Julien Dray : «La seule arme qui reste dans les mains du Hamas, c'est de maîtriser l'aide alimentaire»

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il y a 4 jours

L'ancien député Julien Dray à propos de l'état à Gaza : «La seule arme qui reste dans les mains du Hamas, c'est de maîtriser l'aide alimentaire.»

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00:00Ça s'ajoute deux choses, si vous me permettez.

00:02La première, sur laquelle il faut être prudent pour avoir des vérifications,

00:06mais il y a quand même, a été révélé dans la nuit d'hier,

00:10le fait que nos services, les services de renseignement,

00:13ont eu des contacts très poussés avec le Hamas,

00:17en se revendiquant de l'autorité du président de la République,

00:20et en essayant de tenter de voir quels étaient les éléments de négociation depuis 2020.

00:26Donc, on peut se poser la question de savoir, si on a un esprit un peu tordu,

00:30si on n'est pas dans la continuité de quelque chose qui s'est fait sous la table pendant tout un temps,

00:34certainement protégé par le Qatar, ou sous l'égide du Qatar,

00:37et qui débouche aujourd'hui sur cela.

00:39Donc, je suis prudent, parce qu'évidemment, on attend la certitude,

00:43puisque ce sont des documents qui ont été révélés par une chaîne de télévision,

00:46mais pour l'instant...

00:48Prudence, prudence.

00:48Prudence, mais quand même, voilà, quand même, voilà.

00:51Je m'excuse de le dire quand même.

00:52Alors, j'entends la première réponse qui a été faite, c'est, c'est normal qu'on discute.

00:56Non, ce n'est pas normal qu'on discute avec des mouvements terroristes.

00:58On peut discuter avec des mouvements indépendantistes, etc.

01:00C'est la première fois, mais c'est comme si François Hollande avait discuté avec Dash

01:04au moment de l'affaire de la Syrie, en disant, oui, mais parce qu'il fallait qu'on teste quoi ?

01:10Ça, c'est aberrant.

01:11Et alors, la deuxième chose sur laquelle je m'excuse d'avoir été un peu long, je crois,

01:14c'est la contre-attaque qui est en train de s'installer.

01:17Alors, aujourd'hui, c'est moi qui vais faire Gilles William.

01:20Je vais prendre le journal Le Monde d'hier soir.

01:22C'est une caricature.

01:24Et on salue Gilles William.

01:25On va le saluer.

01:26C'est une caricature.

01:27Vous avez un interview d'Hubert Védrine et un éditorial.

01:30Et là, on est dans le cœur de la contre-attaque qu'essaye de mettre en place le gouvernement

01:33en disant, mais vous ne vous rendez pas compte, la reconnaissance, c'est la meilleure initiative

01:38qu'on puisse prendre pour affaiblir le Hamas.

01:41Et d'ailleurs, c'est la seule tentative qu'il y a pour sauver la situation dramatique à Gaza.

01:46Je passe sur le fait que l'un et l'autre oublient le 7 octobre, oublient ce qui s'est passé,

01:52oublient la réalité de la guerre qui a été déclenchée par le Hamas.

01:55Et il n'y a qu'un coupable pour eux, c'est l'État d'Israël.

01:59Avec Hubert, que je connais bien, que j'aime bien, mais ça, je sais, j'ai l'habitude,

02:02ça a toujours été comme ça.

02:03Bon, mais le monde enchaîne pareil en disant, vous vous rendez compte ?

02:06Alors, en plus, ils ont une technique qui est simple.

02:07Maintenant, ils prennent évidemment les déclarations condamnables, d'après moi,

02:11d'un certain nombre de ministres d'extrême droite israéliens, en disant,

02:13ça, c'est la politique d'Israël, ce n'est pas vrai, c'est la politique d'extrême droite,

02:17on peut combiner, ce n'est pas ça.

02:18Donc, il faut diaboliser jusqu'au bout pour pouvoir dire,

02:21c'est la seule initiative qui nous reste.

02:23Alors, manque de bol pour eux, excusez-moi.

02:25C'est comment ils font ça ?

02:26Les couloirs humanitaires sont installés,

02:28pour un génocide, c'est quand même compliqué,

02:31l'aide alimentaire, voilà.

02:32On va en parler.

02:33Et je finis juste, qu'est-ce qui s'est passé ces dernières semaines ?

02:36Parce que personne ne comprend rien, sinon.

02:39La seule arme qui reste dans les mains du Hamas,

02:40parce que militairement, il a perdu,

02:42la seule arme qu'il a dans les mains pour essayer

02:44de sauvegarder son pouvoir sur Gaza,

02:47c'est de maîtriser l'aide alimentaire.

02:49Donc, il faut qu'il arrive à saboter

02:50toute la distribution de l'aide alimentaire

02:52qui est mise en place, pour pouvoir reprendre la main.

02:55C'est pour ça qu'il a tué

02:56un certain nombre de Gazaouis, c'est pour ça qu'il a

02:58mobilisé tout sous ses proxys en disant

03:00la famine, c'est terrible, etc.

03:02Et l'erreur, c'est-à-dire la France aurait dû

03:04plutôt aider à mettre en place,

03:06c'est qu'on va demander à l'ONU

03:07de ne pas stocker des centaines de camions

03:10en refusant de les faire circuler.

03:12Voilà, c'est ça le rôle qu'aurait dû avoir la France.

03:14Parce que justement, si on veut que le Hamas

03:16ne refasse pas la main basse

03:18sur Gaza et qu'on puisse trouver

03:20une solution politique qui puisse conduire

03:22à un État palestinien, ça passe par une défaite

03:24politique, militaire, à tous les niveaux

03:26du Hamas. Et c'est pas ça que fait la France en ce moment.

03:28de la France en ce moment-là, c'est la France en ce moment-là.

03:34Sous-titrage Société Radio-Canada

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