Nouvelle démission à Washington après la décision de Trump de partir de Syrie.

  • il y a 5 ans
Brett McGurk, émissaire des Etats-Unis pour la coalition internationale antijihadistes, a donné sa démission, effective à compter du 31 décembre. Elle est une conséquence de l'annonce surprise de Donald Trump, mercredi dernier, où il annonçait le retrait des 2000 soldats stationnés en Syrie.

L'émissaire des Etats-Unis pour la coalition internationale antijihadistes Brett McGurk a présenté vendredi sa démission, après celle du ministre américain de la Défense dans le sillage de l'annonce par Donald Trump du retrait militaire américain de Syrie.

Le départ de M. McGurk sera effectif au 31 décembre, a indiqué samedi un responsable du département d'Etat, sous couvert d'anonymat, précisant qu'il avait remis sa démission vendredi au secrétaire d'Etat Mike Pompeo. Selon plusieurs médias américains, il avait décidé de quitter son poste en février mais il a avancé cette échéance après les rebondissements de la semaine.

Le président américain Donald Trump a surpris en annonçant mercredi sa décision de retirer le plus vite possible les 2 000 soldats américains stationnés en Syrie, estimant que le groupe Etat islamique (EI) était vaincu. Le même jour, il indiquait que la préparation d'un désengagement partiel d'Afghanistan était lancée. Le Wall Street Journal et le New York Times ont évoqué le départ de la moitié des 14 000 militaires américains engagés sur le sol afghan dans ce conflit vieux de 17 ans lancé après les attentats du 11 septembre 2001.

« Concernant la Syrie, nous devions à l'origine y être pour trois mois et, c'était il y a sept ans -nous ne sommes jamais partis », a tweeté M. Trump samedi, avant la révélation de la démission de M. McGurk. « Lorsque je suis devenu président, l'EI se déchainait. Désormais, l'EI est en grande partie vaincu et d'autres pays de la région, y compris la Turquie, devraient être capables de s'occuper facilement de ce qu'il en reste. Nous rentrons à la maison! », a-t-il ajouté.

Abandon
Un haut responsable kurde en Syrie, Aldar Khalil, a exhorté samedi Washington à empêcher toute offensive turque contre les zones kurdes du nord, prévenant que les YPG pourraient abandonner le combat contre l'EI pour pouvoir se défendre le cas échéant contre les Turcs. M. McGurk, 45 ans, assurait la semaine dernière à Washington que les Américains avaient vocation à rester encore pendant un bon moment en Syrie.

« Même si la fin du califat en tant que territoire est maintenant clairement à portée de main, la fin de l'EI prendra beaucoup plus longtemps », avait dit à la presse celui qui avait été nommé en 2015 par le président démocrate Barack Obama, car « il y a des cellules clandestines » et « personne n'est naïf au point de dire qu'elles vont disparaître » du jour au lendemain.

Il n'est pas le premier à partir après les annonces présidentielles. Dès jeudi le ministre de la Défense Jim Mattis faisait part de sa démission à compter de février, affichant son désaccord avec la nouvelle stratégie de la Maison Blanche.

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