l’émission de France 5 « La Grande Librairie » tournée à la Grand Librairie d'Arras

  • il y a 7 ans
Pour sa dernière émission de la saison, l’animateur François Busnel a fait escale à La Grand Librairie, en compagnie de six écrivains et de quatre libraires. Avant la pause estivale, ils ont glissé quelques livres à emporter dans une valise idéale… L’émission a été tournée mardi 23 mai 2017 soir et diffusée sur France 5 le jeudi 25 mai 2017 soir.

À 20 h 45, ce mardi mardi 23 mai 2017 soir, François Busnel lance un « Bienvenue ! Je fais comme si j’étais chez moi, j’adore cette librairie ». Johanna Finance, directrice du lieu, explique que Grand Librairie est un clin d’œil à la Grand’Place, mais aussi à des mots de l’ancien français, comme grand-mère, par exemple.

Autour de l’animateur, six écrivains parlent de leur livre culte ou de celui qui leur résiste. Philippe Delerm cite Proust, son Dieu absolu, mais ne peut entrer dans l’Ulysse de J. Joyce. Philippe Besson adore L’amant de « Mag Du ». Rires du public et de François Busnel. « Tiens donc, Marguerite Duras, c’est Mag Du, maintenant ? ». Philippe Besson et Cécile Coulon se chamaillent gentiment, comme pour un dernier jour de classe. Michel Quint s’exalte pour Alcools, de Guillaume Apollinaire, « cet auteur, c’est un colosse pour moi », Chloé Delaume pour « la puissance de l’autrice Lydie Salvers ». « Je dirai dorénavant autrice », s’amuse François Busnel. Caryl Férey, c’est La vie devant soi qui l’a scotché. Hop ! Encore un livre glissé dans la valise idéale.

Quelques reportages émaillent l’émission. C’est ainsi que l’on revoit un Pierre Desproges interrogeant Françoise Sagan sur l’entretien de sa robe. Décidément, l’humeur est badine. La métamorphose, de Kafka ? « Je ne peux pas », dit Philippe Besson, « je venge des générations de bacheliers, on a le droit de ne pas être maso ». « Sinon, il faut lire Oui-Oui », suggère François Busnel. Une pause de trois minutes, les libraires remplacent les écrivains, pour défendre un roman de littérature étrangère. Pour Johanna Finance, ce sont Les filles au lion de Jessie Burton. « Elle mène le lecteur par le bout du nez ». Il est 22 h 30, le tournage s’achève. « C’est déjà fini ! Mais je resterais bien », conclut F. Busnel.


Trois questions à François Busnel

- Vous avez l’air d’apprécier particulièrement cet endroit...

« Il y a une ambiance ici. Moi qui n’aime pas beaucoup les extérieurs, ici, c’est une librairie comme je les aime, chargée de livres, pas uniquement pour faire joli. Il y a un côté protecteur, elle nous isole. Ce n’est pas un endroit tape-à-l’œil, il y a une énergie folle, très positive ».

- Vous connaissiez Arras ?

« Non, je viens pour la première fois. Le premier endroit où je vais quand j’arrive dans une ville, c’est une librairie. Je reste ici jusqu’à demain. Vous avez remarqué, dans cette émission, c’est l’humeur qui est importante. Il faut un lieu qui donne de l’énergie, et cette librairie est énergétique ».

- Pourquoi avoir choisi La Grand Librairie?

« C’est David Foenkinos qui m’en a parlé. Il m’a dit, tu connais la Grande Librairie? J’ai dit, bien sûr ! Mais La Grand Librairie, tu connais ? Tu devrais y aller, c’est un lieu superbe. Il avait été très content de son passage ici (pour une dédicace en mai dernier, ndlr), et moi aussi. J’espère bien y revenir ».

Par Colette Carpentier (Clp)
Publié le 24/05/2017 Voix du Nord

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