00:21Il faut déjà qu'ils soient volontaires et puis ensuite on leur fait passer un casting d'aptitude physique
00:26et puis on les classe dans différentes catégories en fonction de leur potentiel.
00:30Parce que Ninja Warrior, ce sont évidemment des sportifs de haut niveau,
00:33des gens qui sont là pour la victoire, mais pas uniquement.
00:35Il y a des belles histoires de vie.
00:36On a eu cette année, par exemple, un athlète non-voyant
00:40qui a réussi à aller sur trois ou quatre obstacles, ce qui était absolument extraordinaire.
00:45Des gens qui viennent en famille, des gens qui viennent pour représenter leur région,
00:49un peu comme ce que vous connaissez sur Miss France.
00:52Et moi, je suis toujours bluffé parce qu'encore une fois,
00:55ce qu'on leur demande de faire, c'est assez extraordinaire.
00:59Et puis, surtout avec l'épée de Damoclès de la piscine en dessous.
01:03Évidemment.
01:03Et avec une eau qui est entre 15 et 16, 17 degrés.
01:06Donc, il vaut mieux passer l'obstacle plutôt que de tomber dans la piscine.
01:10Qui invente les épreuves ? Parce que lorsque vous inventez des épreuves,
01:12il y en a qui doivent dire, non, peut-être pas ça, c'est un peu trop difficile.
01:15Alors, ça vient d'un peu partout, mais le programme Ninja Warrior a été créé au Japon, au départ.
01:22Puis, c'est parti un peu partout, en Europe, aux Etats-Unis.
01:25Aux Etats-Unis, c'est un programme extrêmement puissant, régional au départ, avec une grande finale à Las Vegas.
01:30Et finalement, tous les pays se concertent et tous les pays apportent leur pierre à l'édifice
01:35pour justement créer de nouveaux obstacles et surprendre les candidats.
01:41Parce que ce qui est génial avec Ninja Warrior, c'est qu'au fil des années, nous, on en est à quasiment 10 ans d'ancienneté,
01:46eh bien, il y a des salles Ninja Warrior qui se sont créées un peu partout en France.
01:50Et les jeunes qui avaient 10 ans à l'époque et qui en ont 20 maintenant, sont devenus de vrais spécialistes.
01:54C'est devenu, Ninja Warrior, le parcours Ninja Warrior, un sport à part entière.
01:59Est-ce que les trois présentateurs, vous avez essayé les épreuves ou pas ?
02:02Alors, moi, j'ai essayé l'épreuve du poussage de Christophe Beaugrand dans la piscine.
02:07Ça, ça a très bien marché.
02:08Je sais, ça a très bien marché.
02:09Ça, ça a très très bien marché et Christophe est ressorti avec son brushing légèrement décoiffé.
02:15Ça m'est arrivé à intervide également.
02:17Et puis non, cette année, on s'est essayé avec Anaïs Grangerac.
02:20D'ailleurs, je la salue parce que franchement, moi, elle m'a bluffé par sa fraîcheur, par sa spontanéité,
02:26par sa capacité à s'intégrer à ce dispositif et à ce grand bar d'homme cette année.
02:30Et avec Anaïs, on a fait la dernière épreuve qui est en fait la traversée de Poséidon et qui nous emmenait sous l'eau dans un espèce de labyrinthe.
02:39Et franchement, c'est une spécialiste de crossfit et elle a sacrément bien tiré son épingle du jeu.
02:43Donc, on essaye, mais il faut reconnaître qu'il faut de sacrées compétences pour pouvoir aller au bout du parcours.
02:49Une autre palette de votre activité multiple, comment on devient commentateur de Formule 1 ?
02:55Alors, commentateur, le mot est un peu fort.
02:57J'ai présenté la Formule 1, un peu par hasard au départ, parce que c'est Étienne Moujotte,
03:03que vous avez bien connu aussi à la tête des programmes et de TF1, qui me l'avait proposé.
03:08Et ensuite, ça a été un moment, ça a été dix ans de ma vie extraordinaire sur les circuits, dans les paddocks,
03:15avec finalement un exercice sans filet, parce que quand vous prenez l'antenne à 13h15, avant le départ à 14h,
03:23vous ne savez pas qui sont les interlocuteurs que vous allez pouvoir interroger,
03:26à quel moment les pilotes vont arriver, en fonction de la chaleur, en fonction des discussions qu'ils ont avec leurs ingénieurs.
03:32Et ça a été un moment absolument passionnant, notamment à l'époque où Renault a été champion du monde,
03:37avec Fernando Alonso, la grande époque de Michael Schumacher.
03:40Moi, j'ai eu la chance de vivre ces moments-là.
03:43Et franchement, ça reste une parenthèse enchantée dans ma carrière professionnelle.
03:47Tout à l'heure, nous parliez en vacances.
03:49Est-ce que vous pensez que les Français sont plus enclins à se mettre au sport,
03:52justement pendant cette période estivale ?
03:55J'ai envie de dire, je l'espère.
03:56Parce que le sport, c'est la vie.
03:59Et je crois que...
04:01Alors, je ne parle pas du sport de compétition, je ne parle pas d'un sport à outrance.
04:04Mais ne serait-ce que marcher, ne serait-ce que prendre son vélo,
04:07ne serait-ce que respirer le bon air et laisser un peu de côté sa voiture.
04:13Pour faire de l'exercice, c'est quelque chose qui est excellent pour la santé.
04:17Quand je parle de la santé, ce n'est pas uniquement la santé physique,
04:20c'est aussi la santé mentale.
04:21Et ça fait partie, je crois, de l'aération nécessaire, indispensable des vacances.
04:26Est-ce qu'il y a un sport que vous avez pratiqué à haut niveau ?
04:28Ou est-ce qu'il y en a un que vous auriez voulu pratiquer à haut niveau ?
04:30J'aurais rêvé d'être un sportif de haut niveau, je n'en avais pas les compétences.
04:34Dans quel domaine ?
04:35J'ai été nageur à une époque, mais je n'avais pas le niveau,
04:40mais je suis un sportif à haut niveau dans ma tête.
04:44Vous êtes compétiteur en fait.
04:45Je suis très compétiteur à mon niveau,
04:48mais je suis d'abord compétiteur contre moi-même.
04:50Vous voyez, quand je m'engage dans une course, dans un marathon,
04:53je rêve de faire un meilleur temps que la fois d'avant
04:56et je proscris tous ceux qui peuvent mettre en avant
04:59cette phrase du baron de Pierre de Coubertin qui a été un peu travesti.
05:02L'important de participer, ce n'est pas du tout ma philosophie.
05:05Quand on participe à une épreuve sportive,
05:07c'est faire mieux, mais se battre par rapport à soi-même.
05:11C'est une évidence, quand je vais m'engager dans un marathon,
05:14être 1200e ou 2800e, ça n'a aucune importance.
05:17En revanche, avoir fait 5 minutes de moins,
05:20ça c'est une victoire par rapport à soi-même,
05:22par rapport à un entraînement, par rapport à un objectif donné.
05:25Et je pense que c'est ça aussi qui m'anime
05:28dans la pratique du sport au quotidien.
05:30Quels sont les sportifs d'un niveau qui vous inspire le plus ?
05:33Zidane est quelqu'un qui m'a énormément inspiré.
05:37Martin Fourcade, au niveau international.
05:40Un Carl Lewis que j'ai eu la chance d'interviewer
05:42est un type fascinant.
05:44Dans les sportives françaises, une Marie-Josée Pérec
05:48est quelqu'un qui m'a toujours fasciné
05:49parce que triple championne olympique,
05:51parce que je pense qu'on a finalement assez peu de sportifs
05:54qui sont au firmament de leur discipline dans le monde entier,
05:59toute époque confondue.
06:00Donc voilà, je pourrais vous en citer plein
06:02parce que j'ai une admiration sans borne
06:04pour ceux qui sont de grands sportifs.
06:06Et j'entendais Franck Riboud, l'ancien patron de Danone,
06:11parler du respect absolu qu'il avait pour les sportifs
06:13il y a quelques jours dans l'équipe.
06:16Je partage ça.
06:17Je suis autant impressionné et admiratif d'un sportif
06:21que d'un scientifique, que d'un artiste, que d'un intellectuel.
06:24Je considère qu'un sportif, c'est quelqu'un qui a un petit supplément d'âme.
06:29Et mon père me disait toujours,
06:31un génie du sport est forcément quelqu'un de brillant,
06:34quelqu'un d'intelligent, avec ses codes,
06:36avec une forme d'intelligence très particulière.
06:39Mais je pense qu'il faut savoir mettre en avant,
06:42et on ne le fait pas forcément toujours assez,
06:44je le trouve dans notre pays,
06:46les sportifs,
06:47ceux qui sont là aussi pour,
06:48on parlera de gastronomie tout à l'heure,
06:50mais sont là pour porter haut
06:53les couleurs de notre pays.
06:54Vous avez partagé une forte émotion
06:55au cours d'une compétition avec l'un de ces sportifs ou pas ?
06:59Bah ouais, c'était,
07:01je me souviens avec Stéphane Diagana,
07:02j'avais eu la chance de vivre et de faire vivre sur Europe 1
07:07son titre mondial en 1997 sur 400 mètres haies
07:11avec un temps absolument stratosphérique.
07:14Et voilà, je trouve que Stéphane Diagana
07:15représente tout ce que j'aime dans le sport,
07:17l'intelligence, la capacité à bien se préparer,
07:20le talent, la fragilité aussi,
07:22parce qu'il a été malheureusement,
07:23et ça l'a handicapé régulièrement,
07:25souvent blessé.
07:26Mais je pourrais vous citer Léon Marchand
07:28qui m'a fasciné,
07:30c'était il y a un tout petit peu moins d'un an
07:33aux Jeux Olympiques
07:35en gagnant quatre titres olympiques.
07:37Enfin voilà, ce sont des gens
07:39qui, rien que de vous en parler,
07:41ça me donne un peu la chair de poule,
07:43le sport me transporte
07:44et pas que le sport de haut niveau.
07:46Mais quand on atteint l'excellence
07:47comme ces gens sont capables de le faire,
07:49je trouve que c'est assez fascinant.
07:51C'est au moins aussi grisant
07:53que de s'imaginer à la place d'un Mick Jagger