Les pilotes d’Air France entrent à leur tour dans la danse des grèves. Les perturbations dans le ciel français ont débuté ce samedi et vont se poursuivre jusqu‘à mardi soir. La compagnie prévoit d’assurer environ 80% de ses vols, et dit tout faire pour limiter les répercussions sur l’Euro de football.

Selon le PDG d’Air France, Fréderic Gagey, “déclencher un mouvement le jour de l’euro est une idee qui n’est pas belle”. “Il y a des choses à discuter, discutons-en”, dit-il “mais pas sous la pression”.

Parmi les revendications, la défense de l’emploi et des salaires. Les organisations de pilotes réclament aussi un rééquilibrage du partage d’activité entre Air France et KLM, défavorable, selon elles, à la compagnie française.

“La croissance des prochaines années, nous souhaiterions qu’elle se fasse davantage chez Air France que KLM”, explique Véronique Damon, secrétaire général du SNPL.

Le coût de la grève pour la compagnie est estimé entre 5 et 6 millions d’euros par jour. Du côté des passagers, c’est parfois l’incompréhension.

“Je trouve que lorsque l’on est payé comme ils le sont : 6000 euros en début de carrière et 18 000 à la fin, ils ne devraient pas faire grève” s’insurge

Pilotes, mais aussi chemintos ou éboueurs, la France vit au rythme des mouvements sociaux depuis près de deux semaines. Une nouvelle journée nationale d’action contre la loi travail est prévue mardi prochain.