Table ronde / "Tout l’art d’aujourd’hui est-il contemporain ?" / 04.03.2010
- 14 years ago
Tout l’art d’aujourd’hui est-il contemporain ?
Modérateurs : Catherine Millet, écrivain, directrice de Art Press
et Jean Mairet, collectionneur
Intervenants :
Nicolas Bourriaud, Directeur du Service de l’Inspection de la Création Artistique au Ministère de la Culture, commissaire d’exposition, critique d’art.
Jean-Hubert Martin, Conservateur Général du Patrimoine, commissaire d’exposition.
Pascal Convert, artiste.
Jean Lauxerois, philosophe.
L’autonomie de l’art par rapport à toutes les autres pratiques sociales a été la revendication de tout un courant de la modernité. Pour certaines avant-gardes, l’art, émancipé de la fonction religieuse, et n’étant plus même astreint ni à décrypter ni à représenter le monde, ne visait plus que son essence. En regard de cette conception, des pratiques semblaient plus en accord que d’autres avec la pensée contemporaine, et celles qui maintenaient les anciennes fonctions étaient jugées obsolètes. Cette conception, le mouvement post-moderne, aussi bien que les effets de la globalisation l’ont largement remise en cause.
Après s’être inscrit dans une logique d’exclusion, l’art contemporain est au contraire devenu un champ très ouvert. On y admet des objets qui peuvent avoir une fonction rituelle, relever d’un savoir-faire qu’on aurait auparavant rangé dans l’artisanat, ou qui reprennent, recyclent, réactualisent des formes qu’ont pouvait croire épuisées.
À cela s’ajoute que les artistes ont désormais à leur disposition une gamme d’outils technologiques qui fait que beaucoup d’entre eux ne se posent plus la question de la spécificité ou de la pureté de leur médium.
Pourtant, il apparaît que tout l’art produit aujourd’hui n’entre pas forcément dans la catégorie de l’« art contemporain ». À quelle mystérieuse définition une démarche artistique doit-elle répondre pour appartenir en effet au monde de l’art contemporain ?
Modérateurs : Catherine Millet, écrivain, directrice de Art Press
et Jean Mairet, collectionneur
Intervenants :
Nicolas Bourriaud, Directeur du Service de l’Inspection de la Création Artistique au Ministère de la Culture, commissaire d’exposition, critique d’art.
Jean-Hubert Martin, Conservateur Général du Patrimoine, commissaire d’exposition.
Pascal Convert, artiste.
Jean Lauxerois, philosophe.
L’autonomie de l’art par rapport à toutes les autres pratiques sociales a été la revendication de tout un courant de la modernité. Pour certaines avant-gardes, l’art, émancipé de la fonction religieuse, et n’étant plus même astreint ni à décrypter ni à représenter le monde, ne visait plus que son essence. En regard de cette conception, des pratiques semblaient plus en accord que d’autres avec la pensée contemporaine, et celles qui maintenaient les anciennes fonctions étaient jugées obsolètes. Cette conception, le mouvement post-moderne, aussi bien que les effets de la globalisation l’ont largement remise en cause.
Après s’être inscrit dans une logique d’exclusion, l’art contemporain est au contraire devenu un champ très ouvert. On y admet des objets qui peuvent avoir une fonction rituelle, relever d’un savoir-faire qu’on aurait auparavant rangé dans l’artisanat, ou qui reprennent, recyclent, réactualisent des formes qu’ont pouvait croire épuisées.
À cela s’ajoute que les artistes ont désormais à leur disposition une gamme d’outils technologiques qui fait que beaucoup d’entre eux ne se posent plus la question de la spécificité ou de la pureté de leur médium.
Pourtant, il apparaît que tout l’art produit aujourd’hui n’entre pas forcément dans la catégorie de l’« art contemporain ». À quelle mystérieuse définition une démarche artistique doit-elle répondre pour appartenir en effet au monde de l’art contemporain ?