MARSEILLAN PLAGE - 2016 - PLUS DE PUCES A LA CAVE !
- il y a 8 ans
MARSEILLAN PLAGE - 2016 - PLUS DE PUCES A LA CAVE !
L'article du samedi 21 mai 2016 est consacré au déménagement des "puces " de Marseillan-Plage mais plus précisément au conflit qui se tend entre lespropriétaires des Caves Richemer et la commercante exploitant des puces , Pierrette GALLART
Nous avons ajouté à cet article une vidéo et quelques clichés.
Le conflit se tend, les puces déménagent
Litige - À Marseillan, entre la cave Richemer et l’exploitante du marché, le divorce est consommé.
Ce samedi matin, les amateurs de puces ne devront pas se rendre sur le parking des caves Richemer à Marseillan-Plage comme ils le faisaient depuis 15 ans mais sur le site de l’ancienne Ferme enchantée, tout proche. Et ce sera désormais ainsi tous les week-ends et jours fériés.
Le résultat d’un conflit qui s’aggravait entre la commerçante exploitant les puces, Pierrette Gallart, et les caves Richemer, propriéraires du parking. En 2006, cette dernière a lancé une procédure judiciaire pour obtenir un bail commercial. Déboutée en première instance, elle a fait appel... Mais depuis quelques semaines, la tension est montée d’un cran entre elle et les viticulteurs. À tel point que dans la nuit de samedi à dimanche derniers, les vignerons ont bloqué l’accès au parking avec une trentaine de tracteurs. Une action que le président de la cave Stéphane Hugonnet tient à expliquer : « Il s’agissait d’une opération pacifique qui tendait à rappeler que les viticulteurs sont sur leur terrain. »
Alors que la procédure est toujours en cours et que la cour d’appel de Montpellier doit examiner le dossier le 19 octobre prochain, les viticulteurs ont donc décidé de dire stop, visiblement excédés et plus vraiment disposés à « patienter ». Une histoire de vol de pierres de foudre aurait mis le feu aux poudres...
« Pourquoi on s’amputerait d’une force commerciale qui nous appartient? » Stéphane Hugonnet, président
des caves Richemer
Mais le véritable litige s’ancre dans le passé.
« En 2003, on a proposé une convention de location d’un terrain nu mais M. et Mme Gallart n’étaient pas satisfaits... », raconte Stéphane Hugonnet, las. «Dans le cadre du développement de la cave qui fédère 350 viticulteurs et génère plus de 1 000 emplois indirects - il était important que les viticulteurs puissent se réapproprier le terrain où l’on bâtit un nouveau magasin sur une surface de 270 m2 ». Un magasin qui ouvrira début juin. Les 13 000 m2 de parking, classés en zone de loisirs et donc inconstructibles, devraient donc « rester un parking », tient encore à souligner Stéphane Hugonnet pour mettre fin aux rumeurs qui se sont propagées sur les réseaux sociaux. Location de vélos ou marché du terroir sont envisagés. « Pourquoi on s’amputerait d’une force commerciale qui nous appartient ? » Et d’estimer, au sujet de Pierrette Gallart : « À trop vouloir gagner, on finit par tout perdre!»
Dans cette affaire, les deux parties s’accusent mutuellement de méthodes « de voyous ». Dégradations, plaintes et constats d’huissier s’enchaînent de part et d’autre. La commerçante, quant à elle, déclare : « J’avais rencontré le maire, payé mon loyer jusqu’au 31 mai, j’allais finir fin mai, je préparais tranquillement le nouveau terrain. L’appel est suspensif de la décision en première instance... »
« Mais c’est un mal pour un bien. Désormais, on aura la lumière, des toilettes. Car depuis janvier, on travaillait dans des conditions épouvantables. » Pierrette Gallart, qui exploite les puces depuis le début, vient de signer, cette fois, un bail commercial avec le propriétaire du nouveau terrain, moyennant un loyer « plus élevé ». Elle a décidé de faire appel à une société de vigiles pour veiller au bon stationnement de la foule d’exposants et de visiteurs habitués qui affluent chaque week-end depuis des années.
MÉLISSA ALCOLÉA
malcolea@midilibre.com
◗ Pratique : les puces de Marseillan se poursuivent selon le fonctionnement habituel. Les tarifs camions (en légère hausse) 15 € samedi, 22 € dimanche. Voiture 12 € samedi, 15 € dimanche. Inscriptions au 04 67 24 66 04. Renseignements au 0684407345.
L'article du samedi 21 mai 2016 est consacré au déménagement des "puces " de Marseillan-Plage mais plus précisément au conflit qui se tend entre lespropriétaires des Caves Richemer et la commercante exploitant des puces , Pierrette GALLART
Nous avons ajouté à cet article une vidéo et quelques clichés.
Le conflit se tend, les puces déménagent
Litige - À Marseillan, entre la cave Richemer et l’exploitante du marché, le divorce est consommé.
Ce samedi matin, les amateurs de puces ne devront pas se rendre sur le parking des caves Richemer à Marseillan-Plage comme ils le faisaient depuis 15 ans mais sur le site de l’ancienne Ferme enchantée, tout proche. Et ce sera désormais ainsi tous les week-ends et jours fériés.
Le résultat d’un conflit qui s’aggravait entre la commerçante exploitant les puces, Pierrette Gallart, et les caves Richemer, propriéraires du parking. En 2006, cette dernière a lancé une procédure judiciaire pour obtenir un bail commercial. Déboutée en première instance, elle a fait appel... Mais depuis quelques semaines, la tension est montée d’un cran entre elle et les viticulteurs. À tel point que dans la nuit de samedi à dimanche derniers, les vignerons ont bloqué l’accès au parking avec une trentaine de tracteurs. Une action que le président de la cave Stéphane Hugonnet tient à expliquer : « Il s’agissait d’une opération pacifique qui tendait à rappeler que les viticulteurs sont sur leur terrain. »
Alors que la procédure est toujours en cours et que la cour d’appel de Montpellier doit examiner le dossier le 19 octobre prochain, les viticulteurs ont donc décidé de dire stop, visiblement excédés et plus vraiment disposés à « patienter ». Une histoire de vol de pierres de foudre aurait mis le feu aux poudres...
« Pourquoi on s’amputerait d’une force commerciale qui nous appartient? » Stéphane Hugonnet, président
des caves Richemer
Mais le véritable litige s’ancre dans le passé.
« En 2003, on a proposé une convention de location d’un terrain nu mais M. et Mme Gallart n’étaient pas satisfaits... », raconte Stéphane Hugonnet, las. «Dans le cadre du développement de la cave qui fédère 350 viticulteurs et génère plus de 1 000 emplois indirects - il était important que les viticulteurs puissent se réapproprier le terrain où l’on bâtit un nouveau magasin sur une surface de 270 m2 ». Un magasin qui ouvrira début juin. Les 13 000 m2 de parking, classés en zone de loisirs et donc inconstructibles, devraient donc « rester un parking », tient encore à souligner Stéphane Hugonnet pour mettre fin aux rumeurs qui se sont propagées sur les réseaux sociaux. Location de vélos ou marché du terroir sont envisagés. « Pourquoi on s’amputerait d’une force commerciale qui nous appartient ? » Et d’estimer, au sujet de Pierrette Gallart : « À trop vouloir gagner, on finit par tout perdre!»
Dans cette affaire, les deux parties s’accusent mutuellement de méthodes « de voyous ». Dégradations, plaintes et constats d’huissier s’enchaînent de part et d’autre. La commerçante, quant à elle, déclare : « J’avais rencontré le maire, payé mon loyer jusqu’au 31 mai, j’allais finir fin mai, je préparais tranquillement le nouveau terrain. L’appel est suspensif de la décision en première instance... »
« Mais c’est un mal pour un bien. Désormais, on aura la lumière, des toilettes. Car depuis janvier, on travaillait dans des conditions épouvantables. » Pierrette Gallart, qui exploite les puces depuis le début, vient de signer, cette fois, un bail commercial avec le propriétaire du nouveau terrain, moyennant un loyer « plus élevé ». Elle a décidé de faire appel à une société de vigiles pour veiller au bon stationnement de la foule d’exposants et de visiteurs habitués qui affluent chaque week-end depuis des années.
MÉLISSA ALCOLÉA
malcolea@midilibre.com
◗ Pratique : les puces de Marseillan se poursuivent selon le fonctionnement habituel. Les tarifs camions (en légère hausse) 15 € samedi, 22 € dimanche. Voiture 12 € samedi, 15 € dimanche. Inscriptions au 04 67 24 66 04. Renseignements au 0684407345.