'Assassin national français' : rage en Corse, violence sur Corte après l'invasion d'Ivan Colonna
  • il y a 2 ans
Des milliers de personnes ont manifesté en Corse ce dimanche, après que le militant indépendantiste Ivan Colonna a été emprisonné pendant cinq jours pour l'attentat pour l'assassinat du gouverneur de province Erignac. Le défilé est au centre de l'île, et la violence éclate dans la ville...
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Les déclarations du procureur de la République antiterroriste n’ont pas suffi à apaiser la colère des soutiens d’Yvan Colonna. Ce dimanche 6 mars, lors d’une conférence de presse à Paris, deux heures à peine avant le départ d’une manifestation en Corse, Jean-François Ricard est revenu sur l’agression subie mercredi par le berger corse au sein de la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône).

« Une fois de plus le fanatisme islamiste est à l’origine d’un crime terroriste dans notre pays », a déclaré le procureur, qui a dit exclure « tout autre motif que le motif religieux ». Le suspect a été mis en examen ce dimanche pour tentative d’assassinat terroriste.

« Acharnement » de l’agresseur

C’est la cinquième fois depuis 2016 qu’un crime terroriste est commis au sein d’un établissement pénitentiaire a détaillé Jean-François Ricard qui a également évoqué « l’acharnement systématique » de Franck Elong Abé sur sa victime. Les images de vidéosurveillance ont permis d’établir que le djihadiste franco-camerounais de 36 ans a agressé Yvan Colonna durant huit minutes avant de le laisser pour mort. Ce dimanche soir, le pronostic vital de ce dernier était toujours engagé.

En Corse, depuis mercredi, des rassemblements pacifiques se sont déroulés tous les soirs, et, afin d’anticiper d’éventuelles tensions, des forces de l’ordre avaient été envoyées en renfort. Vendredi, des militants du STC, le syndicat des travailleurs corses, avaient empêché le débarquement d’une dizaine de gendarmes et de cinq camions transportant de l’équipement sur le port d’Ajaccio.

Les étudiants en tête de cortège

Samedi soir, pour la première fois, la famille d’Yvan Colonna s’est exprimée. Dans un communiqué elle a dénoncé « une situation anormalement confuse, incompréhensible et suspecte » et appelé à élargir la mobilisation. Un appel entendu sur l’île puisque plusieurs milliers de personnes se sont réunies à Corte dimanche après-midi, 15 000 selon les organisateurs, 4 200 selon les autorités. Un cortège emmené par les étudiants et une grande banderole sur laquelle était écrit « statu francese assassinu » (État français assassin), slogan qui a été scandé tout au long du parcours.

Corte (Corse), dimanche 6 mars. Le slogan «État français assassin» sous le visage d'Yvan Colonna, sur une banderole durant la manifestation. AFP/PASCAL POCHARD-CASABIANCA

Sur d’autres banderoles on pouvait lire « France = DAESH » ou encore celle-ci, adressée au tout nouveau préfet de région qui a pris ses fonction
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