L'effet domino s'accélère. Après le Mali et la République centrafricaine l'an dernier, l'armée française décampe du Burkina Faso. Ainsi en a décidé la junte de Ouagadougou. Si l'ancienne puissance coloniale donne l'impression d'être ballottée par les événements en Afrique, c'est qu'elle n'y a pas pris à temps la mesure du changement d'époque. Quel retournement en moins d'une décennie ! En 2013, le président François Hollande s'imaginait en pourfendeur du djihadisme africain ; au Mali, les militaires de l'opération Serval refoulèrent tambour battant les islamistes vers le nord.