Marseille : Guetta ambiance le conseil Municipal

  • il y a 11 ans
On a longtemps considéré, à tort ou à raison que nos politiques marseillais n’étaient pas très rock n’roll. On avait même bien compris - quoiqu’ils s’en défendent- que les élus de la majorité municipale resteraient les derniers à dénier à Marseille sa qualité de capitale méditerranéenne. Mais voilà que la majorité municipale est frappée depuis peu d’un syndrome dance, au point de vouloir David Guetta en concert à Marseille coûte que coûte.
Et c’est bien là le problème : la subvention municipale accordée pour permettre l’organisation sur un parc Borely offert gracieusement le 23 juin pour y recevoir un concert payant réunissant David Guetta et Mika n’est pas du gout du groupe socialiste qui l’a fait savoir lundi en séance plénièe par la bouche de Nathalie Pigamo.
« Et pourtant, rétorque Yves Moraine, c’est une délibération qui a été votée à l’unanimité lors de la séance de décembre ». « A l’unanimité des présents, répond le groupe socialiste qui rappelle que ce jour là tout le groupe avait quitté la séance après des propos « insultants de Richard Miron à l’encontre de Pascal Chamassian »…
Bref, avant même le début du concert, David Guetta a réussi ce qu’aucun DJ n’avait encore réalisé : mettre l’ambiance en séance plénière.
Mais Nathalie Pigamo tient a remettre les choses à leurs places : « je n’ai rien contre l’artiste, je danse même assez volontiers sur ses musiques. Mais ce que je conteste c’est qu’on mette comme ça 400.000 euros des deniers publics pour un projet sans envergure. On aurait pu s’attendre à un grand concert gratuit pour lequel on aurait ouvert les plages du Prado au lieu d’un concert privé dont les places seront payantes et duquel les artistes marseillais sont une nouvelle fois tenus éloigné. »
Yves Moraine préfère ironiser sur la « ringardise » des opposants à ce projet. « Nous n’avons pas voulu faire un concert gratuit parce que cela aurait coûté 1million et demi d’euros. Mais avec des places à 44 et 55 euros, nous faisons mieux que Nîmes l’été dernier ».
Le groupe socialiste demandait le retrait de la subvention, tout comme d’ailleurs un groupe « anti-26 juin » qui s’est constitué sur Facebook. Mais la majorité a tenu bon.
Pas question de perdre un deuxième pape dans la journée, fusse celui des DJ’s.

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