Au terme de ce premier tour de l'élection présidentielle, le paysage politique se retrouve fracturé en trois camps portés par la famille politique du président sortant, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, candidat de La France insoumise. Exit le vieux clivage gauche-droite. C'en est fini aussi du vieil adage selon lequel au premier tour on choisit, au deuxième tour on élimine. Puisque les trois candidats arrivés en tête ont bénéficié à plein d'une sorte de réflexe de vote utile au détriment des vieux partis dits « de gouvernement » qui appartiennent maintenant à « l'ancien monde », comme l'appelle le président Emmanuel Macron. Le PS, les Verts, Les Républicains n'atteignent pas 10 % des voix à eux trois. C'est vraiment l'acte II, ce premier tour, de la décomposition politique.