Bilan du premier tour des législatives : la déroute des candidats portés par la complosphère

  • il y a 2 ans
Dans cette vidéo : les leçons du premier tour des législatives où beaucoup de candidats portés par la complosphère ont été éliminés dès le premier tour.

La première chose qu’on constate, c’est la déroute des principales figures populaires dans la complosphère. Que ce soit l’ancienne députée LREM Martine Wonner, Francis Lalanne qui oui, était candidat en Charente, ou encore Florian Philippot, ils ont tous été éliminés dès le premier tour.
Mais il y avait aussi près d’une centaine de candidats, moins connus, issus de la mouvance covidosceptique et antivax, qui se sont présentés, sous différentes étiquettes politiques, avec le même résultat.

Qu’est-ce que cela dit de ces mouvances ?
Eh bien, ça montre que les discours complotistes et covidosceptiques ont du mal à se traduire électoralement. Et c’est probablement dû à au moins deux choses.
La première, assez évidente, c’est que ces idées restent relativement à la marge de la société, et donc ont du mal à percer dans l’opinion publique.
Ensuite, quand on est un potentiel électeur, et qu’on commence à basculer dans une vision complotiste du monde, on a tendance à se poser hors système ou contre le système, et on exprime une frustration face à la société démocratique tel qu’on la perçoit, et donc on est moins enclin à participer à ce moment civique, que sont les élections.

Cette séquence dit aussi quelque chose de l’activisme en ligne
Oui et je suis allé chercher quelques données sur les plateformes sociales.
Et j’ai pu constater à quel point l’effervescence en ligne n’est absolument pas corrélée avec le vote dans les urnes. Et l’un des exemples les plus frappants à mes yeux, c’est probablement le cas de Florian Philippot, qui a une empreinte numérique sur Facebook notamment, absolument spectaculaire.
Les contenus de sa page Facebook ont été partagés près de 800.000 fois sur les 3 derniers mois, ce qui est énorme, avec environ 230.000 abonnés. À titre de comparaison la page officielle de Macron, elle, compte plus de 3,5 millions d’abonnés, et n’a pourtant été partagé que 70.000 fois.
Alors qu’est-ce qui explique que Philippot génère près de 10 fois plus de partage sur Facebook que Macron ?

...

Retrouvez « Antidote » par Tristan Mendès-France tous les vendredi à 8h50 et sur le site de France Inter : https://www.franceinter.fr/emissions/antidote

Recommandée