Les équipages ont dessiné ce mercredi leur deuxième boucle autour de Merzouga. Désormais rodés aux pièges de la piste, les 3000 participants ont rallié le bivouac à grand coup de solidarité et de bonne humeur, avant de partager leur dernière soirée en commun au cœur du désert.
Et la lumière fut. Après s’en être donné à cœur joie toute la matinée, Eole a balayé les nuages pour laisser place au soleil. Pendant une poignée d’heures, il a donné aux Trophystes un aperçu de la dimension parfois hostile du désert, lorsque l’horizon se confond avec la poussière. Pour ensuite redonner d’un coup sa place à un soleil radieux, pile-poil pour l’heure du déjeuner. Un timing parfait, mis aussitôt à profit par les équipages. Toujours avec le sourire et jamais en manque d’idée, les participants s’adaptent à toutes les situations. Arnaud (équipage 905) n’a ainsi pas hésité à dresser la tente pour préparer la pause casse-croûte… pendant que son compère Olivier s’occupait de gérer les questions mécaniques. Au menu du tandem, club-sandwich au jambon de Bayonne. On ne se prive de rien dans le désert. Plus loin, des 4L se rassemblent à l’ombre d’une oasis, le nez face aux dunes, un spot de rêve.
Rodés par leur journée de piste hier, les équipages ont désormais le coup de main. « On est beaucoup plus à l’aise, on n’a plus peur des bosses, raconte Emilie (équipage 1131). On ne s’est ensablée qu’une seule fois. Et comme d’habitude, l’entraide joue à plein. » Son secret pour déjouer les pièges du sable mou ? « Des petits coups de volant et d’accélération ». Tout juste avoue-t-elle quelques soucis avec l’orientation. « Les pièges, c’est de suivre les autres, poursuit Emilie. Et quand on se retrouve complètement seules, on se rend compte qu’il y a un truc qui cloche. » Dans les passages les plus difficiles, des relais s’organisent pour pousser les voitures. . La pelle, la sangle, ‘la danse du chameau’ (agiter la 4L de gauche à droite), les rails souples de désensablage… Autant d’outils qui n’ont plus de secrets pour les participants après deux jours de pistes. Et si le moral flanche, il suffit de lever les yeux pour en prendre plein la vue. Un film grandeur nature, sautant d’ « Il était une fois dans l’ouest » au « Roi Lion », en passant par « Lawrence d’Arabie ».