Ô nature à la fois apaisée et bouillonnante Tout va se décider dans les minutes qui suivent Nos glorieux héros préparent déjà le combat Pendant que la population apporte des sacs de sable Pour essayer de se forger un rempart de protection Bien maigre ressource pour ce déluge de feu attendu Qui commence déjà à détruire les bâtiments, les mieux structurés Une odeur de mort se substitue, aux parfums de la rose et du jasmin Les gens courent dans tous les sens , sans savoir où ils vont Jusqu'au moment ou une voix secourable leur indique le chemin « Venez par ici!j» La nature semble accompagner cette précipitation Tout se déroule, pourtant, dans l'imagination Mais il existe un frémissement perceptible qui prévient du danger La nature sait, on ne respire plus de la même façon Une vibration parcourt les habitants aux aguets des événements Les arbres prennent une inclinaison particulière et inhabituelle Seuls, les oiseaux deviennent des réactifs de la lumière Ils incarnent la beauté qui semble avoir déserté la planète Et étendent leurs ailes protectrices en passant au dessus de nos têtes Le silence ,qui précède le combat, devient parfois plus âpre Et plus assourdissant que le bruit des canons On sait que la reprise sera dure et impitoyable ! Et que nos généreux poilus serviront bien souvent de boucliers humains Certains devinent intuitivement qu'ils vont mourir Les brancardiers procèdent d'ailleurs , au risque de leurs vies à un va et vient continu qui ressemble à un intarissable ballet Ô nature ! toi qui illustre si bien la paix et qui étend tes branches vers le ciel Pourras tu un jour dire aux hommes que le combat est définitivement terminé Que nos ennemis d'hier sont devenus nos amis d’aujourd’hui Et qu'il faut savoir accélérer le film de l'histoire Pur faire face, encore et toujours, à de nouveaux conflits imprévisibles !