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Lise Hirsig, enseignante et responsable de la communication de l'IREF, sur les tensions avec l'Algérie et la volonté d'Emmanuel Macron de durcir le ton avec le pays : «Tout est fait en fonction de l'opinion des Algériens en France».

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Transcription
00:00– Oui, c'est clair, mais de toute façon, c'est à géométrie variable,
00:05puisque d'un côté, il demande de la fermeté à ses ministres sur l'Algérie,
00:10alors que pendant des mois, il s'est comporté de manière,
00:14enfin, beaucoup de faiblesse vis-à-vis de ce régime.
00:17De l'autre, il parle de reconnaître tout seul l'État palestinien.
00:23En fait, on donne des gages d'un côté.
00:25En fait, tout ça, je pense, je ne suis surtout pas une experte de ces sujets,
00:29évidemment, mais j'ai l'impression que tout est fait en fonction de l'opinion des Algériens en France.
00:35C'est-à-dire qu'on redoute la réaction d'une opinion publique algérienne
00:40d'un grand nombre de jeunes Algériens qui sont capables de faire des nuits de feu,
00:46de mettre le feu aux voitures, juste parce qu'un président a parlé de fermeté.
00:51Alors, on parle de fermeté aujourd'hui, peut-être parce qu'on reconnaît l'État palestinien hier.
00:55Peut-être que demain, ça changera de nouveau.
00:57Et en fait, moi, je me mets à la place de ces ministres, les pauvres,
01:01sur lesquels on fait reposer une responsabilité qui est complètement celle de Emmanuel Macron.
01:05Alors qu'ils n'ont pas, notamment Bruno Routaoui, on n'a pas du tout été entendu jusque-là.
01:08Il était très seul sur ce dossier, et aujourd'hui, il a sa liste de courses.
01:10La Constitution française donne la politique étrangère,
01:12les prérogatives de politique étrangère au président de la République.
01:15Donc, c'est à lui d'assumer ses responsabilités.
01:18Il ne peut pas faire la girouette et du jour au lendemain,
01:20refiler le bébé aux ministres qui, eux, ont fait apparemment ce qu'il fallait.
01:24Eux, ils sont à la tête d'une administration.
01:27Ils ne font pas de la diplomatie.
01:29Donc, c'est un peu...
01:30C'est perturbant pour les gens qui ne sont pas...
01:32Pour le coup, c'est vraiment mon cas.
01:33Je ne suis pas du tout experte sur ces sujets-là.
01:35Je trouve ça très perturbant pour une opinion publique,
01:38on va dire, pas forcément très informée,
01:40de voir que le lundi, on reconnaît l'État palestinien.
01:45Le mardi, on veut plus de fermeté avec l'Algérie.
01:47Et moi, je me dis que derrière tout ça,
01:49il y a un grand souci de ne pas fâcher certaines personnes.
01:51Merci.
01:52Merci.
01:53Merci.
01:54Merci.
01:55Merci.
01:56Merci.

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