Les conséquences de la catastrophe Lubrizol par le directeur de la Dreal, Patrick Berg, à la plénière de la Région Normandie, le 14 octobre 2019

  • il y a 5 ans
"En matière de surveillance environnementale, le premier aspect qu'on a donc surveillé, avec des mesures, et donc des résultats, c'est la qualité de l'air. Donc la qualité de l'air, on a eu immédiatement, dès le 26 septembre, de la part de l'Ineris, un modèle, ce qu'on appelle un modèle maximisant, c'est à dire, si tout Lubrizol avait brûlé intégralement, qu'est-ce qu'on aurait trouvé dans l'air, et donc il fallait surveiller.
On a eu rapidement la vision de ce qui avait effectivement brûlé, une zone de stockage et non la totalité de l'installation. Le point de vigilance, ça a été qu'on a trouvé, ce sont les pompiers qui l'ont trouvé pour sécuriser leur intervention sur site : à 12h38, entre le hangar 4 et 5 qui était en train de flamber, flamber beaucoup, un point un peu élevé de benzène. Air Normand dit, c'est juste normal en cas d'incendie, c'est un composé imbrûlé d'un feu d'hydrocarbure, il est extrêmement rationnel qu'on trouve un point de benzène, Air Normandie a mobilisé des outils de mesure et son réseau de nez, et a trouvé également, dans les jours qui ont suivi, un point de benzène un peu élevé sur le site de l'incendie de Normandie Logistique, ce qui est également extrêmement rationnel, et a trouvé également un point de benzène aux abords de Seinalia, qui est un peu plus loin. ce point n'inspire pas d'inquiétude particulière, mais c'était un point de vigilance et un point de suivi. Air Normandie avait son réseau de capteurs permanents, qui n'était pas sous le panache, donc en fait, ils ont déployé des capteurs mobiles, et donc tous les jours, dès le 26 septembre, ils analysent les données avec des capteurs mobiles qui sont sous le panache, la qualité de l'air - bon, alors le qualificatif a été utilisé - est habituelle. Le point de vigilance supplémentaire que nous a indiqué Air Normandie, c'est sans doute que le jour de l'incendie, et peut-être le lendemain, il y a eu dans l'atmosphère de l'agglomération rouennaise diffusion de Zinc de phosphore et de soufre. On a eu un échange avec Air Normandie, ce point fera partie de la vigilance, à moyen et long terme, à la fois sur ces trois substance, ainsi que sous leur forme oxydée.
Donc, ça, c'est sur la qualité de l'air. A ce stade, donc tous les jours Air Normandie publie ses résultats, chacun peut constater que ces résultats sont normaux. Alors il y a parfois des données qui ne sont pas constitutives d'une qualité formidable. Par exemple, ça fait plusieurs jours qu'Air Normandie signale la présence un peu élevée du niveau de particules à Rouen, mais personne ne peut rationnellement rapporter ces particules à l'incendie, c'est plutôt la circulation, qui comme on le sait, en l'absence d'un contournement, est à Rouen extrêmement importante en centre-ville.
Donc çà, c'est sur l'air."
Patrick Berg, directeur de la Dreal Région Normandie

Recommandée