Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • hier
Et si vous visitiez les usines et les ateliers d'entreprises qui portent le savoir-faire français ? Elles ouvrent leur portes au public. Dans ce numéro, Mathilde Piqué vous emmène dans les ateliers Le Minor à Guidel dans le Morbihan, où sont fabriquées des marinières et des pulls marins depuis 1922. Découvertes toutes les étapes de production, du tricotage jusqu'à la finition. La marque exporte au Japon et veut reconquérir le marché français.
Regardez L'angle éco avec Mathilde Piqué du 28 juillet 2025.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00RTL Matin
00:01Et si pendant les vacances vous visitiez les usines, les ateliers de nos entreprises qui portent ce fameux savoir-faire français ?
00:11Vous ne le saviez peut-être pas mais elles sont nombreuses à ouvrir leurs portes au public selon l'observatoire de l'association Entreprises et Découvertes.
00:174000 entreprises ont accueilli 22 millions de visiteurs en 2024, partout en France.
00:23Alors toute cette semaine on vous fait la visite. Bonjour Mathilde Piquet.
00:25Bonjour Vincent, bonjour à tous.
00:27Pour ce premier épisode on va donc en Bretagne à Guidel, c'est près de l'Orient, découvrir la fabrique de marinières Leminore.
00:34Direction les machines à tricoter, gigantesque métier à tisser circulaire vieux de 50 ans en compagnie de Christelle, la guide, vêtue d'une marinière Leminore forcément.
00:44Je vous plonge dans les années 70 ? Allez c'est parti.
00:48Et la machine qui nous sert à tricoter notre jauge 14, c'est celle-ci.
00:54Je suis légèrement plus vieille que la machine.
00:57Vous le faites quoi ?
00:58Oh c'est gentil.
00:59Il y a combien de mètres de...
01:01En général ça va me donner un cube de 1 mètre de diamètre.
01:06La quinzaine de visiteurs originaires de Bretagne ou simplement de passage pour les vacances se feraient un chemin parmi la soixantaine d'employés en pleine production.
01:14Ici nous sommes dans la plus ancienne fabrique de mailles de Bretagne fondée en 1922 et tout ça aime beaucoup Janine, 77 ans.
01:23Cette entreprise c'est magnifique.
01:25Je suis émue parce que d'abord je suis petite fille de Terre-Neuve-A donc le monde du marin je le connais et ça me remémore beaucoup de souvenirs.
01:33Moi je me souviens des varuses que portait mon grand-père.
01:35Moi je suis très attachée à ce terroir qui est vraiment formidable.
01:39Quand vous entendrez le minore, ça va me faire davantage rêver.
01:41Chaque jour 150 à 200 marinières continuent donc de sortir des ateliers le minore et ce depuis plus de 100 ans.
01:49Et Mathilde, ces visites sont aussi l'occasion pour l'entreprise de valoriser les savoir-faire présents dans son usine.
01:54Oui car dans l'atelier tout est fait de A à Z en partant du fil.
01:58Nous voici arrivés dans l'atelier de confection.
02:01C'est un petit peu ici que la magie va opérer.
02:03Les machines se succèdent, métiers à tricoter la laine, postes de découpage, machines à coudre.
02:07Tout ça mobilise beaucoup de métiers comme des couturières avec la technique du remaillage.
02:12Le remaillage c'est une technique qui n'est plus du tout appris en école de couture.
02:17On a eu la chance d'avoir des anciennes qui ont transmis leur savoir-faire à Romane.
02:22Sur le retour ici je suis vraiment sur la dernière maille c'est ça ?
02:25C'est un prestigieux.
02:26Oui c'est ça.
02:27En fait il faut 3 ans pour avoir la rapidité.
02:29Et ces savoir-faire auraient pu disparaître complètement car dans les années 2010 l'entreprise connaît des difficultés économiques
02:37après avoir perdu le marché conclu avec la marine nationale.
02:41Le mineur est finalement reprise en 2018.
02:44Une histoire forte si bien qu'à la fin de la visite tout le groupe a des étoiles plein les yeux.
02:48C'est le cas de Daphné.
02:49J'ai visité beaucoup d'usines en Asie aussi.
02:51Les machines que vous avez vues il y en a des milliers.
02:53Ça n'a pas d'âme quoi.
02:54Il y a une petite âme quand même ici.
02:55Bien sûr on vend cette part d'humanité je crois qui compte de plus en plus.
02:59Depuis sa reprise le mineur cherche à valoriser ses savoir-faire et à se distinguer de la concurrence asiatique.
03:06La marque se positionne sur le haut de gamme pour un de ses pulls comptait 200 euros minimum.
03:11Donc Mathilde ces visites sont une vraie stratégie pour l'entreprise pour accélérer ses ventes en France.
03:16Oui car avant 2018 le mineur réalisait 90% de son chiffre d'affaires.
03:21Au Japon.
03:21Je suis Sylvain Flet et je suis directeur général de le mineur.
03:24Avec mon associé Jérôme Perminja.
03:26Depuis les visites sont partie intégrante de la stratégie de l'entreprise pour reconquérir le public français et justifier les prix.
03:33Des ateliers qui maîtrisent la matière première et le produit fini.
03:37C'est unique en son genre.
03:38Donc le fait d'ouvrir nos ateliers c'est la meilleure manière de le montrer et de l'expliquer.
03:42Un visiteur qui fait tout le parcours.
03:43Il comprend concrètement pourquoi est-ce qu'un vêtement le mineur est plus coûteux.
03:47Mieux qu'avec n'importe quel discours.
03:49Aujourd'hui le mineur accueille 3000 visiteurs par an.
03:52D'ici 2028 l'objectif est de passer à 20 000 visiteurs par an.
03:56Mathilde Piquet.
03:58Demain on partira à la rencontre des souffleurs de verre de La Rochère.

Recommandations