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Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau est «en train» de restreindre les conditions de déplacement en France d'un «certain nombre de dignitaires algériens» après le refus d'Alger de reprendre 120 ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), a indiqué mercredi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas. Pour l’avocate Najwa El Haïté, «il faut que la France devienne carnivore».

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Transcription
00:00Alors là où je ne comprends pas la stratégie de la France vis-à-vis de l'Algérie, c'est qu'il n'y a pas si longtemps que ça, vous avez un président de la République quand même qui disait
00:09« Nous sommes dans un monde de carnivores. Et l'Europe et la France sont des herbivores. »
00:17Pour être libri, il faut être craint aussi.
00:19Oui, il faut être craint aussi.
00:20C'est ça, c'est dit de 13 juillet devant l'armée.
00:24Mais c'est là où je ne comprends pas.
00:25C'est pas suivi d'effet.
00:26Non, là ce n'est pas suivi d'effet vis-à-vis de l'Algérie puisque nous demanderons des herbivores.
00:32Alors là où je comprends aussi la position du ministre de l'Intérieur qui essaye d'exister certes politiquement, mais qui a raison.
00:41Qui a raison parce qu'il dit « Nous avons en France des personnes qui sont algériennes, sous OQTF, dangereuses pour la sécurité des Français.
00:53Et l'Algérie refuse de les reprendre. »
00:57Et donc l'Algérie est en violation, s'inscrit en violation du droit international puisque la réciprocité devrait exister.
01:06Force est de constater que ce n'est pas le cas.
01:08Donc vous avez un ministre de l'Intérieur, j'ai envie de vous dire, qui est dans son rôle, qui pense à la sécurité des Français.
01:14Il n'y a pas si longtemps que ça, il y a un Algérien, sous OQTF, qui a été responsable et considéré comme coupable d'un attentat en France en février dernier.
01:27Donc à un moment, il faut que la France devienne carnivore.
01:34D'ailleurs les Français attendent de ça, enfin attendent cela.
01:38Les paroles c'est bien, le symbole c'est bien, mais les actes c'est mieux.
01:40D'établir un rapport de France, et je terminerai par Boilem sans salle.
01:44Boilem sans salle, et bien c'est vrai que le Quai d'Orsay, en général, et c'est le principe, il dit surtout pas de bruit, pas de vague.
01:51Ah oui, ça marche.
01:51La diplomatie, ça se passe en coulisses, donc laissez-nous faire.
01:56Sauf qu'on l'a rappelé, les résultats ne sont pas là, et vous avez Boilem sans salle qui a encore…
02:01Sans oublier notre confrère également.
02:03Oui, exactement, tout à fait, je ne l'oublie pas.
02:07Et donc vous avez deux citoyens français, emprisonnés en France, qui, je parle de monsieur S, votre collègue journaliste,
02:17où les conditions de détention sont terribles, il faut le rappeler.
02:23Et vous avez Boilem sans salle qui a quasiment 80 ans, qui est malade, qui a un cancer, et la famille ne sait plus quoi faire.
02:31Et donc, il faut garder espoir, naturellement, mais ça se passe par le rapport de force.
02:36Sous-titrage Société Radio-Canada

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