Je me sens une âme de peintre Quand je regarde ton visage Je nage dans ton regard bleu Comme dans une mer par temps calme je me laisse porter par le bruit de la houle Ta tristesse m'émeut autant qu'elle m'émerveille Tu portes toute la douleur du monde Et tu réjouis les âmes en détresse Tu resteras toujours une femme mystérieuse et inconsolable Ton corps révèle pourtant tous les secrets du monde Pendant que ton âme chante à l'unisson Une chanson qui n'a pas encore été écrite Les lumières tamisées ne laissent filtrer Que la douceur de ton regard lumineux Alors que ta seule présence évoque des ailleurs fabuleux Si Léonard de Vinci avait eu le privilège de te connaître Il n'aurait probablement accordé aucun crédit à Mona Lisa le monde entier contemplerait ton visage, avec une ardeur communicative Me mêlant à la foule des badauds, je regarderais, songeur, ton portrait En disant simplement, parmi tous les visiteurs rassemblés « Il me semble que j'ai déjà vu cette femme quelque part ! » Donne moi ta main, sors de ton cadre Tu devras franchir allègrement les siècles qui nous séparent Mais le temps, c'est seulement pour les hommes ! Et les spectateurs, comment vont ils accueillir ce changement ? --Ils n'ont rien vu, c'est ton esprit qui vagabonde : la Joconde n'a jamais été modifiée --Alors laisse-moi encore une fois contempler ton regard, Me noyer dans tes yeux Dans cette mer toujours bleue, sans perturbation d'aucune sorte --Entendu, mais ne reste pas trop longtemps dans l'eau… !.