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Jean-Michel Larqué pleure son ami Thierry Roland chez Thierry Ardisson INA Arditube

Historique et Descriptif de l'Emission TV
Salut les Terriens !, également désignée par l'acronyme SLT, devenue Les Terriens du samedi ! de 2018 à 2019, était une émission de télévision française présentée par Thierry Ardisson.
Diffusée sur Canal+ tous les samedis à 19 h 10 depuis novembre 2006 et, en Belgique et au Luxembourg sur Be 1 à 19 h 15, l'émission est transférée en septembre 2016 sur C8, une autre chaine du groupe Canal+.

Chaine Youtube : https://www.youtube.com/@InaArditube

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Alors, tout à fait Thierry, en fait, c'est une invention de guignol.
00:03Complètement.
00:03Vous n'avez jamais dit tout à fait Thierry.
00:05J'ai dû le dire, j'ai dû le dire, mais pas de façon systématique.
00:08Mais est-ce que moi, je peux vous appeler mon petit Jean-Mimi ?
00:11Aucun problème.
00:12Il n'y a aucun problème, on peut l'appeler mon petit Jean-Mimi.
00:20Jean-Michel Larquet, rebonsoir.
00:24Avant qu'on parle du Larquet commentateur,
00:27je voudrais rappeler que vous avez été un joueur, un très bon joueur même.
00:31Vous avez été capitaine de l'équipe de Saint-Etienne, les fameux Verts.
00:35Sept fois champion de France, trois Coupes de France.
00:39Oui.
00:57Il y a deux finales de Coupes de France que je n'ai pas pu disputer.
01:00L'une parce que je m'étais disputé avec mon entraîneur.
01:03C'était en 77.
01:04Et l'autre parce que je n'avais plus d'essence pour mettre dans ma voiture.
01:07C'était en mai 68.
01:09En plus, à l'époque, c'était la révolution.
01:12Alors, après la finale de Coupe des clubs champions face au Bayern.
01:19C'est la seule que j'ai perdue, c'est celle qu'il ne fallait pas perdre.
01:21Petit souvenir amer quand même.
01:33Il y avait des poteaux soi-disant carrés.
01:36Ah oui, oui, les poteaux carrés.
01:37Les poteaux carrés.
01:38On a frappé deux fois là-bas.
01:40Et puis, on a été battu 1-0.
01:42C'est le score d'une finale en général.
01:45Alors, la grande force de l'équipe de Saint-Etienne,
01:47c'était les maillots verts qui leur permettaient de se camoufler, en fait,
01:52sur le gazon et de surprendre l'adversaire.
01:56Il y en a un qui surgissait comme ça.
02:01Tout le monde était vert.
02:03Alors, après Saint-Etienne, faites un passage au Paris Saint-Germain
02:06avant de retourner à Saint-Etienne.
02:08Et c'est là que Raymond Castan, patron de RTL,
02:11qui était sponsor du club,
02:13vous propose de commenter des matchs.
02:15Et vous avez été le premier joueur professionnel
02:18à commenter des matchs.
02:19Et voilà comment l'aventure a commencé.
02:21C'est incroyable.
02:22Au début, vous étiez avec Thierry Paire et Thierry Rolland.
02:24Finalement, vous continuerez avec Thierry Rolland seulement.
02:27Alors, tout à fait Thierry, en fait, c'est une invention de guignol.
02:30Complètement.
02:30Vous n'avez jamais dit tout à fait Thierry.
02:32J'ai dû le dire.
02:33J'ai dû le dire, mais pas de façon systématique.
02:35Mais est-ce que moi, je peux vous appeler mon petit Jean-Mimi ?
02:38Aucun problème.
02:39Il n'y a aucun problème.
02:40On peut l'appeler mon petit Jean-Mimi.
02:42Alors, Jean-Michel Larquet, vous racontez ça et plein d'autres choses
02:49dans un livre intitulé Lettres à Thierry,
02:53souvenirs et coups de gueule,
02:55publié aux éditions du Toucan.
02:57Ce livre, vous l'avez écrit seul
02:58ou c'est avant tout la victoire d'un collectif ?
03:01C'est toujours la victoire d'un collectif.
03:04Là, j'étais l'attaquant de pointe
03:06et j'avais deux meneurs de jeu
03:08qui s'appelaient Jean-Lauret Séguier
03:09et Hugues Berton qui est la plume, voilà.
03:12Voilà.
03:13Et alors, pourquoi vous avez fait ce livre ?
03:15D'abord parce que deux ans après la disparition de Thierry,
03:19on avait quand même des choses à raconter.
03:22Et puis, on est à quelques jours
03:23de l'ouverture de la Coupe du Monde.
03:25Et cette Coupe du Monde, évidemment,
03:27Thierry ne l'aurait manqué pour Yannou Monde, le Brésil.
03:31Les Brésiliens n'ont pas inventé le football,
03:33mais les Brésiliens ont inventé les footballeurs.
03:36Très bien.
03:38Alors, ça va être la première Coupe du Monde sans Thierry Roland.
03:43Je crois qu'il en avait vu une douzaine.
03:46Oui.
03:47Dont une en 1962, c'était au Chili.
03:51Il commentait des bandes.
03:53Il remettait les bandes au commandant de bord
03:55qu'il ramenait à Paris.
03:57Et voilà, on voyait les matchs 24 heures ou 48 heures
04:00après le match en direct.
04:02Alors, inutile de dire que Thierry Roland nous manque, évidemment.
04:04Même son rire un peu ridicule nous manque.
04:06Complètement ridicule, mais tout le monde l'aimait.
04:08La preuve, c'est que vous en parlez.
04:10En voyant l'équipe de France championne du monde en 1998,
04:13Thierry Roland avait dit
04:14« Quand on a vu ça, on peut mourir tranquille ».
04:18C'est une phrase très importante.
04:21Et il est mort le lendemain de France-Ukraine, le 16 juin 2012.
04:25Est-ce qu'il est mort tranquille ou il est mort d'ennui ?
04:28Il est mort tranquille parce que je pense que dans ses plus grands rêves,
04:32moi, mon rêve eût été d'être champion du monde.
04:35Oui.
04:35Je ne l'ai jamais été.
04:36Oui.
04:37Lui, son rêve était de commenter une finale de Coupe du Monde
04:40où la France battait le Brésil.
04:42Oui.
04:42Donc, pour lui, le rêve s'est réalisé.
04:44Ben voilà.
04:44Alors, sa mort vous a énormément touché.
04:49Oui, parce que c'était...
04:50Il avait 10 ans de plus que moi, Thierry,
04:52mais en plus, c'était un gamin, c'était un gosse.
04:54Oui.
04:55En permanence, en train de lui dire
04:57« Thierry, ça, il ne faut pas le faire, ça, il ne faut pas le dire ».
04:59Bon, ça va passer.
05:01On regarde comment vous avez réagi.
05:04Il se sentait partir, il se sentait faible.
05:07Et puis, c'était son mot, il m'avait dit « S'il m'arrivait quelque chose, je te regarderai là-haut depuis la Grande Prairie ».
05:19Qu'est-ce que vous voulez que je le dise ?
05:37En plus, il se faisait une telle joie de reformer le tandem que forcément, il est parti sans ça.
05:47Et c'est peut-être ce qui est le plus terrible, c'est que sa dernière joie, j'aurais pu la lui procurer.
05:54C'est beau, c'est beau votre amitié, franchement, c'est très beau, c'est très réconfortant, franchement, c'est très humain.
06:08C'est normal ?
06:08Non, c'est bien.
06:09Mais vous savez, les gens normaux sont complètement anormaux maintenant.
06:12Oui, c'est vraiment important.
06:14Très beau, très émouvant.
06:18Alors, ceci étant Jean-Michel Larquet, vous ne dites pas que du bien dans votre livre de Thierry Hollande,
06:24vous dites qu'il était un peu borné.
06:26Complètement.
06:27Complètement.
06:28Peu enclin à découvrir les cultures des pays dans lesquels il était.
06:32Alors là, pas du tout.
06:33Il s'en foutait complètement.
06:34Complètement.
06:35Et puis surtout, piètre connaisseur de la technique footballistique, en fait.
06:40Ah mais ça lui...
06:41Thierry était...
06:43Regardait un match comme un spectacle.
06:45Oui.
06:46Et peu importe si on jouait en 4-4-2, en 4-3-3, il s'en foutait complètement.
06:51Il avait une paire de petites jumelles.
06:54Évidemment, un champ de vision très réduit.
06:57Donc à côté, j'avais du mal à exister.
06:59Et il était parti pour 90 minutes.
07:01Alors, c'est vrai qu'il était quand même un peu beauf, on peut le dire, quoi.
07:04Il était un peu...
07:05Le coup de l'arbitre tunisien, c'est quand même...
07:08Pourquoi on a pris un arbitre tunisien pour ce match ?
07:10En fait, il était français, quoi.
07:11Ah mais complètement.
07:13Non mais...
07:13Il était plus beauf que raciste, disons.
07:15Oui, mais ses meilleurs amis étaient des Juifs et des...
07:18Bien sûr.
07:19Et des Arabes.
07:20Mais bon, je me rappelle d'un garçon qui s'appelle Rachid Mekloufi, qui était assez...
07:23Bien sûr, Mekloufi.
07:26Rachid ou Mekloufi, quoi.
07:27Il faut choisir.
07:27Non, c'est...
07:28Non mais vraiment.
07:29Ça fait trop d'un coup, là.
07:31On choisit.
07:31Mustapha.
07:32On choisit.
07:33Mustapha.
07:34Tout réuni, ça faisait un footballeur exceptionnel.
07:36Pour l'instant, c'est un grand joueur.
07:37Alors aujourd'hui, vous êtes consultant sur Canal+.
07:40Alors les Ferrari, la coke, les putes.
07:44Je ne connais pas encore ça.
07:45Ah oui, vous n'en prenez pas.
07:46Vous venez d'arriver.
07:48Je suis encore au centre de formation.
07:50Vous venez d'arriver.
07:53Ah, vous allez voir.
07:57Alors sur Canal, je vous le dis, il va falloir apprendre à dire, le spectacle n'était pas au rendez-vous.
08:02Mais le suspense a été haletant jusqu'à la fin de ce 0-0 de Bonnes Factures.
08:07Mais il y a des bons 0-0.
08:09Ah bon, voilà, vous êtes bien partis, là.
08:11J'ai un pronostic pour Rio, là.
08:13Il faudrait qu'il y ait un miracle, en fait.
08:14C'est genre Patrice Evra qui se blesse, quoi.
08:16Non, c'est un vœu, ça.
08:17C'est pas un miracle.
08:25Non, sérieusement.
08:25Mais qu'est-ce que vous...
08:26Vous n'imaginez pas que l'on puisse être champion du monde.
08:29Non.
08:30Il faudrait qu'ils acceptent de descendre de l'avion, en fait.
08:32Et pour être sûr de ne rien rater de Inarditube, abonnez-vous et mettez un pouce bleu.
08:39Merci.
08:40Merci.
08:41Merci.
08:42Merci.
08:43Merci.
08:44Merci.

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