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Transcription
00:00Pourquoi les hommes font subir ça aux femmes ?
00:02C'est vraiment la question que je me suis posée pendant tout le film.
00:05Face à l'engouement général, je suis allée voir Sorry Baby.
00:08Et oui, à la base, ce n'était pas prévu dans mon planning,
00:11mais vous aviez tous l'air d'avoir beaucoup aimé, alors j'ai voulu aller voir.
00:14Je me fais influencer par vous, moi, maintenant.
00:16Et en effet, Sorry Baby, c'est un film important.
00:18Agnès vit un choc post-traumatique et elle comprend que le monde avance sans elle.
00:23Heureusement qu'elle a son amitié avec Lydie,
00:25qui est d'ailleurs la best friend qu'on devrait absolument tout avoir.
00:28C'est vraiment un véritable repère et un refuge pour Agnès.
00:31J'ai vu beaucoup de critiques qui saluaient le fait que le récit était réaliste.
00:35Que ce soit dans le comportement du personnage,
00:37dans la construction, dans le soutien émotionnel.
00:40Mais en même temps, guys, this is real !
00:42Ce genre de choses, ça arrive à une femme sur trois, ok ?
00:44Et j'ai même vu sur Letterboxd un mec écrire une phrase ultra intéressante.
00:48J'imagine même pas comment on doit se sentir en tant que femme devant ce film.
00:53Et c'est exactement ça, le point du film.
00:55T'as tout compris, mec.
00:56J'ai ressenti une vraie sororité, évidemment amenée par le personnage de Lydie,
01:01mais aussi de manière beaucoup plus silencieuse,
01:03avec des phrases qui entourent véritablement le quotidien des femmes.
01:07Comme « Nous savons ce que vous ressentez, nous sommes des femmes »,
01:10avec vraiment le fait d'insister sur « Nous sommes des femmes »,
01:12prononcé par les avocats de l'université,
01:14ou même toute la séquence avec le bébé,
01:16qui constitue pour moi l'un des monologues les plus puissants que j'ai vu cette année au cinéma.
01:20Des choses graves arrivent, ça arrive, ça va arriver même,
01:23mais tu pourras toujours venir m'en parler parce que je comprendrais.
01:26Cette universalité des agressions d'un texte envers un autre texte
01:30est absolument horrible par sa banalité,
01:33dans le sens où c'est tellement courant qu'on en fait de plus en plus de récits assez simplistes.
01:37Dans sa forme en tout cas.
01:38Et en même temps, c'est normal parce qu'il faut vraiment confronter le spectateur
01:41à la réalité de ce que c'est.
01:43Un acte qui parfois brise des vies,
01:44mais qui arrive quand même à une femme sur trois.
01:46Vous imaginez le nombre de personnes que ça fait dans votre entourage ?
01:49Actuellement, il y a un autre film au cinéma qui parle de ce sujet.
01:52Qui est sorti le même jour d'ailleurs, c'est marrant.
01:54J'en avais déjà parlé et ça s'appelle Ça me fait plus rire.
01:57Et je pense que c'est vraiment intéressant de voir les deux
01:59pour s'imprégner de la pluralité des récits d'agressions.
02:01Réalisé par des femmes, évidemment.
02:03De toute manière, ça sert à rien de fermer les yeux.
02:05Ça existe. Point.
02:06de la pluralité des récits d'agressions.