on sauter des crêpes ?
43:55 Ça, c'est encore autre chose.
43:56 Il n'y a que Marc Menand qui sait.
43:57 On a la tradition qui fait que vous prenez la crêpe dans la poêle,
44:07 un Louis d'Or à gauche, et vous faites voltiger,
44:11 ça tourne, ça tourne, je l'ai eue.
44:13 Et là, forcément, c'est un signe de prospérité.
44:17 Notez que Napoléon, juste avant la campagne de Russie,
44:21 a pris la poêle une première fois.
44:23 Toc, ça marche, je gagnerai une bataille.
44:26 Deuxième tour, ça marche, je gagnerai une troisième, deuxième, troisième.
44:29 Et à la quatrième, ça tombe.
44:31 Et quand on regarde ensuite, eh bien, la quatrième bataille, c'est la Bérésina.
44:36 Vous voyez ?
44:38 Comme quoi, il faut croire à la tradition.
44:40 Et la crêpe, on la plaçait sur l'armoire parce qu'elle était là,
44:44 avec son Louis d'Or, et signe de prospérité.
44:47 Voilà, je ne sais pas combien de personnages à l'intérieur de Marc Menand,
44:50 mais je trouve ça fascinant.
44:52 - Je vais m'en mettre ce soir.
44:53 - Il est formidable.
44:54 C'est tous les soirs dans Face à l'info, évidemment, Marc Menand.
44:56 Merci, Gabrielle, je suis heureux de m'avoir accompagnée.
44:59 L'émission, vous pouvez la revoir sur cnews.fr, évidemment, et dans un instant.
45:03 Julien Pasquet, Soir Info, comme tous les soirs,
45:05 on vous serait accompagnés ce soir, Julien.
45:08 Alors, à tout de suite.
45:10 Tout de suite, Soir Info avec Julien Pasquet.
45:14 [Musique]