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  • 26/01/2023

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Transcription
00:00 Je ne suis pas d'extrême droite non plus, je suis plutôt dans le centre.
00:02 Mais je trouve que le fait que tout le monde ait le droit de parole,
00:04 c'est le fondement de la démocratie.
00:06 Et heureusement qu'on redonne la parole à ceux qui ont des choses à dire.
00:09 On soit d'accord ou pas avec eux.
00:10 – Je ne suis pas pour, par exemple, qu'on coupe la chique à Guy Verdez.
00:13 – Bien sûr, et moi non plus.
00:14 – Je pense radicalement à l'opposé de ce qu'il pense.
00:16 Mais il ne me viendrait pas à l'esprit de vous bannir.
00:17 – Mais moi je ne fais pas des tweets dénuants contre une catégorie de la population.
00:20 – Vous faites des tweets qui énervent des millions de Français
00:22 parce qu'ils sont anti-réels, si vous voulez.
00:24 Ce n'est pas pour ça qu'on va vous couper la chique. – Et votre réel, c'est quoi ?
00:29 Un réel fantasmé où tous les musulmans sont mauvais,
00:30 où tous les immigrés doivent être jetés dehors ? C'est ça votre réel ?
00:33 – Qui enfreinte ?
00:33 Non mais attendez, ce que vous dites, vous savez, le racisme,
00:35 ce n'est pas une opinion, c'est un délit.
00:37 Et le délit, il est décrété, il est jugé par la justice.
00:41 Ce n'est pas à une entreprise privée ou ce n'est même pas à des individus
00:44 qui, au prétexte qu'ils sont choqués par certaines opinions,
00:47 qu'ils rebadigeonnent sa haine et racisme pour mieux le censurer.
00:52 Vous comprenez ce que je veux dire ?
00:52 C'est la justice, c'est un tribunal qui décide de ce qui est haineux,
00:56 de ce qui est raciste ou pas.
00:57 Ce n'est ni à Gilles Verdez, ni à Twitter, ni à personne.
01:00 Moi, je n'ai jamais été condamné pour la haine.
01:02 Et d'ailleurs, si vous dites que j'incite à la haine ou que je suis dans la haine,
01:06 je peux vous poursuivre pour diffamation parce que ce n'est pas le cas.
01:09 Je n'ai jamais été condamné pour ça.
01:10 – Alors Géraldine, c'est toi, c'est non ?
01:11 – Non, moi, en fait, vos éducubrations et vos pensées, je les connais.
01:14 Donc en fait, ça ne m'intéresse pas plus que ça.
01:17 Vous tweetez, tant mieux, vous ne tweetez pas, tant mieux, tant pis, tout me va.
01:20 En revanche, quand vous dites Elon Musk,
01:22 vous applaudissez Elon Musk des deux mains en disant "c'est formidable, il a rétabli",
01:25 rassurez-moi, vous êtes quand même pour qu'il interdise les violeurs,
01:28 les antisémites, les pédocriminels, les terroristes.
01:32 – Tout à fait.
01:32 – Parce qu'on peut se réjouir de l'effet qu'il a fait.
01:35 – Non mais attendez, tout ce que vous soulignez là, madame,
01:37 c'est contraire à la loi.
01:39 – Mais vous avez été condamné, monsieur ?
01:41 – Qui ça ?
01:42 – Vous n'avez jamais été condamné ?
01:43 – Je n'ai jamais été condamné pour la haine ou pour incitation à la haine, jamais.
01:45 – Vous n'avez jamais été condamné pour 1500 euros d'amende
01:47 pour avoir injuré le préfet des Yvelines, ami des djihadistes ?
01:50 – C'est une injure publique, mais ce n'est pas une incitation à la haine.
01:52 – Oui, mais vous l'avez fait, vous avez été condamné, et 2000 euros à l'US.
01:57 – Le procès est en cours, ce n'est pas définitif, donc je ne vous permets pas de dire ça.
01:59 – Moi, j'ai lu que c'était définitif.
02:01 – Non, ce n'est pas définitif.
02:02 – Donc vous avez fait appel de la décision.
02:04 D'accord, mais en première instance, on vous a condamné par la justice.
02:06 – Exactement. – Donc c'est très bien, en fait, moi j'adore.
02:08 – Non, mais attendez, ne faites pas d'amalgame,
02:10 parce que là, vous vous emballez le truc comme ça à toute vitesse.
02:12 Injure publique, ce n'est pas incitation à la haine.
02:14 – Non, mais c'est une condamnation.
02:16 – Non, c'est une condamnation, mais attendez, si vous voulez virer
02:19 tous les gens qui ont la moindre condamnation de Twitter,
02:22 il n'y a pas resté grand monde.
02:23 – Ce que je vous dis, c'est que je trouve ça très bien quand justement
02:25 les lois de la République s'emparent de Twitter,
02:27 quand il y a évidemment une sortie de route, et à ce moment-là,
02:29 on est condamné ou on n'est pas condamné.
02:31 – Gilles Verdez a été condamné pour diffamation par Bernard Labiraldière,
02:34 il est toujours sur Twitter, pourquoi vous ne lui dites pas ?
02:36 – Eh bien de la même manière, je vous le fais.
02:37 – Ah ouais, là vous avez une petite amnésie temporaire.
02:42 – On parle de Gilles Verdez là ou on parle de…
02:43 – Ah non, mais oui, on parle d'une règle, la règle elle s'applique à tout le monde.
02:46 Elle s'applique de manière sélective en fonction de ce que vous aimez.
02:48 – Absolument pas de… – C'est marrant parce que vous n'assumez jamais rien.
02:51 – Voilà, c'est tout. – S'il vous plaît.
02:52 – Vous l'assumez, vous ? – Delfine, toi, oui.
02:54 – Oui, je pense que la plateforme Twitter est en fait à l'image de cette émission,
02:58 il faut de la confrontation d'idées pour faire avancer les choses.
03:01 Donc tout simplement, si on lisse Twitter,
03:03 c'est comme si on lissait cette émission, ça n'aurait plus de sens
03:06 et ça ne ferait pas avancer les choses.
03:08 – D'ailleurs, je précise que ici, par exemple, quand je viens,
03:12 je ne viens pas en terrain conquis, c'est le moins qu'on puisse dire.
03:14 Mais Cyril Hanouna a toujours… – Mais vous attendez, vous victimisez,
03:16 monsieur Méchard, vous ajoutez… – Cyril Hanouna a toujours le…
03:18 Non mais laissez-moi finir.
03:19 Cyril Hanouna a toujours le courage d'inviter sur ce plateau,
03:22 et je dis ça sans flagornerie et sans flatterie,
03:25 a toujours le courage d'inviter sur ce plateau toutes les opinions.
03:28 Toutes les opinions, quel qu'elles soient.
03:30 – La question qu'on nous pose, c'est est-ce que vous nous avez manqué ?
03:32 Honnêtement, moi, vous ne m'avez pas manqué,
03:33 vous êtes là, c'est bien, vous n'êtes pas là, ce n'est pas grave.
03:35 – Je vais vous faire une confidence, vous m'avez tous manqué.
03:37 – Je termine, Jean. En revanche, effectivement…
03:41 – Comme toi, Dana. – Oui, c'est normal, comme ça.
03:43 C'est normal qu'on vous manque, parce que comme ça, ça vous met de la lumière.
03:46 – Pas du tout, je n'ai pas besoin de ça.
03:48 Je suis une lumière à moi tout seul.
03:50 – Vous êtes un scénaphore.
03:52 Mais Jean, effectivement, moi, je suis comme mes petits camarades,
03:54 moi, ça ne me pose aucun problème que vous ayez le droit de vous exprimer,
03:57 encore une fois, dans le respect de la loi, dans le cadre de la loi.
04:00 Et moi, ce que je veux, c'est que les GAFAM collaborent avec la loi.
04:03 Et ce n'est pas toujours le cas.
04:04 Moi, c'est le seul problème que j'ai avec cette idée de…
04:07 on va remettre en place tous les bannis,
04:09 et tous les bannis pourront dire ce qu'ils veulent.
04:10 Moi, ok, pour rétablir tout le monde,
04:13 si les GAFAM coopèrent réellement et efficacement avec la loi,
04:17 avec la justice, parce que parfois, on a beau leur demander la justice,
04:19 on a beau aller les chercher, la police a beau leur demander,
04:22 ils ne vous donnent pas les adresses IP, etc.
04:25 Donc quand, là, il y aura cette égalité-là,
04:27 moi, je suis tout à fait d'accord pour qu'il y ait,
04:29 évidemment, une libre parole sur le fait d'être…
04:30 – Madame Benahim, au nom de quoi, c'est une question que je pose,
04:33 au nom de quoi on va interdire de s'exprimer quelqu'un
04:37 juste sous le prétexte qu'il n'est pas d'accord avec la majorité ?
04:41 Non, mais je suis d'accord avec vous.
04:42 Donc, soit on rétablit la liberté d'expression pour tout le monde.
04:45 Moi, personnellement, je lutte pour que tout le monde ait la liberté d'expression.
04:49 Si demain, on m'annonce que Jean-Luc Mélenchon
04:52 ou l'un des membres de la France Insoumise,
04:53 dont pourtant je suis aux antipodes de l'idéologie,
04:56 est censuré pour des raisons obscures, ce qui a été mon cas,
04:59 je me battrai pour qu'il puisse exprimer.
05:01 [Musique]

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