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À 27 ans, Madeleine Bayon est plongeuse extrême. Après une adolescence à courir les championnats de gymnastique, elle est aujourd'hui la seule Française à se frotter au cliff dive.

🔗 Ma vie de femme, plongeuse extrême : https://www.marieclaire.fr/madeleine-bayon-plongeuse-extreme-si-on-rate-son-entree-dans-l-eau-c-est-comparable-a-un-accident-de-voiture,1497630.asp

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Sport
Transcription
00:00À 20 mètres, c'est l'équivalent de 6 étages.
00:02On arrive à près de 80 km heure dans l'eau.
00:05Donc si on fait un plat, c'est comme un accident de voiture sur la Nationale.
00:09Bonjour, je m'appelle Madeleine Bayon, j'ai 27 ans, je suis française et portugaise
00:13et je suis professionnelle en cliff diving, c'est-à-dire du plongeon extrême à 20 mètres de haut.
00:19J'ai commencé la gymnastique à 6 ans et je suis passée en haut niveau à 10 ans.
00:24Ça a été super dur, moi quand j'ai arrêté la gym, mon monde s'est un peu écroulé.
00:27J'ai mis beaucoup de temps à retrouver un sport, je n'ai même presque pas fait de sport pendant des années et des années.
00:32Et en fait, j'ai trouvé un peu le nouveau sport qui me passionnait 6 ans après.
00:43J'ai déménagé en Espagne pour mon travail et puis je voulais me trouver justement un passe-temps après le travail
00:49et j'ai pensé au plongeon parce que les acrobaties etc. me manquaient.
00:53Et donc, je me suis inscrite à des courses du soir de plongeon pour adultes et en fait, j'ai tout de suite accroché.
00:59J'ai vraiment adoré et j'ai retrouvé un petit peu ce petit truc de voler que j'adorais quand j'étais petite finalement.
01:05Quand j'ai commencé ma première session, mon coach m'a fait plonger à 0 mètre,
01:09donc du rebord de la piscine plein de fois avant de monter à 1 mètre, puis à 3 mètres, puis à 5 mètres etc.
01:16Donc, ça a été super progressif.
01:17À 20 mètres, c'est l'équivalent de 6 étages. On arrive à près de 80 km heure dans l'eau.
01:23Donc, si on fait un plat, c'est comme un accident de voiture sur la Nationale.
01:26Quand on plonge à 20 mètres, on a tout le temps peur.
01:29Enfin, mes compétitrices et moi, on a peur à chaque fois, même celles qui font ça depuis plus de 10 ans.
01:35Et en effet, je pense que c'est assez important de toujours avoir un petit peu peur parce que ça nous garde vraiment à l'air.
01:40Ça nous maintient vraiment très concentrés.
01:42Le jour où c'est bon, on s'en fout et on ne fait plus attention, là, ça commence à être très dangereux.
01:47J'ai choisi le plongeon extrême plutôt que le plongeon classique qu'on peut voir au JO à 3 ou 10 mètres
01:52parce qu'en fait, ce challenge, cet enjeu mental de faire en ayant peur, etc., de surmonter ces peurs et d'être courageux,
02:00ça m'attirait énormément. Je savais que ça allait être très dur.
02:03Donc voilà, après moins de 6 mois, je me suis dit, c'est parti, je veux refaire de la compétition.
02:09Et donc, je me suis entraînée tous les jours avant et après mon travail parce que j'avais un travail à plein temps à l'époque
02:15pendant trois ans avant de faire mes premières compétitions.
02:18Ma toute première compétition, c'était la compétition de Red Bull Cliff Diving à Paris.
02:24Donc, j'ai eu une chance énorme de faire ma première compétition à la maison en France avec mes amis, ma famille et mes amis.
02:31Et en même temps, j'étais terrorisée.
02:33Le saut est gigantesque parce que je n'avais jamais fait de compétition.
02:35Et d'un jour à l'autre, je fais cette compétition devant, je pense, plus de 40 000 personnes.
02:41Ce n'était pas 20 mètres, c'était 22 mètres.
02:43Il y avait beaucoup de stress, mais il y avait aussi beaucoup de plaisir à me dire que j'avais vraiment réalisé ce rêve
02:50qui paraissait impossible, en fait, de commencer un nouveau sport et au bout de trois ans, être sur la scène mondiale,
02:54être aussi la première femme française de l'histoire à participer aux compétitions Red Bull.
02:59Ça m'a vraiment remplie de joie et je me suis vraiment dit que le travail paye.
03:05Si vraiment on est constant et on ne lâche rien, on peut faire presque ce qu'on veut dans la vie.
03:11J'essaie énormément de documenter un peu tout ce qui est derrière la scène, un peu le backstage de mon entraînement, des compétitions, etc.
03:20Parce qu'il n'y a pas que, justement, les belles images Red Bull.
03:23C'est important pour moi de montrer tout ce qu'il y a derrière, le travail, les doutes, les difficultés.
03:28Voilà, l'envers du décor.
03:30Ok, ça fait six mois que je n'ai pas plongé à plus de 10 mètres.
03:33Aujourd'hui, je reprends le 15 mètres.
03:35J'ai trop peur, j'ai l'impression que c'est la première fois que je plombe à 15 mètres.
03:39Mais let's go!
03:40Alors, sur les réseaux, c'est vraiment pour encourager d'autres femmes à se lancer.
03:43Pas forcément dans le plongeon extrême parce que c'est quand même très, très précis.
03:47Alors, j'adorais, mais je pense à se lancer dans n'importe quelle aventure où il y a un risque, etc.
03:54Et peut-être d'accepter un petit peu que si on attend de ne pas avoir peur pour se lancer, en fait, on ne se lancera jamais.
04:00Franchement, j'étais loin d'imaginer que ma vie ressemblerait assez aujourd'hui.
04:02Il y a cinq ans, j'ai commencé mon tout premier taf.
04:04Comme je suis du genre à vouloir bien faire les choses, j'étais à fond.
04:06Et franchement, j'adorais ce que je faisais.
04:07Mais assez vite, j'ai capté que si je voulais tenir sur la durée, il me fallait autre chose à côté.
04:11Du coup, j'ai commencé un hobby un peu chelou, je vous l'accorde, mais ça me faisait grave du bien.
04:14Le message, c'est un peu, même si on a peur, il faut certes écouter son instinct,
04:20mais parfois, il faut juste se lancer et puis ensuite, on va apprendre à s'améliorer et à gérer ça, etc.

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