Il y a d'abord sa façon de parler. Une voix précise, des phrases amples, un appétit marqué pour des adjectifs justes et singuliers, assez peu dans le goût de l'époque : « incongru », « saugrenu ». Mais aussi une drôlerie qui affleure souvent, une manière très tranquille d'assassiner ce qu'elle juge intellectuellement « grossier ». Une « belle prosodie », selon un admirateur de ses amis, un « vrai talent » pour rendre intelligibles des concepts compliqués et démêler les fils de réalités ambivalentes. Caroline Goldman, donc, 46 ans, fille aînée de Jean-Jacques, psychologue pour enfants et adolescents et docteure en psychopathologie clinique, surgie depuis peu sur la scène publique.