Xerfi Canal Les syndics : vers un nouveau modèle économique Thomas Roux

La profession de syndic n'est pas populaire. C'est le moins qu'on puisse dire. Et cela ne va pas s'arranger. Pour la bonne raison que leurs honoraires vont continuer à augmenter. Une nouvelle hausse des honoraires, mais pourquoi ? Parce que c'est la seule solution pour qu'un jour les prestations des syndics se vendent à leur coût réel. Une problématique qui touche la grande majorité des administrateurs de biens. Aussi bien les grands groupes comme Foncia ou Lamy, que les cabinets de quartier. Regardez. Aujourd'hui, un lot de copropriété rapporte en moyenne entre 150 et 170 euros par an. Pour que les syndics s'y retrouvent, il faudrait qu'un lot génère 200 à 250 euros de chiffre d'affaires chaque année. On est loin du compte. Alors bien sûr, pour être acceptée par les copropriétaires, cette hausse des honoraires devra être étalée dans le temps. Pour être acceptée, la qualité de services des syndics devra aussi être irréprochable. Comme vous pouvez le voir sur cette illustration, la gestion de copropriété est l'activité la moins profitable des administrateurs de biens, loin derrière la gérance locative et la transaction. L'autre caractéristique du secteur, c'est le poids très élevé des produits financiers dans la constitution des marges. C'est bien sûr vrai quand les taux d'intérêt sont hauts. On comprend mieux alors pourquoi leur modèle économique a dérivé. On comprend bien pourquoi ils se sont détournés de leur cœur de métier. Seul problème : avec la crise, la profession a été touchée de plein fouet par la chute des taux. Une chute des taux qui a fortement pesé sur leurs résultats. [...]

Thomas Roux
Directeur délégué de XERFI- PRECEPTA

D'après l'étude "Les administrateurs de biens à l'horizon 2015" réalisée par Thomas Roux, directeur délégué de XERFI- PRECEPTA.
Plus d'infos sur notre étude : http://www.xerfi.fr/etudes/1BAT36.pdf

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