Sur le sujet de l’inhumation, la législation est stricte : une personne ne peut être enterrée que dans son lieu de naissance, de décès ou dans le lieu où la famille y possède déjà
un caveau.
Mais on assiste aujourd’hui à une saturation des cimetières, notamment en raison des concessions perpétuelles.
Résultat : les prix explosent.
C’est le cas notamment à Paris qui possède 20 cimetières, dont 14 intra-muros.
Dans la capitale, 97% des concessions restent perpétuelles.
Ce n’est que depuis une dizaine d’années seulement que les concessions à durée limitée se développent (entre 5 et 50 ans).
Le prix des concessions perpétuelles augmente plus vite que les autres (+40% entre 2008 et 2017).
À titre de comparaison, sur la même période, les concessions de 10 ans ont vu leur tarif augmenter de 8%.
Conséquences de la hausse des prix : les inhumations sont de plus en plus réservées aux populations les plus aisées.
Pourquoi les prix varient-ils selon l’endroit ?
Les tarifications sont librement fixées par la mairie (votées en conseil municipal).
Elles vont dépendre des contraintes de chaque ville (contraintes démographiques, foncières, financières…).
En réalité, la variation des prix des concessions funéraires répond à un mécanisme similaire à celui de l’immobilier.
Ainsi, le prix du m2 d’une commune peut influer sur les prix, tout comme l’inflation.
L’endettement des villes, les contraintes d’extension des cimetières et le vieillissement de la population laissent imaginer une croissance forte des tarifications pour ces prochaines années.