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  • 09/05/2025
Députée de la deuxième circonscription de l’Isère, Cyrielle Chatelain est également la présidente du groupe écologiste à l’Assemblée Nationale. Elle est l'invitée du QG cette semaine pour évoquer les sujets d'actualité : la situation de Vencorex, l'élection interne chez les écologistes, l'union de la gauche ou encore l'avenir des ZFE.

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00:00:00Générique
00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans le QG, le rendez-vous politique de Télé-Grenable avec chaque semaine un élu du territoire dont les décisions peuvent impacter directement notre vie quotidienne.
00:00:27Aujourd'hui je reçois Cyrielle Châtelain, bonjour.
00:00:29Bonjour.
00:00:30Bienvenue, vous êtes présidente du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, fort d'une quarantaine d'élus.
00:00:35Vous êtes également députée de la deuxième circonscription de l'Isère depuis 2022.
00:00:40On va faire un petit peu de géographie, cette deuxième circonscription de l'Isère.
00:00:43Elle n'est pas très grande en termes de superficie, mais elle englobe des villes importantes comme Chirol, Saint-Martin-d'Air, Vizil, Ébins, Gers, Pont-de-Clé, Jarry, pas Pont-de-Clé, non, Jarry, pardon.
00:00:55C'est une circonscription dans laquelle vous êtes aujourd'hui bien implantée puisque vous avez été réélu en 2024 avec 10 points de plus qu'en 2022.
00:01:08J'imagine que c'est une satisfaction pour une jeune élue d'être reconduite avec un score plus avantageux.
00:01:15On était dans une élection très particulière. Il faut rappeler les conditions législatives anticipées après dissolution et un risque d'avoir le Rassemblement national qui accède à Matignon.
00:01:29Et donc je pense qu'il faut être un peu humble sur les résultats.
00:01:33C'est d'abord la mobilisation contre le Rassemblement national, la mobilisation citoyenne extrêmement forte qui fait ce résultat-là.
00:01:44Après, j'en suis très reconnaissante, mais je trouve que ça donne plus de responsabilité de représenter toutes celles et ceux qui, au second tour, ont fait le choix de voter pour moi.
00:01:56Et notamment une responsabilité très forte dans la lutte contre l'extrême droite.
00:02:00Vous étiez d'ailleurs face à un candidat, on le voit sur ce tableau de résultats, du Rassemblement national, ce qui n'était pas le cas en 2022.
00:02:07Vous aviez battu le député sortant, Jean-Charles Collarois, qui était macroniste.
00:02:12Quelques jours avant ces législatives anticipées, les écologistes avaient pris une claque, on peut le dire comme ça, aux européennes, avec à peine 5,5% des voix.
00:02:24C'est le pire résultat depuis plus de 40 ans. Je suis remonté Antoine Wechter en 1984, qui avait fait 3%.
00:02:33Oui, oui. J'avais 20 ans en tête, mais enfin, c'était un échec.
00:02:37Comment vous expliquez cette régression du parti ? Ça veut dire que vos idées écologistes ne sont plus aujourd'hui dans les préoccupations principales des Français ?
00:02:47Je ne pense pas que le résultat du parti montre un désintérêt pour la question écologique et environnementale.
00:02:56On voit que ça reste quand même dans les cinq premières préoccupations des Français.
00:03:01On voit l'augmentation de l'éco-anxiété.
00:03:03On voit que les impacts du réchauffement climatique deviennent quotidiennes, avec les sécheresses, les vagues de chaleur, les fortes pluies et les inondations.
00:03:13Donc, non, je ne pense pas que ce soit un recul de la question environnementale.
00:03:16Et c'est ce qui doit nous amener, nous, en tant que parti, sans doute, à nous questionner.
00:03:21C'est-à-dire que ce n'est pas le sujet qu'on porte qui recule.
00:03:27Je pense qu'on n'a pas accroché.
00:03:29Voilà, on a fait.
00:03:30Quand c'est un échec, moi, je pense qu'en politique, échec ou succès, c'est toujours collectif.
00:03:34Là, on n'a pas réussi à convaincre.
00:03:36Donc, on doit être meilleur.
00:03:37Pour revenir sur le résultat des européennes, ça a été une erreur de ne pas faire d'alliance avec la France insoumise, notamment, et la gauche, d'avoir une liste commune ?
00:03:47C'est le choix de mon parti.
00:03:50On avait fait, sur la question européenne, vous le savez, on a des divergences de deux points de vue.
00:03:56C'est vrai qu'on voulait porter nos positions.
00:04:01C'est le choix qui a été fait.
00:04:03Je ne sais pas ce qu'aurait donné une liste commune.
00:04:06Je dirais que l'important, c'est que ça n'a pas empêché l'union pour les législatives.
00:04:11Et puis, effectivement, je pense qu'il faut qu'on apprenne.
00:04:16Et maintenant, je dirais qu'on doit peut-être tenir une ligne plus forte.
00:04:20C'est-à-dire que là, on avait fait un zigzag.
00:04:23Gardons la ligne de l'union.
00:04:24Je pense qu'aujourd'hui, elle est indispensable.
00:04:26Alors, vous avez participé, d'ailleurs, aux discussions pour cette union de la gauche entre le résultat des européennes et puis ces législatives anticipées.
00:04:34Et ça a été compliqué à aboutir, cette union des quatre principaux partis de gauche ?
00:04:41Non, on s'est retrouvés lundi.
00:04:43Jeudi, nous avions un accord.
00:04:44Nous avons passé quatre jours.
00:04:45Moi, j'étais en charge des discussions sur l'aspect programmatique.
00:04:49Nous avons passé quatre jours à discuter du programme.
00:04:52Nous avons fait un choix qui était de commencer par là où on était le moins d'accord, c'est-à-dire Europe, internationale.
00:04:59Et on a abouti à un texte qui, je pense, n'est lu de rien, mais donne une position claire sur l'Ukraine, sur Gaza, sur la question de l'Europe.
00:05:09Donc, non, je suis assez fière du travail qu'on a fait.
00:05:12Ça a permis à la gauche d'arriver en tête lors des législatives.
00:05:18De ces législatives.
00:05:19Vous avez d'ailleurs été au cœur des discussions ensuite avec notamment Emmanuel Macron pour choisir un premier ministre.
00:05:24Ou essayer de choisir un premier ministre de gauche.
00:05:25On va avec Emmanuel Macron, déjà au cœur des discussions à gauche et donc la désignation de Lucie Castel comme notre candidat de premier ministre.
00:05:34Nous avons été reçues une fois, la gauche unie avec Lucie Castel par Emmanuel Macron, qui après a fait le choix de ne pas respecter le vote des électeurs.
00:05:45Je pense que c'est une faute.
00:05:47Quel sentiment vous gardez de cet été un peu particulier où ça a flotté pendant des semaines ?
00:05:54Moi, la première impression quand même, ce qui reste, c'est la peur qu'il y a eu pendant les élections législatives.
00:06:01Moi, j'ai croisé tellement de gens qui étaient tétanisés, inquiets pour leur avenir, pour l'avenir de leurs enfants, si l'extrême droite arrive au pouvoir.
00:06:09Et je pense que ça, c'est quelque chose qu'on ne doit pas oublier parce que ce danger, il est toujours présent.
00:06:14Donc ça, c'est la première chose.
00:06:16La deuxième chose, c'est que l'union à gauche, elle peut fonctionner, elle fonctionne, elle nous a permis d'arriver en tête.
00:06:23Bien sûr qu'on doit faire encore mieux parce qu'on était en tête, mais pas majoritaire.
00:06:27Donc ça, c'est l'étape d'après.
00:06:29Et puis après, un sentiment, c'est plus de la colère, mais une incompréhension par rapport à cette attitude d'Emmanuel Macron qui refuse les résultats,
00:06:43qui s'obstine, qui préfère laisser un pays pendant des semaines sans gouvernement, qui fait des petits jeux politiciens
00:06:51et qui, je pense, abîment encore plus le lien entre les électeurs et leurs représentants.
00:06:57Et ça, je ne sais pas quel mot dire, mais je pense que dans la période, oui, je lui en veux et je pense que c'est une erreur.
00:07:08S'il avait choisi Lucie Casté, comme vous le souhaitiez, au cours de l'été 2024, est-ce qu'elle serait encore première ministre aujourd'hui, en mai 2025, à votre avis ?
00:07:19– On ne le sera jamais. C'est bien dommage. En tout cas, il aurait été notre responsabilité d'aller construire des compromis,
00:07:27d'aller construire un budget, de pouvoir le faire voter, de construire des compromis, de donner cette place à l'Assemblée nationale sans majorité.
00:07:36Je pense qu'on l'aurait fait sans doute avec un peu plus d'humilité.
00:07:41Je pense que nous aurions accepté le compromis et probablement qu'elle serait alors encore première ministre.
00:07:49Mais ça, on est dans l'hypothèse, on ne le sera pas. Ce qui est sûr, c'est qu'on n'aurait pas le même budget.
00:07:55– Oui, ça c'est forcément. Depuis ces législatives de juillet 2024, on a revoté en Isère sur la première circonscription.
00:08:03Il y a eu des élections partielles en début d'année suite à la démission d'Hugo Prévost,
00:08:07après les accusations de harcèlement sexuel notamment. La gauche iséroise détenait cette circonscription.
00:08:13Elle l'a perdue. Le nouveau Front populaire avait fait le choix de miser sur un candidat parachuté depuis Paris,
00:08:20Lies Loufoque, qui est d'ailleurs venu faire campagne parfois avec des personnalités parisiennes.
00:08:26On le voit avec Lucie Casté dans les rues de Grenoble.
00:08:29C'était une erreur de miser sur des candidats éloignés du territoire pour une élection comme celle-là ?
00:08:37– En tout cas, Lies, c'était un candidat de qualité. Moi, j'apprécie son travail. Il porte une voix.
00:08:42Parce qu'au-delà de l'endroit où l'on vit, il y a les combats que l'on porte.
00:08:47Et Lies Loufoque, c'est le combat de la voix des enfants, notamment des enfants placés.
00:08:52C'est le combat pour la protection de l'enfance, la lutte contre les violences faites aux enfants.
00:08:58Et je pense que par ce parcours, oui, c'était une candidature qui faisait du sens.
00:09:04– C'est une façon de faire de la politique, d'envoyer comme ça des candidats à l'autre bout de la France,
00:09:10quand il y a une opportunité qui se présente, qui est souvent décriée, quels que soient les partis,
00:09:14par une partie en tout cas des électeurs.
00:09:16– Ce n'est pas la nôtre, celle des écologistes. Ce n'est pas traditionnellement ce qu'on fait.
00:09:20Là, on est dans une élection particulière, une élection partielle.
00:09:23Après une certaine forme de traumatisme, un candidat qui doit partir avec des accusations extrêmement graves à son encontre.
00:09:31Il a eu raison de démissionner. Je pense qu'il n'avait pas d'autre choix.
00:09:36Et donc, voilà, je pense que c'était une élection particulière.
00:09:40Je trouve que c'était très courageux de la part de Lies Loufoque de venir faire campagne,
00:09:43alors qu'on savait que ça allait être très dur.
00:09:46Et encore une fois, même si je pense que l'ancrage local est important,
00:09:49moi, je ne me vois pas me présenter ailleurs que là où je vis.
00:09:52Voilà, ça, c'est moi, ma conception pour certaines personnes,
00:09:57surtout des personnes qui, finalement, comme le raconte Lies,
00:10:00qui, dans leur histoire, n'ont pas vraiment de lieu d'ancrage.
00:10:04Des fois, le combat et la cause l'emportent sur la question de l'ancrage territorial.
00:10:08Voilà, c'est parfois, c'est sur certaines personnalités.
00:10:12Et en tout cas, je veux encore souligner le fait que je trouve que c'était courageux de sa part de venir.
00:10:16Bon, la stratégie n'a pas fonctionné, puisque c'est la candidate macroniste
00:10:20qui l'a emportée sur cette circonscription.
00:10:23Il y a une autre élection qui vous concerne, Cyrielle Châtelain,
00:10:26celle du renouvellement des instances de votre parti.
00:10:29Elle a eu lieu il y a quelques jours, c'était le congrès des écologistes.
00:10:32Fin avril, Marine Tandelier a été reconduite à la tête du parti
00:10:36avec à peu près trois quarts des voix, donc dès le premier tour.
00:10:3973%.
00:10:4073%, vous avez le chiffre exact.
00:10:43Vous avez voté pour elle ?
00:10:46Est-ce que vous faites partie de ces...
00:10:47L'élection de Marine Tandelier était une évidence.
00:10:51Elle a fait une élection législative remarquable.
00:10:55Je pense que tout le monde se souvient de ses interventions extrêmement fortes
00:11:00sur la question du barrage à l'extrême droite.
00:11:03Elle est extrêmement appréciée des militants écologistes.
00:11:08Et je pense que sa réélection était de l'ordre de l'évidence
00:11:12et qu'elle a un soutien fort qui s'est matérialisé par ces 73%.
00:11:16On vous voit derrière elle, mais vous n'avez pas répondu à ma question.
00:11:19Savoir si vous avez voté pour elle ou si vous faites partie du petit quart
00:11:22qui a choisi notre candidat, c'est secret le vote des militants écologistes ?
00:11:27C'est le principe, chaque vote est secret.
00:11:29Mais en fait, la question de ce que moi j'ai voté pour elle
00:11:31me semble en vrai pas intéressante.
00:11:34Enfin, je le dis très conclètement.
00:11:35La question, c'est vraiment celle de ce que représente
00:11:39Marine Tondelier à la tête des écologistes
00:11:41et de pourquoi elle fait ce score aussi important.
00:11:44Elle fait ce score aussi important parce qu'elle a su donner
00:11:47de la visibilité à notre parti et qu'il y avait une envie
00:11:52de continuer l'aventure qu'elle avait commencé à tracer
00:11:56pendant son premier mandat.
00:11:58Et je pense que la question, c'est ça, c'est cette question politique
00:12:01de ce que représente cette réélection, aussi peut-être une sorte de maturité
00:12:06chez les écologistes.
00:12:07On nous a beaucoup accusé de changer comme ça de personnalité,
00:12:12de vouloir couper les têtes.
00:12:14Je trouve que ça démontre justement une capacité à s'inscrire
00:12:18dans une continuité, de continuer à porter des personnes
00:12:21qui percent dans la vie politique et qui parlent au-delà du parti.
00:12:27– Vous souhaitez avoir porté une candidature écologiste
00:12:29aux prochaines présidentielles, Marine Tondelier ?
00:12:32Elle en a le bon profil ?
00:12:34– Alors, il y a deux choses.
00:12:35Il y a un, est-ce que les écologistes doivent avoir une candidature seule ?
00:12:38Je ne sais pas.
00:12:39Moi, je plaide ardemment pour que nous ayons une union
00:12:43de la gauche et des écologistes.
00:12:45Cette union peut être portée par un ou une écologiste,
00:12:48mais je pense que l'important, c'est l'union.
00:12:50D'abord et avant tout parce que diviser, la gauche disparaîtra
00:12:55et que diviser, nous avons un risque que l'extrême droite arrive au pouvoir.
00:13:01Et donc, je pense qu'on est dans le moment où chaque organisation
00:13:04doit faire passer son intérêt propre en second
00:13:07et où c'est l'intérêt des Français qui doit dominer.
00:13:10Nous devons réussir à faire cette union pour les présidentielles
00:13:13que nous n'avons plus fait depuis bien trop longtemps.
00:13:15Donc moi, aujourd'hui, mon énergie, elle est mise à faire vivre
00:13:21cette union et ce rassemblement pour les présidentielles.
00:13:24Ou faire survivre peut-être cette union qui a du mal.
00:13:28On en reparlera peut-être au cours de cette émission.
00:13:29Pour revenir sur le Congrès, 6700 votants seulement,
00:13:32et c'était tous les militants écologistes de France
00:13:34qui pouvaient voter.
00:13:37Oui, ça ne fait pas beaucoup quand même pour un parti
00:13:39qui prône la démocratie participative d'avoir un taux de vote
00:13:44en dessous des 50% ?
00:13:46Oui, on préférerait plus toujours.
00:13:48Il y a plusieurs raisons.
00:13:50Un, on a eu des changements quand même dans nos statuts,
00:13:53dans nos modes de vote, et comme quand on change les règles,
00:13:57c'est normal qu'on fasse après un petit bilan.
00:13:59Je pense qu'on verra de quelle manière on peut se dire
00:14:03qu'on peut avoir plus de votes.
00:14:05Par exemple, on a choisi de faire du tout numérique.
00:14:07Moi, je ne suis pas sûre que revenir aussi à du vote présentiel,
00:14:11à redonner de l'importance au temps de débat,
00:14:13avec des procurations, bien évidemment,
00:14:15ce n'est pas quelque chose qui peut permettre,
00:14:17en fait, c'est peut-être contre-intuitif,
00:14:20mais est-ce que les gens votent plus ?
00:14:21Parce qu'en fait, ils viennent, ils débattent,
00:14:22ils sont intéressés, ils votent, ils sont impliqués.
00:14:26On peut bien sûr, quand on ne peut pas venir,
00:14:27faire porter le vote.
00:14:28Et puis le numérique, ça a cette impression
00:14:30que tout le monde y a accès, que ça facilite tout.
00:14:32Mais en fait, il y a un certain nombre de personnes
00:14:34pour qui, en fait, soit ils n'ont pas d'accès si évident,
00:14:38la fibre ne va pas partout, il y a quelques zones blanches,
00:14:42mais même au-delà de ça, le processus n'est pas toujours évident sur Internet.
00:14:47En tout cas, c'est un bilan qu'on fera collectivement
00:14:48et de se dire, voilà, comment est-ce qu'on peut avoir
00:14:50une meilleure participation sur les prochaines fois ?
00:14:53– Alors, ce qu'on aurait pu être un succès total
00:14:55pour Marine Tondelier, s'il n'y avait pas eu l'élection
00:14:57d'Éric Piolle au poste de porte-parole,
00:14:59un poste qui est choisi, là aussi, par les militants,
00:15:03qui votent et qui ont choisi Éric Piolle.
00:15:05Ça va lui offrir une belle porte de sortie
00:15:07au maire de Grenoble, qui n'aura plus de mandat
00:15:10dans moins de dix mois.
00:15:11Alors, je ne sais pas si vous avez voté pour Marine Tondelier.
00:15:13Je vous repose la question pour Éric Piolle.
00:15:14Est-ce que vous avez voté pour lui en tant que porte-parole du parti ?
00:15:17– Je dirais la même chose.
00:15:18Je pense que mon vote personnel n'est pas intéressant.
00:15:21La question, c'est qu'est-ce que c'est dit politiquement.
00:15:23Je pense qu'il y avait la volonté de mettre Éric Piolle.
00:15:26Éric Piolle, c'est la victoire de 2014.
00:15:292014, les écologistes, on était un peu au fond du trou.
00:15:33Et il y a cette victoire-là à Grenoble qui vient nous redonner
00:15:36de l'espoir, de l'étincelle.
00:15:38Après, en 2020, on a la vague verte.
00:15:40Et je pense qu'une partie des militants ont choisi de voter
00:15:44pour Éric Piolle parce qu'ils le connaissent
00:15:48et parce qu'ils lui reconnaissent cette victoire
00:15:50et d'avoir supporté l'écologie à un moment où c'était compliqué.
00:15:53– Il y en a une qui n'a pas voté pour lui, ça c'est sûr,
00:15:56c'est Marine Tondelier.
00:15:58Malgré des embrassades de façade devant les militants
00:16:01le jour du Congrès, la patronne des écologistes
00:16:05est clairement opposée à la candidature du maire de Grenoble.
00:16:08Ce qui peut paraître étonnant quand on se rappelle
00:16:10qu'ils avaient des liens quand même de proximité.
00:16:13– Nous avons fait ensemble la campagne, avec Marine Tondelier,
00:16:16nous avons fait ensemble la campagne pour Éric Piolle
00:16:18lors de la primaire des écologistes.
00:16:19– À la primaire des écologistes pour la présidentielle précédente.
00:16:23Vous avez compris ce que Marine Tondelier reprochait réellement
00:16:27à Éric Piolle ? Elle avait peur qu'il lui fasse de l'ombre ?
00:16:31– En tout cas, il y avait un désaccord important entre les deux.
00:16:35Alors là, on va rentrer dans la technique interne.
00:16:39Mais on a changé de modalité de vote.
00:16:41Avant, on avait un texte, on avait une liste qui présentait ce texte
00:16:45et on votait pour une liste.
00:16:47Et après, chacun, en fonction du pourcentage de ses voix,
00:16:50a envoyé un certain nombre d'élus dans notre secrétariat exécutif.
00:16:55Aujourd'hui, c'est plus comme ça.
00:16:56On a six postes où c'est effectivement des candidatures individuelles.
00:17:01Je pense qu'on est un peu en période de transition.
00:17:04C'est-à-dire que pour moi, ces six postes en candidature individuelle,
00:17:08c'est justement pour choisir la bonne personne à la bonne place,
00:17:11que chacun puisse faire campagne en dehors de ce qu'on appelle les motions,
00:17:15c'est-à-dire ces tendances, ces textes,
00:17:17où c'est des petits clans à l'intérieur, des courants d'un parti.
00:17:23On va un peu les faire exploser.
00:17:25Et je trouve que ces candidatures-là, elles ont cet objectif-là.
00:17:28On est un peu entre les deux, c'est-à-dire qu'on a cette élection individuelle,
00:17:32mais on continue pour le moment, parce que c'est la première fois,
00:17:35à avoir des motions qui soutiennent chacun leur candidat.
00:17:40Éric Huolle n'a pas été désigné candidat de la motion de Marine Tandelier,
00:17:43donc elle a soutenu son candidat de son courant à elle.
00:17:49Je dirais que c'est une période de transition.
00:17:52Plus que la notoriété d'Éric Huolle,
00:17:53on a l'impression que c'est l'affaire Elisa Martin qui gênait aussi les cadres du parti.
00:17:57Vous avez dû vous voir passer le mail de l'eurodéputé David Cormand,
00:18:00qui est un proche de Marine Tandelier, qui a écrit à Huolle,
00:18:04juste avant son élection, pour lui rappeler que c'était terriblement dangereux pour le parti,
00:18:09et pour Éric Huolle d'être candidat porte-parole des écologistes,
00:18:13quand on a une affaire judiciaire potentielle qui peut le mettre en difficulté.
00:18:20Il écrit la nonchalance et l'aveuglement dont tu fais preuve,
00:18:23notamment sur ce point, et non seulement un problème aujourd'hui,
00:18:25mais je n'ose imaginer ce qu'il serait demain si tu devais être élu à la fonction de porte-parole.
00:18:28Il va devoir faire un effort d'imagination,
00:18:30puisque Éric Huolle a été élu porte-parole,
00:18:33mais on sent que les embrassades de façade, elles ne vont pas régler le problème aussi vite ?
00:18:41Il y a un problème de confiance entre les cadres et Éric Huolle ?
00:18:46Probablement. Enfin, je ne sais pas.
00:18:48Tout ce que je sais, c'est que maintenant,
00:18:49ils sont au sein d'un secrétariat exécutif ensemble,
00:18:52et qu'il faut qu'ils travaillent ensemble.
00:18:53Moi, je trouve que la question clé, c'est comment est-ce que le parti réagit
00:18:57quand l'un des siens, si jamais Éric Huolle ou d'autres venaient à être mis en examen ?
00:19:05Eh bien, c'est simple, nous avons une règle.
00:19:07C'est la question de la mise en retrait.
00:19:08Nous sommes un parti qui a une éthique, qui a une règle,
00:19:13pour gérer ce type de cas.
00:19:15Et je pense que nous serions dans la continuité de nos pratiques,
00:19:22c'est-à-dire de toujours faire prévaloir la question de l'éthique sur la question individuelle.
00:19:29Ce n'est pas toujours simple.
00:19:30On se cherche un peu, ça amène parfois à faire des erreurs,
00:19:34mais en tout cas, ça, c'est quelque chose d'extrêmement important chez nous.
00:19:37On ne fait pas de mise en retrait préventive,
00:19:39comme parfois on le demande aux ministres qui sont mis en examen ?
00:19:43Là, il n'y a pas de mise en examen.
00:19:44Pas encore ?
00:19:45Oui, non, mais c'est une différence.
00:19:47Et moi, je pense que quand il y a...
00:19:48Mais ça pourrait être le curseur.
00:19:50Pour moi, quand il y a mise en examen, il y a mise en retrait.
00:19:53Ça, c'est mon avis.
00:19:54Et j'ai l'impression que c'est la manière dont on applique les choses chez les écologistes.
00:19:59Et c'est l'intérêt d'avoir un peu une doctrine.
00:20:02C'est que ça permet de gérer, d'avoir une règle qui s'applique à tous.
00:20:07L'enquête est toujours en cours, un an après la révélation de cette affaire,
00:20:10entre guillemets, potentiellement explosive,
00:20:13puisqu'on parle de détournement d'argent public et de fraude fiscale,
00:20:16même si les montants ne sont pas énormes,
00:20:18entre Elisa Martin, l'ancienne première adjointe d'Éric Piolle,
00:20:21et donc le maire de Grolop.
00:20:23C'est difficile d'être exemplaire en politique.
00:20:27On se rend compte que finalement,
00:20:30beaucoup d'élus qu'on pouvait imaginer avec une éthique irréprochable
00:20:35se retrouvent volontairement ou pas pris au piège d'affaires judiciaires.
00:20:39Éric Piolle avait été d'ailleurs condamné pour la fête des Tuiles,
00:20:43une attribution de marché public qui ne s'est pas faite vraiment dans les règles.
00:20:49Alors, j'ai envie de dire non.
00:20:51Je sais que la multiplicité des affaires donne l'impression inverse,
00:20:56mais il y a deux choses.
00:20:59Il y a la ligne à laquelle on s'astreint,
00:21:02à laquelle on doit s'astreindre en termes de dépenses publiques.
00:21:05En tant que députée, j'ai des frais de mandat.
00:21:09Il y a un déontologue qui va vérifier qu'on utilise justement bien nos frais de mandat
00:21:15pour pourquoi ils sont prévus, c'est-à-dire payer notre permanence,
00:21:19les cartouches d'encre, les stylos, les bilans de mandat qu'on peut faire.
00:21:24Donc ça, c'est des dépenses liées au mandat.
00:21:27Et bien sûr, toutes les dépenses personnelles ou autres sont absolument exclues.
00:21:31Et on a un guide.
00:21:32On peut saisir le déontologue du moment où on se pose des questions.
00:21:35Et je pense que c'est indispensable, parce que sinon, ça mine la vie politique.
00:21:40Après, je peux comprendre qu'en tant que maire, parfois,
00:21:43et ça peut être le cas de la fête des tuiles sur des marchés publics,
00:21:46on peut parfois refaire des erreurs d'appréciation.
00:21:49Moi, je n'ai jamais été à la tête d'un exécutif,
00:21:52mais j'aurais tendance à dire que non, en fait, les règles, elles sont là.
00:21:58On les connaît et on les applique.
00:22:00Et c'est comme ça qu'on garde certaines droitures dans son mandat.
00:22:05Bon, on va parler d'un autre sujet, Vancorex,
00:22:07sur lequel vous êtes beaucoup investi ces derniers mois.
00:22:13Pourquoi d'ailleurs ? Parce que Vancorex, c'est pont de clé.
00:22:15Je faisais l'allusion tout à l'heure, le petit lapsus,
00:22:17mais pont de clé, ce n'est pas votre circonscription, Cyrielle Châtelain.
00:22:20Mais Vancorex, ça concerne déjà bien au-delà de la...
00:22:25Ce n'est pas une question de circonscription.
00:22:26Vancorex, c'est l'un des moteurs de l'activité de la plateforme de pont de clé,
00:22:32qui est fortement liée à la plateforme de Jarry.
00:22:35Et c'est Arkema, Vancorex, c'est l'un des cœurs de toute la filière chimique iséroise,
00:22:43mais au-delà de ça, française.
00:22:45Donc c'était un sujet qui, je pense, n'est pas une question juste territoriale,
00:22:49mais une question industrielle et de combat et de soutien auprès des salariés
00:22:55de Vancorex, d'Arkema et au-delà de ça, de tous ceux qui vivent
00:23:00et qui travaillent sur ces plateformes chimiques.
00:23:03Alors pour sauver cette plateforme chimique,
00:23:05il y avait une solution avancée par les élus du territoire,
00:23:09c'était de nationaliser l'entreprise.
00:23:12En février 2025, vous avez d'ailleurs déposé une proposition de loi
00:23:16pour que ce soit débattu à l'Assemblée nationale.
00:23:20Cette proposition de loi, elle a finalement atterri dans l'hémicycle ou pas ?
00:23:26Non, malheureusement, elle n'a pas atterri dans l'hémicycle.
00:23:29Il nous a manqué quelques signatures pour qu'elle puisse être inscrite à l'ordre du jour.
00:23:34Cette nationalisation, c'était une nationalisation temporaire.
00:23:37C'était l'idée de dire qu'on ne peut pas laisser disparaître 14%
00:23:41de la production de chlore française, surtout dans un moment
00:23:44où à l'international, tout bouge.
00:23:47Et finalement, ces productions deviennent essentielles.
00:23:49Donc l'État intervient.
00:23:52Il y avait des sociétés qui pouvaient être intéressées pour gérer le site.
00:23:55Et pendant 2-3 ans, on travaille à un plan économique
00:24:00qui permet après à l'État de se retirer et à la plateforme de continuer à vivre.
00:24:06C'était sécuriser les emplois, sécuriser les compétences et les productions en France.
00:24:13Aujourd'hui, cinquantaine d'emplois, a priori, vont être sauvés avec le plan de reprise
00:24:16qui a été choisi par le tribunal de commerce.
00:24:20On n'a pas l'air d'être certaine.
00:24:21Non, mais de dire 400 détruits et quand même l'estimation qui est en termes...
00:24:25Parce qu'il y a les emplois Vancorex.
00:24:27Il y a les emplois Arkema.
00:24:29154 emplois Arkema qui sont supprimés.
00:24:32Il y a tous les emplois indirects autour.
00:24:34Donc, à moyen terme, on espime que c'est à peu près 500 000 emplois
00:24:37qui vont disparaître dans la foulée de Vancorex
00:24:40parce que malheureusement, c'est des effets dominos.
00:24:43Et c'est là...
00:24:435 000.
00:24:44Oui, 5 000.
00:24:44C'est l'estimation...
00:24:45On a dit 500 000.
00:24:46Ah, pardon.
00:24:47Alors là, je m'excuse.
00:24:485 000, je me suis importée.
00:24:50Non, non.
00:24:50500 000 serait énorme.
00:24:52C'est plus que...
00:24:53Non, c'est 5 000 emplois sur le territoire.
00:24:56Oui, parce que j'étais avec les 400.
00:24:57Donc, 5 000 emplois.
00:24:57Donc, je le répète et mes excuses pour cette lance qui fourche.
00:25:015 000 emplois, emplois directs et indirects qui seraient supprimés.
00:25:05C'est des estimations conjointes de la métropole et de la région.
00:25:11C'est pour ça que le fait que le gouvernement n'ait rien fait est incompréhensible.
00:25:15On a un ministre qui n'est même pas venu sur place comprendre quelle était la réalité de ce site.
00:25:23On a un gouvernement qui a refusé la nationalisation temporaire,
00:25:27qui a refusé finalement d'écrire un courrier qui permettait de ratifier son soutien financier au projet de SIC,
00:25:37de coopérative pour la reprise des activités.
00:25:40Voilà, on attend quand même de savoir globalement.
00:25:43On voit qu'ils n'ont rien fait, mais je ne sais pas jusqu'à quel point ils n'ont rien fait.
00:25:47Parce que quand on leur parle de la reprise de la filière sel, chlore,
00:25:52finalement, on voit qu'ils n'ont rien étudié.
00:25:54Moi, j'ai été atterrée, atterrée par le niveau de...
00:25:59En fait, il n'y avait même pas de niveau, je dirais par la nullité des réponses que nous avions face à nous.
00:26:05Moi, j'avais l'impression d'avoir un gouvernement tétanisé face à cette question-là.
00:26:09Et j'ai conscience qu'il y a une démultiplication des plans de licenciement.
00:26:13Mais la condescendance, le mépris...
00:26:16Enfin, les discussions ont été extrêmement difficiles.
00:26:19Donc, maintenant, la décision du tribunal a été rendue.
00:26:22On va recommencer, je pense, à un moment, à devoir travailler.
00:26:26Parce qu'il y a la question de la sécurité du site.
00:26:28Il y a la question de la dépollution.
00:26:29Il y a aussi la question de la poursuite de la vie économique de ce territoire.
00:26:37Donc, il va falloir continuer à pouvoir travailler pour que l'État s'intéresse enfin à la plateforme et à son avenir.
00:26:46Mais ces six mois ont été durs.
00:26:48Et alors, un peu pour moi, mais je n'imagine pas pour les salariés, pour les syndicats qui vivaient ça au jour le jour,
00:26:53qui tournaient sur le piquet de grève tout le temps, y compris lors des fêtes de Noël,
00:26:58et qui vraiment n'ont reçu que du mépris de la part du gouvernement.
00:27:02Il y a une commission d'enquête qui est en cours avec des parlementaires.
00:27:07À quoi ça peut servir, maintenant que la messe est dite ?
00:27:11Alors, cette commission d'enquête, c'est une commission d'enquête qui est menée par Benjamin Lucas,
00:27:15qui est député du groupe écologiste et social.
00:27:17Il est rapporteur.
00:27:18C'est lui qui a déposé cette proposition.
00:27:20C'est une commission d'enquête qui vise à identifier les défaillances des pouvoirs publics dans le cadre des plans de licenciement.
00:27:26Il étudie plusieurs, on va dire, cas d'école, entre guillemets.
00:27:30Vancorex, Arkema, bien évidemment.
00:27:33ArcelorMittal, qui malheureusement fait l'actualité.
00:27:37Et donc, on va aller voir, on va déjà, hein, tenir, demander aux responsables de venir parler sous serment à l'Assemblée nationale.
00:27:46Donc, rendre des comptes.
00:27:47Je pense que la question pour les responsables des grandes entreprises comme pour les ministres,
00:27:52il est important qu'ils puissent venir rendre des comptes sur ce qu'ils n'ont fait ou ce qu'ils n'ont pas fait.
00:27:56La deuxième chose, ça va être aussi d'en tirer des conclusions, voir ce qui peut dans la loi être amélioré.
00:28:04On pense par exemple à ces fonds vautours qui peuvent venir et dépecer une entreprise.
00:28:09Donc, voilà, en tout cas, on commence.
00:28:11Là, ça fait quelques semaines que les auditions ont commencé.
00:28:14C'est un travail qui dure à peu près six mois et sur lequel, voilà, le groupe écologiste et social est fortement engagé.
00:28:22On peut sanctionner des ministres à l'issue d'une commission d'enquête comme ça ou c'est simplement des, on va dire, des préconisations pour l'avenir ?
00:28:30Alors, la première chose, c'est qu'ils sont sous serment quand ils viennent.
00:28:34Et nous avons déjà, contre une ministre des Sports, fait un article 40 puisqu'il s'était parjuré.
00:28:40Donc, on peut saisir le procureur s'il y a parjure.
00:28:43La deuxième chose, c'est qu'on peut aller contrôler ce qu'ils disent sur pièce et sur place.
00:28:46On n'a pas à les croire sur parole.
00:28:48Si ça nous semble bizarre, on peut dire, attendez.
00:28:50Enfin, c'est le rapporteur, Benjamin Lucas, qui a le droit d'aller chercher une pièce et de dire,
00:28:54je vais vérifier ce que vous m'avez dit.
00:28:55Donc, ça, c'est la deuxième chose.
00:28:57Et la troisième chose, ça peut avoir des conséquences politiques.
00:29:00C'était une commission d'enquête au Sénat qui avait, par exemple, déterré le scandale Mankinze, par exemple.
00:29:07Tout cet argent qu'on donnait à des cabinets conseils consultants,
00:29:12dont on ne sait quand même pas très clairement le rôle qu'ils ont joué dans la campagne d'Emmanuel Macron.
00:29:16Ça avait quand même l'air, tout ça, d'être une entente.
00:29:20Eh bien, oui, ça a des conséquences politiques quand les faits déterrés sont graves.
00:29:27Vous parliez de la pollution du site.
00:29:29Est-ce qu'il n'y a pas un paradoxe de voir les écologistes se battre pour maintenir une industrie aussi polluante que Vancorex ?
00:29:36S'il y avait le projet d'installer aujourd'hui Vancorex à Pont-de-Clé,
00:29:40j'imagine que les militants écologistes seraient opposés à cette installation.
00:29:44Et là, vous vous êtes battue pour la maintenir avec tous les travers qu'elle peut comporter ?
00:29:50La première chose, c'est que c'est 100 ans d'histoire.
00:29:53C'est une terre qui, malheureusement, a déjà subi les pollutions successives,
00:29:58sur lesquelles il y a un savoir-faire, qu'il y a un savoir-faire.
00:30:02Donc on sait quand même gérer ces pollutions, faire qu'elles impactent le moins possible l'environnement.
00:30:07Ça n'empêche pas, moi, quelques mois avant l'annonce de la fermeture de Vancorex,
00:30:16j'étais allée sur Arkema et on avait des débats, justement, sur les règles environnementales.
00:30:20Donc ça n'empêche pas, quand ils sont implantés, de toujours les pousser à faire mieux en termes de règles environnementales.
00:30:26Mais la réalité, c'est qu'ils sont là.
00:30:28Et donc, moi, je préfère qu'on produise en France avec des règles environnementales
00:30:31sur des territoires qui ont des compétences et des savoir-faire que d'aller en Chine, en Thaïlande,
00:30:38où il n'y a pas de normes environnementales, où on pollue les eaux, les sols, n'importe comment.
00:30:43Et où, en plus, finalement, le coût en termes d'impact de réchauffement climatique,
00:30:49d'émissions de gaz à effet de serre est supérieur.
00:30:52Je prends l'exemple de Vancorex.
00:30:53Aujourd'hui, tout est fait, made in France.
00:30:56On a du sel qui vient de la Drôme par un saumoduc.
00:30:59Donc, il y a un pipeline, on fait venir l'eau salée, on la purifie, on en fait du chlore ici.
00:31:05Eh bien, demain, ce sel, il va être importé, le chlore va venir en camion.
00:31:11Donc, non seulement, c'est plus dangereux, mais en plus, ça augmente le coût environnemental de ces produits-là
00:31:17parce qu'ils polluent toujours là où ils sont produits.
00:31:20Mais en plus, il y a plus d'émissions de gaz à effet de serre.
00:31:23Donc, non, quand les activités sont là, les préserver,
00:31:26tout en demandant un renforcement, bien sûr, des protections environnementales et sociales,
00:31:32dans la politique actuelle, c'est nécessaire.
00:31:35Et la deuxième chose, c'est que moi, je suis persuadée qu'il y a un peu le côté loin des yeux, loin du cœur.
00:31:41C'est-à-dire que ce qu'on consomme ici, on le produit très loin.
00:31:44Et on ne veut pas regarder les pollutions, les maladies.
00:31:48Comme ça ne nous concernait pas.
00:31:49La seule manière d'avoir un vrai débat démocratique sur, en fait, qu'est-ce qui nécessite d'être produit
00:31:56et qu'on dégrade un peu notre environnement, j'ai dit un peu, par exemple, ça ne cache pas,
00:32:00c'est-à-dire qu'on est avec des normes, mais quand on produit, ça a un impact sur l'environnement.
00:32:04Donc, qu'est-ce qui mérite d'avoir un impact sur l'environnement ?
00:32:06On a ce débat démocratique si on fait face à la pollution.
00:32:09Si, en fait, on la fait partir très loin, mais en fait, on l'évacue de nos débats.
00:32:13Et ça, je pense qu'on a besoin d'avoir ce débat-là de manière transparente et démocratique.
00:32:19Je fais allusion à ce paradoxe parce qu'on a eu dans l'actualité, il y a quelques semaines, à Rennes,
00:32:26le patron de l'usine Safran qui devait s'implanter sur le site de Rennes,
00:32:32qui fabrique des pièces de moteur d'avion,
00:32:34qui a créé une polémique avec les écologistes du territoire breton,
00:32:40qui, eux, ne voulaient pas, malgré les 500 emplois à clé,
00:32:43ne voulaient pas voir cette industrie qui n'est plus un secteur d'avenir, selon eux,
00:32:48s'installer sur le territoire.
00:32:52Quand on regarde Vancorex, on est sur la fabrication de carburant
00:32:55qui sert pour les missiles nucléaires, pour la fusée Ariane.
00:33:00Là aussi, on pourrait se dire que c'est des productions et des industries
00:33:03que les écologistes ne considèrent pas comme des industries d'avenir.
00:33:06Alors, un, je pense que les propos de Safran, c'est clairement de la politique,
00:33:12c'est-à-dire qu'ils visent à mettre un peu l'opprobre sur les écologistes.
00:33:16Oui, il y avait une zone d'activité économique sur laquelle étaient fléchées
00:33:20plutôt des industries qui participent de la transition énergétique.
00:33:24On a aussi besoin d'industries qui font du photovoltaïque,
00:33:28qui font des pompes à chaleur.
00:33:30Voilà, c'était plutôt fléché là-dessus.
00:33:31C'est ce qui avait été décidé localement, c'est que Safran, ça ne collait pas complètement.
00:33:36Par contre, le PDG de Safran, il oublait de dire qu'il a travaillé
00:33:39pendant des années avec la métropole de Lyon,
00:33:44que quand les écologistes sont arrivés à la tête de la métropole de Lyon,
00:33:47le travail a continué, que c'est la région, qui pour le coup est LR,
00:33:52qui avait menacé de supprimer les subventions,
00:33:55et qu'à la fin, c'est Safran qui a décidé de ne pas s'implanter
00:33:58pour des raisons qui n'avaient rien à voir avec la couleur politique,
00:34:01mais parce que le site n'était finalement pas adapté au projet industriel.
00:34:05Donc à un moment, voilà, c'est de la petite politique, on attaque.
00:34:10Je ne sais pas dans l'intérêt de qui,
00:34:13mais je pense que c'était des propos qui étaient faits
00:34:16pour aller à l'encontre des écologistes.
00:34:20Ça, c'est la première chose.
00:34:21La deuxième chose, oui, il y a des questions de transition industrielle à avoir.
00:34:25Mais je trouve que le sujet, par exemple,
00:34:28aujourd'hui, on avait effectivement Vancorex,
00:34:31qui vendait du sel à Arkema,
00:34:35avec lequel ils faisaient,
00:34:37enfin, oui, ils font toujours, mais plus avec ce sel-là,
00:34:40du carburant pour la fusée Ariane,
00:34:44du carburant pour des missiles nucléaires.
00:34:49Ce n'est pas notre modèle,
00:34:50mais sauf qu'aujourd'hui, on a une défense
00:34:53qui repose sur la dissuasion nucléaire.
00:34:57C'est un fait.
00:34:58Je n'ai pas l'impression qu'on va en sortir demain.
00:35:01Et si nous, nous étions au pouvoir,
00:35:03oui, nous engagions une discussion
00:35:04pour sortir du nucléaire de manière multilatérale,
00:35:08c'est-à-dire tout le monde en même temps,
00:35:09parce qu'on trouve que les bombes nucléaires,
00:35:11ça augmente les risques plus que ça ne les décroît.
00:35:14Mais il n'empêche qu'aujourd'hui,
00:35:15nous avons une arme nucléaire
00:35:17et que le fait que ça soit produit en France
00:35:20avec que des compensants venant de France,
00:35:22ça nous semblait important.
00:35:24Alors, plus largement, c'est la réindustrialisation du pays
00:35:30et la façon dont on peut s'y prendre,
00:35:33qui fait parfois débat.
00:35:34Fin mars, un rassemblement à l'appel
00:35:36des soulèvements de la Terre
00:35:37s'est tenu à Bernin
00:35:39contre les projets d'extension de ST,
00:35:42Micro et Soitec,
00:35:44qui sont les deux grandes entreprises,
00:35:46la microélectronique du bassin grenoblois
00:35:49installé dans le Grésil-Vaudan.
00:35:51Vous êtes favorable à cette réindustrialisation,
00:35:54à l'augmentation de ces usines,
00:35:57Syrie-Châtelain, sur notre territoire,
00:35:58qui vont créer de l'emploi,
00:35:59qui vont créer aussi de la richesse
00:36:02et qui s'inscrivent, on va dire,
00:36:03dans la réglementation aujourd'hui en vigueur ?
00:36:07Déjà, ce qu'on constate en ce moment,
00:36:08c'est plutôt une désindustrialisation de la France.
00:36:11Je suis désolée,
00:36:11mais on a des centaines de plans de licenciement,
00:36:14notamment dans le domaine industriel.
00:36:16On a une perte d'emploi et de compétences
00:36:18qui est colossale.
00:36:19Oui, mais là,
00:36:19quand il y a des projets justement
00:36:20qui vont dans l'autre sens,
00:36:21en ce moment,
00:36:22ils sont en train d'annoncer
00:36:23des plans de licenciement
00:36:24qui n'ont rien à voir avec ces mobilisations,
00:36:26soyons clairs.
00:36:27Parce qu'on est aussi sur des grosses boîtes
00:36:30qui privilégient le rendement de leurs actions
00:36:34à une stratégie de long terme.
00:36:36Et c'est là où l'État,
00:36:37il doit intervenir,
00:36:37pour avoir une stratégie industrielle de long terme.
00:36:40Quelles sont les industries qu'on favorise ?
00:36:42Qu'est-ce qu'on leur demande en termes de contraintes ?
00:36:45Comment est-ce qu'on les amène
00:36:46à aller aussi vers de l'innovation ?
00:36:48On a eu une grosse discussion avec Estée
00:36:49sur comment est-ce qu'ils optimisent
00:36:51la consommation d'eau ?
00:36:53Parce qu'effectivement,
00:36:54à très court terme,
00:36:56la quantité d'eau utilisée
00:36:58pour produire des puces
00:37:00ne sera pas soutenable
00:37:01dans un moment où la ressource en eau diminue.
00:37:03Donc c'est aussi à l'État d'arriver
00:37:05à pousser Estée Micro
00:37:09à aller plus loin
00:37:10en termes de réduction de la consommation d'eau.
00:37:14Parce qu'il n'y a pas de raison
00:37:15que l'industrie soit les seules
00:37:16qui ne font pas ou peu d'efforts.
00:37:18Ils en font un peu,
00:37:20mais il y a une nécessité
00:37:21d'aller absolument plus loin
00:37:22parce que la réduction d'eau,
00:37:23ce n'est pas qu'en France,
00:37:24c'est partout.
00:37:26Et qu'à un moment,
00:37:27oui, il faudra être plus sombre en eau.
00:37:30Ça, c'est la première chose.
00:37:31Il faut que les puces soient plus sombre en eau.
00:37:33La deuxième chose,
00:37:34c'est est-ce qu'il faut des puces partout ?
00:37:37Moi, je suis pour...
00:37:38Enfin, en vrai,
00:37:39je ne vais pas être complètement hypocrite.
00:37:40J'ai un ordinateur,
00:37:41j'ai un téléphone portable.
00:37:43C'est devenu aujourd'hui
00:37:44des biens quand même au courant
00:37:47qui permettent de faire
00:37:48beaucoup de choses
00:37:49dans sa vie quotidienne.
00:37:50Là, on a besoin de puces
00:37:52faites par ST Microélectronique.
00:37:54Par contre, je suis désolée.
00:37:55Des puces dans les cafetières,
00:37:57dans les machines à laver,
00:37:59dans les lave-vaisselles
00:38:00parce que je dois pouvoir programmer
00:38:01en Wi-Fi.
00:38:02Enfin, je ne sais même pas
00:38:03d'ailleurs à quoi ça sert.
00:38:04J'imagine que ça ne doit pas
00:38:05le programmer quand on est au boulot.
00:38:06Ben non.
00:38:07En fait, je ne pense pas
00:38:08que l'eau doit être utilisée
00:38:09pour mettre des puces
00:38:10dans des cafetières
00:38:11qui fonctionnaient très bien
00:38:12et vous avez du très bon café
00:38:13sans être connecté au Wi-Fi.
00:38:15C'est ce dont je parlais
00:38:16sur le débat.
00:38:17En fait, à un moment,
00:38:18il y a des productions
00:38:19qui sont utiles,
00:38:20il y a des productions
00:38:21qui sont inutiles.
00:38:22Et ça, ST Micro,
00:38:23il est aussi dépendant
00:38:24de la politique
00:38:26telle que les États
00:38:30la décident.
00:38:32C'est-à-dire un peu
00:38:34sur la question des biens inutiles
00:38:35ou sur l'obsolescence programmée
00:38:36puisqu'une des manières aussi
00:38:37de moins faire de puces,
00:38:38c'est d'arrêter l'obsolescence programmée
00:38:40d'un certain nombre de produits.
00:38:42Donc, à un moment,
00:38:43je trouve que la question
00:38:44de l'impact environnemental
00:38:47de notre industrie,
00:38:48elle doit se poser,
00:38:50mais elle n'est pas concurrente
00:38:51à la réindustrialisation
00:38:52puisque, de toute façon,
00:38:53un, elle se posera partout
00:38:55et que mieux vaut produire
00:38:57quand même à proximité
00:38:58dans une échelle européenne
00:39:00que faire venir des produits
00:39:01d'Asie, d'Amérique latine
00:39:03ou des États-Unis
00:39:04en termes d'impact environnemental.
00:39:08Ça reste quand même
00:39:09ce qu'il y a de mieux.
00:39:09Donc, quitte à produire des puces,
00:39:11même si, effectivement,
00:39:12parfois, on en produit
00:39:12pour des utilisations discutables...
00:39:14Mais il faudra poser
00:39:15la question des utilisations.
00:39:16C'est pour ça.
00:39:17Oui, produire des puces
00:39:18pour des utilisations,
00:39:18utiles.
00:39:19Mais on l'a posé à qui,
00:39:19cette question ?
00:39:20Mais je pense que c'est
00:39:21une question démocratique,
00:39:22bien sûr que oui,
00:39:23c'est une question démocratique
00:39:24qu'on doit poser à la société,
00:39:27que sans doute
00:39:27que les réglementations
00:39:28vont à un moment évoluer.
00:39:30Et par exemple,
00:39:31sur l'obsolescence programmée,
00:39:32moi, je suis sûre
00:39:33que tout le monde serait ravi
00:39:34de ne pas racheter
00:39:35tous les 3-4 ans
00:39:36un frigo
00:39:36ou une machine à laver
00:39:37parce qu'ils pètent.
00:39:38Mais est-ce que les élus
00:39:38ont la main, par exemple,
00:39:39sur un sujet continu ?
00:39:39Bien sûr,
00:39:40les augmentations de garanties,
00:39:41par exemple.
00:39:42On peut avoir
00:39:43un certain nombre de choses.
00:39:44Généralement,
00:39:45quand on augmente les garanties
00:39:46ou les qualités du produit,
00:39:47ils augmentent aussi
00:39:48parce qu'ils n'ont pas envie
00:39:52et empêcher la question
00:39:54de l'obsolescence,
00:39:56que ce soit l'obsolescence matérielle
00:39:57ou que ce soit
00:39:58l'obsolescence de mode.
00:40:02Aussi, si on limite la pub,
00:40:04si on interdit la pub parfois,
00:40:06on évite aussi
00:40:07cet effet d'obsolescence.
00:40:09Alors là, ça va être...
00:40:09Je vais avoir absolument
00:40:10le dernier téléphone à la mode.
00:40:12Si on réduit la question
00:40:14de la pub,
00:40:15on réduit aussi
00:40:15cet effet de mode
00:40:16et ce changement
00:40:17de consommation
00:40:18de manière quasi constante.
00:40:21Donc oui,
00:40:21la question de la production
00:40:22et des besoins premiers
00:40:24va se poser
00:40:25et doit se poser
00:40:25de manière démocratique.
00:40:27Alors, on parlait d'emploi
00:40:27avec les suppressions
00:40:28avant Corex
00:40:29ou les créations potentielles
00:40:30sur ST Microélectronics
00:40:32à Accrol.
00:40:33Est-ce que vous avez
00:40:34des nouvelles
00:40:35de l'autre conclave,
00:40:36celui des retraites
00:40:37qui a démarré
00:40:38au mois de janvier
00:40:40qui devrait normalement
00:40:41aboutir ?
00:40:43Le Premier ministre
00:40:43avait donné une durée
00:40:44de trois mois.
00:40:45Donc on y est là,
00:40:46normalement ?
00:40:47Bon, il ne va pas
00:40:47très très bien quand même
00:40:48ce conclave.
00:40:49Un certain nombre
00:40:50des syndicats
00:40:51sont partis.
00:40:52puisque le Premier ministre
00:40:54avait gardé une ambiguïté.
00:40:56La demande était
00:40:57que, quelle que soit
00:40:58l'issue des discussions,
00:41:00la question
00:41:01de l'âge
00:41:03de départ
00:41:03à la retraite
00:41:04soit posée
00:41:04au Parlement
00:41:05et que l'Assemblée
00:41:07puisse enfin
00:41:07se prononcer
00:41:08sur la question
00:41:09de la réforme
00:41:10borne à la retraite
00:41:11à 64 ans.
00:41:13Nous savons très bien
00:41:14qu'il n'y a pas
00:41:14de majorité
00:41:15à l'Assemblée
00:41:15pour passer
00:41:17la réforme
00:41:17à 64 ans,
00:41:18que cette réforme
00:41:20aurait été
00:41:20abrogée.
00:41:22Mais bon,
00:41:22ça fait partie
00:41:23du jeu démocratique.
00:41:24Donc c'était un peu
00:41:25l'une des conditions
00:41:26posées.
00:41:27Le Premier ministre
00:41:28avait été ambigu,
00:41:29puis au milieu
00:41:29du conclave
00:41:30sur les retraites,
00:41:31il a clarifié
00:41:31sa position,
00:41:32il a dit non,
00:41:33on ne repose pas
00:41:34à la question
00:41:34de l'âge.
00:41:36Donc ce qui fait
00:41:36qu'un certain nombre
00:41:37de syndicats
00:41:38sont partis.
00:41:39Donc non,
00:41:39le conclave
00:41:39ne va pas très bien
00:41:40et on reste
00:41:41dans un format
00:41:42où aujourd'hui,
00:41:43finalement,
00:41:43le gouvernement,
00:41:44plutôt que de rééquilibrer
00:41:45les pouvoirs
00:41:46ou de garantir
00:41:47un équilibre
00:41:47des pouvoirs
00:41:48entre syndicats
00:41:48et patronats,
00:41:50tant plutôt
00:41:51du côté du patronat
00:41:52que des syndicats.
00:41:53Donc ça veut dire
00:41:53que cette réforme
00:41:54va être définitivement
00:41:56actée ?
00:41:58On va continuer.
00:41:59On a la question,
00:42:01on a aussi
00:42:01les niches parlementaires,
00:42:03on a la niche
00:42:03de nos amis communistes,
00:42:07je crois,
00:42:08qui veulent porter
00:42:08une résolution
00:42:09sur le sujet.
00:42:10En tout cas,
00:42:10la question du débat
00:42:11sur l'âge de départ
00:42:12à la retraite
00:42:13doit continuer,
00:42:14mais c'est sûr
00:42:14que plus les mois avancent,
00:42:15plus il est en train
00:42:16d'être mis en oeuvre.
00:42:17C'était ça aussi
00:42:17le pari du conclave,
00:42:19c'était faire passer
00:42:20les mois,
00:42:21parce qu'on est passé
00:42:22de 62 à 63,
00:42:24on est un peu
00:42:24au milieu du guet.
00:42:26Donc il y a déjà
00:42:27des gens qui souffrent
00:42:28de cette réforme fortement
00:42:29et qui ont travaillé plus.
00:42:30Tactique politicienne
00:42:31du gouvernement,
00:42:32vous parliez
00:42:33des niches parlementaires,
00:42:34le RN a proposé
00:42:35dans sa niche
00:42:36de revenir en arrière
00:42:39sur l'âge de la retraite
00:42:40et pour autant,
00:42:41il n'a pas réussi
00:42:42à convaincre
00:42:43les élus de gauche.
00:42:45Ce n'est pas étonnant.
00:42:46– Pourtant, c'est une mesure
00:42:49que vous portez ensemble,
00:42:50j'ai envie de dire.
00:42:51– Ah non, alors,
00:42:51on porte rien
00:42:52avec le Rassemblement national,
00:42:53ils n'étaient pas
00:42:53dans les manifs, jamais.
00:42:55Moi, je ne les ai pas vus
00:42:56aux côtés des salariés.
00:42:59Quand on a dû…
00:43:02quand le gouvernement
00:43:03Barnier est tombé,
00:43:04enfin même quand le gouvernement
00:43:05Barnier est arrivé,
00:43:06on avait un vote,
00:43:08ce qu'on appelle
00:43:08un vote de confiance,
00:43:10enfin là,
00:43:10c'était un vote de défiance.
00:43:11On a fait une motion de censure
00:43:13après le discours
00:43:14de politique générale
00:43:15pour voir qu'il faisait confiance
00:43:17ou pas à Michel Barnier.
00:43:18Dans les conditions
00:43:19que nous posions,
00:43:19il y avait la question
00:43:20de l'abrogation
00:43:21de la réforme des retraites.
00:43:22Si le RN voulait
00:43:24l'abrogation
00:43:25de la réforme des retraites,
00:43:26il n'avait qu'à voter
00:43:26cette première censure
00:43:28ou alors si nous avions
00:43:30chacun dit
00:43:31que nous la votions,
00:43:32vous auriez vu,
00:43:33Michel Barnier aurait fait
00:43:34l'abrogation
00:43:35de la réforme des retraites.
00:43:36Donc en fait,
00:43:36à chaque fois qu'il faut
00:43:37monter le rapport de force
00:43:38pour abroger la réforme,
00:43:40ils ne sont jamais là.
00:43:41C'est la vérité.
00:43:43– Là, vous avez une occasion
00:43:44entre guillemets.
00:43:45– Ce n'était pas une occasion.
00:43:46Ce texte-là n'aurait jamais...
00:43:47C'était un coup de com'.
00:43:49C'était un coup de com'.
00:43:50Ce texte-là
00:43:51n'aurait jamais perduré.
00:43:53C'était un simple coup de com'.
00:43:54Le RN a été absent
00:43:56à tous les combats
00:43:57pour abroger
00:43:58la réforme des retraites.
00:43:59Est-ce que c'est un sujet
00:44:01qui pourrait remettre
00:44:01les gens dans la rue ?
00:44:05Ou vous pensez
00:44:05qu'aujourd'hui,
00:44:06c'est passé dans les esprits
00:44:09et que même les opposants
00:44:11ont tourné la page ?
00:44:13Ça s'en fait une raison ?
00:44:14– Alors déjà,
00:44:14on a fait un beau 1er mai.
00:44:17On voit qu'il y avait du monde,
00:44:18qu'il y a du monde dans la rue.
00:44:19Et donc, en fait,
00:44:20cette mobilisation sociale,
00:44:21elle reste importante.
00:44:23Bien sûr, sur la question,
00:44:25on l'a dit,
00:44:25de lutte contre les licenciements,
00:44:27d'amélioration des conditions de travail,
00:44:29qui sont des demandes extrêmement fortes.
00:44:31Mais la question des retraites reste là.
00:44:33C'est le premier quinquennat
00:44:34d'Emmanuel Macron,
00:44:35c'est la suppression de l'ISF
00:44:37et la baisse des APL.
00:44:39Et bien, son second quinquennat,
00:44:40c'est la réforme des retraites.
00:44:42Et c'est des choses
00:44:43qui, à un moment, restent.
00:44:46C'est un bilan
00:44:47qu'il devra porter
00:44:48et que tous ceux
00:44:49qui ne se sont pas battus
00:44:52pour que la réforme
00:44:53ne passe pas
00:44:54ou soit abrogée
00:44:54devront porter.
00:44:56– Alors, François Béroud,
00:44:57qui est favorable
00:44:58à cette retraite,
00:45:00à cette réforme en l'État,
00:45:02va être entendue le 14 mai
00:45:04sur un autre sujet
00:45:05par l'Assemblée nationale
00:45:07sur l'affaire Betaram.
00:45:08Sa fille, elle-même victime
00:45:10dans cette affaire,
00:45:11a confirmé il y a quelques jours
00:45:12qu'il avait bien rencontré
00:45:13un juge chargé de cette affaire
00:45:15en 1998.
00:45:16Il avait donc été informé
00:45:17à minima,
00:45:18contrairement à ce qu'il a déclaré
00:45:20devant les parlementaires
00:45:22à l'Assemblée nationale.
00:45:24Manon Aubry demande sa démission.
00:45:26Vous êtes sur cette ligne également ?
00:45:29– Alors, peut-être dire
00:45:30deux mots de l'affaire Betaram,
00:45:31parce que je trouve qu'on en parle...
00:45:33Enfin, vu l'ampleur,
00:45:34on en parle assez peu.
00:45:35c'est quand même 200,
00:45:37au minima,
00:45:38aujourd'hui on connaît 200 enfants,
00:45:40mais on peut dire que c'est un minima,
00:45:41qui ont été battus,
00:45:44qui ont été agressés sexuellement
00:45:46à Betaram,
00:45:48qui est un établissement scolaire privé.
00:45:51– Et c'est l'organisation à peau,
00:45:53et c'est l'organisation d'une certaine forme
00:45:56d'Omerta pendant toutes ces années,
00:45:58parce que je ne crois pas
00:45:59que 200 enfants soient victimes
00:46:01d'un système organisé de violence
00:46:06sans que ça se châche un tout petit peu.
00:46:09Donc la question, c'est pourquoi
00:46:10est-ce que pendant tant d'années,
00:46:12on a laissé des enfants se faire massacrer ?
00:46:15C'est ça déjà, le cœur de la question,
00:46:17et c'est ça qui est en train d'étudier
00:46:19cette commission d'enquête,
00:46:21et ça doit nous interpeller
00:46:22sur aujourd'hui le fait que la société,
00:46:26je pense, ne prend pas assez en considération
00:46:28la violence faite aux enfants.
00:46:31Et j'espère que cette affaire-là
00:46:33sera un effet électrochoc.
00:46:35Ça, c'est la première chose.
00:46:37La deuxième chose,
00:46:38c'est effectivement François Bayrou dans cette affaire.
00:46:42François Bayrou, il a été ministre de l'Éducation,
00:46:44il a été président du Conseil départemental
00:46:47où se situe Pau,
00:46:49j'ai oublié le nom du département,
00:46:51mère de Pau, merci.
00:46:54Donc il a exercé de nombreuses fonctions
00:46:55dans lesquelles il aurait pu
00:46:57essayer d'arrêter,
00:47:01ou en tout cas d'essayer
00:47:03de soutenir les parents,
00:47:06les enfants,
00:47:07il ne l'a pas fait.
00:47:08– Lui, il dit qu'il n'était pas au courant.
00:47:09– Oui, mais on sait aujourd'hui
00:47:10que c'est un mensonge.
00:47:11Il y a eu plusieurs éléments.
00:47:12en 1996,
00:47:14un parent, déjà,
00:47:17part à la bataille contre les violences
00:47:19qu'a subi son fils.
00:47:22François Bayrou est ministre de l'Éducation.
00:47:24Il se déplace
00:47:26à l'établissement
00:47:27et dit non, non,
00:47:28mais toutes les vérifications faites
00:47:30sont positives.
00:47:30on est dans les années
00:47:32qui sont considérées
00:47:33comme les années de la terreur,
00:47:34c'est-à-dire qu'on a vraiment
00:47:35un climat de terreur
00:47:37et de violence
00:47:37qu'il y a sur l'établissement,
00:47:39mais ce qu'il dit, lui,
00:47:40c'est circuler,
00:47:41il n'y a rien à voir.
00:47:41Première chose.
00:47:42Deuxième chose,
00:47:43on sait aussi
00:47:44qu'il a rencontré le juge,
00:47:46témoignage du juge,
00:47:47témoignage de gendarme,
00:47:49et aujourd'hui, effectivement,
00:47:51témoignage de la fille
00:47:52de François Bayrou.
00:47:54Tous concordent,
00:47:55il a rencontré le juge
00:47:56sur ses affaires.
00:47:57François Bayrou,
00:47:58vous savez,
00:47:58non seulement il n'a rien fait,
00:48:01mais il a menti
00:48:02à l'Assemblée nationale.
00:48:04Donc nous verrons
00:48:04la manière
00:48:05dont il se comporte
00:48:06le 14.
00:48:08Un, il doit reconnaître
00:48:09ce mensonge.
00:48:11Deux, il devrait,
00:48:13je vais vous le dire,
00:48:13dans n'importe quel autre
00:48:14pays européen,
00:48:15il en tirerait
00:48:16les conséquences
00:48:17et de lui-même,
00:48:18avec un peu d'honneur,
00:48:19il ne démissionnerait.
00:48:20Ça, c'est en Allemagne
00:48:21ou au Danemark,
00:48:22en Angleterre,
00:48:23enfin, partout.
00:48:24Personne n'envisagerait
00:48:25un Premier ministre
00:48:26qui non seulement
00:48:27a caché
00:48:27des affaires de violence
00:48:28faites aux enfants,
00:48:29mais en plus,
00:48:29a menti
00:48:30dans l'exercice
00:48:31de ses fonctions
00:48:31en tant que Premier ministre.
00:48:34Un, il doit le reconnaître
00:48:34et deux,
00:48:36moi, le plus logique
00:48:36serait qu'il démissionne.
00:48:40Et après,
00:48:40ça sera les conclusions
00:48:41sur qu'est-ce qu'on fait
00:48:42pour que ça ne se reproduise pas,
00:48:45pour qu'il n'y ait plus
00:48:45de silence
00:48:48autour de ces sujets
00:48:50qui permettent
00:48:51à la violence
00:48:51de se perpétrer.
00:48:53– Alors,
00:48:55on en saura plus
00:48:56le 14 mai
00:48:57et puis dans les jours
00:48:58qui suivent.
00:49:00Si jamais
00:49:00il démissionne,
00:49:02on repart,
00:49:03à mon avis,
00:49:03pour quelques semaines
00:49:04un peu compliquées,
00:49:05sauf qu'à partir
00:49:05du mois de juillet,
00:49:06Emmanuel Macron
00:49:07peut de nouveau
00:49:08dissoudre
00:49:09l'Assemblée nationale.
00:49:11C'est un cas de figure
00:49:11que vous souhaitez,
00:49:13une dissolution
00:49:13le plus rapidement possible.
00:49:15Ce sera normalement
00:49:16le cas
00:49:17à partir du 7 juillet.
00:49:18– De toute façon,
00:49:19c'est un cas de figure
00:49:20qui n'est pas entre nos mains.
00:49:21Il y a une seule personne
00:49:22qui décide de la dissolution,
00:49:23c'est Emmanuel Macron.
00:49:24– Oui,
00:49:25vous pouvez le souhaiter,
00:49:26vous le redouter.
00:49:26– Mais la dernière fois,
00:49:28ni l'un ni l'autre.
00:49:29En fait,
00:49:29on a appris,
00:49:30dans un mandat comme le mien
00:49:32où on a fait deux ans
00:49:33en dissolution,
00:49:34on apprend un peu
00:49:35à être prêt à tout.
00:49:38Voilà,
00:49:38ça c'est la première chose.
00:49:40Je ne suis pas sûre
00:49:41que dans la période
00:49:42internationale
00:49:43qu'on connaît
00:49:44avec la montée
00:49:46à la fois
00:49:47de l'instabilité
00:49:52sur le front ukrainien,
00:49:54le revirement
00:49:55de Donald Trump,
00:49:57remettre,
00:49:57refaire une dissolution
00:49:58soit ce qu'il y a de mieux.
00:50:00Voilà,
00:50:00c'est mon avis personnel.
00:50:01Je pense que ça va amener
00:50:02à déstabiliser
00:50:03encore davantage
00:50:04le pays
00:50:04dans un moment
00:50:05où la France,
00:50:06au sein de l'Europe,
00:50:07a un rôle important
00:50:08en matière
00:50:09de politique internationale
00:50:13et puis où on n'a quand même
00:50:14pas donné l'impression
00:50:15que c'est le bordel
00:50:16chez nous
00:50:17à celles et ceux
00:50:17qui veulent
00:50:18nous affaiblir.
00:50:21Donc voilà,
00:50:21je ne suis pas sûre
00:50:22que ce soit la bonne chose.
00:50:23Après,
00:50:23on dit,
00:50:24on n'est pas à tout.
00:50:25Si Macron veut dissoudre,
00:50:26de toute façon,
00:50:27il dissoudra.
00:50:27Nous n'avons aucun moyen
00:50:28de l'en empêcher.
00:50:30La gauche est prête
00:50:31pour des législatives
00:50:33cet été
00:50:34ou à la rentrée
00:50:35de septembre
00:50:36parce que l'Union
00:50:37qui lui a permis
00:50:38d'arriver en tête
00:50:39en juin dernier,
00:50:40elle a pris quand même
00:50:41de sérieux coups de canif
00:50:43ces dernières semaines.
00:50:45– Oui,
00:50:47d'un côté,
00:50:47j'ai envie de dire
00:50:48que ça me désole.
00:50:49Moi,
00:50:49je suis un peu fatiguée
00:50:51des débats internes
00:50:53à la gauche
00:50:53qui n'en finissent pas.
00:50:54Je pense qu'on a
00:50:55beaucoup d'autres sujets
00:50:56sur lesquels travailler.
00:50:59Je pense qu'on a
00:50:59des adversaires
00:51:00qui sont les macronistes,
00:51:02qu'on a un ennemi
00:51:03qui est à l'extrême droite
00:51:04et que c'est là-dessus
00:51:04que devrait être concentrée
00:51:05notre énergie.
00:51:07Donc,
00:51:07c'est assez désolant.
00:51:08J'ai envie de dire,
00:51:09malheureusement,
00:51:10ce n'est pas la première fois.
00:51:112022-2024,
00:51:12ça a été compliqué.
00:51:14On a réussi
00:51:14à refaire l'union.
00:51:16Et donc,
00:51:16moi,
00:51:17en tout cas,
00:51:17ce que je porte,
00:51:19c'est les nécessités
00:51:21de cette union.
00:51:22On s'est engagés
00:51:23devant les électeurs
00:51:23en 2022.
00:51:24On s'est engagés
00:51:25devant les électeurs
00:51:26en 2024.
00:51:27À un moment,
00:51:28à nous aussi,
00:51:29de tenir les engagements
00:51:30et la parole
00:51:31que l'on porte.
00:51:31Et dans ces paroles-là,
00:51:32il y avait la question
00:51:33de l'unité
00:51:34et du rassemblement
00:51:35de la gauche
00:51:36et des écologistes.
00:51:37Mais l'union,
00:51:38coûte que coûte,
00:51:39je fais allusion
00:51:40aux propos ambiguës
00:51:41de la France insoumise
00:51:42sur le conflit israélo-palestinien
00:51:44qui a quand même
00:51:44clivé beaucoup
00:51:46à gauche.
00:51:48On l'a vu encore
00:51:49au 1er mai,
00:51:50le Parti socialiste
00:51:50qui s'est fait invectiver
00:51:52par des militants
00:51:55d'extrême-gauche.
00:51:56Marine Tondeville
00:51:57a reconnu
00:51:57qu'il y avait
00:51:57un antisémitisme
00:51:59d'extrême-gauche
00:51:59suite à ces incidents.
00:52:01Jusqu'où on peut
00:52:02« aplanir »
00:52:03les différences
00:52:05pour faire l'union
00:52:07dans une campagne électorale ?
00:52:09Alors,
00:52:09il y a beaucoup de choses
00:52:10dans votre question.
00:52:11Je vais essayer
00:52:11de les reprendre
00:52:12d'une par une.
00:52:13Un,
00:52:13l'union,
00:52:14elle se fait
00:52:14sur un socle de valeurs
00:52:15et elle se fait
00:52:16sur un socle programmatique.
00:52:17L'antisémitisme,
00:52:18c'est une valeur ?
00:52:20Non,
00:52:20mais la lutte
00:52:20contre l'antisémitisme
00:52:21est une valeur cardinale.
00:52:23Bien sûr.
00:52:24Et d'ailleurs,
00:52:25une partie du programme
00:52:26du Nouveau Fonds populaire
00:52:27était dédiée
00:52:27à la lutte
00:52:28contre l'antisémitisme.
00:52:29Premièrement.
00:52:30Et donc ça,
00:52:30oui,
00:52:31bien sûr que cette union,
00:52:33elle se fait
00:52:33autour d'un programme
00:52:34autour de valeurs.
00:52:35Je l'ai dit,
00:52:35ce programme,
00:52:36il comportait des propositions.
00:52:38J'amène tout le monde
00:52:39à aller les regarder.
00:52:40C'est toujours en ligne
00:52:41sur la question,
00:52:42la condamnation
00:52:43du 7 octobre
00:52:47et des actes terroristes
00:52:48du 7 octobre
00:52:49et aussi la condamnation
00:52:50du génocide
00:52:51qui est en cours
00:52:52aujourd'hui à Gaza.
00:52:55Voilà.
00:52:55Ça,
00:52:55c'est...
00:52:55Et je pense que
00:52:56la position,
00:52:59c'est aussi réaffermé,
00:53:00ce qui se passe à Gaza.
00:53:01Enfin,
00:53:01peut-être qu'on en parlera,
00:53:02mais c'est...
00:53:03On est en train
00:53:04de regarder un peuple
00:53:04mourir sous nos yeux.
00:53:05Donc ça,
00:53:06c'est une colonne vertébrale.
00:53:08Deuxième chose,
00:53:08la question de l'antisémitisme.
00:53:09L'antisémitisme,
00:53:10il est partout.
00:53:12À gauche,
00:53:13on le dit,
00:53:13la question de l'antisémitisme,
00:53:15la question du racisme,
00:53:16la question de...
00:53:18de l'antiféminisme,
00:53:22pardon,
00:53:23je perds mon mot,
00:53:24du sexisme,
00:53:25c'est des questions
00:53:26qui sont structurelles.
00:53:27C'est-à-dire qu'on est
00:53:27une société
00:53:28qui a été basée
00:53:29autour de préjugés
00:53:30qui contribue
00:53:32à alimenter
00:53:33une vision
00:53:34quand même
00:53:35potentiellement
00:53:37antisémite,
00:53:38sexiste,
00:53:39etc.
00:53:39Et qu'il faut
00:53:40qu'on lutte contre ça.
00:53:41C'est-à-dire que
00:53:41c'est un travail
00:53:42de déconstruire
00:53:43ces préjugés
00:53:44et de lutter contre ça.
00:53:46Et c'est quand on pense
00:53:47que ça ne nous concerne plus
00:53:48que généralement
00:53:48qu'on a un problème.
00:53:49Donc,
00:53:50oui,
00:53:50l'antisémitisme
00:53:51est partout,
00:53:52il est structurel,
00:53:53il doit être combattu
00:53:54partout.
00:53:55Par contre,
00:53:55il y a un seul parti
00:53:56qui fait de l'antisémitisme
00:53:58qui a l'antisémitisme
00:54:00au cœur de son histoire,
00:54:02qui a été condamné
00:54:03pour antisémitisme,
00:54:04en tout cas,
00:54:04le chef de son parti,
00:54:05Jean-Marie Le Pen,
00:54:07qui a dans son projet
00:54:09la différenciation
00:54:10des personnes
00:54:11en fonction
00:54:11de leurs origines,
00:54:13c'est le Rassemblement
00:54:14national.
00:54:15Eux en font
00:54:15un combat politique.
00:54:18Il y a la question
00:54:18de cet antisémitisme
00:54:20structurel
00:54:20qui doit toujours
00:54:21être combattu
00:54:22et déconstruit
00:54:22partout.
00:54:24Et il y a la question
00:54:25de la lutte
00:54:25contre une extrême droite,
00:54:27dont la question
00:54:28du racisme
00:54:28et de l'antisémitisme
00:54:29et au fondement
00:54:30de leur création
00:54:32lors de l'après-guerre.
00:54:35Une partie de la gauche
00:54:36estime que LFI
00:54:38n'est pas claire,
00:54:38justement,
00:54:39sur cette volonté
00:54:40de lutter
00:54:41contre l'antisémitisme.
00:54:42L'actualité récente
00:54:44laisse aussi à penser
00:54:45qu'ils ont une position
00:54:46parfois un peu ambiguë
00:54:47ou en tout cas
00:54:48qu'ils envoient
00:54:48des messages subliminaux.
00:54:50On a évoqué
00:54:51dans cette émission
00:54:51l'affiche
00:54:52de Cyril Hanouna
00:54:53qui avait vraiment
00:54:54des connotations
00:54:55antisémites.
00:54:57– Cette affiche
00:54:58était une erreur.
00:54:59On va le dire clairement.
00:55:00Cette affiche
00:55:01était une erreur.
00:55:02– Ils n'ont pas reconnu
00:55:02en tant que telle.
00:55:04– De nombreux cadres
00:55:05de la France insoumise
00:55:06et députés
00:55:07l'ont reconnu.
00:55:08– Mais pas le principal.
00:55:08– Jean-Luc Mélenchon
00:55:09ne l'a pas reconnu.
00:55:10Je pense qu'il aurait dû le faire.
00:55:11Je dis clairement,
00:55:12cette affiche
00:55:12n'aurait jamais dû être publiée,
00:55:15sans doute jamais
00:55:16dû être conçue.
00:55:17Pensez,
00:55:18elle l'a été,
00:55:19elle a été publiée,
00:55:20elle a été retirée.
00:55:21C'était absolument nécessaire.
00:55:23Et je redis,
00:55:23de nombreux cadres
00:55:24et députés
00:55:26de la France insoumise
00:55:27ont reconnu l'erreur
00:55:28et ont d'ailleurs expliqué
00:55:29la raison du recrutement.
00:55:30– Le Mélenchon
00:55:30n'est pas clair sur ce sujet.
00:55:32– Moi, je pense
00:55:32qu'il aurait dû reconnaître
00:55:33l'erreur.
00:55:35Je sais qu'il a comme,
00:55:36en tout cas,
00:55:37on me dit beaucoup
00:55:38qu'il a comme un peu
00:55:39ligne de ne jamais
00:55:40reconnaître des erreurs.
00:55:41Moi, je pense
00:55:41qu'on ne s'affaiblit pas
00:55:42à reconnaître
00:55:43qu'on fait des erreurs,
00:55:43que tout le monde en fait.
00:55:44que là, c'était le cas
00:55:46et donc il aurait fallu
00:55:47le reconnaître.
00:55:48– Aujourd'hui,
00:55:49puisqu'on parle de la gauche,
00:55:50c'est le seul
00:55:51qui incarne
00:55:53un candidat potentiel
00:55:54à la présidentielle.
00:55:55On ne voit pas d'autres
00:55:56noms, en tout cas,
00:55:59sortir.
00:56:00On est quand même
00:56:01à moins de deux.
00:56:01– Il y en a quelques-uns
00:56:02qui commencent à sortir quand même.
00:56:04Je regarde les différents sondages,
00:56:07les volontés des uns
00:56:07et des autres.
00:56:08J'ai l'impression
00:56:09que ce n'est pas de candidats
00:56:10dont on manque à gauche.
00:56:11Je peux vous le dire.
00:56:12– Il y a beaucoup de…
00:56:12– Un peu malheureusement.
00:56:13D'ailleurs, des fois,
00:56:14un peu trop.
00:56:15– Il y en a un qui,
00:56:17on va dire,
00:56:17ne fait pas doute
00:56:19sur ses intentions.
00:56:20– Oui,
00:56:21qui a été candidat trois fois.
00:56:22– Il a été candidat trois fois
00:56:23et qui compte l'être
00:56:23une quatrième fois.
00:56:25Je cite Éric Piolle.
00:56:26Cette semaine,
00:56:27ce n'est pas la peine
00:56:27de se demander
00:56:27ce qui est souhaitable
00:56:28ou non pour la gauche
00:56:29puisqu'à la fin,
00:56:30c'est Mélenchon
00:56:31qui décidera pour lui-même.
00:56:33Donc sous-entendu,
00:56:33il sera candidat
00:56:34et il faudra faire avec.
00:56:36– Nous avons une analyse
00:56:37divergente avec Éric Piolle.
00:56:39Je pense que
00:56:41c'est à chaque
00:56:43électeur de gauche
00:56:45de dire ce qu'il veut.
00:56:46Et moi,
00:56:47ce que je ressens,
00:56:48d'ailleurs,
00:56:50c'est plutôt
00:56:50confié dans les songages,
00:56:51c'est une volonté d'union,
00:56:52c'est une volonté
00:56:52de rassemblement
00:56:53de la gauche
00:56:54autour d'un programme.
00:56:55– Ça pourrait être
00:56:56une union autour de lui.
00:56:56– Mais sur une personne
00:56:57qui a une capacité
00:56:59de rassembler
00:56:59et sur un processus
00:57:00démocratique.
00:57:01Pour ça, moi,
00:57:02je défends la question
00:57:03des primaires.
00:57:03Pourquoi ?
00:57:04Parce que les primaires,
00:57:05c'est ce qui permet
00:57:05à chacun,
00:57:07militant,
00:57:08sympathisant
00:57:09ou électeur
00:57:10qui se reconnaît
00:57:10dans les valeurs
00:57:11de la gauche,
00:57:11de pouvoir dire
00:57:12par qui
00:57:13ils se sont représentés.
00:57:15Et je pense justement
00:57:16qu'on est en train
00:57:17de mourir
00:57:17de cette petite bataille
00:57:19de personnes
00:57:20qui veulent absolument
00:57:21être candidates
00:57:22sans se poser
00:57:22quel est le processus
00:57:24qui nous permet
00:57:25d'avoir le projet
00:57:26le plus clair
00:57:27et le plus fort
00:57:28en 2027
00:57:29et de désigner
00:57:30la personne
00:57:31qui,
00:57:31parce qu'elle aura été
00:57:32désignée
00:57:32par tous ses militants,
00:57:35tous ses adhérents,
00:57:36tous ses électeurs
00:57:37de gauche,
00:57:37aura la légitimité
00:57:38pour porter notre projet.
00:57:40Donc à un moment,
00:57:40j'aimerais qu'on laisse
00:57:41la question des personnes
00:57:42de côté
00:57:42et qu'on s'intéresse
00:57:44au quoi
00:57:45et au comment.
00:57:46– Donc on demanderait
00:57:47à tous les militants
00:57:48de la gauche
00:57:49encartés dans les partis
00:57:50de voter bien au-delà.
00:57:52– Non, justement,
00:57:53toute personne qui se sentirait
00:57:53d'une sensibilité de gauche
00:57:54et qui veut venir désigner
00:57:56son candidat
00:57:57ou sa candidate
00:57:58puisse le faire.
00:57:59Je pense que c'est comme ça
00:58:00qu'on renouera déjà
00:58:01du lien
00:58:02et un peu de confiance
00:58:04et aussi qu'on créera
00:58:05une dynamique.
00:58:06Ce dont on a besoin,
00:58:07c'est d'une dynamique.
00:58:08La question n'est pas seulement
00:58:09de faire 26, 27, 30 %,
00:58:11c'est de pouvoir faire
00:58:12au moins 51 %
00:58:13au second tour
00:58:14et pour ça,
00:58:15on a besoin
00:58:16de recréer une dynamique,
00:58:17une dynamique d'espoir
00:58:19à gauche
00:58:19et je pense qu'on ne la créera pas
00:58:20en se concentrant
00:58:21sur les questions de personnes.
00:58:23– Donc primaire ouverte
00:58:23pour des idées ?
00:58:25– Ouverte, large
00:58:26et qui a un processus
00:58:28aussi de réflexion
00:58:29de fond
00:58:30parce que la personne,
00:58:32c'est important.
00:58:33Ce qu'on va faire
00:58:34et l'engagement
00:58:35qui prend devant
00:58:36les Français,
00:58:38ça l'est tout autant.
00:58:39– Bon,
00:58:40ça présage
00:58:41d'une campagne musclée
00:58:42si c'était cette option
00:58:43qui était…
00:58:44– Mais une belle campagne.
00:58:45– Ah, sûrement, sûrement
00:58:45et intéressante.
00:58:47– Une campagne partout,
00:58:48de remobiliser
00:58:49sur quelque chose
00:58:50qui nous projette.
00:58:51Moi, j'en ai marre
00:58:52d'être en défensif.
00:58:53Je fais ça constamment
00:58:54à l'Assemblée.
00:58:56Hop,
00:58:56on veut détruire
00:58:56le droit de vendeurnement,
00:58:58on veut justement
00:58:58la réforme des retraites,
00:58:59on passe son temps
00:59:00à dire non
00:59:01et essayer de sauver des choses.
00:59:02Moi, j'ai envie
00:59:03qu'on se remette
00:59:03dans une démarche positive
00:59:05qu'on dise
00:59:05qu'est-ce qu'on veut,
00:59:07qu'est-ce qu'on voudrait obtenir.
00:59:08Voilà, c'est ça.
00:59:09Moi, j'ai envie
00:59:10de revenir sur une bataille
00:59:12à l'offensif
00:59:13pour gagner.
00:59:13– Alors, avant
00:59:14cette potentielle campagne
00:59:15primaire
00:59:16et les présidentielles,
00:59:17il y aura les municipales,
00:59:18ça c'est dans 10 mois.
00:59:19En 2020,
00:59:20les écologistes
00:59:21ont beaucoup gagné.
00:59:22Forcément, en 2026,
00:59:23vous avez plus à perdre
00:59:24qu'à gagner.
00:59:25– Non, moi,
00:59:26je pense qu'on a
00:59:28aujourd'hui effectivement
00:59:29des millions de Français
00:59:29qui voient leur vie changer
00:59:30grâce au travail des écologistes,
00:59:33que ça soit le bio
00:59:34et le local dans les cantines,
00:59:35que ça soit la question
00:59:36des premiers mètres cubes
00:59:38d'eau gratuite,
00:59:40que ça soit le vélo
00:59:41et l'aménagement,
00:59:42la nature en ville,
00:59:43le retour de la nature en ville.
00:59:44Donc, il y a plein de choses
00:59:45qui ont été faites.
00:59:46– Vous n'apprennez pas
00:59:46ce scrutin ?
00:59:48– Alors, c'est un scrutin.
00:59:50C'est toujours un enjeu démocratique
00:59:51et il y a toujours un risque.
00:59:52Mais je pense que
00:59:53les maires écologistes
00:59:54peuvent être fiers
00:59:55de l'obligan,
00:59:56qu'ils vont aller faire
00:59:57une campagne
00:59:58où ils vont présenter
00:59:59à la fois ce qu'ils ont fait
01:00:00et comment ils veulent aller
01:00:01plus loin.
01:00:02Donc, voilà,
01:00:03ils ont tout mon soutien
01:00:04et je pense que
01:00:05ça sera une belle campagne
01:00:06et c'est extrêmement important
01:00:08parce qu'effectivement,
01:00:09c'est eux
01:00:09qui mettent en œuvre
01:00:10au quotidien
01:00:11des politiques publiques
01:00:13essentielles.
01:00:14– Bon, à Grenoble,
01:00:15le maire de Grenoble
01:00:15ne sera plus directement
01:00:17appliqué dans la campagne
01:00:18puisqu'il est porte-parole
01:00:19maintenant des écologistes
01:00:21et qu'il avait annoncé
01:00:22qu'il passerait la main
01:00:24en 2026.
01:00:26Trois femmes sont en lice
01:00:28pour prendre la tête de lice.
01:00:30Margot Bélair,
01:00:30adjointe d'Éric Piolle
01:00:31en charge de l'urbanisme,
01:00:33Lucille Lereux,
01:00:34adjointe à la culture
01:00:35et qui est élue
01:00:35depuis le début,
01:00:36depuis 2014,
01:00:38aux côtés d'Éric Piolle
01:00:38et puis une nouvelle entrente
01:00:39qui ne fait pas partie
01:00:40d'équipe municipale actuelle.
01:00:43Elle s'appelle
01:00:43Laurence Ruffin,
01:00:43les chefs d'entreprise
01:00:44d'une scope installée
01:00:45à Saint-Martin-d'Air
01:00:46sur votre territoire.
01:00:48Ce sont les militants
01:00:48écologistes qui vont voter
01:00:50et de départager
01:00:51ces trois femmes.
01:00:53Je crois que ça devrait
01:00:53se passer au mois de juin.
01:00:55Vous êtes militante
01:00:55écologiste.
01:00:57Céline Châtelard,
01:00:57vous allez voter
01:00:58vous aussi
01:00:59sur cette primaire interne ?
01:01:02Moi, je ne suis pas
01:01:02grenobloise.
01:01:03C'est les grenoblois
01:01:04qui vont choisir
01:01:05leur candidat.
01:01:06Mais j'ai envie de dire,
01:01:07moi, ça me fait du bien
01:01:08de voir ce trio de femmes.
01:01:10De ne pas avoir à choisir ?
01:01:10Ah non.
01:01:11Non, de voir ce trio de femmes.
01:01:12Enfin, j'ai envie de dire,
01:01:14on a quand même...
01:01:15Généralement,
01:01:16ça se bouscule un peu
01:01:17côté homme quand même.
01:01:19Et là, on a trois femmes
01:01:21qui ont aussi décidé
01:01:22pendant plusieurs mois
01:01:23de travailler ensemble,
01:01:27de faire avancer
01:01:27la dynamique ensemble.
01:01:29Et le fait qu'on tranche
01:01:30qui portera la liste ensuite,
01:01:33enfin, je ne sais pas.
01:01:33Moi, ça m'enthousiasme
01:01:34de voir trois femmes
01:01:35qui sont prêtes
01:01:35à porter une liste
01:01:36et qui montrent
01:01:38qu'on peut s'engager
01:01:38et en plus des jeunes femmes.
01:01:41Même si vous n'êtes pas grenobloise
01:01:42et que vous ne votez pas,
01:01:43vous avez une préférence,
01:01:44celle qui serait la plus...
01:01:45Même de rassembler,
01:01:46parce qu'à Grenoble aussi,
01:01:47il va falloir rassembler l'âge
01:01:48pour gagner.
01:01:49Je pense que les débats
01:01:50vont le montrer
01:01:51parce qu'effectivement,
01:01:52on est dans une majorité plurielle.
01:01:54J'imagine que le débat
01:01:55va être porté
01:01:55avec l'ensemble des membres
01:01:58de cette majorité
01:01:59et puis peut-être au-delà.
01:02:01On a encore quelques mois
01:02:02et donc on verra la campagne.
01:02:04Mais en tout cas,
01:02:04dans tous les cas,
01:02:05je serais ravie
01:02:05de faire la campagne
01:02:07de la gagnante.
01:02:08François Berroux a engagé
01:02:09une consultation
01:02:10des groupes parlementaires
01:02:11sur l'instauration
01:02:12de la proportionnelle.
01:02:13Alors pas pour les municipales,
01:02:15pour les législatives.
01:02:17Est-ce que vous êtes favorable
01:02:18à ce changement ?
01:02:20Alors la proportionnelle
01:02:21est un combat historique
01:02:22des écologistes.
01:02:24Parce qu'en fait,
01:02:24aujourd'hui,
01:02:25on a un système
01:02:25qui fait qu'une grande partie
01:02:27des électeurs
01:02:27ne se sont pas représentés.
01:02:29C'est-à-dire qu'un candidat
01:02:30peut faire 20 %,
01:02:31mais comme moi,
01:02:32je vais faire 25 %,
01:02:3426 % au premier tour.
01:02:36Et puis,
01:02:37d'un coup,
01:02:37je suis élue
01:02:38et je représente
01:02:38tous les habitants.
01:02:39l'intérêt de la proportionnelle,
01:02:41c'est que chacun
01:02:43puisse être présenté
01:02:45au sein de l'équilibre
01:02:46parlementaire.
01:02:48Ce n'est pas celui qui gagne,
01:02:49il en porte tous.
01:02:50Et on regarde,
01:02:51il y a eu 20 % de vote
01:02:52pour les écolos,
01:02:53c'est 20 % de l'Assemblée.
01:02:55Je rêve un peu,
01:02:5620 % d'écolo.
01:02:5750 % à gauche,
01:02:5850 % de l'Assemblée.
01:03:00Mais après,
01:03:00on a 20 % de LR,
01:03:02c'est 20 %.
01:03:03Ça permet à chacun
01:03:05d'avoir une voix
01:03:06à l'Assemblée nationale.
01:03:07Donc ça, c'est positif.
01:03:08Après, il faut regarder
01:03:10sur le mode de scrutin,
01:03:11comment on fait.
01:03:13Par exemple,
01:03:14la prime majoritaire,
01:03:15ce que veut
01:03:15le Rassemblement national,
01:03:17ça casse complètement
01:03:18la logique proportionnelle.
01:03:20Donc pour nous,
01:03:21c'est non.
01:03:21Il y a aussi une question
01:03:22d'à quel niveau
01:03:23on va faire cette proportionnelle.
01:03:25Parce que quand on a
01:03:25plusieurs candidats,
01:03:26on peut faire la proportionnelle.
01:03:28C'est-à-dire,
01:03:29si j'ai en Isère,
01:03:30j'ai 10 députés,
01:03:31je peux en avoir
01:03:325 de gauche,
01:03:342 LR.
01:03:35Donc ça, ça marche.
01:03:36Mais si je suis dans un territoire
01:03:38où il y a 2 députés,
01:03:38ça devient beaucoup plus compliqué
01:03:40de faire la proportionnelle.
01:03:41C'est vrai que c'est pour ça
01:03:42que pour nous,
01:03:42en tant que logiste,
01:03:44on trouve que la proportionnelle
01:03:45à un niveau régional
01:03:46est plus pertinent.
01:03:48Mais ça,
01:03:49c'est le débat technique
01:03:50qu'on aura.
01:03:51Et dans les débats
01:03:52sur la question du scrutin,
01:03:54c'est vrai que tout va se jouer
01:03:56dans les petites lignes,
01:03:57un peu dans les contrats.
01:03:58Donc on va tout regarder précisément.
01:03:59Ce qui risque d'arriver,
01:04:00si jamais cette option-là
01:04:02est choisie,
01:04:03c'est que le Rassemblement national
01:04:04en sortira gagnant.
01:04:06Mécaniquement,
01:04:06il aura beaucoup plus d'élus.
01:04:07On ne pourra plus faire
01:04:08le barrage républicain
01:04:09comme ça a été le cas
01:04:10lors des précédentes législatives.
01:04:12Alors ça,
01:04:14premièrement,
01:04:15je pense qu'on ne change pas de ligne.
01:04:16Enfin, je veux dire,
01:04:16ça fait des dizaines d'années
01:04:18qu'on porte le fait
01:04:19que la proportionnelle,
01:04:20comme en Allemagne,
01:04:21comme au Danemark,
01:04:22comme en...
01:04:23Alors je ne sais pas...
01:04:24Non, l'Angleterre,
01:04:25ce n'est pas le cas,
01:04:26mais ça doit être le cas en Espagne.
01:04:28En tout cas,
01:04:29il y a de nombreux pays
01:04:29où on a de la proportionnelle
01:04:32et où on apprend aussi
01:04:33à faire de la politique autrement,
01:04:34c'est-à-dire à faire des compromis.
01:04:36Je pense que ça devrait emmener
01:04:37quand même à rééquilibrer un peu
01:04:39le rapport Parlement-Assemblée
01:04:41parce que tant qu'on a
01:04:42une logique descendante,
01:04:44ça limiterait énormément
01:04:45le pouvoir de la proportionnelle.
01:04:47Mais en tout cas,
01:04:47pour nous,
01:04:48c'est ce qu'on défend comme modèle.
01:04:51On ne va pas d'un coup le changer.
01:04:52Ça, c'est la première chose.
01:04:53Et je pense aussi
01:04:54qu'on lutte par l'extrême droite
01:04:55en étant cohérent
01:04:56dans ses propositions.
01:04:58Après, je vous le dis,
01:04:59on va regarder
01:04:59à ce que ça soit
01:05:00de la vraie proportionnelle
01:05:01et pas quelque chose
01:05:02qui, en fait,
01:05:02est un mode de scrutin
01:05:03qui est une semi-proportionnelle
01:05:06ou une proportionnelle
01:05:06en demi-teinte.
01:05:08On verra si...
01:05:09Et ça n'empêchera pas aussi
01:05:10qu'on ait des mobilisations.
01:05:12Enfin, on verra
01:05:12les rassemblements.
01:05:14Moi, j'espère qu'on saura
01:05:15continuer l'union de la gauche
01:05:17dans le cadre de la proportionnelle.
01:05:18Si jamais on devait
01:05:19voter aux législatives
01:05:20en septembre 2025,
01:05:21je ne suis pas sûr
01:05:22que le scrutin proportionnel
01:05:24soit déjà acté
01:05:25pour s'appliquer.
01:05:26Non, vu là où
01:05:26on est déjà en mai,
01:05:29il faut qu'il y ait
01:05:30des lectures assemblées.
01:05:32Assemblée Sénat,
01:05:33ça semble un tout petit peu short.
01:05:35La semaine dernière,
01:05:36à votre place,
01:05:36c'était Christophe Ferrari,
01:05:38président de la Métropole,
01:05:39qui était l'invité
01:05:41du QG politique.
01:05:42Et comme c'est la tradition
01:05:42dans cette émission,
01:05:43on lui a demandé,
01:05:44je lui ai demandé
01:05:44de vous poser une question.
01:05:45On l'écoute.
01:05:47Cher Cyriel,
01:05:49en tant que présidente
01:05:50du groupe écolo
01:05:51à l'Assemblée nationale,
01:05:53quelle position
01:05:54allez-vous exprimer
01:05:55sur les zones
01:05:56à faible émission
01:05:58lors des débats nationaux ?
01:06:00Il y a des expériences locales,
01:06:02ici, à Grenoble et ailleurs.
01:06:04On attend, nous,
01:06:05ici, de la clarté.
01:06:07On n'en a pas eu assez
01:06:08jusqu'à maintenant.
01:06:11Donc la question,
01:06:12c'est sommes-nous
01:06:12dans la liste des métropoles
01:06:13devant mettre en place
01:06:14ou maintenir une ZFE
01:06:16ou non ?
01:06:17Et par pitié,
01:06:19pas de liste,
01:06:20pas différents types
01:06:21de listes
01:06:21entre ceux qui oui,
01:06:23entre ceux qui peut-être,
01:06:24entre ceux qui veulent.
01:06:26En fait,
01:06:26on a besoin
01:06:26d'une place de l'État
01:06:27aujourd'hui
01:06:27qui est très forte.
01:06:28Merci beaucoup.
01:06:29Alors,
01:06:31vous n'êtes pas au gouvernement,
01:06:32vous êtes à l'Assemblée nationale.
01:06:36Déjà dire que ça me fait plaisir,
01:06:38enfin,
01:06:38avec Christophe,
01:06:40on s'est beaucoup vus.
01:06:41Ça va lui faire plaisir,
01:06:41c'est la plus.
01:06:42C'est ça,
01:06:42ça va lui faire plaisir,
01:06:43pardon.
01:06:44Avec Christophe,
01:06:45on a beaucoup,
01:06:47voilà,
01:06:47on a été beaucoup ensemble
01:06:48dans la lutte
01:06:49sur Vans Correct,
01:06:50sur Arkema,
01:06:51avec Christophe Ferrari,
01:06:52avec aussi Raphaël Guerrero,
01:06:54le maire de Jarry.
01:06:56Ils ont eu une ténacité
01:06:58assez incroyable.
01:07:00Ils ont plaidé
01:07:00devant le Premier ministre
01:07:01avec énormément de force.
01:07:04Voilà,
01:07:04donc c'était...
01:07:05Voilà,
01:07:05puis on va continuer
01:07:06à travailler ensemble.
01:07:08Ravie de répondre
01:07:08à sa question.
01:07:09Sur la ZDF,
01:07:10parce que l'objectif
01:07:11n'est pas de ne pas répondre
01:07:12à la question,
01:07:13la zone a faible émission.
01:07:15Pourquoi elles ont été
01:07:15mises en place ?
01:07:16Parce qu'il y a un enjeu
01:07:16de santé publique
01:07:17et de protection
01:07:19de la santé
01:07:20des pollutions
01:07:21atmosphériques,
01:07:22notamment tout ce qui va être
01:07:23maladies respiratoires.
01:07:26Donc on ne peut pas
01:07:28le balayer comme ça.
01:07:31Par contre,
01:07:31oui,
01:07:32nous,
01:07:32ce qu'on porte,
01:07:32c'est un retour de l'État.
01:07:34C'est-à-dire que finalement,
01:07:35le gouvernement
01:07:36avait fait adopter
01:07:37dans le mandat,
01:07:41la mandature,
01:07:42alors pas précédente,
01:07:42mais celle d'avant,
01:07:432017-2022,
01:07:46les ZFE.
01:07:47Puis après,
01:07:47ils n'ont plus rien fait.
01:07:49Ils ont laissé
01:07:49les collectivités locales
01:07:50se débrouiller toutes seules.
01:07:52Ils n'ont pas mis de moyens.
01:07:54Rien.
01:07:54Et même là,
01:07:55ils ont encore enlevé
01:07:56des moyens
01:07:56pour accompagner
01:07:57dans l'achat
01:07:58de véhicules électriques.
01:08:00Donc ça,
01:08:00ce n'est pas possible.
01:08:01Pour nous,
01:08:02il faut avoir
01:08:03une ZFE
01:08:04dans des conditions
01:08:05qui permettent
01:08:05de garantir
01:08:06le droit à la mobilité
01:08:07de chacun.
01:08:08Ça veut dire
01:08:09effectivement de la clarté.
01:08:10Chacun doit savoir
01:08:11où est-ce qu'il peut
01:08:12ou pas circuler.
01:08:14Ça veut dire
01:08:14de la justice
01:08:15parce que je comprends
01:08:16que les gens
01:08:16qui ont des vieilles bagnoles,
01:08:17ils se demandent
01:08:18pourquoi les SUV
01:08:18qui pèsent super lourd,
01:08:20ils peuvent rentrer.
01:08:21Pour nous,
01:08:21pour les écologistes,
01:08:22non, ça s'applique aussi
01:08:23aux SUV.
01:08:26Et enfin,
01:08:26surtout,
01:08:27c'est la question 1
01:08:28de l'accompagnement
01:08:28au développement
01:08:29des transports en commun.
01:08:32Ici,
01:08:33la question
01:08:33du RER métropolitain.
01:08:35Et conjugué à ça,
01:08:36pour ceux
01:08:37qui ont la chance
01:08:37de pouvoir prendre
01:08:37des transports en commun,
01:08:39des exemptions,
01:08:40mais qui doivent être
01:08:41décidées nationalement.
01:08:43C'est pour ça
01:08:43que le groupe écologiste
01:08:45et social
01:08:45le propose.
01:08:46c'est-à-dire
01:08:46que si on a
01:08:47des horaires décalés,
01:08:48par exemple,
01:08:49je commence à 5h.
01:08:51Je pars de chez moi
01:08:52à 5h.
01:08:52En fait,
01:08:53je n'ai pas
01:08:53de transports en commun
01:08:54ou j'en ai moins.
01:08:55Là,
01:08:55c'est normal
01:08:56d'avoir une exemption
01:08:57de la ZFE.
01:09:00C'est la question
01:09:00aussi des petits rouleurs
01:09:01de se dire,
01:09:03après,
01:09:03on va avoir un débat
01:09:04sur qu'est-ce
01:09:04qu'est-ce qu'un petit rouleur,
01:09:05mais aussi des gens
01:09:06qui prennent leur voiture
01:09:07que quelques fois par mois.
01:09:10Est-ce qu'on doit vraiment
01:09:11les obliger
01:09:11à changer de voiture ?
01:09:12Je ne le pense pas.
01:09:14Après,
01:09:14il faut qu'on regarde
01:09:14effectivement les questions
01:09:15géographiques.
01:09:16Mais en tout cas,
01:09:17le premier message,
01:09:18c'est de dire
01:09:18qu'on a besoin
01:09:19de protéger
01:09:19la qualité de l'air
01:09:20parce que c'est un enjeu
01:09:22de santé publique
01:09:23et il faut un État
01:09:24qui ne se lave les mains
01:09:26et finalement dise
01:09:27que ça ne s'est pas fait,
01:09:29tant pis,
01:09:30après que les collectivités
01:09:31aient dépensé
01:09:32beaucoup d'argent
01:09:33pour faire de la concertation,
01:09:35pour mettre des choses
01:09:35en place.
01:09:36En fait,
01:09:37on a besoin
01:09:37d'un État
01:09:38qui revienne
01:09:39et qui édicte des règles
01:09:40qui permettent
01:09:40plus de justice
01:09:41et plus d'accompagnement
01:09:43pour les particuliers.
01:09:44Et si l'État
01:09:44édite ses règles
01:09:46mais à minima
01:09:47en revenant
01:09:47un peu en arrière
01:09:49par rapport
01:09:49à la philosophie
01:09:50des EDFE
01:09:51puisqu'il est aussi conscient
01:09:53qu'une partie
01:09:53de la population
01:09:54est opposée
01:09:55à ces contraintes.
01:09:56Mais il est opposé
01:09:57parce qu'on a laissé
01:09:58les gens tout seuls.
01:09:59Mais c'est ça la vérité.
01:10:00Ça fait combien de temps
01:10:01qu'on attend
01:10:01le financement
01:10:02du RER métropolitain,
01:10:03que ça ne bouge pas,
01:10:04qu'on est allé voir
01:10:05les ministres des Transports
01:10:06les uns après les autres
01:10:08et que de toute façon,
01:10:08il n'y a rien qui bouge,
01:10:10qui sont en train
01:10:11de sabrer les budgets
01:10:12des collectivités territoriales
01:10:13qui effectivement après
01:10:14ont des chouettes
01:10:15douloureuses à faire
01:10:16en termes de lignes de bus,
01:10:18d'investissement
01:10:18dans les trams.
01:10:20Donc en fait,
01:10:20à un moment,
01:10:21oui, il va falloir
01:10:22remettre des moyens
01:10:23et avoir un État
01:10:24qui est un peu volontaire.
01:10:25Ça, c'est la première chose.
01:10:26Et la deuxième chose
01:10:26qu'ils sont en train de faire,
01:10:27c'est vraiment
01:10:28de s'en laver les mains.
01:10:29C'est le ramendement
01:10:30parce que le débat
01:10:31aura lieu fin mai.
01:10:32Le ramendement,
01:10:33parce que c'est dans une loi
01:10:34qui est un peu
01:10:35par petites touches éparpillées
01:10:36et qui n'a aucun sens,
01:10:37c'est qu'on appelle
01:10:37la loi simplification.
01:10:39Le ramendement,
01:10:40c'est de dire
01:10:40dans les grosses métropoles,
01:10:41on garde la ZFE
01:10:42puis dans les autres,
01:10:43c'est comme vous voulez.
01:10:45Moi, je trouve que c'est...
01:10:47C'est vraiment...
01:10:49Ils ne sont pas courageux.
01:10:50Ils ont envoyé
01:10:50les maires,
01:10:51les élus,
01:10:52les présents de métropole
01:10:53en première ligne
01:10:54puis maintenant,
01:10:55même parlant des municipaux,
01:10:57ils leur disent
01:10:57non, mais finalement,
01:10:59bon, c'est pas trop.
01:11:00Moi, je trouve
01:11:01que ce n'est pas correct
01:11:02et que ça affaiblit
01:11:03la parole de l'État.
01:11:05Par contre,
01:11:06j'entends
01:11:06un certain nombre de personnes.
01:11:08Par exemple,
01:11:08la question des aides,
01:11:10elle est importante
01:11:11parce qu'aujourd'hui,
01:11:12une métropole,
01:11:12elle peut apporter des aides
01:11:13dans son périmètre géographique.
01:11:16C'est plus compliqué
01:11:17d'apporter des aides
01:11:18pour des personnes
01:11:18qui n'habitent pas
01:11:19dans le périmètre de la métropole
01:11:21mais qui pourtant
01:11:22viennent travailler,
01:11:22par exemple.
01:11:23Donc, on a un État
01:11:24qui doit garantir
01:11:25une égalité des territoires
01:11:27et une égalité
01:11:28de ce droit à la mobilité.
01:11:30Donc là,
01:11:31moi, je trouve
01:11:31qu'il n'a pas été au rendez-vous
01:11:33et que c'est trop facile
01:11:34de, encore une fois,
01:11:35se décharger
01:11:36sur les ailes locaux,
01:11:37au final, au détriment
01:11:38des habitants
01:11:40parce qu'en fait,
01:11:40ils ont le choix
01:11:41entre quoi ?
01:11:41Être malade
01:11:42de la pollution de l'air
01:11:43ou avoir une ZF
01:11:45mais sans aucun accompagnement.
01:11:46Ce choix-là
01:11:47n'est pas possible.
01:11:48Il faut garantir
01:11:48la qualité de l'air
01:11:49et accompagner les gens
01:11:50pour qu'ils puissent
01:11:51continuer
01:11:51à prendre des transports
01:11:54et à pouvoir
01:11:55bouger facilement
01:11:56dans leur vie quotidienne.
01:11:58On sera peut-être
01:11:59un des sujets
01:12:00des prochaines présidentielles,
01:12:01la gestion
01:12:02de ces ailes de feu.
01:12:04En tout cas,
01:12:04le dossier va sûrement
01:12:06prendre encore
01:12:06beaucoup de temps.
01:12:08Merci d'avoir répondu
01:12:10à toutes mes questions.
01:12:11Il vous en reste
01:12:11une à poser,
01:12:13cette fois.
01:12:14C'est notre invité
01:12:15de la semaine prochaine
01:12:16qui sera
01:12:17la plus jeune députée
01:12:18de l'ISER.
01:12:19Elle s'appelle
01:12:19Anane Mansouri.
01:12:21Elle n'est pas dans votre camp.
01:12:22Elle est membre
01:12:23de l'UDR,
01:12:24le parti d'Éric Ciotti.
01:12:25Je vous laisse lui poser
01:12:27la question que vous souhaitez.
01:12:29Bonjour, madame la députée.
01:12:32Nous sommes toutes les deux
01:12:33élues à l'Assemblée nationale.
01:12:34Vous siégez
01:12:35à l'extrême droite
01:12:35de l'hémicycle,
01:12:36ce siège à gauche.
01:12:38Rien ne nous rassemble.
01:12:41Et pourtant,
01:12:41j'ai été étonnée
01:12:42de voir vos votes
01:12:44sur la question internationale
01:12:48et la question
01:12:48de la sécurité
01:12:49finalement des Français,
01:12:51c'est-à-dire
01:12:51sur la question de l'Ukraine.
01:12:53Vous êtes abstenue
01:12:53sur une proposition
01:12:55de résolution
01:12:56qui vise
01:12:56à renforcer
01:12:57les moyens
01:12:59de l'Ukraine
01:13:00de se défendre
01:13:01contre la Russie.
01:13:03Ma question,
01:13:04elle est simple,
01:13:04c'est est-ce que
01:13:05vous avez fait ce vote
01:13:06parce qu'Éric Ciotti
01:13:07est fasciné
01:13:08par Donald Trump
01:13:09et qu'après tout,
01:13:11comme lui,
01:13:12à la fin,
01:13:13il se ralliera
01:13:14à la position
01:13:15de l'autocrate russe ?
01:13:18Merci.
01:13:18Ciel Châtrin,
01:13:20Anand Mansouri
01:13:20vous répondra
01:13:21dans la prochaine émission.
01:13:23Vous pouvez retrouver
01:13:23tous les QG politiques
01:13:25en replay
01:13:25sur le site
01:13:26télégrenoble.net
01:13:28et à la prochaine émission.
01:13:29Sous-titrage Société Radio-Canada
01:13:31Sous-titrage Société Radio-Canada
01:13:32et à la prochaine émission.

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