Samedi 9 juin 2012 La rachitique vous présente la 2ème édition du festival MESTIZAJE ! Une quinzaine d'artistes, musiciens, photographes, vidéastes, plasticiens, comédiens, sera rassemblée autour du mélange des cultures, de la rencontre humaine et artistique. L'idée de cette soirée est de se rappeler que la libre circulation des personnes permet ce mélange culturel enrichissant pour tous. http://www.opa33.org/festival-mestizaje.html *** LE MUR DES LAMENTATIONS
Le mur des lamentations As-tu vu ce qu’ils nous dessinent Sur notre terre de Palestine, De Hébron jusqu’à Jenine, Un mur pour nos lamentations.
Pas de Roméo, pas de Juliette, Pas de balcon sous nos fenêtres, Même pas envie de connaître Le maître d’œuvre et le maçon.
Je me souviens, c’était hier, J’aurais bien partagé ma terre, J’ai tendu la main à des frères Qui me l’ont coupée sans raison.
Et où que se posent mes yeux, Des check points, des check points, des check points…
Qui peut croire que l’on s’habitue A voir nos maisons abattues, Aux chars qui défoncent nos rues, Aux colons poussant nos frontières ?
Comment apprendre à nos petits Le respect et l’amour d’autrui S’ils naissent et grandissent aujourd’hui Dans des prisons à ciel ouvert ?
Fallait-il de vos connivences Ne plus compter que sur la chance Et pour entrer dans vos silences Renoncer à lancer des pierres ?
Aussi loin que regardent mes yeux, Des check points, des check points, des check points…
Il y a pourtant tant de Shoah Tant de Sabra et Chatila, De Naplouse jusqu’à Gaza, Tant et tant d’appels au secours.
Mais c’est aujourd’hui comme hier, Pot de terre contre pot de fer, Les géants contre les poussières. Faut-il croire que le monde est sourd ?
Sur quelle branche d’olivier Cueillir le rameau de la paix ; Vers quels cieux faut-il se tourner Pour que naisse la fleur d’amour ?
J’ai pourtant les yeux bien ouverts ! Des check points, des check points, des check points…
Qui racontera notre histoire, Celle qu’on cache sous le fard De nations unies sans mémoire Pleines de bonnes résolutions ?
Nous entrons seuls dans la pénombre. Qui peut-dire qui étaient ces ombres Qui traversaient les heures sombres Sans qu’on se soucie de leur nom ?
Car vois-tu ce qu’ils nous dessinent Sur notre terre de Palestine, De Hébron jusqu’à Jenine, Un mur pour nos lamentations.