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  • 26/01/2023
Changer le regard sur le handicap et transmettre un message fort en faveur de l’inclusion, c’est l’ambition de "Différent.e.s", notre nouveau format. Pour l’incarner, qui mieux que Salim Ejnaïni : cavalier de Jumping, sportif, conférencier, entrepreneur… et non-voyant ? Comment vit-on avec une "différence", comment apprend-on à s'accepter soi et à accepter le regard de l'autre ? Parcours cabossés, destins contrariés et incroyables leçons de vie : Salim Ejnaïni recueille les témoignages de nos invités extra-ordinaires. Des histoires fortes et inspirantes autour de la résilience et du vivre-ensemble…Suivi par près de 100 000 personnes sur Instagram, l’influenceur Martin Petit est devenu tétraplégique après un mauvais plongeon en 2017. Désormais en fauteuil roulant, le jeune homme a accepté, pour Yahoo, de se livrer sur son histoire. Il a notamment expliqué comment il a pu se reconstruire, petit à petit, grâce aux réseaux sociaux. Utilisés comme exutoire, ils ont été pour lui d’un grand réconfort.La tétraplégie est une paralysie partielle ou totale des quatre membres causée généralement par une lésion de la moelle épinière. Elle résulte généralement de traumatismes (tels qu'un accident de la route, la plongée en eau peu profonde, une chute, une blessure sportive), de maladies (telles que la myélite transversale, la sclérose en plaques ou la polio) ou de troubles congénitaux (tels que la dystrophie musculaire).

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Transcription
00:00 tu es ressorti de cet accident par contre avec quelque chose qui était là
00:03 et que tu avais construit, c'est tes réseaux sociaux.
00:06 Tu as décidé de les utiliser autrement pour sensibiliser, pour expliquer.
00:10 Comment c'est venu ça ?
00:11 C'était en fait beaucoup plus thérapeutique qu'autre chose.
00:15 J'ai eu des gens qui m'ont témoigné beaucoup d'affection,
00:17 qui m'ont envoyé beaucoup de mots d'amour.
00:19 Et en fait c'est ultra galvanisant pour avancer.
00:21 J'ai reçu des messages et j'ai rencontré des gens
00:24 qui ont vécu la même situation que moi des années auparavant.
00:27 Et en fait ces gens-là c'était des exemples pour moi
00:31 parce que d'une certaine manière je pouvais me projeter.
00:34 Parce que je me souviens en réanimation, on me disait
00:36 "Martin tu pourras faire du ski, tu pourras conduire ta voiture,
00:38 tu pourras faire tout ce que tu veux en fait."
00:40 Et toi tu étais un peu incrédule j'imagine ?
00:42 Ouais, tu connais pas, tu arrives dans un monde que tu ignores totalement.
00:46 Et en fait le fait d'avoir un visuel là-dessus, ça t'aide.
00:50 Et je pense que ma reconstruction, elle est aussi passée par les réseaux sociaux.
00:56 Pourquoi ? Parce que dans la quête de sens,
00:58 quand ce que tu vis n'en a plus,
01:02 le fait de devenir un exemple, non pas que je veuille en être un,
01:07 mais parce que j'ai la chance d'être visible,
01:08 je me dis que j'ai aussi cette forme de responsabilité
01:09 de montrer ce qu'il existe quand on est en fauteuil,
01:12 les activités qui sont possibles, les endroits qui sont accessibles,
01:15 les trucs qui sont cool à faire.
01:16 Le fait de le montrer, ça permet peut-être à des gens qui viennent de le vivre
01:19 d'avancer plus rapidement peut-être que moi j'ai...
01:21 là où moi j'ai mis peut-être un petit peu plus de temps.
01:23 Le fait de partager tout ça, le fait d'avoir des retours aussi
01:26 par rapport à ça, dans le sentiment d'utilité en société,
01:32 ça m'a beaucoup aidé.
01:35 Parce qu'en réanimation, encore une fois, la réflexion que je me faisais à l'époque,
01:38 c'est que je me sentais inutile à la société,
01:40 que ma vie allait être fichue, que je ne pourrais plus jamais rien faire.
01:44 Et en fait, non, pas du tout.
01:45 Dans la société, aujourd'hui, tu parles de handicap.
01:47 Moi, pour moi, ça fait résonner deux choses.
01:50 Soit le surhomme, soit le sous-homme, entre guillemets.
01:52 Je me trompe peut-être, mais j'ai le sentiment que
01:55 dans ce que tu montres, là où tu brilles aussi,
01:57 c'est que tu fais la preuve un peu de l'entre-deux.
02:00 Je fais des choses extra dans mon ordinaire.
02:03 Tu vois, genre dans...
02:04 Effectivement, tu le dis très bien, c'est que souvent,
02:07 quand on est handicapé, on existe soit parce qu'il y a un peu ce côté misérabilisme
02:11 qu'on veut mettre en avant, qui est un peu...
02:13 qui n'est pas forcément représentatif,
02:16 et ce côté super-héros où, pour exister en tant qu'handicapé,
02:20 il faut que tu sois le meilleur, il faut que tu sois le plus fort,
02:23 il faut que tu aies gagné des médailles d'or, etc.
02:24 [Générique]
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