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00:00Europe 1 Soir, 19h-21h, Guillaume Lariche.
00:03Merci de nous écouter en ce mercredi soir Europe 1, 20h31.
00:07Alors, Vitor Hérault, Paul Melun, au Royaume-Uni, il y a un système parallèle à la justice qui existe.
00:13Retour sur cette polémique d'une offre d'emploi à Manchester, d'un poste, tenez-vous bien, d'administrateur de la charia.
00:18Oui, outre-manche, il existe des tribunaux qui appliquent la loi islamique.
00:21Et pour nous en parler, quelqu'un qui connaît bien justement la méthode anglo-saxonne, Claude Moniquet.
00:27Bonsoir, Monsieur Moniquet.
00:30Bonsoir, Guillaume.
00:31Consultant Europe 1, spécialiste du renseignement et des mouvements terroristes, donc avec nous, Claude.
00:3585 tribunaux qui appliquent la charia chez les Anglais. Expliquez-nous.
00:41Oui, Guillaume, on est à 85 tribunaux. En fait, en Grande-Bretagne, on appelle ça des conseils de la charia.
00:47Ce sont des institutions officieuses qui n'ont pas de pouvoir légal,
00:52mais qui effectivement agissent comme des tribunaux appliquant la loi islamique
00:56pour toutes les matières touchant le droit de la famille, c'est-à-dire le mariage, le divorce, l'héritage, etc.
01:03Avec évidemment un corollaire, c'est que le droit islamique, la charia est extrêmement inégalitaire,
01:10par exemple sur la situation des hommes et des femmes.
01:12Une femme, en cas d'héritage, touchera la moitié de ce que touche un homme.
01:19Et un homme peut divorcer d'une femme en la répudiant simplement, en répétant trois fois
01:23« Je te répudie, je te répudie, je te répudie » devant les juges de la charia.
01:28Donc évidemment, ça passe très mal.
01:30Ça concerne quand même une minorité de la communauté musulmane,
01:34mais on parle d'à peu près 100 000 mariages prononcés par ces tribunaux,
01:39mariages qui n'ont pas d'existence légale, puisqu'ils ne sont pas accompagnés de mariages civils,
01:44mais qui régissent une partie importante de la vie des fidèles.
01:48Alors Claude Moniquet, justement, les Anglais ont une toute autre approche que nous
01:52par rapport à ce genre de justice, bien évidemment.
01:55Alors c'est que consultatif, a priori, mais moi il y a quelque chose qui m'interpelle beaucoup.
02:00Vous l'avez expliqué, le rôle de l'homme est beaucoup plus privilégié que celui de la femme.
02:04Si le tribunal de la charia comme ça qui existe outre Manche
02:09applique ce qui se dit par exemple comme en Arabie Saoudite,
02:12là-bas, l'adultère s'est condamnée par 100 coups de fouet.
02:16Alors aussi bien pour le coup, aussi bien chez les hommes que chez les femmes.
02:19Mais la justice anglaise ne se doit pas justement de protéger ses citoyens,
02:23puisque elle, je ne pense pas quand on trompe son compagnon ou sa compagne,
02:27qu'on est cop d'une centaine de coups de fouet.
02:28Donc comment ça se passe ?
02:29Alors bien entendu, sur une matière comme celle-là, sur la question de l'adultère,
02:35les criminaux de la charia peuvent dire ce qu'ils veulent,
02:38mais s'ils prennent ce genre de décision, une punition corporelle,
02:42elle n'aura évidemment pas lieu.
02:44Si quelqu'un accepte de se soumettre à des tribunaux,
02:48mais n'est pas d'accord avec la décision qui est prise, qui est rendue,
02:51cette personne peut évidemment se retourner immédiatement vers la justice civile,
02:55la vraie justice britannique, qui lui donnera raison et qui appliquera le droit britannique.
03:00Donc il y a des garde-fous.
03:02Mais ce qui est grave dans cette affaire, c'est qu'en fait,
03:04ces tribunaux de la charia participent à l'installation d'une véritable société parallèle,
03:08d'une contre-société islamiste,
03:11et qui se traduit par une évolution des mentalités.
03:14Je vais prendre un exemple.
03:15Il y a eu un sondage en 2024, en mai 2024,
03:19de la Henry Jackson Society, qui est une ONG tout à fait sérieuse,
03:22un sondage dans la communauté musulmane,
03:24dont il ressortait que 32% des musulmans britanniques
03:29souhaitent l'application de la charia dans les années à venir
03:31à l'ensemble de la population britannique,
03:34que 63% exigent des salles de prière dans les entreprises et les écoles,
03:39et ce qui est quand même beaucoup, beaucoup plus inquiétant,
03:4125% seulement des musulmans britanniques
03:44croient que le Hamas a commis des massacres
03:47et des crimes sexuels lors du pogrom du 7 octobre.
03:51Donc voilà ce que ça veut dire.
03:53Ce genre d'institution, en fait,
03:57entretient un climat qui est un climat,
03:59ce qu'on appellera en France un climat séparatiste,
04:01mais clairement une société musulmane, islamiste,
04:04plus exactement, puisque ça ne concerne pas,
04:06bien entendu, l'ensemble des musulmans britanniques,
04:08une contre-société islamiste
04:10qui vit en marge de la loi
04:11et en marge du mode de vue britannique.
04:14Merci beaucoup, M. Moniquet,
04:16Claude Moniquet, d'avoir répondu aux questions d'Europe 1.
04:18Vous êtes spécialiste renseignement des mouvements terroristes.
04:21Merci, Claude. Merci beaucoup.
04:23Merci, Guillaume.
04:24Paul, une petite question avec ce que nous expliquait Claude Moniquet,
04:27à savoir que beaucoup de personnes sont pour ce qui a pu se passer,
04:32le pogrom, notamment en Israël.
04:35Comment on fait pour combattre une idée comme ça
04:37qui commence vraiment à s'implanter de plus en plus,
04:39au plus profond des villes ?
04:42C'est profondément complexe
04:43et nous, Français, avons un modèle extrêmement différent
04:47de celui du Royaume-Uni
04:48qui n'agit pas de la même façon pour combattre l'islamisme
04:51ou, de toute manière, tous les séparatismes.
04:53Nous, on a quelque chose qui s'appelle la laïcité.
04:55Au Royaume-Uni, il y a quelque chose qui s'appelle le multiculturalisme.
04:58Ça n'a rien à voir.
04:59Au Royaume-Uni, c'est un peu comme dans les fast-foods.
05:02Venez comme vous êtes.
05:03Et dès lors, il y a une espèce de passion quasiment libertarienne
05:07où chacun fait ce qu'il veut, quand il veut,
05:09où il veut, avec qui il veut, bien sûr, dans le cadre de la loi.
05:12Nous, en France, on est dans une logique laïque
05:14qui est une logique de cohésion nationale.
05:16Et cette logique de cohésion nationale,
05:18elle implique, depuis la loi de 1905,
05:19la séparation entre l'Église et l'État.
05:22Mais aussi, et ça a été progressivement rajouté au fil des décennies,
05:26on s'est posé la question du port des signes religieux,
05:29par exemple, dans l'espace public, à l'école.
05:31C'est pour ça qu'on a eu, depuis le voile de Creil,
05:33un certain nombre de réformes qui ont touché à l'école
05:35sur le voile interdit à l'école.
05:37Et donc, on n'a pas apprécié, nous les Français,
05:40par rapport à nos amis britanniques,
05:42l'entrisme islamiste de la même façon.
05:44C'est pour ça que, depuis qu'il y a le rapport
05:46sur les frères musulmans qui a été émis
05:48et qui nous a permis aussi de nous apercevoir
05:50du danger dans notre pays,
05:52on peut prendre un certain nombre de mesures
05:53par ce prisme de la laïcité.
05:55Maintenant, est-ce que je peux vous dire
05:57qu'on s'en sort beaucoup mieux que les Anglais
05:59et qu'on a fanfaronné ?
06:00Non.
06:00La situation est extrêmement complexe partout en Europe,
06:02il faut être honnête, partout en Europe de l'Ouest,
06:04parce que les frères musulmans,
06:06chassés des pays notamment musulmans
06:09et du monde arabo-musulman,
06:11je pense par exemple à l'Égypte ou à la Jordanie,
06:13se sont dit, on peut faire notre terreau
06:15dans cette Europe dont on va s'engouffrer
06:18dans les faiblesses parce que l'état de droit,
06:20parce que la démocratie,
06:22parce que la liberté individuelle.
06:23Il ne s'agit pas de mettre à bas tous ces principes,
06:26mais il s'agit avec un peu peut-être de...
06:28Le temps travaille pour eux.
06:29Ben oui, le temps travaille pour eux
06:30et ils identifient nos valeurs comme des faiblesses.
06:33Et donc, ils se placent dans ces interstices
06:36et les Britanniques étant des libéraux
06:38et laissant aux libertés individuelles une large part,
06:40ils se disent, eh bien,
06:41c'est là qu'on va s'engouffrer
06:42et ça donne ces fameux tribunaux islamiques
06:45au cœur des villes,
06:46au cœur d'une grande démocratie libérale,
06:47ce qui est bien sûr très préoccupant.
06:48Victor Hérault, j'aimerais vous faire réagir
06:50sur ce poste d'administrateur de la charia
06:51payé 27 000 euros.
06:53L'offre d'emploi était disponible
06:54sur le site du gouvernement britannique
06:56Find a Job.
06:57Bon, ça a depuis été enlevé quand même.
06:59Une offre qui nécessitait des compétences
07:00pour déposer son CV au tribunal
07:02de la charia de Manchester,
07:04diplôme en droit de la charia,
07:05une expérience aussi dans les tribunaux islamiques
07:07des pays musulmans
07:08fortement recommandée et exigée.
07:10Je vais songer à changer de métier.
07:12Effectivement, c'est effectivement très bien payé.
07:15Ce qui est très intéressant,
07:17déjà pour répondre rapidement,
07:18cher Guillaume, à votre question tout à l'heure,
07:20Paul a pris quelques détours,
07:21je vais oser répondre plus directement.
07:23Comment est-ce qu'on pourrait faire
07:24pour lutter contre ces idées qui émergent ?
07:28Écoutez, l'homme est un véhicule culturel.
07:30Si vous ne voulez pas les idées,
07:31ne prenez pas les hommes.
07:32Je ne peux pas répondre plus simplement que cela.
07:34C'est-à-dire que l'homme,
07:35lorsqu'il vient de façon en nombre,
07:38suffisamment peu nombreuses,
07:39ses idées d'importation se diluent dans la société,
07:43il s'adapte à la société.
07:43Lorsque c'est par masse, non,
07:45les idées s'implantent.
07:46Et en réalité, l'exemple de ce qui se passe en Angleterre,
07:48et Paul a bien raison de préciser que
07:49la société, la façon de penser la société en Angleterre
07:51est très différente de la façon en France de la penser,
07:53les Anglais, en réalité, considèrent que
07:55la société est une mosaïque.
07:56Chacun arrive avec son petit carreau,
07:58et puis voilà, ces carreaux superposés
08:00donnent la grande composition,
08:01le grand tableau de la société anglaise.
08:03En réalité, cet exemple-là nous démontre
08:05que ce n'est pas comme ça que ça se passe.
08:06En réalité, les sociétés fonctionnent par rapport,
08:08par dynamique de pénétration,
08:10par dynamique d'infusion.
08:11En réalité, c'est comme ça que ça fonctionne.
08:13Et l'exemple anglais, si vous voulez,
08:14il faut le voir comme une espèce de boule de cristal.
08:16Si jamais nous, en France, nous voulons continuer
08:18à aller vers cette logique multiculturelle
08:20et de tolérance, parce qu'en réalité,
08:22c'est le problème fondamental des Anglais,
08:24c'est ce mot de tolérance.
08:25C'est eux qui sont très accrochés à ce mot-là.
08:27En France, on l'est maintenant aussi énormément.
08:28Il faut rappeler ce que veut dire tolérer.
08:30Tolérer, c'est tolérer quelque chose
08:32qui nous fait du mal,
08:33qui apporte un problème.
08:34On ne tolère pas quelque chose de bien,
08:36on ne tolère pas quelque chose de joyeux,
08:38on ne tolère pas quelque chose
08:40qui nous apporte un bénéfice.
08:41On tolère toujours quelque chose
08:42qui nous fait du mal.
08:43Et donc, lorsque la tolérance,
08:44qui est un principe chrétien au départ,
08:45est érigée en vertu totale,
08:48voilà ce qui se passe.
08:48C'est-à-dire qu'on tolère des choses
08:49pour lesquelles nous luttons,
08:51pourtant, parce que ce sont à l'opposé
08:52des valeurs européennes,
08:53anglaises et françaises,
08:54mais on laisse infuser ce genre de choses-là
08:56et ça crée effectivement des sociétés,
08:57non pas parallèles,
08:58parce qu'elles ne sont pas à côté,
09:00ce sont des sociétés au sein de la société.
09:01C'est-à-dire que les gens vont d'abord
09:02voir le tribunal islamique,
09:04puis lorsqu'ils ne sont pas d'accord
09:04avec la décision,
09:05ils vont ensuite se tourner,
09:07on l'expliquait très bien tout à l'heure,
09:08vers le tribunal anglais
09:09qui, lui, changera de décision.
09:11Mais je veux dire,
09:11ils se tournent d'abord
09:12vers le tribunal islamique.
09:13Victor, quand ce sont des natifs,
09:15justement, des gens
09:16qui sont nés sur le territoire
09:17et qui, eux, ont envie
09:18d'une nouvelle société,
09:19que fait-on ?
09:20Parce que là, ça arrive comme ça,
09:24ça se distille au fur et à mesure
09:27et que pour eux,
09:28cette mosaïque que vous parliez,
09:29ils veulent leur mosaïque,
09:30leur propre couleur.
09:31Tout à fait,
09:32mais d'ailleurs, ça pose,
09:32je vais même vous dire,
09:33la génération des enfants
09:35ou des petits-enfants
09:36qui sont en train de faire germer
09:37cette société-là,
09:38surtout en France notamment,
09:40pose énormément de problèmes
09:41vis-à-vis des premiers arrivants,
09:42des premiers immigrants
09:43qui sont arrivés en France.
09:45Parce que ces migrants,
09:46il ne faut pas oublier
09:46que lorsqu'ils viennent
09:47de pays arabes en guerre,
09:48etc.,
09:49qu'ils s'installent en France,
09:50c'est pour fuir la société
09:51dans laquelle ils étaient
09:53et qui leur a causé tant de torts.
09:54Aujourd'hui,
09:55on se retrouve avec des générations,
09:56les premières générations d'immigrés
09:57qui déplorent le fait
09:59que leurs petits-enfants
10:00soient en train de réinstaller
10:02la société
10:02qu'ils ont eux-mêmes fui
10:03dans leur pays d'origine.
10:04Or, les grands-parents
10:05ne veulent pas voir
10:06cette société-là émerger
10:07dans leur nouveau pays,
10:08dans le pays d'accueil
10:09qui est aujourd'hui
10:09tout à fait leur pays
10:10puisqu'ils se sont parfaitement
10:11intégrés au pays d'accueil.
10:13Mais les petits-enfants,
10:13en réalité,
10:14ont un espèce de retour aux sources,
10:16comment dire,
10:16assez malsains
10:17puisque c'est un retour aux sources
10:18vers ce que leurs propres parents
10:19ou grands-parents ont fui.
10:20Il y a un peu une question
10:22sous-jacente à ce que dit Victor,
10:24c'est le mot d'assimilation.
10:25C'est-à-dire que c'est un mot
10:26qu'on a renoncé d'employer
10:28en France depuis plusieurs décennies
10:30qui était pourtant un beau mot
10:31employé au XIXe siècle
10:32notamment par la gauche
10:33et par toute la Troisième République
10:35qui consistait à dire,
10:36à l'époque,
10:36on n'avait pas forcément
10:37beaucoup d'immigration
10:38arabo-musulmane
10:39mais on avait d'immigration
10:40de pays proches,
10:40Espagne, Portugal, Italie, etc.
10:43de dire,
10:44vous arrivez dans notre pays
10:45en une, deux, trois générations,
10:46parfois même en une seule génération,
10:48vous êtes assimilé.
10:49Vous vous souvenez du débat
10:51sur les prénoms
10:51avec Éric Zemmour,
10:53c'était les gens
10:53choisissent les prénoms
10:54dans le calendrier
10:55comme on dit.
10:55Bon, c'est comme ça
10:56qu'on fonctionnait.
10:57Et puis peu à peu,
10:58on a effectivement
10:59sous la pression culturelle
11:01du monde anglo-saxon
11:03qui, dans bien des domaines,
11:04l'a emporté
11:05sur le modèle français,
11:06c'est le modèle de l'intégration
11:08voire le modèle de rien du tout
11:09qui l'a emporté
11:10et c'est devenu
11:11le venez comme vous êtes.
11:12Et c'est comme ça
11:13qu'on a créé
11:13le communautarisme
11:14qu'on attend de peine
11:15à combattre aujourd'hui.
11:16Donc, ce n'est pas la responsabilité
11:18des dirigeants d'aujourd'hui,
11:19j'ai envie de dire,
11:20cette situation.
11:21C'est la responsabilité
11:22de 40, 50 ans
11:23depuis la fin du gaullisme
11:25où nous avons connu
11:27ces arrivées
11:28et le problème
11:29n'est pas l'immigration en soi.
11:30Le problème,
11:31c'est le déficit
11:32de l'assimilation.
11:33Mais je dirais même
11:34qu'il y a deux facteurs
11:35comme dans tout.
11:36Quantité, qualité.
11:37Et quand je dis qualité,
11:38c'est d'où viennent les personnes.
11:39En réalité,
11:40un immigré italien,
11:41si je caricature énormément,
11:43c'est un français
11:43qui parle italien.
11:44L'assimilation à la culture française
11:46est très facile
11:47parce que ça reste un peu plus médical.
11:49Il y a quand même aussi
11:49des phénomènes racistes
11:50et des différences culturelles.
11:51Il faut demander aux immigrés
11:52espagnols ce qu'ils ont subi
11:53quand ils sont arrivés.
11:53Là, vous évoquez
11:54la forme de rejet
11:54du peuple français.
11:55Mais ce que je veux dire,
11:55c'est que l'assimilation
11:56à la culture française
11:57n'est pas dure pour un italien.
11:58Pour quelqu'un qui vient de Syrie,
11:59il faut être beaucoup plus exigeant
12:00parce que la culture
12:01n'a rien à voir.
12:02Elle est fondamentalement opposée.
12:03C'est très intéressant.
12:04On en reparle
12:05dans moins de 3-4 minutes
12:06sur le temps de laisser
12:08le journal permanent
12:09d'Adrien Spiteri passé.
12:11Et puis, on parlera aussi.
12:12Je continuerai à vous poser
12:13d'autres questions
12:13sur le Royaume-Uni,
12:14l'Angleterre
12:15qui pourrait aussi reconnaître
12:17effectivement l'État de Palestine.
12:18A tout de suite sur Europe 1.
12:20Europe 1
12:2217h56
12:2317h58
12:25L'enfer, le périph'
12:2618h
12:27Ne changez pas vos habitudes.
12:29Allumez Radio Player.
12:32Radio Player,
12:33les radios françaises,
12:34les web radios
12:34et les podcasts
12:35gratuitement et sans inscription.
12:37Téléchargez l'application
12:38sur votre mobile.
12:39Retrouvez aussi Radio Player
12:40dans vos voitures
12:41enceintes et TV connectées.
12:43Radio
12:43Enceinte connectée
12:44Ordinateur
12:45Tablette
12:46Mobile
12:46En FM
12:47Streaming
12:48Ou DAB+.
12:49Écoutez Europe 1
12:50Partout.
12:51Europe 1
12:52Le journal permanent
12:53Le journal permanent
12:54d'Adrien Spiteri.
12:55Une exemption
12:56pour le secteur des vins
12:57et spiritueux
12:58en plus de l'aéronautique.
13:00C'est ce que demande
13:00notamment la France
13:01après l'accord commercial
13:02entre l'Union Européenne
13:04et les Etats-Unis.
13:05Les acteurs économiques
13:06ont été reçus
13:07à Bercy.
13:08Aujourd'hui,
13:08les négociations
13:09ne font que commencer
13:10déclare le ministre
13:11de l'Economie.
13:12Le ministre de l'Intérieur
13:13Bruno Rotaillot
13:14lui fait part
13:14de son désaccord
13:16sur la Corse
13:16après la validation
13:17en Conseil des ministres
13:19du projet de loi
13:19sur l'autonomie
13:20de l'île de beauté.
13:22Le gouvernement a choisi
13:22de ne pas intégrer
13:24l'avis du Conseil d'Etat.
13:25Il proposait notamment
13:26de supprimer
13:27la notion
13:27de communauté corse.
13:29Ryanair
13:29se retire
13:30de trois aéroports français.
13:32Bergerac,
13:32Brive et Strasbourg.
13:33la compagnie aérienne
13:35dénonce l'impact
13:36de la taxe de solidarité
13:37sur les billets d'avion
13:38qui rend selon elle
13:39la France
13:40moins compétitive
13:41que d'autres pays européens.
13:43Steve Wittkopf
13:43attendu demain en Israël
13:45annonce du bureau
13:46du Premier ministre
13:46Benjamin Netanyahou.
13:48L'émissaire américain
13:49discutera
13:49des prochaines étapes
13:51sur la guerre à Gaza.
13:52Il avait tacté
13:52il y a quelques jours
13:53l'échec des pourparlers
13:55en vue d'un cessez-le-feu.
13:56Et puis des milliers
13:57de fans ont rendu
13:58aujourd'hui
13:58un dernier hommage
13:59à Ozzy Osbourne
14:00à Birmingham,
14:01ville natale
14:01du parrain du Higvie Métal.
14:03Ils sont assistés
14:04au cortège funéraire
14:07de celui qu'on surnomme
14:08le prince des ténèbres.
14:09La star est décédée
14:10mardi dernier
14:10à l'âge de 76 ans.
14:13Et ce soir,
14:17on parle avec
14:17Paul Melun
14:18et Victor Hérault.
14:19On a parlé juste avant
14:20de ce tribunal
14:21de la charia
14:22qui existe.
14:22Il y en a 85
14:23du côté de l'Angleterre
14:25et donc notamment
14:26ce tribunal
14:27de la charia
14:27de Manchester
14:28où un poste
14:29était proposé.
14:30Et avec Paul
14:31et Victor,
14:32nous avons continué
14:33de parler,
14:34discuté,
14:34et notamment
14:35nous parlions
14:35d'assimilation
14:36puisque c'est ça
14:37en fait toute la question.
14:39C'est qu'au départ,
14:39vous avez des personnes
14:40qui émigrent,
14:41qui intègrent un pays
14:42et qui après,
14:43par la suite,
14:43ont peut-être envie
14:44de rapporter dans leur bagage
14:45aussi ce qu'ils avaient
14:46dans leur ancien pays.
14:48Victor ?
14:48C'est ce que je vous disais,
14:49l'homme est un véhicule culturel
14:51et le tort
14:52que je reproche
14:53à nos dirigeants,
14:54parce que là,
14:54on arrive en bout de course,
14:55en bout de chaîne,
14:56donc on cherche des solutions
14:56et en réalité,
14:57c'est bien en amont,
14:58c'est-à-dire que nos dirigeants
14:59n'ont pas pensé,
14:59il y a 40 ans,
15:00n'ont pas pensé
15:01l'immigration
15:01en tant que ces différences,
15:03ces différences
15:03qui peuvent exister.
15:05Encore aujourd'hui,
15:05les dirigeants français,
15:06les dirigeants politiques,
15:07comme dans notre pays,
15:08disent l'immigration,
15:09comme ça.
15:09L'immigration,
15:10ça ne veut rien dire,
15:10ça dépend laquelle,
15:11c'est comme dire le vent,
15:12si vous voulez.
15:13Une bourrasque ou une brise,
15:14ce n'est pas du tout
15:14la même chose.
15:15Donc le vent,
15:16ça ne veut rien dire.
15:16L'immigration,
15:17ça ne veut rien dire non plus.
15:18Combien ?
15:1910 000 personnes,
15:191 million de personnes,
15:20ce n'est pas la même chose
15:21à intégrer en tant que masse.
15:23Comment est-ce qu'on digère
15:24cette masse de personnes-là ?
15:2510 000,
15:251 million,
15:26pas pareil.
15:26Et pareil,
15:27d'où viennent ces personnes ?
15:28Non pas qu'elles viennent
15:29de loin ou de près,
15:30mais est-ce que leur culture
15:31est proche de la nôtre
15:33et donc plus facilement
15:33diluable dans la nôtre ?
15:34Est-ce qu'ils peuvent
15:35rapidement comprendre
15:36les codes et les règles
15:36non écrites
15:37qui font notre société,
15:38puisqu'ils ont à peu près
15:39les mêmes chez eux ?
15:40Ou est-ce qu'ils viennent
15:40de sociétés tellement éloignées
15:41que leurs règles
15:42sont à l'opposé parfois ?
15:43Nous parlions d'inégalité
15:45dans l'héritage,
15:45dans l'islam,
15:46entre l'homme et la femme.
15:47La femme hérite
15:48de moitié moins que l'homme.
15:49La femme a le droit
15:50d'être battue par l'homme
15:52pour être punie dans un couple.
15:53La femme a le droit,
15:54le concept de viol
15:55au sein du mariage
15:56n'existe même pas
15:57dans l'islam,
15:57alors qu'en France,
15:58on a quand même
15:58depuis un moment théorisé cela.
16:00Et que l'homme peut divorcer
16:01en disant trois fois
16:01je divorce, je divorce, je divorce.
16:02Exactement.
16:03Donc l'homme a un pouvoir
16:03total sur la femme.
16:05Mais lorsqu'on vient
16:05d'une société comme ça,
16:12de comprendre que les gens
16:13venaient avec leur code culturel
16:14à eux
16:15et n'allaient pas tous
16:16faire l'effort
16:17d'essayer de comprendre
16:18et de s'adapter
16:18à nos règles à nous.
16:19Et c'est nous
16:19qui aurions dû faire cet effort
16:21et nos politiques,
16:22nos responsables politiques
16:22n'ont pas pensé
16:23à la question de la sorte.
16:23Mais Paul Melun ?
16:24Parce que je crois
16:25qu'on a eu tort d'ailleurs.
16:27On a eu une lecture
16:27uniquement économique
16:29de l'immigration
16:30à commencer d'ailleurs
16:31par les anglo-saxons,
16:33par les anglais.
16:34Vous savez,
16:35ça a été d'ailleurs
16:35un des motifs du Brexit
16:37mais parce que le peuple anglais
16:39a rejeté aussi
16:41cette politique migratoire.
16:42Mais pendant des années,
16:44de la droite à la gauche,
16:45là-bas,
16:46ils ont tous,
16:47que ce soit Thatcher,
16:48Tony Blair,
16:49ont tous été
16:50les promoteurs
16:51d'une immigration
16:51d'importation
16:52très importante
16:53pour pouvoir faire
16:55les petits jobs
16:56que le libéralisme
16:56souhaitait avoir,
16:58y compris à Londres,
16:59etc.,
17:00dans les restaurants,
17:01les métiers de livreurs,
17:02etc.
17:03Et donc,
17:03il y avait véritablement
17:04une imbrication
17:06entre l'économie de marché
17:07et l'immigration massive
17:09puisqu'on considérait
17:10que ça faisait
17:10cette fameuse armée
17:11de réserve
17:12pour paraphraser Marx
17:13où on se disait
17:13que ça fait des travailleurs
17:15sous-payés,
17:16peu qualifiés,
17:17qui ne vont pas
17:18se syndiquer
17:18et qui ne vont pas
17:19nous faire des grèves
17:20et des révoltes.
17:21Et ensuite,
17:22le masque prolétariat
17:23de souche
17:24s'est senti dépourvu
17:25et dépossédé
17:27et s'en est allé voter
17:28pour des candidats
17:29populistes.
17:30Et ce cycle-là,
17:31encore une fois,
17:32il n'est pas propre
17:33à la Grande-Bretagne.
17:34L'Allemagne a fait
17:35la même chose
17:36avec le patronat allemand
17:37et avec Mme Merkel.
17:38La France a fait pareil
17:39avec le MEDEF.
17:40Bon,
17:41tous les pays d'Europe
17:41ont fait la même chose
17:42parce que
17:43la question culturelle,
17:45la question civilisationnelle
17:47n'était pas posée.
17:49Donc,
17:49il convient aujourd'hui
17:50de la poser
17:50mais surtout,
17:51maintenant,
17:52ce qui est fait est fait.
17:53Ce à quoi il faut réfléchir,
17:54c'est à la façon
17:54dont on peut faire société
17:55tous ensemble.
17:57Il y a évidemment
17:57le pays de 2025
17:59qui n'a plus rien à voir
18:00de façon anthropologique,
18:02de façon sociale,
18:02de façon culturelle
18:03avec le pays
18:04d'il y a un demi-siècle.
18:05Donc,
18:05il faut faire avec cela
18:06et il faut réfléchir
18:07à la façon
18:08dont on peut organiser
18:09ce mot est un peu
18:10aujourd'hui galvaudé
18:11mais le vivre ensemble.
18:12Comment est-ce qu'on fait
18:13pour l'organiser ?
18:14Comment est-ce qu'on fait
18:14pour l'assurer ?
18:15Comment est-ce qu'on fait
18:16pour assimiler ?
18:17Et ça,
18:17je vais vous dire,
18:18à mon avis,
18:18ça ne va pas être
18:19une partie de plaisir.
18:20Ça va être extrêmement complexe.
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