Un petit bout de femme, partie secourir comme d’autres, un pays ravagé sans savoir vraiment où elle allait partir parce que son cœur lui disait d’aller là où la souffrance se lit sur le visage des peuples opprimés et parfois décimés, qui n’ont que la force d’être sages. Elle, sa force, elle la tient de sa conscience De sa foi, les deux peut-être en connivence.
Pour aider au prix des années de sa jeunesse Des proches et de son pays qu’elle quitte Surmonter les instants de faiblesse Le doute et la douleur qui l’assaillent si vite Quand après tant d’efforts, il ne lui reste que le linceul A couvrir sur le corps d’un enfant sans vie Et entendre les pleurs d’une mère restée seule Elle sait que cette expérience la laissera meurtrie.
Ne lui parler pas de pitié, elle vous dira que ces gens-là Dans leur malheur et leur misère, n’en ont pas besoin Une moisson épargnée, de l’eau, il suffira Et vivre en paix comme seul appoint. Elle est venue avec ses certitudes et des espérances Elle repartira retrouver les siens, grandie mais déçue Que son courage à lui seul n’ait pas vaincu la souffrance Lina, tu oublies, que ces gens-là ne te diront jamais assez merci d’être venue.