Luc Besson condamné à 10 000 € d’amende pour avoir licencié son assistante en arrêt maladie
  • il y a 4 ans
Le tribunal correctionnel de Bobigny a condamné Luc Besson à 10 000 € d’amende pour avoir licencié son assistante de direction alors qu’elle était en arrêt maladie.

Le réalisateur Luc Besson a été condamné mercredi par le tribunal correctionnel de Bobigny à verser une amende 10 000 € pour avoir licencié, en 2018, l’assistante de direction de sa société EuropaCorp alors qu’elle était en arrêt maladie.

Sa société EuropaCorp, en grande difficulté financière, qui est placée depuis octobre en procédure de sauvegarde, écope de 20 000 € d’amende. Luc Besson avait été jugé le 28 novembre, lors d’une audience à laquelle il n’avait pas assisté, pour discrimination fondée sur l’état de santé.

À l’origine de l’affaire une plainte de son assistante de direction qui avait déposé en octobre 2017 une demande de congés – à deux reprises – refusée par le réalisateur.

Lassée du harcèlement qu’elle subit depuis des années, elle s’était mise en arrêt maladie, avait expliqué à l’AFP son avocat, Me Mathieu Brulé. Mais le 9 janvier 2018, l’assistante de direction est alors licenciée pour faute grave sur la base de cet arrêt de travail qui est qualifié de frauduleux par Luc Besson.

1 000 € de préjudice civil
Le procureur avait requis dix mois de prison avec sursis contre le cinéaste, 30 000 € d’amende contre le PDG d’EuropaCorp et 50 000 € pour sa société. Une décision du 9 octobre 2019 du conseil des Prud’hommes de Seine-Saint-Denis a en outre reconnu le harcèlement que subissait la salariée d’EuropaCorp de la part de son employeur, mais avait écarté le caractère discriminatoire du licenciement.

Du côté de ma cliente, il y a un sentiment que le tribunal ait pris les mesures de la perversité de la situation. Elle a été licenciée en raison de la dégradation de son état de santé et alors que cette dégradation de son état de santé résultait uniquement des agissements destructeurs de Luc Besson et notamment du harcèlement moral, a réagi à l’annonce du délibéré Me Mathieu Brulé.
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