Affaire Maëlys : demande de réclusion à perpétuité pour Nordahl Lelandais
  • il y a 2 ans
Le Procureur Général du Tribunal de Grande Instance de l'Isère a demandé la mise en examen de Nordahl Lelandais ce jeudi matin après près de trois semaines de procès pour la mort

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Au Tribunal de Circuit de l'Isère

"Nordahl Lelandais, tu es un destructeur de bonheur, un ravageur d'innocence". C'était aussi un "grand criminel" et un "grand prédateur" qui aurait dû passer sa vie en prison, selon l'avocat général du tribunal de grande instance de l'Isère. Après un réquisitoire de deux heures, Jacques Dallest a requis la réclusion à perpétuité pour l'accusé et une peine de 22 ans.

Debout devant le tribunal, le procureur général a prononcé sa condamnation intime aux jurés. Le motif du meurtre de Maëlys était le "sexe". Sans doute, dit-il. "Sinon, pourquoi kidnapperions-nous un enfant ? Autre chose que de l'argent ou de la vengeance ?", a-t-il demandé.

L'éligibilité pour viol ne peut être retenue faute de substance dans le dossier. "J'en suis convaincu, mais je ne peux pas le prouver", a-t-il déclaré aux jurés. Nordahl Lelandais a kidnappé la petite Maëlys pour du sexe, je n'en connais pas la nature. Impressionné ou pire ? Nous ne saurons jamais. L'état dans lequel son corps a été retrouvé ne permet pas de trouver de preuves. »

Colère plus libido

Jacques Dallest est également convaincu qu'en plus de sa sexualité, Nordahl Lelandais est resté sans vie en raison d'une "double rage". Comment expliquer autrement la violence des coups à un enfant qui souffre depuis une vingtaine de minutes ? Comment expliquer le meurtre d'Arthur Noyer commis il y a quatre mois ? "Oui, les gens étaient indignés que son armée ne soit plus nécessaire. Alors il a attaqué un soldat en fuite, a-t-il expliqué. Pour Melis ? C'était l'indignation de l'enfant." Cet enfant, il aurait pu lui en donner trois fois si sa compagne n'avait pas fait une fausse couche. Ce « gamin heureux » l'a ramené à l'échec d'une vie de famille, impossible à construire pour lui.

Nordahl Lelandais "n'était pas un tueur en série, il n'était pas l'Ennemi Public numéro un, juste un échec de vie dont on parlait". Cependant, les magistrats ont averti qu'il était toujours dangereux pour la société. "Le psychiatre a dit : les psychopathes ne changent pas", se souvient-il.

Le jugement doit être rendu vendredi. Les plaidoiries de la défense auront lieu jeudi après-midi.

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