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Matthieu Deprieck, journaliste au service politique, fait le point sur les ambitions présidentielles de Gabriel Attal et sur les difficultés qui se dressent sur son chemin vers l'élection présidentielle de 2027

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Transcription
00:00Le problème de Gabriel Attal, c'est qu'il y a des semaines A et des semaines B.
00:07Il faut imaginer aujourd'hui, à date, on est à peu près à un peu moins de deux ans de l'élection présidentielle.
00:16Il faut s'imaginer le nombre de candidats qui sont plus ou moins déclarés.
00:19C'est marrant parce qu'il y a un député macroniste, qui est d'ailleurs aussi vice-président de l'Assemblée nationale,
00:23qui a listé, qui s'appelle Roland Escur, qui a listé tous ces candidats et qui en a listé 35.
00:2735 candidats plus ou moins déclarés à l'élection présidentielle, dont sur ces 35, 23 qui appartiennent à peu près au même espace.
00:33On dit le bloc central, c'est un espace qui comprend l'ancienne Macronie et les LR.
00:36Et donc Gabriel Attal, il est au milieu de tout ça, parmi ces 23 candidats déclarés ou plus ou moins déclarés.
00:41Et donc il doit chercher à se distinguer. Et pour chercher à se distinguer, lui est mis sur le projet.
00:45Il imagine qu'en d'autant le parti qu'il préside, c'est-à-dire Renaissance, d'un projet,
00:49ce projet un jour nécessitera incarnation et que l'incarnation ce sera lui.
00:52Et que finalement, d'avoir un projet attaliste, ça emmène une candidature attaliste
00:57et qui de mieux comme candidataliste que Gabriel Attal lui-même.
01:00Donc voilà, il compte là-dessus, il compte sur les idées pour se démarquer des autres.
01:07Alors là, très clairement, l'objectif de Gabriel Attal, en tout cas affiché, c'est 2027.
01:11Il y a eu un débat, il y a eu des questions qui se sont posées sur la nécessité pour lui
01:15de se présenter à l'élection municipale à Paris,
01:17puisque les macronistes n'ont pas très envie de se ranger derrière Rachida Dati.
01:20Donc l'idée, ça a été, est-ce que Gabriel Attal, finalement, ne pourrait pas être notre chef de file
01:24pour la mairie de Paris ?
01:25Il a refusé et s'il a refusé, c'est justement qu'il est tourné vers 2027 et non 2026.
01:30Donc lui vise 2027, après son jeune âge et le fait que pour l'instant,
01:34il est un peu en retrait dans les sondages, pourrait peut-être l'amener à jouer 2032,
01:37mais on ne joue jamais 2032 sans dire qu'on joue 2027 avant.
01:40Ce serait un aveu de faiblesse, donc autant qu'il se projette tout de suite sur la prochaine présidentielle.
01:44Sur ce chemin vers 2027, il a quand même des obstacles.
01:51Dans les sondages, pour l'instant, il est un petit peu en retrait par rapport à Edouard Philippe.
01:54Sur son projet, il va devoir unir derrière lui tous les cadres de son parti,
01:59les poids lourds de son parti, mais aussi les députés, voire même les militants.
02:01À partir du moment où il est chef de son parti, il doit montrer qu'il a une famille derrière lui,
02:05qu'il est uni.
02:06Or, pour cela, il faut réussir à la fois à trouver des idées qui vont lui permettre de se démarquer,
02:10on en parlait tout à l'heure, et en même temps des idées neuves.
02:12Et quand on va sur des idées comme ça, on tombe parfois sur des propositions plus clivantes,
02:16et donc il y a une difficulté à réunir sa famille sur des propositions plus clivantes.
02:20Et on le voit d'ailleurs, et c'est ce que me disait encore un conseiller récemment,
02:23c'est que le problème de Gabriel Attal, c'est qu'il y a des semaines A et des semaines B.
02:26Les semaines A, il a des propositions plutôt de droite, les semaines B, il a des propositions plutôt de gauche.
02:31Lui, il dit que c'est l'héritage du macronisme, que c'est quelque part un dépassement
02:34qui réinvente le macronisme dans une forme d'attalisme,
02:36mais ce n'est pas toujours lisible pour l'opinion publique.
02:42Merci.
02:43Merci.

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