- il y a 5 jours
Emission TV : Le Vestiaire sur RMC Sport spécial Guy Stephan (août 2018)
RMC Sport Site officiel : https://rmcsport.bfmtv.com/
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00:00Bonsoir Monsieur Téphane !
00:02Les jeunes joueurs !
00:03Tu réalises ou pas ?
00:04Un petit peu quand même, mais j'avoue que ça a été un peu difficile.
00:09On est dans une bulle là-bas, et puis les matchs passent, les entraînements passent,
00:15et puis on arrive au bout, et puis on se dit, la coupe elle est là.
00:21Elle est belle !
00:23Elle est magnifique !
00:25Cette victoire Guy, c'est aussi bien sûr pleinement la vôtre.
00:28Comment est-ce que vous l'avez vécu ?
00:30Comment est-ce que vous l'avez fêté aussi après, à votre retour ?
00:34Comment je l'ai vécu ?
00:36J'ai vécu pleinement.
00:38J'ai vécu avec les joueurs, avec le staff.
00:41On était dans une bulle pendant 55 jours.
00:47Et puis les matchs sont arrivés.
00:51Match de poule, où c'était un petit peu laborieux.
00:54Et puis il y a eu ce match contre l'Argentine, ce huitième de finale, qui a été vraiment un déclic.
00:59Vraiment, vraiment, au niveau du jeu, au niveau de l'intensité, au niveau du suspense, au niveau de l'émotion.
01:05C'est dans le contenu que ça a été un déclic ?
01:07Dans le résultat ou les prises d'initiatives, responsabilités de certains joueurs qu'on n'imaginait pas à ce niveau-là ?
01:12Oui. D'abord, l'Argentine, c'est quelque chose.
01:16L'Argentine, c'est Messi.
01:19Déjà, c'est la grande nation du foot.
01:23Et donc, on arrive dans un match à élimination directe.
01:27Il faut passer.
01:28C'est la seule fois dans la compétition où on a été mené au score.
01:32On a été mené au score pendant 9 minutes.
01:34Et même avant, nous, on faisait quelques projections et quelques pronostics.
01:40C'est sûr qu'on espérait éviter l'Argentine.
01:45Mais jamais on ne peut penser que dans le groupe que nous croisons,
01:48il va y avoir l'Argentine en huitième qui ne termine pas en premier.
01:52Et l'équipe qui termine en premier, c'est la Croatie qui sera le finaliste.
01:57Ça, même en grande forme, on ne pouvait pas le deviner.
02:01Jusqu'au dernier moment, jusqu'au dernier match de poule,
02:05on ne savait pas contre qui on allait jouer.
02:08Puisque je crois que le dernier match de poule, c'était Nigeria-Argentine.
02:12Et l'Argentine a gagné 2-1.
02:14Et à un moment, c'était 1-1.
02:16Bon, ça aurait pu être le Nigeria.
02:18Et ça a été l'Argentine.
02:20Mais je pense que c'était une bonne chose qu'on joue l'Argentine.
02:23On est toujours meilleurs lorsqu'on rencontre des équipes prestigieuses.
02:28Il y avait un plan anti-Messi ou pas ?
02:31Un peu, oui.
02:32Parce que je voyais le placement d'Hengolo Kanté,
02:37qui était toujours à 3 mètres de lui, mais toujours gardant l'équilibre du milieu de terrain.
02:41C'est un peu ça.
02:42Et toujours donner l'impression, tu peux donner la balle,
02:44mais je sais qu'à tout moment, je peux l'intercepter.
02:46Tu as bien vu, Manu.
02:47Oui.
02:48Voilà.
02:49La différence, l'équipe qui a joué quasiment la compétition, c'est celle qui a joué contre le Pérou.
02:54Oui.
02:55Avec les quatre défenseurs qu'on connaît, N'Golo Kanté et Pogba.
02:59Et puis Mbappé à droite, Giroud, Griezmann.
03:03Et puis Mathudy, plus côté gauche.
03:06Sauf que Tolisso a joué le quart de finale parce que Blaise était suspendu.
03:10Et la position d'Hengolo variait un petit peu selon les forces qu'il y avait en face.
03:17Là, il se trouve que Messi jouait plutôt sur le côté droit.
03:20Leur côté droit à eux, donc notre côté gauche à nous.
03:23Donc N'Golo Kanté a joué un petit peu sur ce côté-là.
03:26On va revenir quand même sur la question de Sarah.
03:29Parce que moi, ce que je veux savoir, c'est si tu as fait la teuf tous les soirs après la Coup du Monde.
03:32C'est ça ?
03:33C'était dans les boîtes parisiennes ?
03:34Non, non.
03:35Un peu quand même.
03:36Ah, ça a tropé.
03:37Non.
03:38Une fois.
03:39Ah, quand même.
03:40Une fois.
03:41Avec les joueurs, vous avez fait une sortie ?
03:43Il n'y avait rien eu à part les...
03:44Il y a eu le soir de la finale.
03:46Voilà.
03:47D'accord.
03:48Au camp de base.
03:49Au camp de base, directement.
03:50Ça, c'est pas une sortie, ça.
03:51Jusque tard dans la nuit.
03:52Ouais, comme nous, on avait fait que la Fontaine.
03:53C'est plutôt une entrée.
03:55C'est une rentrée.
03:56Une rentrée.
03:57Et après...
03:58Comme il n'y avait plus à voir à la finale de l'Euro 2000.
03:59Exact.
04:00La même chose.
04:01Ouais.
04:02Clairefontaine aussi.
04:03Clairefontaine avait fait ça aussi.
04:04Elle était rentrée.
04:05Pas tous.
04:06On a les noms.
04:07Un ou deux qui manquaient.
04:08On a les noms.
04:09Ah, il y avait un autre chauve.
04:10C'est bon.
04:11Non, non.
04:12C'est bon.
04:13Bah, Fabien était célibataire.
04:15Et je ne sais pas si Lisa était restée.
04:16Si Lisa était restée.
04:17Fabien n'était pas célibataire pendant la Coupe du Monde 98.
04:19Si, si, si.
04:20Ah, là, c'est...
04:21En 2000, il l'a avec Linda.
04:22En 2000, il l'a avec Linda.
04:23En 2000, il l'a avec Linda.
04:24En tout cas, s'il n'était pas célibataire, il n'est plus avec.
04:26Il n'est pas trop loin quand même.
04:27Non, non, il était célibataire.
04:28Attention.
04:29Vous vous démerdez de bousiller une prescription, là.
04:32Ouais.
04:33Peut-être que vous allez démarrer des problèmes.
04:35Non, non, mais moi, je pense qu'il...
04:36Mais il y en a qui n'étaient pas tous là.
04:38Mais...
04:39Non, moi, c'est vrai.
04:40Parfois, vous êtes rentrée sur Paris.
04:41Mais on voit l'arrivée très vite les champs.
04:42Là, vous avez battu le record.
04:50de prendre ces Champs-Elysées aussi vite
04:52et d'arriver, finalement...
04:53La communion a été, finalement, assez courte
04:56pour les supporters des Bleus.
04:57Oui, on aurait aimé que ce soit un peu plus long, mais...
05:00Le contexte.
05:01Le contexte, les problèmes de sécurité,
05:03on n'a pas pu...
05:04On n'est plus du tout dans le même contexte.
05:05Non.
05:06On ne maîtrise plus.
05:07On ne maîtrise plus.
05:08Parce qu'il y a des dizaines
05:09ou peut-être des centaines de milliers de personnes
05:11qui sont là sur les champs
05:12et on voudrait leur faire plaisir.
05:14Et puis, le quart avance, avance.
05:17Non, et puis, il y a une menace...
05:19Malheureusement...
05:20Il y a une menace terroriste et on ne peut pas...
05:21En plus, on n'est pas dans le même contexte qu'il y a...
05:23Vous avez reçu des consignes
05:24quand vous êtes rentrés en France.
05:25Ah, nous, non.
05:26Non, non.
05:27Pas de consignes.
05:28On est rentrés dans le bus.
05:29On a...
05:30C'était extraordinaire, hein,
05:31de vivre ça sur les champs.
05:32Sur les champs.
05:33C'était, bon...
05:34Comme ce que vous avez vécu, vous, en 98.
05:36Sauf que, en 98,
05:38les gens, ils étaient autour du bus.
05:39Nous, il y avait des barrières.
05:40Nous, on montait,
05:41vous vous êtes descendus.
05:42Voilà.
05:43Et...
05:44Bon, on n'a pas pu...
05:45Puis, il y a eu...
05:46Mais, après, le soir...
05:47Mais, il y a eu une belle communion au canal.
05:48Il y a l'Élysée, là, où il y a le rappeur Pogba,
05:50qui nous a fait le show sur le perron d'Élysée.
05:53Et après...
05:54Alors, il y a l'histoire du crayon.
05:56Bon, ça, on ne sait pas trop ce qui s'est passé.
05:57Oui.
05:58Mais, vous n'étiez pas au courant.
05:59Mais, il n'y avait rien de prévu au crayon.
06:01Et après, vous êtes tous séparés ?
06:02Vous avez fait une soirée...
06:03Il y a eu une soirée...
06:04Oui.
06:05Il y a eu une soirée staff.
06:06Voilà.
06:07Et puis, les joueurs,
06:08ils avaient envie aussi de...
06:10Retrouver leur famille.
06:11Retrouver leur famille.
06:12Et puis, on s'est séparés le lundi soir.
06:13D'accord.
06:14OK.
06:15Il y a eu cette rencontre ?
06:16Excuse-moi, Sarah.
06:17Excuse-moi.
06:18Mais, tu l'as vécu comment, le moment de la séparation avec le groupe ?
06:22On a l'impression que...
06:25On n'a pas envie de se séparer, finalement.
06:28On n'a pas envie, et puis...
06:29Ça fait un vide, quand même.
06:30Ça fait un vide, oui.
06:31Puis, chacun a un peu envie d'avoir un peu d'intimité par moment.
06:36Et puis, d'être dans le collectif, c'est un peu bizarre comme impression.
06:42Surtout qu'on...
06:43On est content de se retrouver un petit peu seul.
06:45Oui.
06:46Retrouver sa famille en même temps.
06:47Une heure après, on aimerait bien que tout le monde soit là.
06:49Il nous manque.
06:50Il y a quelque chose qui nous manque.
06:51C'est surtout après les grandes victoires.
06:52Parce qu'à 2002, quand on est tous rentrés comme des voleurs à l'aéroport,
06:55il y en a beaucoup qui sont partis sur le tarmac de l'aéroport.
06:58Il y avait beaucoup qui avaient une envie, c'était de se barrer.
07:02Et de se cacher un peu.
07:04Oui.
07:05Il y a cette rencontre ensuite, Guy, avec le chef de l'État, Emmanuel Macron et son épouse, Brigitte.
07:11Oui.
07:12Je crois que vous êtes particulièrement bien entendu, d'ailleurs, avec Madame Macron.
07:16Racontez-nous.
07:17C'est vrai.
07:18C'est vrai.
07:19Lorsqu'il est venu nous rendre visite, M. Macron et son épouse, M. le Président de la République et son épouse,
07:25je crois que c'était le 5 juin, avant qu'on parte là-bas à Istra, notre camp de base.
07:33Il a passé un bon moment avec nous.
07:36Et puis, on a déjeuné ensemble.
07:38Et j'ai eu la chance d'être à la droite de Mme Macron.
07:42Et puis, comme elle est très agréable et on a pas mal discuté, on avait des sujets de conversation en commun.
07:51De quoi ?
07:52On en avait au moins deux.
07:53Le premier, c'est qu'elle est enseignante.
07:57Et moi, comme c'était aussi mon premier métier, on a discuté un peu de l'enseignement.
08:02Et je savais qu'elle avait des petits-enfants.
08:05Je crois que c'est 6 ou 7 petits-enfants.
08:07Et moi, j'en ai 4.
08:09Donc, on a discuté du plaisir d'être grand-parent.
08:13Et j'ai passé un déjeuner très agréable.
08:16Est-ce que pendant la Coupe du Monde, il y a un joueur qui est venu te voir en te disant...
08:21On ne veut pas savoir le nom, si tu veux, tu le dis.
08:23Mais qui aurait eu un problème extrasportif ou un problème sportif qui...
08:27Puisque moi, je me rappelle de Roger, pendant la Coupe du Monde 1998, on pouvait...
08:30Roger Le Maire.
08:31Ou les kinés, oui, Roger Le Maire ou les kinés, on allait raconter certaines choses.
08:36Est-ce que toi, il y a des joueurs qui sont venus te voir ?
08:38Oui, ça peut arriver.
08:39Il y a ce côté confident.
08:41D'abord, je pense que l'entraîneur, le numéro 2, c'est d'abord un entraîneur.
08:46Et après, il peut être un confident.
08:48Il peut arrondir les angles quand il faut.
08:52Voilà, je ne vais pas non plus...
08:55Ce que je sais ou ce que je peux entendre ici ou là, je ne vais pas forcément le rapporter à Didier.
09:01Je le rapporte quand c'est pour le bien de l'équipe et le bien du groupe.
09:04Et quand ça fait avancer les choses.
09:06Il y a des choses qui restent entre vous et eux.
09:08Il y a ce lien de confiance, finalement.
09:09Oui, oui, il faut, c'est indispensable qu'il y ait ça aussi.
09:13Et Didier n'a pas essayé de savoir un petit peu par moment ?
09:16Il le sait, il le sait que je ne dis pas tout.
09:19Il le sait, il le sait.
09:21Mais le rôle d'adjoint, c'est un rôle ingrat, je trouve également.
09:25Parce que des fois, c'est un rôle de, entre guillemets, ce n'est pas péjoratif ce que je dis, de soumission, mais voire aussi d'obéissance en permanence.
09:33Est-ce que toi, ça t'est déjà arrivé de mettre les pieds dans le plat et d'aller en contradiction des fois avec Didier ?
09:39C'est ce que j'allais te dire.
09:41Dans le vestiaire, puisqu'on est dans un vestiaire, le vestiaire des coachs, en général, est un petit peu plus petit que ce vestiaire-là.
09:47Il m'est arrivé, pas souvent, mais ça m'est arrivé, plus d'une fois, de lui donner un certain point de vue sur un choix d'entraînement, sur un choix d'équipe, etc.
10:03Tout ce qui peut arriver dans la vie d'un entraîneur et d'un club, que ce n'était pas mon avis.
10:11Voilà. Et voilà, après, je donne mes arguments. Quelquefois, c'est des arguments qui portent, mais in fine, de toute façon, in fine, c'est lui qui choisit la dernière solution.
10:22Et ça lui arrive de changer d'avis par rapport à ça ?
10:24Ça peut arriver, ça peut arriver.
10:26Moi, j'apprécierais que mon adjoint n'hésite pas à se mettre devant moi.
10:29C'est ce qui se passe quand on... C'est ce qui s'est passé à la Coupe du Monde, c'est ce qui s'est passé à Marseille.
10:35Tu as un cas précis ou que tu peux révéler ou quoi ?
10:37Non, je ne vais pas donner un cas précis parce que c'est... Je ne veux pas aller au-delà de la vie de groupe.
10:44Mais oui, de toute façon, quand il me demande mon avis, je lui donne. Et quand il ne me demande pas mon avis, je lui donne aussi.
10:53Et donc, t'arrives à faire changer. Au bas, t'arrives à lui faire changer d'avis.
10:57T'es en train de nous dire que quelquefois, t'arrives à lui faire changer d'avis au bas.
11:00Mais in fine, c'est toujours lui qui choisit. C'est toujours lui qui a la...
11:05Évidemment, la décision finale, c'est lui. Et heureusement, c'est normal.
11:09Est-ce que le rôle d'adjoint, Guy, ce n'est pas aussi d'être capable de répondre à toutes les questions, finalement, que l'entraîneur se pose, que le sélectionneur se pose, notamment au moment de l'établissement des listes, des fameuses listes ?
11:21Et là, je pense, par exemple, au cas Adrien Rabiot. Est-ce que ce n'est pas aussi votre rôle de répondre à ces questions, de donner votre avis, comme vous le dites toujours ?
11:28Oui, le rôle d'un agent aussi, c'est de lui faciliter les choses, évidemment. Que ce soit dans les choix d'équipe, dans les choix de liste, c'est lui donner un maximum d'éléments pour que lui, ensuite, il puisse prendre la décision finale.
11:43On peut appeler ça l'aider à décider.
11:45L'aider à décider.
11:46Quand il y a l'histoire de Rabiot, ce qui arrive juste avant le début de préparation, en fait.
11:51On a un peu le début de préparation.
11:52La liste est déjà donnée.
11:53La liste est déjà donnée. Est-ce que tous les deux dans le bureau, vous êtes en train de vous dire que ça y est, les emmerdes commencent ?
12:00On est surpris, quand même. C'est lui qui me le dit, parce qu'il reçoit, c'est Didier qui me le dit, il a reçu un mail d'Adrien ou de son entourage, comme quoi il ne voulait pas être suppléant.
12:14Là, ce n'est pas être dans la liste, c'est être sur la liste des suppléants.
12:18Mais parce que tu dis que tu as un problème extrasportif qui arrive.
12:22Oui, oui, je sais qu'il y a un problème, mais on est très surpris.
12:28Il ne nous avait pas habitués à ça lorsqu'il est venu les rendez-vous précédents.
12:36Après, Didier a essayé de le joindre, je crois que ça n'a pas été possible.
12:42Et puis ensuite, la vie continue.
12:45C'est vrai que nous, on les a vus depuis plusieurs mois.
12:49Ça aurait pu leur faire peur.
12:51Ça aurait pu.
12:51Ça aurait pu les inibler.
12:52Ça aurait pu.
12:53Mais enfin, Lucas Hernandez, quand il joue à l'Atletico de Madrid, quand il joue contre le Barça, contre le Real, c'est aussi des adversaires de qualité.
13:02Ils se retrouvent dans des grands stades avec beaucoup de monde, avec une pression.
13:05Il n'y a jamais eu de doute pour toi.
13:06Ils n'ont jamais eu de doute, ces gamins.
13:07Tu n'as pas vu un douter, se dire, j'ai mal joué, je fais un mauvais match.
13:12Guy, dis-moi, j'ai fait une connerie.
13:14Non, je parlais tout à l'heure des joueurs offensifs, ça peut arriver, je pense à Ousmane, par exemple, Dembélé, qui est un joueur de dribble, qui va tenter des dribbles.
13:24Non, il va recommencer.
13:25C'est une des caractéristiques de cette génération-là, la génération Z, comme on l'appelle, ou la génération C, parce qu'elle est toujours connectée.
13:34Les millenials.
13:35Elle n'a pas peur de l'échec.
13:38Il n'y a pas peur de l'échec.
13:39Ils n'ont pas peur de s'expatrier.
13:40Tu es d'accord, toi, en tant qu'entraîneur ?
13:41Ce n'est pas un souci pour eux d'aller à l'étranger.
13:44D'accord avec quoi, avec cette évolution ?
13:45Cette génération-là que toi, tu connais, ils sont comme ça.
13:48Tu es obligé de faire avec.
13:49Oui, oui.
13:49Et dans le sens qu'à la limite, ce n'est pas plus mal non plus.
13:53Quand, par exemple, je vois Hernandez dans une interview, je prends du plaisir à l'écouter et à l'entendre.
14:03Alors, ça n'a pas toujours été le même cas pour les arrières à gauche.
14:07Je fais une petite parenthèse.
14:09Manu parlait de la lettre de Rabiot.
14:11Je vais juste te rappeler.
14:12La lettre de Kochelny a été un grand moment aussi dans la préparation.
14:17Il a écrit une lettre à tous les joueurs, lui, qui allait faire la Coupe du Monde,
14:22qui se blesse au tendon d'Achille au dernier moment.
14:25Sa dernière compétition avec les Blancs.
14:27En plus, sur sa dernière compétition, il a écrit une lettre superbe.
14:33super émouvante pour les joueurs, en disant qu'il était avec eux,
14:37en disant qu'il était tout cœur avec eux, alors que lui, il était sur son lit en train de faire ça.
14:44Vraiment, c'était très émouvant.
14:46Ça a marqué la préparation de la Coupe du Monde.
14:51Alors Guy, on va vous demander un petit mot sur chacun des acteurs,
14:55pour que tous, on comprenne mieux qui sont ces garçons.
14:58Quel a été leur rôle à chacun pendant ce mondial ?
15:01Chacun leur personnage, leur caractère, leur parcours.
15:04On va revenir un peu ligne par ligne.
15:05J'ai envie de commencer par Lucas Hernandez, puisque vous en parliez.
15:08sollicité, on le sait, il y a quelques mois, pour intégrer la sélection espagnole.
15:13Il a hésité avant d'être enfin convoqué avec les Bleus.
15:15C'était en mars 2018, trois mois avant la Coupe du Monde.
15:18Habitué aussi, vous le disiez, avec l'Atletico Madrid au match à enjeu.
15:22Il a finalement gagné sa place de titulaire à porter.
15:25Est-ce que vous diriez, Guy, qu'il a justement apporté aux Bleus ce caractère,
15:27qu'il leur a manqué peut-être cette agressivité, cette envie ?
15:32C'est un véritable soldat, lui, Lucas, dans le bon sens du terme.
15:38C'est-à-dire qu'il est prêt à aller au combat.
15:41Il a réussi sa Coupe du Monde.
15:44Ça n'a pas été facile de le faire venir.
15:47Didier a passé beaucoup de temps pour qu'il se décide.
15:53Antoine a donné un bon coup de main aussi pour qu'il se décide.
15:57Pourquoi ? Il voulait jouer à l'Espagne, c'est ça ?
16:00Il hésitait.
16:00Il hésitait, il faut savoir qu'il est né en France.
16:03Je crois qu'il est né à Marseille.
16:04Il est à Marseille, effectivement.
16:05À l'âge de 4 ans, il est parti en Espagne.
16:08Donc, il a 4 ans.
16:09Aujourd'hui, il en a 21 ou 22.
16:11Donc, ça fait 18 ans qu'il est en Espagne.
16:13Donc, il a quand même un petit peu de sang espagnol chez lui.
16:18Et il a décidé.
16:22Alors qu'il a joué pour toutes les équipes de jeunes en France.
16:25Il jouait en espoir en France.
16:27Puis, à un moment, il y a une décision à prendre quand on arrive chez Léa.
16:29Et puis, bon, il est venu et il a bien fait.
16:32Tu sais que ce qu'on a dit, le turning point, tu ne sais pas où ça a penché ?
16:36Oui, je suppose que le sélectionneur espagnol a essayé aussi, je suppose.
16:44Mais je pense aussi que le fait que, quand Didier l'a appelé, ça a dû lui faire quelque chose aussi.
16:51Qu'il l'appelle en direct.
16:53Voilà.
16:54Et puis, à un moment, il a pris la décision.
16:57C'est un vrai défenseur latéral.
16:58C'est un vrai défenseur.
16:59Il est costaud, il ne rechigne pas au combat, il sait défendre.
17:05Il est complet, mais il s'est attaqué aussi.
17:07Il s'est attaqué, il sait faire des passes décisives.
17:10Il peut jouer aussi axe gauche, défenseur central axe gauche.
17:16Il peut jouer arrière latérale gauche.
17:20Je ne sais pas s'il peut jouer milieu gauche.
17:21Je pense qu'on a la faculté d'avoir plusieurs cordes à ton arc en termes tactiques.
17:26Il n'y a pas de raison qu'il ne pousse pas.
17:27En plus, il a le coq.
17:28Il y en a un autre qui est en Espagne depuis 7 ans.
17:31Maintenant, c'est Raphaël Varane qui a découvert, lui, le très très haut niveau au Real Madrid.
17:36Avec Zinedine Zidane, notamment ses 4 ligues des champions, une Liga et maintenant une Coupe du Monde.
17:41Guy, on lui a parfois reproché son manque de caractère.
17:45Est-ce que vous diriez que lui aussi, pendant cette Coupe du Monde, a pris une toute autre dimension ?
17:51Raphaël, c'est un peu particulier.
17:55Il est avec nous depuis le début, lui.
17:56Depuis 2012, il est avec nous.
17:59Ça fait 6 ans.
18:01Il est parti très tôt au Real, c'est vrai.
18:03Il a joué très tôt dans un grand club.
18:08Il n'a pas été épargné à un moment par les blessures, notamment une blessure au genou qui lui a fait rater l'Euro 2016.
18:16À cette Coupe du Monde, il a été super.
18:18Pour moi, il a été super dans l'anticipation.
18:22Pour moi, ça a été le meilleur français.
18:24Il a été très bon.
18:25Très bon, très régulier.
18:26Rien à dire.
18:27Très régulier.
18:28Buteur.
18:29Ce but en quart de finale est symbolique.
18:32On se fait éliminer en 2014 sur une tête de Hummel.
18:35Voilà.
18:35La même équipage devant Raphaël.
18:38C'est lui qui est au marquage.
18:39Et là, il marque.
18:40On lui a rabâché suffisamment de fois.
18:42Et là, c'est lui qui est délire.
18:44Il marque.
18:45Il était très régulier.
18:46Oui, il a changé.
18:48En tout cas, il a toujours aimé l'équipe de France.
18:51Il a fait toutes les équipes de jeunes.
18:53Il a été champion du monde des 20 ans.
18:54Vous vous rappelez ?
18:55Il y a six ans, il a été...
18:58Oui, six ans.
18:58On parle de Paul ou de Raphaël ?
18:59De Paul Pogba.
19:01Il était champion du monde des 20 ans avec Pierre Mankowski.
19:06Et là, cette année, il a pris une dimension à la Coupe du Monde.
19:11Il a pris de la hauteur par rapport au groupe.
19:14Mais il a toujours aimé l'équipe de France.
19:16Toujours aimé l'équipe de France.
19:17Il fallait un peu qu'il simplifie un petit peu son jeu par moment.
19:22Et il a trouvé le bon équilibre.
19:24Il a trouvé le bon équilibre.
19:25Il a aussi transmis ça, transmis ça aux autres, ce qu'il ne faisait pas avant.
19:31Beaucoup de prises de parole.
19:32Il a grandi.
19:33Il en a fait.
19:34Ça n'a pas été le seul à prendre la parole.
19:37Hugo l'a fait.
19:38Blaise Mathudy l'a fait.
19:39Raphaël l'a fait.
19:41Il y en a plusieurs qui l'ont fait.
19:42C'est laquelle est la plus belle prise de parole pour toi ?
19:45De joueur.
19:46De joueur.
19:48C'est vrai qu'il en a une très bonne contre la Belgique.
19:52Il a touché les joueurs avant le match.
19:58Quels ont fait ces mots, Guy ?
19:59C'est-à-dire qu'il a dit et redit depuis le début de la compétition,
20:09on est là pour aller au bout.
20:11Il n'a pas dit, on est là pour gagner la finale,
20:14on est là pour aller au bout.
20:15C'est un peu différent.
20:16Et il a transmis cette envie qu'il avait d'aller au bout.
20:25Il a transmis ça à tout le monde.
20:29Je trouvais qu'il avait employé des mots forts
20:30par rapport aux familles des joueurs,
20:35par rapport aux gens qui venaient nous voir,
20:38par rapport aux maillots,
20:42je me souviens un moment avant l'Uruguay,
20:48il a dit, puisque Blaise ne jouait pas ce match,
20:50il était suspendu.
20:52Pour Blaise, il faut aussi le faire.
20:54Il faut aussi qu'on passe ce match.
20:57Je trouvais que c'est important
20:58qu'un joueur comme ça,
21:01qui pense à un joueur qui est suspendu,
21:03qui est habituellement titulaire,
21:04ce qui était le cas de Blaise,
21:06et le match contre l'Uruguay,
21:08il n'a pas pu le jouer parce qu'il était suspendu.
21:09Et voilà, une remarque individuelle,
21:13tout ça mêlé au collectif,
21:15il a été intéressant,
21:16mais ça n'a pas été le seul à parler.
21:18Steve aussi, Monandas,
21:20ça lui est arrivé de parler.
21:21Raphaël aussi a eu des mots forts.
21:23Paul Pogba ?
21:25Paul, oui.
21:26Vous le mot leader ?
21:27C'est un des leaders, pas le seul.
21:29Il est devenu ou il l'était déjà auparavant ?
21:32Non, je pense qu'il l'est devenu.
21:33Parce que je reviens sur les propos
21:35qu'il avait tenus avant justement
21:36de partir à la Coupe du Monde,
21:37où il réclamait les clés du camion,
21:38et d'y réclamait d'être le leader de cette équipe.
21:41Donc en fait, il l'est devenu pendant la compétition.
21:45Justement, il y a cette interview
21:46qui est arrivée avec sa casquette.
21:48Là, je l'ai trouvé aussi sympathique que bon.
21:54Un immature aussi, peut-être ?
21:55Ah oui, oui.
21:56J'ai dit, là, je ne sais pas ce que ça va donner
21:59sur le terrain,
22:00mais je l'ai trouvé totalement différent.
22:02Il n'y a pas besoin de lui dire deux fois.
22:04Il ne va pas faire un show
22:06à chaque fois qu'il rentre dans un vestiaire
22:08ou sur le terrain.
22:09C'est N'Golo Kanté.
22:11C'est quand même extraordinaire
22:12ce que ce garçon vit
22:14et ce qu'il nous fait vivre.
22:15Parce qu'il nous fait vivre des émotions
22:17depuis trois ans.
22:19Il a réhabilité le poste de Sentinelle
22:20à l'ancienne dans le football français
22:23qui était souvent décrié
22:24un petit peu comme porteur d'eau.
22:25Mais il est pour moi
22:27le digne fils
22:29ou petit-fils
22:30ou arrière-petit-fils
22:31de Tigana,
22:33Makelele,
22:34on a eu Diara
22:35un petit moment
22:35et on a N'Golo Kanté.
22:37C'est joueur
22:38petit de taille,
22:40infatigable,
22:40récupérateur de folie
22:41avec une grande humilité.
22:42Là, je le trouve très fort,
22:44c'est dans la lecture du jeu.
22:45Il est capable
22:46d'anticiper
22:48ce que va faire l'adversaire.
22:50Il est capable
22:51dans la relance
22:52de jouer juste.
22:54Il est capable
22:54d'aller de la surface
22:56à l'autre,
22:57d'aller balle au pied.
22:58Il est capable
22:59de mettre un ballon de but
23:00à un moment.
23:01N'Golo,
23:02il te dit toujours oui.
23:03Il est toujours content.
23:05Il est toujours content,
23:06N'Golo.
23:06Ça va, N'Golo ?
23:07Ça va ?
23:08Non.
23:08Je n'ai jamais vu Fashi.
23:10Jamais.
23:10C'est vrai que quand il le sort...
23:11T'as bien dormi, N'Golo ?
23:12Oui, oui.
23:13T'as bien mangé, N'Golo ?
23:14Oui.
23:15T'es bien entraîné ?
23:16Il le sort en finale, Didier.
23:17T'es fatigué, N'Golo ?
23:18Non, ça va.
23:20Un petit peu.
23:21Mais c'est ça.
23:24Bon, il s'est trouvé
23:25qu'il n'était pas bien ce jour-là
23:27et il tombe le jour de la finale.
23:28Didier lui demande si ça va.
23:29Il ne lui dit pas que ça ne va pas ?
23:31Non, mais il lui parle après.
23:32Il ne va pas lui parler
23:33en sortant sur le banc de touche
23:35ou en lui disant
23:35bon, écoute,
23:36aujourd'hui,
23:37c'était un peu moins bien.
23:39Non, mais il lui demande
23:39si ça va.
23:40Il parait qu'il dit
23:41non, ça va, coach.
23:42Oui, oui, oui.
23:43J'aurais adoré jouer.
23:45Oui, sûrement.
23:46On s'est bien aperçu
23:47que le jour de la finale,
23:49il avait un souci.
23:51Mais les joueurs l'adorent.
23:54Ils l'adorent, les joueurs.
23:55C'est la coquille.
23:56Ils l'adorent.
23:56D'ailleurs, ils l'ont fait
23:58et ont fait une chanson sur lui
23:59en disant
24:00il est tricheur.
24:01Quand ils disent
24:01qu'il est tricheur,
24:02c'est parce qu'il est aux cartes.
24:03Il triche aux cartes ?
24:04Un petit peu.
24:05Un petit peu.
24:06Il a un défaut.
24:07Il a un demi défaut.
24:09Un demi défaut aux cartes.
24:10Parce que c'est un gagneur aussi.
24:12Il a envie de gagner.
24:13En Zonzi le dit,
24:15il l'explique hier
24:16dans un beau reportage
24:18où il dit
24:18en fait,
24:19je n'ose pas prendre
24:20la coupe du monde
24:20parce que je veux
24:21que N'Golo la prenne avant.
24:23Mais lui,
24:23il est juste derrière
24:24d'un vestiaire
24:24et il attend
24:25qu'on lui donne
24:25sa main.
24:26Il a failli ne pas la toucher.
24:27Parce qu'il n'ose pas la toucher.
24:28Une anecdote assez incroyable.
24:30Mais il est tellement timide.
24:31Il ne veut tellement
24:32pas se mettre en avant.
24:34Surtout pas.
24:35C'est un choix délibéré ça.
24:36Alors Blaise,
24:37j'ai une petite anecdote
24:38à son sujet.
24:40Deuxième match.
24:41Le premier match,
24:43l'Australie,
24:44ça ne se passe pas très bien
24:44au niveau du jeu,
24:45etc.
24:46Et donc,
24:48il y a le deuxième match
24:49contre le Pérou.
24:50Et on gagne.
24:52Le Pérou,
24:53Blaise jouait.
24:54Donc c'est quasiment
24:55l'équipe qui va aller au bout.
24:58On ne le savait pas
24:59à ce moment-là,
24:59mais on avait quand même
25:00vu quelque chose
25:03d'intéressant.
25:04Et à la fin du match,
25:05on jouait avec
25:05Kateringberg,
25:06c'est-à-dire
25:06à 1700 km de Moscou.
25:09Donc on revient
25:10le soir assez tard.
25:12Et vous savez maintenant
25:14que le journal quotidien,
25:16sur l'iPad,
25:18on peut l'avoir
25:19à minuit et demi,
25:20l'équipe.
25:21Et donc,
25:21je rentre avec lui
25:22dans l'ascenseur
25:23et je regarde.
25:26Ah, il s'est fait défoncer.
25:27Trois.
25:28Trois,
25:28ce qui est une mauvaise note.
25:29Une très mauvaise note.
25:30Je me rappelle.
25:30Alors qu'on venait
25:31de gagner un zéro.
25:32Après,
25:33chacun a le droit
25:34d'évaluer ou pas
25:35sa prestation.
25:36Et je regarde
25:37et je lui dis,
25:38écoute,
25:39il ne le savait pas
25:39à ce moment-là.
25:40Et je lui annonce.
25:41Écoute, Blaise,
25:42tu n'auras pas une bonne note
25:42dans l'équipe,
25:43tu as trois.
25:44Mais,
25:45écoute,
25:46ce que tu as fait
25:47au niveau de l'activité,
25:48au niveau de la générosité,
25:50du sacrifice,
25:51etc.
25:52Au niveau tactique,
25:52dans l'équilibre.
25:53Ne t'en fais pas.
25:54Tu as fait ce que tu devais faire.
25:58Voilà,
25:58c'est juste une petite anecdote
25:59puisqu'on rentrait
26:00dans l'ascenseur.
26:02Il a mal digéré,
26:04on va dire.
26:04Le fait de jouer
26:05milieu gauche comme ça ?
26:06Non,
26:06pas le fait
26:07de jouer milieu gauche,
26:08le fait d'avoir été
26:09mal noté.
26:11Ce n'est pas une vérité non plus.
26:12C'était une petite anecdote.
26:15Mais tu ne penses pas
26:16que c'était...
26:17Après,
26:18parce qu'on oublie Blaise,
26:20le deuxième but
26:21contre l'Argentine,
26:23c'est-à-dire
26:24l'égalisation de Pavard,
26:26qui arrive
26:26à la cinquante
26:29et quelques tièmes.
26:31Oui,
26:31on a été mené
26:32neuf minutes.
26:3357.
26:3457ème minute.
26:35celui qui fait
26:36l'avant-dernière passe
26:38sur Lucas Hernandez,
26:39c'est lui.
26:39C'est Blaise.
26:40Et pas facile à mettre.
26:42Il la met dans le dos
26:43des défenseurs.
26:44Et après,
26:44Lucas y centre.
26:46On est trois
26:46dans la surface de réparation.
26:48Griezmann,
26:48Giroud,
26:50Mbappé.
26:50L'Argentin,
26:51il se déchire.
26:52Et la ballon arrive
26:53sur Pavard.
26:54Mais l'avant-dernière passe,
26:55c'est Blaise
26:55qui la met.
26:57Le troisième but
26:58contre l'Argentine,
27:00Mbappé,
27:01quand Lucas Hernandez
27:02se frappe,
27:03c'est Blaise
27:04qui est dans la surface
27:04et qui frappe.
27:05Et c'est Kylian
27:06qui récupère le ballon
27:07et qui frappe derrière.
27:09Donc,
27:09on a tendance à oublier
27:11ce qu'il a fait de positif
27:12sur le plan de l'efficacité,
27:14sur le plan
27:15de l'avant-dernière passe.
27:16Non, non,
27:16on n'a pas oublié.
27:17Oui.
27:17On n'a pas oublié.
27:18Et il a cette générosité.
27:21Il s'exprime aussi.
27:22On parlait de Pogba,
27:23je ne vais pas dire
27:24qu'il fait des discours
27:25dans le vestiaire.
27:26Mais je peux vous dire
27:27qu'à l'échauffement,
27:28c'est lui qui parle,
27:29souvent.
27:30Dans le vestiaire,
27:31ça lui arrive aussi.
27:33Et ça compte.
27:35Et on continue un peu
27:36ce tour des joueurs des Bleus.
27:39Lui, c'est un monstre
27:40de précocité.
27:41C'est Kylian Mbappé
27:42qui a répondu présent
27:43pendant la compétition.
27:44Désigné meilleur jeune
27:45de cette Coupe du Monde
27:47à 19 ans.
27:48Il est lui aussi
27:49Guylain,
27:49des grands artisans
27:50du Sacre des Bleus
27:51en Russie.
27:53Kylian Mbappé,
27:53c'est l'homme
27:54qui n'a pas le temps
27:54de glander.
27:55Qu'est-ce qui vous étonne
27:57chez lui ?
27:57Est-ce que finalement
27:58c'est cette distance
27:59avec les événements ?
28:00On a l'impression
28:01que tout glisse sur lui,
28:02tout passe.
28:03Il gravit les échelons,
28:05mais dans le calme
28:06et dans la sérénité.
28:09Vous avez bien résumé.
28:11Qu'est-ce que je peux ajouter ?
28:12C'est un joueur hors normes.
28:15Hors normes.
28:15J'en ai vu des joueurs.
28:18J'en ai vu des bons.
28:19J'en ai vu des très bons.
28:21Des hors normes aussi jeunes
28:23et aller aussi vite
28:25et aussi précis,
28:27je n'en ai pas vu.
28:29Quand vous avez été
28:30champion du monde,
28:31il n'était pas né.
28:33Décembre 98.
28:34Il est né en décembre 98.
28:36Quand tu es pané,
28:36tu n'es pas né.
28:38Ça me rappelle quelque chose.
28:39Il n'est pas du tout rassasié.
28:48Il est vrai qu'il est jeune.
28:51Thierry David,
28:52il s'est exprimé l'autre jour.
28:54Il a dit
28:54j'ai encore plein de choses
28:55à gagner collectivement
28:57et individuellement.
28:58Il est à la fois ambitieux
29:00et à la fois
29:02sans trop le montrer finalement.
29:06Il absorbe tout.
29:07Il absorbe la lumière.
29:08J'ai eu la chance
29:09de côtoyer son papa
29:10et sa maman.
29:12Il est très bien entouré.
29:13Mais est-ce qu'il a été
29:14programmé comme ça ?
29:15Son papa, c'est un éducateur.
29:17Il s'occupe de jeunes également.
29:20Il est vraiment
29:21très très bien entouré.
29:22Il y a eu du média training
29:23qui a été fait
29:24ou c'est naturel ?
29:25Moi, j'ai deux questions.
29:27Comment il réagit
29:28quand vous lui rentrez
29:29un peu dedans ?
29:29Oui.
29:30Et comment il réagit ?
29:33Parce que quelques fois,
29:33je l'ai vu
29:34notamment contre l'Uruguay
29:36où le match,
29:36il est pratiquement gagné
29:37ou même l'Argentine
29:38est pratiquement gagné
29:39où là, il commence
29:40à s'enflammer
29:41et il provoque.
29:43Un jour, il peut tomber
29:44sur un fou.
29:45Ils ont arrêté le football.
29:46Dimeco, Leboeuf,
29:48Moser, tout ça.
29:48Ils ont arrêté le football.
29:50Donc ça va,
29:50ils ne craignent pas grand-chose.
29:51Heureusement pour qui ?
29:51Et Roland Corbis.
29:52Heureusement Roland Corbis.
29:53Il n'a pas cité Roland Corbis.
29:54Mais tous ces joueurs-là
29:55ont arrêté.
29:56Mais il y a peut-être
29:56un qui va un jour péter un cas
29:58parce que faire la talonnade
29:59comme ça à 3-4-0
30:00quand c'est gagné
30:01en chambrant.
30:07ou serrer un peu la vis
30:08et comment il prend tout ça ?
30:10Oui, justement,
30:11après l'action dont tu parles.
30:15Quand tu rigoues,
30:15il tombe,
30:16il fait semblant.
30:17Voilà.
30:17Bon, Didier l'a vu après,
30:19a discuté avec lui.
30:22Bon, il se rend compte
30:24des choses après.
30:24Mais il est tellement jeune.
30:27C'est tellement facile pour lui.
30:29Il a une telle vitesse de pied.
30:32Il a une telle...
30:33Tout ce qu'il fait,
30:34c'est vite.
30:35Oui, mais on n'est pas obligé
30:36de chambrer à un moment donné.
30:37On n'est pas obligé.
30:38Parce que j'en sais
30:39que les attaquants, maintenant,
30:40veulent humilier le défenseur.
30:41Ils ont ce mou, là.
30:43Justement,
30:43on a mis l'accent là-dessus
30:45et voilà,
30:46il faut qu'il corrige ça.
30:48Mais bon...
30:50Oui, tu veux corriger
30:51quand tu touches à une pépite.
30:52Il faut faire attention
30:52quand tu la corriges.
30:54Ce qu'il a fait...
30:54C'est un travail d'envers.
30:55Ce qu'il a fait
30:56sur le pénalty
30:57match contre l'Argentine,
30:58le premier but
31:00où on marque le pénalty,
31:01c'est fantastique.
31:02Il part de nos 16 mètres
31:03et il termine dans les 16 mètres.
31:05Il a trois joueurs
31:06qui courent après lui.
31:07Et personne ne peut le rattraper.
31:09Donc voilà,
31:10c'est en même temps
31:11un joueur
31:12qu'il faut protéger.
31:13C'est en même temps
31:14un joueur
31:15qu'il faut couver.
31:17Mais il a une telle assurance.
31:20Bon,
31:20il faut faire attention
31:21à ce que ça ne dépasse pas.
31:23C'est donc,
31:24vous le disiez,
31:24Guy-Antoine Griezmann,
31:26homme du match
31:26de la finale
31:27à la fois buteur,
31:28passeur,
31:29impliqué sur trois
31:30des quatre buts.
31:31Des bleus,
31:32quatre ans après ses larmes
31:33au Maracanã,
31:33à Rio.
31:34Il a réussi lui aussi
31:35sa Coupe du Monde.
31:36Redoutable sur coup de pied
31:37arrêté,
31:37ses quatre buts
31:38sur l'ensemble de la compétition.
31:39Ça fait lui le deuxième
31:40meilleur buteur
31:41derrière Harry Kane.
31:42Alors lui,
31:43il clame que ce n'est pas
31:44un leader.
31:44Ça fait plusieurs mois
31:45qu'on l'entend.
31:45Il ne veut pas de ce rôle.
31:47Pourtant,
31:48Guy,
31:48on l'a quand même vu
31:48à de nombreuses reprises,
31:50haranguer ses partenaires
31:52sur le terrain,
31:52prendre les rênes,
31:53la parole,
31:54demander par exemple
31:54à Lucas Hernandez
31:55de redescendre
31:56plusieurs fois.
31:57Il a quand même
31:58sur le terrain
31:58ce rôle de leader technique,
32:00même s'il n'en veut pas.
32:02il dit qu'il n'en est pas un
32:04et pourtant.
32:07Oui,
32:07d'abord,
32:08je trouve qu'il a très bien
32:10résisté à la critique.
32:12Il a été beaucoup critiqué
32:12en début de compétition
32:14et même avant la compétition.
32:16Ce n'est pas le seul d'ailleurs.
32:18Hugo était un peu critiqué.
32:19Paul était critiqué.
32:21Il y avait plusieurs joueurs
32:22qui étaient critiqués,
32:23dont lui.
32:24Et je trouve qu'il a bien résisté
32:25et qu'au moment
32:27où on a eu besoin de lui,
32:29notamment sur les pénaltys,
32:30et ce n'est pas toujours facile
32:32qu'il a marqué un pénalty.
32:33Surtout au moment
32:34où il a tiré.
32:34Voilà.
32:35Le pied,
32:36il n'a pas tremblé.
32:37Et après,
32:38sur les coups de pied arrêtés
32:39et dans le jeu,
32:41je trouve qu'il a été bon
32:43et quelquefois même très bon.
32:45Après,
32:46sur le fait
32:46qu'il ne veuille pas
32:47revendiquer
32:48d'être leader,
32:50c'est un peu son tempérament.
32:53Ce n'est pas naturel
32:55chez lui,
32:56mais je trouve
32:56qu'avec l'âge,
32:58il en fait davantage
33:00à ce niveau-là
33:00qu'il n'a fait
33:01il y a quelques années.
33:04Il se trouve que
33:05peut-être en même temps,
33:07il y a plusieurs joueurs
33:08qui sont en train
33:10d'entretenir ça,
33:12cette flamme-là.
33:15Je ne pense pas
33:16qu'il y en ait un
33:16qui revendique
33:17le fait d'être
33:18le chef de ce groupe-là,
33:20mais il y en a plusieurs
33:20qui apportent
33:22leurs pierres
33:23à l'édifice
33:24et lui,
33:24il en fait partie.
33:28Lui,
33:29c'est un joueur de talent.
33:30C'est le talent
33:31à l'état pur,
33:33le geste technique.
33:35Oui,
33:36notamment dans la communication.
33:38Je me rappelle
33:38son transfert
33:40où je ne suis pas transféré.
33:43Au moment où il y a
33:44l'Aletico
33:45et le Barça.
33:46Je me mets à la place
33:47des coachs,
33:48du staff.
33:49Moi,
33:50je l'ai vécu
33:50en équipe de France
33:51dans les grandes phases finales.
33:52C'est relou
33:53de vivre
33:54avec les rumeurs
33:55de transfert.
33:56Tu ne sais pas
33:57de quoi sera fait
33:58l'avenir
33:59de certains joueurs.
34:00C'est déstabilisant.
34:02Est-ce qu'il n'y a pas eu
34:03un recadrage
34:03sur certains joueurs,
34:05notamment de Griezmann ?
34:06Recadrage,
34:07je ne sais pas
34:07si c'est le terme
34:08qui convient.
34:08Il y a eu des discussions.
34:11On en aurait beaucoup.
34:12De mémoire,
34:12je crois qu'il y a même
34:13des clubs qui sont venus
34:13à Clarefontaine
34:14ou même dans les hôtels
34:15où vous étiez.
34:16Je pense que si
34:17on n'avait pas gagné
34:19à la fin,
34:20de discussion,
34:22je suis très surpris
34:23que Sarah dise
34:26qu'il ait fait
34:26une grande Coupe du Monde,
34:28qu'il a été élu
34:28en un match.
34:29On en a parlé
34:30un petit peu en off.
34:31J'ai quelques griefs
34:32envers lui
34:34parce que je pense
34:34que ce qu'il fait
34:35au début de la compétition
34:36dont tu parles,
34:37le reportage 52 minutes
34:38pour nous expliquer
34:38qu'il va rester,
34:39s'il ne gagne pas
34:40la Coupe du Monde,
34:40il se fait défoncer.
34:41Je peux te dire
34:42que si l'équipe de France
34:43ne gagne pas,
34:43Griezmann se fait déchirer
34:44par les médias.
34:45Il a tout fait
34:46en sortie médiatique.
34:47Maintenant qu'il est champion
34:49du Monde,
34:49on ne peut rien dire.
34:50C'est comme Paul.
34:51Paul fait en plus
34:52du boulot sur le terrain.
34:53Lui, il a fait son boulot
34:54quand je disais
34:54de tirer les pénaltys.
34:55Je n'ai pas trouvé
34:56son amplitude,
35:00sa capacité d'amplitude
35:01au niveau offensif
35:03intéressante.
35:05Je l'ai trouvé défensivement
35:06au niveau du travail
35:06dans le monde intéressant.
35:07Il a beaucoup travaillé
35:08pour l'équipe.
35:10Il a beaucoup travaillé
35:11pour l'équipe.
35:11Et dans les moments importants,
35:13le pied,
35:14il a bien fonctionné.
35:14Je suis d'accord.
35:15Mais tout ça,
35:16pour moi,
35:17est gâché par une forme
35:18d'attitude qui m'a dérangé.
35:21Oui.
35:22Avec Paul,
35:23c'est les deux seuls
35:24en sortie médiatique
35:25qui m'ont dérangé.
35:26Je suis désolé,
35:27je trouve que le début
35:28de Coupe du Monde
35:29de Pogba
35:29est très, très moyen.
35:32Celui de Griezmann
35:33est encore plus moyen.
35:34On se demande
35:35s'il ne va pas,
35:35vous n'allez pas le sortir
35:36le deuxième match
35:37comme vous l'avez fait
35:37au championnat d'Europe.
35:39On ne peut pas,
35:40maintenant qu'ils sont
35:41champions du monde,
35:42mettre la brosse à reluire
35:43et dire que cette Coupe du Monde
35:43est extraordinaire.
35:44Je pense qu'il y a eu,
35:46au niveau du jeu
35:46et au niveau de la prestation
35:48de certains joueurs,
35:49des défaillances
35:50assez importantes
35:51pour qu'elles soient soulignées.
35:53Et je pense que Griezmann
35:54est pour moi
35:55une des déceptions
35:56de cette Coupe du Monde
35:58par rapport aux Français,
35:59par rapport à d'autres joueurs.
36:00Ce n'est pas mon avis.
36:01Ce n'est pas mon avis.
36:02On est en démocratie,
36:03on a le droit
36:03de ne pas être d'accord.
36:05Mais,
36:05comment je vais te dire ça ?
36:09Heureusement qu'on n'a pas tous
36:10été bon.
36:11Sinon,
36:12on ne serait même pas allé
36:13en finale.
36:13On aurait pris la Coupe
36:14tout de suite.
36:15Olivier,
36:16le truc,
36:17c'est qu'il tire
36:18le maximum
36:19de ses qualités.
36:20Il ne faut pas attendre
36:23d'Olivier,
36:24que ce soit
36:25mec technique
36:26qui arrive
36:27à garder le ballon,
36:28qui arrive
36:28à dribbler trois joueurs,
36:30qui arrive
36:31à faire des passements
36:31de jambes,
36:32etc.
36:33Non,
36:33ce n'est pas
36:34dans son registre.
36:35Il a un registre
36:36bien à lui
36:36et ça fonctionne.
36:39Et il l'a bien fait.
36:40Il l'a bien fait.
36:42Même s'il n'a pas marqué,
36:43il a fait marquer,
36:44il a contribué
36:45et il fait une carrière
36:47extraordinaire
36:49avec des qualités
36:49qui ne sont pas
36:50extraordinaires.
36:5115 juillet dernier,
36:54stade Ljubljniky
36:55à Moscou
36:57face à la Croatie
36:58de Luka Modric
36:59et de Mario Mandzuki.
37:01Cipari,
37:02Guy,
37:02qui a eu un discours
37:03mémorable
37:04de votre part.
37:05C'était à l'échauffement
37:06juste avant la finale.
37:09N'exagérons rien.
37:10Racontez-nous.
37:11Qu'est-ce que vous leur avez dit
37:12à ces joueurs ?
37:14D'abord,
37:16ça s'est passé
37:17différemment
37:18de d'habitude.
37:22Habituellement,
37:23là,
37:23le match,
37:23c'est à 18h.
37:25Et quand le match,
37:2817h française,
37:2918h là-bas,
37:30et quand le match
37:30est à une heure pleine,
37:32on sort toujours
37:3350 minutes avant.
37:35Voilà,
37:3517h10,
37:3617h10,
37:37on sort.
37:38Et jusqu'à 17h40,
37:39donc il y a
37:40une demi-heure
37:41d'échauffement,
37:42un peu moins
37:42parce que le temps
37:43qu'on sort,
37:43etc.,
37:44et qu'on revienne,
37:45il y a 25 minutes
37:45d'échauffement.
37:46Et on rentre
37:4720 minutes
37:47avant le début.
37:50Sauf que là,
37:51c'était
37:52cérémonie de clôture.
37:54Donc on est rentré
37:55à 17h25,
37:57c'est-à-dire
37:5735 minutes
37:58avant le début
37:59du match.
37:59on est long.
38:00C'est long.
38:00C'est long.
38:0017h30,
38:0117h30,
38:0235 minutes avant,
38:03on a fait
38:04l'échauffement
38:04et pendant
38:0635 minutes,
38:07il n'y a rien.
38:07Donc on a organisé,
38:08on a fait
38:09l'échauffement
38:10comme d'habitude,
38:11on a commencé
38:11avant
38:12et à 17h25,
38:14on est rentré.
38:16Les joueurs
38:16sont rentrés,
38:17ils ont bu un coup,
38:18ils ont mis
38:18leurs chaussettes,
38:19leurs chaussures,
38:20ils se sont
38:21un peu maquillés
38:22et on a refait
38:24un petit échauffement
38:26de 7-8 minutes
38:27dans la salle
38:28de 40 mètres carrés
38:29qui était
38:30à côté du vestiaire
38:31et on est reparti
38:33pour les hymnes,
38:36etc.
38:36Donc c'était
38:38quand même
38:38très différent,
38:39compliqué,
38:39compliqué à gérer.
38:43Je ne sais plus
38:43où je voulais en venir.
38:44On parlait
38:45de ta discours mémorable.
38:46Voilà.
38:47Alors,
38:47je fais l'échauffement
38:50comme d'habitude,
38:50il y a un peu
38:51d'assouplissement un peu,
38:52au début,
38:53des étirements,
38:54un travail technique
38:55et puis un petit jeu
38:56de conservation de ballon
38:59et puis ensuite
38:59avec deux buts
39:00à attaquer
39:01et deux buts
39:01à défendre.
39:02Puis c'est vrai,
39:03je leur ai dit
39:03quelques mots,
39:04bon,
39:04j'avais préparé un peu,
39:06ça n'a pas duré
39:06très longtemps,
39:07une petite minute peut-être.
39:09Je vais donner
39:09un peu l'image
39:10des cols
39:11qu'on avait franchis.
39:12On avait franchi
39:13six cols
39:14puisqu'on avait fait
39:14six matchs jusqu'à présent,
39:15c'était le septième
39:16celui-là,
39:17qu'on avait franchi
39:18six cols
39:18et que...
39:19Les Champs-Élysées
39:20arrivaient.
39:21Non,
39:22pas les Champs-Élysées
39:24mais le haut
39:25des Champs-Élysées
39:26parce que mon image,
39:27c'était...
39:28Derrière le col,
39:28il y avait la descente.
39:29Derrière le col,
39:30en haut du col,
39:31il y avait l'étoile.
39:32D'accord.
39:32On montait jusqu'au ciel
39:33et on allait attraper l'étoile.
39:35Voilà,
39:35c'était une petite image
39:36que j'avais donnée
39:36puis je dis
39:37quelques mots de plus
39:38et voilà,
39:40voilà,
39:40donc c'est tout.
39:41Pas plus et pas moins.
39:43Pour terminer,
39:44est-ce que vous pouvez
39:45nous donner l'anecdote
39:46que vous n'avez
39:47encore jamais racontée
39:49sur cette Coupe du Monde ?
39:52Une image ?
39:53Une...
39:53Quelque chose
39:54qui vous restera
39:55peut-être gravé
39:56à jamais ?
39:57Il y a beaucoup de choses
39:58qui vont me...
40:00J'en ai une moi
40:02qui vient.
40:02Oui ?
40:03C'est Jean-Paoli
40:05qui parle à Messi
40:05pendant le match.
40:07Il dit...
40:08Je fais quoi alors ?
40:09Ah oui, oui.
40:13Non,
40:13je vais retenir
40:15les victoires.
40:17Chaque victoire,
40:18je veux retenir
40:18les moments
40:20de convivialité
40:21avec le staff,
40:23avec Didier,
40:24avec Franck Raviot,
40:25avec...
40:25Et la joie des joueurs
40:26qui ne jouent pas.
40:27la joie des joueurs.
40:29J'ai revu encore
40:30quelques images hier.
40:32Je crois que c'est
40:33contre l'Argentine,
40:36comme Mbappé,
40:37Marc,
40:38les joueurs
40:38qui sont en train
40:39de s'échauffer
40:40derrière le but,
40:41mais ils sont déjà
40:42sur le terrain
40:42presque avant...
40:43Je ne sais pas
40:44si on a le droit.
40:45Oui, voilà.
40:46C'est extraordinaire,
40:48les joueurs
40:49dans le vestiaire,
40:50etc.
40:50Et peut-être aussi,
40:54ça n'arrive jamais,
40:56mais c'est arrivé
40:57ce jour-là.
40:58J'avais,
40:59sur le terrain,
41:00après le match,
41:01après le coup
41:02de sifflet final,
41:03mon épouse était là,
41:05mes deux fils,
41:06dont un que tu connais,
41:08Roland,
41:08Et un futur très bon
41:10d'entraîneur,
41:10Julien.
41:11Je ne sais pas.
41:12C'est gentil.
41:14Guillaume,
41:15mes belles filles,
41:16etc.
41:16Bon, voilà.
41:17C'est bien un moment
41:18en famille,
41:18un moment sympa,
41:19plus le staff.
41:20à vélo,
41:20avec Jean Béchamp
41:21qui vous a marqué.
41:21Et avec Didier,
41:22vous n'êtes rien dit ?
41:24Oui,
41:24si,
41:26alors je vais revenir après.
41:28Ce que je ne fais jamais,
41:30mais alors jamais,
41:31avant que le coup
41:31de sifflet final
41:32ne soit donné.
41:33Là,
41:34une minute avant la fin,
41:35on menait 4-2,
41:37on avait le ballon.
41:37Le champion du monde.
41:38On avait le ballon.
41:38Tu lui as dit ?
41:39Je lui ai dit,
41:39on l'a.
41:40Ça me rappelle,
41:41Roger,
41:41qui n'avait pas dit ça.
41:42Et il m'a répondu,
41:43oui,
41:43on l'a.
41:44Il ne s'est pas dit ça avant ?
41:45Non.
41:46Vous ne l'avez jamais dit
41:47avant,
41:50à 4-1,
41:50il y a encore beaucoup de temps.
41:51Et quand tu vois
41:52le drive magnifique du Go,
41:53tu te dis ?
41:53Oui.
41:54Ah ben non,
41:54quand il y a 4-2,
41:58il ne reste pas
41:59une minute à jouer.
41:59Oui,
42:00non,
42:00il reste.
42:02Non mais là,
42:02je dis 4-2
42:03à une minute de la fin.
42:04Oui,
42:04non mais raconte-nous
42:06la petite balade à vélo.
42:07Oui,
42:07c'était très sympa.
42:08C'était entre les 8e
42:10et le quart.
42:11On n'est pas sortis
42:12parce qu'il y a des problèmes
42:13de sécurité.
42:15Et puis,
42:16ce jour-là,
42:16la sécurité,
42:17ils ont dit OK,
42:18on est allé faire une balade
42:19à l'extérieur.
42:20dans la forêt
42:20à côté de l'hôtel.
42:23Ça a duré une bonne heure.
42:25C'était une oxygénation.
42:27On a parlé de tout
42:28sauf de foot.
42:29Et c'est vrai
42:30que c'est un moment
42:30qui nous a fait du bien.
Recommandations
1:06:32
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À suivre
1:14:30
2:15
6:27
1:26:42
2:29
1:50:00
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