Policière noyée dans la Seine. Le syndicat Unsa dénonce des « dysfonctionnements ».

  • il y a 6 ans
Policière noyée dans la Seine. Le syndicat Unsa dénonce des « dysfonctionnements ».

En janvier dernier, une policière de la brigade fluviale de Paris trouvait la mort dans des circonstances tragiques, en se noyant dans la Seine au cours d’un exercice. Le Canard enchaîné révèle que ce décès aurait pu être causé par des « dysfonctionnements en série ». La famille de la victime a déposé plainte.

Amandine, une jeune policière niçoise de 27 ans, est décédée dans des circonstances dramatiques le 5 janvier dernier à Paris. La jeune femme, qui venait d’intégrer la brigade fluviale, s’est noyée au cours d’un exercice de plongée dans les eaux de la Seine, près de l’île de la Cité (IVe). En février 2018, le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « homicide involontaire ». La famille de la jeune femme a déposé une plainte et s’est constituée partie civile.

Le Canard enchaîné révèle ce mercredi 25 avril des éléments de l’enquête de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Selon l’hebdomadaire, plusieurs dysfonctionnements auraient abouti à la mort de la jeune policière. Ces éléments n’auraient pas été communiqués à la famille. « À aucun moment, la préfecture ne nous a dit qu’une erreur avait été commise », déclare la mère de la victime à l’hebdomadaire.

Un exercice dans la Seine en crue
Le jour du drame, l’exercice avait eu lieu dans des « circonstances particulièrement périlleuses » alors que la Seine était en crue, rappelle Le Parisien. « Reliée à une ligne de vie - un filin de sécurité, Amandine plonge, en fin de matinée, bouteille au dos, munie de sa ceinture de plomb. Et coule dans les eaux déchaînées ».

Dès le lendemain du drame, le syndicat Unsa Police avait dénoncé la « légèreté » avec laquelle l’exercice avait été organisé. Selon des documents qualifiés d'« accablants » par le syndicat, la plongeuse aurait lâché la ligne de vie sans respecter le protocole en vigueur. En effet, le plongeur doit d’abord se délester de sa bouteille d’air et de sa ceinture de plomb et gonfler son gilet de sauvetage, avant de pouvoir se laisser dériver.

Le corps introuvable
Amandine, diplômée depuis seulement un mois, n’était pas parvenue à gonfler son gilet de sauvetage. Elle avait toujours sur le dos l’équivalent de quarante kilos d’équipement lorsqu’elle a coulé à pic dans les eaux de la Seine.

Par ailleurs, le syndicat de policiers met également en cause la préfecture, qui aurait refusé l’aide du Raid pour tenter de localiser le corps d’Amandine. Ce dernier n’a jamais été retrouvé. Contactée par Le Parisien, la préfecture de police n’a pas souhaité s’exprimer tant que l’enquête est en cours.

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