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Réalisateur du documentaire "Maintenant ou jamais : FC Montfermeil", dans lequel il suit des jeunes du centre de formation dans leur dernière année avant d’être sélectionnés, Ousmane Ly revient sur les difficultés de passer pro dans le milieu du football. Comment s’émanciper lorsque l’on vient d’un quartier ?

Tiakola, qui a longtemps hésité entre le foot et la musique avant de devenir l’un des artistes les plus écoutés en France (et le chouchou des footballeurs 👀), y apporte son témoignage.

"Maintenant ou jamais : FC Montfermeil", c’est dispo sur Max !

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00On avait deux trucs à faire, c'était ça, écouter de la musique, du rap, et c'était le foot.
00:04Et t'aurais préféré être footballeur pro ou ce que tu fais maintenant, en vrai ?
00:07Moins de 15, je me suis dit c'est mieux de t'arrêter.
00:08Mais ouais, c'est exact.
00:10Je me disais, putain, j'aurais pu signer si là, à ce moment-là, truc.
00:13Moi, quand j'ai commencé les clips, les gens disaient, mais genre, ils comprenaient pas, genre.
00:17C'était à l'époque 2016, avant Cartier, c'était la S.
00:20C'est dire, c'était vraiment, c'est dire, Cartier, c'était vraiment la S.
00:23Aujourd'hui, on fait une grosse pire, on va pouvoir en parler.
00:25Monsieur, tu parles aussi ?
00:26Salut, c'est Ousmane Li.
00:30Avec Tchako, on est là pour Kobini.
00:33Bon, les gars, comment ça va, aujourd'hui ?
00:35Ça va très bien, très bien.
00:37Ça va, il fait beau, on est là.
00:38Je suis en bonne compagnie.
00:39Où est-ce qu'on est là ? Est-ce que vous pouvez m'expliquer ?
00:42Le terrain, le terrain de tiragage.
00:46Ça a changé, les gens ne le reconnaissent plus, mais aussi, on est au terrain de foot du FC Montfermeil.
00:51T'es à gauche avant ?
00:52À côté, c'est à gauche.
00:53Ah, t'es à côté ?
00:54C'est là où les crosses passaient à côté ?
00:55Et là, il y avait tous les bâtiments tout autour.
00:57Quand ils perdent 1-0, ça rentre en croce et tout.
00:59C'est un peu compliqué, gars.
01:01Statistiquement, on dette à un joueur sur 10 000 en France qui va devenir footballeur professionnel.
01:06Si un club vient, il viendra par Montfermeil.
01:09Montfermeil, c'est très réputé.
01:10C'est le plus gros club du de France.
01:11Dans le bâtiment, ce que vous racontez, c'est que Montfermeil, c'est un vivier de ouf où il y a plein de gens qui signent.
01:18En Saint-Saint-Denis, en vrai, il y a Drancy et Montfermeil qui sortent un peu du lot.
01:23Et Montfermeil, c'est un des seuls clubs amateurs où tu as les U17 qui sont en nationaux.
01:27C'est le plus haut niveau et tu as les U19 aussi.
01:29Tu as beaucoup plus de chances de signer si tu fais une U17 et ensuite les 19.
01:34À mon année, quand je pars à Drancy, je devais aller à Montfermeil, mais je ne savais pas comment y aller.
01:39Je ne connaissais pas la route de Montfermeil.
01:41Comme j'étais de la Courneuve, c'était un peu loin pour moi.
01:43Mais comme j'avais déjà des échos de ma génération où ça jouait très bien au football,
01:47et j'avais déjà vu un tournoi, mais on n'avait pas à jouer contre eux,
01:50je voulais grave aller à Montfermeil, mais je n'ai pas pu.
01:52Tu vois, étant jeune et tout, l'accompagnement avec les parents, c'est un peu compliqué.
01:57C'est ça, je prenais la route tout seul.
01:58Drancy, c'était plus proche, donc je suis allé à Drancy.
02:00Après, c'est mal desservi, Montfermeil, nous.
02:01On n'a pas de gare, pas d'autoroute.
02:02C'est ça, en fait, il y avait beaucoup de galère aussi pour y aller.
02:05Dans une ville du 9-3 pour venir Montfermeil, des fois, tu peux mettre au moins une heure.
02:07Exactement.
02:08Tu es de la Courneuve, tu as combien de temps pour venir ici ?
02:11J'ai deux bus à prendre.
02:13J'ai un bus, c'est 143.
02:15Après, je dois descendre au Bourget, je dois prendre un autre bus.
02:17C'est ça la route que je fais.
02:18C'est le tour du monde.
02:19Le bus qui est au Bourget, c'est le tour du monde pour venir à Montfermeil.
02:21Tu as le temps de mourir deux fois dedans.
02:23Même si j'ai joué au Bourget, même si j'ai joué à la Courneuve, au futsal, tout ça,
02:27c'est pour toute mon enfance aussi, Montfermeil, tu vois.
02:29Il y a eu des signatures, comme des salibats,
02:31ou il y a eu des joueurs comme moi de ma génération,
02:33il y en a qui s'appelaient Bilal Mehadjé.
02:35C'était vraiment trop chaud.
02:36Ou t'entendais, tu voyais, c'était vraiment...
02:38Il y avait quelque chose, en fait.
02:39Allez, allez, allez, allez !
02:42C'est le rêve absolu de tout le monde.
02:45Tout est possible.
02:47Je ferai tout pour se faire ma chance.
02:48Quand tu commences au quartier, je ne dis pas, il n'y a pas d'autre choix ou quoi,
02:52mais tu baignes direct parce que les grands frères commencent par le rap,
02:56tu écoutes du rap quand tu sors, tu vois.
02:58Et le foot, c'est directement, tu as un ballon, tu joues au foot.
03:00Toute la journée, tu ne fais que ça, en fait.
03:02Tu vois, pour ne pas rentrer chez toi-même,
03:03tu dis à ta mère que tu vas jouer au foot, elle te laisse sortir.
03:05Donc, c'est-à-dire, on avait deux trucs à faire, c'était ça.
03:08Tu vois, écouter de la musique, du rap, et c'était le foot.
03:11Quand tu regardes, moi, j'ai commencé à regarder le foot, comment ?
03:14Coupe du Monde 2006, direct.
03:15J'ai mauvais souvenirs, mais tu vois, ça m'a direct mis dedans.
03:18Zidane, Vieira, un truc, tout ça, tu rentres direct dedans,
03:21c'est-à-dire que tu es là à l'école, tu ne parles que de foot.
03:24Quand tu as tes récréations, tu ne parles que de foot,
03:26c'est-à-dire que c'est direct ton cri, ça commence comme ça, en fait.
03:28Ça, on a direct ce lien-là de footer, rappeur.
03:31Mais avec les références qu'on a, les personnes connues
03:34qui sortent de cités la plupart du temps, à l'époque,
03:36c'était que des footballeurs.
03:37Il fallait regarder Téléfoot pour voir des Noirs et des Arabes.
03:40Ou si d'autres, tu regardais les clips, tu vois, les trucs.
03:43C'est le rap, c'est soit le rap, soit le sport, tu vois.
03:46Il n'y avait pas d'autres perspectives d'avenir en vrai.
03:48Par exemple, moi, j'ai mon grand frère, lui,
03:50il me kiffait comment jouer au foot et tout,
03:53mais je basculais sur la musique.
03:54Je n'arrivais pas à lui dire, tu vois, c'est-à-dire que j'avais un choix à faire.
03:57Parce qu'en fait, on commençait à avoir un buzz réel, tu vois.
04:01C'est-à-dire, c'était soit je continuais le foot, soit je faisais du foot sale,
04:04soit je faisais de la musique.
04:05Lui, il ne voulait rien entendre et j'ai choisi de la musique.
04:07Mentalement, il faut être prêt, il faut être prêt à arrêter le foot, tout ça.
04:09Après, j'avais des regrets quand même, parce que je me suis dit, je vais faire de la musique,
04:12mais il n'y en avait même pas signé au coin.
04:15Est-ce que ça va marcher ?
04:16C'était à quel moment ?
04:17C'était à l'époque 2016, avant Cartier, c'était la S.
04:20C'est-à-dire, c'était vraiment...
04:22On n'a eu vraiment rien, au Cartier, c'était vraiment la S.
04:24C'était la S.
04:26C'était les t-shirts Nike, tout le cœur, tout ça, là.
04:29Mais ouais, c'est exact.
04:29Moi, je joue au foot, moi, j'ai un peu deux pieds gauches.
04:46Moi, j'ai fait moins de 13, Benjamin.
04:49Non, attends, j'ai poussant, carrément, poussant, Benjamin, moins de 13, moins de 15,
04:53je me suis dit, c'est mieux de t'arrêter.
04:54Ouais, le documentaire fait plaisir à voir.
04:56De la Z, j'ai kiffé parce que c'est des trucs que moi, j'ai vécu.
04:59C'est-à-dire, j'ai ressenti tout, tout ce que je devais ressentir.
05:02Et ce que j'aimais bien, c'était l'esprit d'équipe, la détermination et la DEN
05:05qui retransmettrait les coachs et tout, ici, en fait.
05:09La DEN vraiment de Montfermeil, de l'île de France, en fait.
05:12Et tu aurais préféré être footballeur pro ou ce que tu fais maintenant ?
05:16Oh, tu connais, là, je ne me plains pas.
05:18Mais j'aurais kiffé être footballeur.
05:20Là, je suis rentré des gens et tu m'as vu, je l'ai célébré comme Cristiano.
05:22Il fait 40 degrés, il fait 40 degrés, mais là, il court et t'as.
05:26À l'effet de voleur, des fois, je n'ai pas.
05:27Mais moi, tu as des rêves, tu as des rêves ?
05:29Tu as des rêves, c'est-à-dire même des foutais, des fois, ils ont des rêves de faire des disques d'or.
05:33Mais moi, je les vois en fous.
05:34Maintenant, moi, j'ai un rêve de célébrer, célébrer depuis la Ligue des Champions.
05:37C'est-à-dire aussi, j'ai rêvé de ça une fois.
05:39C'est-à-dire des rêves de ouf, ça.
05:40Mais vous n'avez jamais fait de...
05:43On n'a jamais...
05:44Il y a qu'à ça qu'on devait faire ensemble.
05:45On ne devait pas plus.
05:46On n'a pas plus.
05:46Ça s'est pas fait.
05:47Mais déjà, on a fait un truc là.
05:48Un documentaire, on va faire.
05:50Là, aujourd'hui, on fait une grosse pluie ensemble.
05:52On ne peut pas en parler.
05:54On ne peut pas en parler.
05:55On a Sinine NJ.
05:56Mais là, on va faire un...
05:57C'est ça.
05:58Un groupe.
05:58Tu vois, c'est-à-dire nos liens sont directs au connecteur.
06:00On s'est suivi, les trucs.
06:01Les conseils restent, tu vois.
06:02Quand j'avais un truc, mon album est sorti.
06:04Après, moi, je n'ai pas me vanter.
06:06Mais moi, j'avais la vision.
06:07Tu vois, quand on était chez 4Q,
06:08je lui ai dit, toi, tu vas percer,
06:09tu vas péter tout seul.
06:10Mon nom de jeu, c'est ce qui s'est passé.
06:12On va aller voir.
06:13Mais après, ça, c'était facile à savoir, en vrai.
06:15Moi, je ne te mens pas.
06:16La BO, je n'étais pas du tout en mode,
06:20moi, j'écoutais à l'artiste.
06:20Du coup, je vais mettre à l'artiste.
06:22J'ai vraiment été en mode,
06:23qu'est-ce qu'ils écoutent, les U17 ?
06:25Et toutes les musiques qu'on a mis,
06:26c'est vraiment toutes les musiques qu'ils mettaient dans le car.
06:27En fait, quand on est dans les quartiers,
06:29on joue tellement au foot naturellement.
06:31Il y a plein de joueurs d'Ile-de-France
06:31qui sont percés.
06:32Tu as trop de talent.
06:33Après, moi, c'était important aussi pour moi
06:36qu'ils soient dans le docu
06:37parce que moi, j'ai filmé les jeunes pendant un an
06:40et genre, l'artiste qu'ils écoutaient le plus,
06:42c'était Chakola.
06:43C'était quoi le son ?
06:44Le son Sosa, là ?
06:45Le son Sosa, c'est chaque victoire, ils le mettent.
06:48Il y a vraiment un truc.
06:49Chakola, c'était un peu la référence
06:51artiste 93, foot.
06:55La vie sur Panama
06:56À l'abri, je suis l'étoile, mama
06:59Grandis sur le macadam
07:01J'ai élevé pour le sac à mama
07:03Et même les footballeurs, ils écoutent tout ce Chakola.
07:05Il y a un truc où il y a un vrai lien.
07:07Quand tu regardes 93, foot, rap.
07:10Très bon pour avoir joué au foot,
07:11tu comprends les émotions des footeux, tu vois.
07:13Tu es les minibus, tu écoutes du son.
07:16Tu sais, il y a des sons où tu ressens les émotions.
07:18Ça te met une détermination avant de jouer et tout ça.
07:20J'arrive à retransmettre ça aux jeunes.
07:22Comment ils vont aller sur le terrain,
07:23comment ils veulent jouer,
07:23c'est quoi qui va les déterminer.
07:25Il y a des petits messages aussi.
07:26Les footeux et les rappels, on y change beaucoup.
07:28On a un lien, je ne sais pas c'est quoi le lien.
07:30On a un artiste !
07:31Je vous ai mis un vrai coto.
07:32Il m'a fait glisser.
07:33Quand il a sorti son exemple, il m'a fait glisser.
07:35Pour moi, il est venu l'idée de suivre pendant une année.
07:37Moi, je travaille avec un producteur qui s'appelle Guillaume Tevenin.
07:42Et il m'a sollicité parce qu'il avait écrit avec son frère,
07:45il avait écrit avec son frère,
07:46une idée de faire un docus sur un club amateur.
07:50Il avait parlé de plusieurs clubs.
07:52Il s'est rendu compte que j'habitais à Montfermeil.
07:54Et ça m'a grave parlé parce que moi, de base,
07:56je fais beaucoup de formats courts,
07:57je fais du clip et beaucoup de pubs.
07:59J'aimerais bien faire de la fiction
08:07et je me suis dit que c'est le moment idéal en vrai
08:10pour passer un format un peu plus long.
08:13Et le fait de faire ça dans mon quartier,
08:14là où j'ai grandi, en vrai, ça fait trop sens.
08:16C'est important aussi de montrer l'image de la ville,
08:19elle a changé.
08:19Montfermeil, quand je vais parler de Montfermeil,
08:21c'est en mode « ouah, avant j'avais trop peur de venir »
08:23où les émeutes, où je me suis fait agresser aussi.
08:27Genre aujourd'hui, c'est le club en Ile-de-France
08:29où il y a le plus de jeunes qui signent.
08:31Il y a beaucoup de réussite.
08:34Même la plupart des jeunes, ils habitent à Montfermeil.
08:36Il y a des gens qui viennent du 91, du 78.
08:38Et c'est important de montrer un peu l'évolution de la ville,
08:40que ce soit dans le foot,
08:41que ce soit dans le cinéma avec l'âge.
08:43C'est ce qu'on peut faire tomber la BAC avec cette vidéo, si on veut.
08:45Même artistiquement, la ville, elle bouge beaucoup.
08:50Il y a beaucoup de choses qui se passent.
08:52Et c'est important de montrer le positif,
08:54quand il y a du positif.
08:55Et Dougui, tu as donné un peu envie de revenir en arrière ?
08:58Ouais, franchement, rejouer au foot.
09:00Rejouer au foot, revenir en arrière.
09:01Je me dis « Ah putain, j'aurais pu signer ici, là, à ce moment-là. »
09:03Mais comme on dit, on avance.
09:05Là, on laisse la place aux jeunes.
09:07C'est les jeunes qui peuvent croire en eux.
09:08Ils vont faire mieux que nous.
09:11Beaucoup de concurrence, ça ne serait plus de place.
09:13C'est cette année ou c'est mort.
09:17C'est la vérité, c'est dur.
09:19C'est les meilleurs souvenirs ?
09:20Il faut y croire.
09:21Il faut y croire, même si après 17 ans, il ne faut pas se dire que
09:23« Non, je ne vais pas signer. »
09:25Il ne faut pas partir défaitiste de « Non, je ne vais pas signer N'Golo Kanté. »
09:28Il l'a signé plus tard.
09:29Marais, N'Golo Kanté.
09:30Marais, c'est la signée plus tard.
09:31C'est-à-dire des trucs où tu abandonnes vite.
09:33« Ouais, je n'ai pas joué en as. »
09:34« Mais l'autre, il l'a signé. »
09:35« Ouais, mais ton gars, il l'a signé. »
09:36« T'as vu chacun son chemin. »
09:38Par exemple, Yusuf Fofanaï qui jouait la dernière Coupe du Monde en 2022,
09:41il a signé en 19.
09:43Pourtant, il a fait clair, il a fait toutes les écoles, tout ça.
09:44Il a signé en 19.
09:46Au moment où j'ai arrêté, même.
09:47Le fait de grandir à Montfermé, j'écoutais beaucoup de gens quand je jouais au foot
09:50qui sont partis dans des centres de formation et qui sont revenus.
09:53La famille, elle avait mis beaucoup d'espoir sur eux, les amis, tout le monde.
09:56Et il y a un truc un peu de déception, de honte, de gêne, tu vois.
09:59Et il y a un truc où il faut se dire, vas-y, le foot, c'est bien, c'est une passion.
10:02Si ça marche, c'est bien.
10:03Mais à côté de ça, la vie, elle est longue, tu vois.
10:05Et il faut penser à un plan B.
10:07Il faut se dire, si le plan A, il n'a pas marché, c'est qu'il y a toujours du bon, genre.
10:12Parce qu'il y a trop de jeunes, moi, je les ai vus, ils reviennent, ils sont détruits.
10:15Genre, ils ont honte, ils ne sortent plus, tu vois.
10:18Il y a vraiment un truc dépressif et tout.
10:21Et en fait, le foot, c'est une passion.
10:22Et il y a des gens, ils ont de la chance de percer.
10:25Je crois que c'est sur 10 000, il y en a un seul qui perce.
10:27Et tous les autres qui ne percent pas, ils ne vivent leur vie, tu vois.
10:30Il y en a où, je peux comprendre aussi leur déception parce qu'il y en a, on met des espoirs.
10:34Ils ont 9 ans, ils disent que vas-y, ils vont être pros, tu vois.
10:37Par exemple, l'ancien du quartier va dire, non, toi, tu vas péter.
10:40C'est-à-dire, le petit, il a ça dans sa tête.
10:41Parce que quand le quartier, tu tiens pour de vrai.
10:44Tu vois, vraiment, tu vas péter, tu vas péter.
10:45C'est-à-dire, tu restes bloqué sur ça et des fois, ça ne marche pas.
10:48Et donc, quand tu reviens, tu es dépressif, tes trucs.
10:50Mais non, il ne faut pas lâcher, en fait.
10:51Je pense que ça peut faire aussi bien maintenant avec, dans le pleura,
10:55où il y a de plus en plus de jeunes taux qui percent.
10:57Oui, c'est ça, des premiers singles.
10:58Voilà, exactement.
10:59Où ça va faire un diamant direct.
11:01Ah, mais non, toi, tu vas péter, tu vas faire un album, tu vas être diamant, refais ça, ça, ça.
11:04Non, t'as vu d'affaires.
11:06Même les réals, c'est pareil, les photographes, c'est pareil.
11:08Tu vois, il y a vraiment ce truc de, en fait, tu dois investir sur toi et sur ce que tu racontes,
11:13vraiment, c'est bien de faire un hit, un truc, mais c'est, qu'est-ce que tu racontes, vraiment ?
11:18Je suis réal aujourd'hui, moi, je ne m'imaginais jamais être réal quand j'étais plus jeune.
11:21Tu vois, pour moi, c'était un truc intouchable, infaisable.
11:25C'est vrai, c'est en plus, c'est vrai.
11:26Tu vois, à l'école, ou s'il dit, demain, moi, je ne suis pas de sa génération, je ne suis plus petit,
11:30mais demain, à l'école, il me dit, ou s'il veut être réalisateur, les gens, ils peuvent rigoler dans la classe.
11:35Je dis, tu ne veux pas être foutu, tout ça.
11:37Mais bien là, ils lui disaient, j'ai envie d'être pilote d'avion, ou autre chose.
11:40Tu sais, j'ai pas rigolé.
11:41J'étais sérieux, quoi.
11:42Tu vois, ne lâchez jamais.
11:45C'est tout.
11:46C'est tout.
11:47C'est tout.
11:47C'est tout.
11:47C'est tout.
11:47C'est tout.
11:47C'est tout.
11:47C'est tout.
11:47C'est tout.
11:47C'est tout.
11:47Vous, écoutez pas les gens qui disent, ah ouais, c'est éclaté, ou qui rigolent sur vous,
11:51quand vous dites, j'aimerais faire ci, j'aimerais faire ça, tu vois.
11:53Moi, quand j'ai commencé les clips, les gens disaient, mais c'est, genre, ils comprenaient pas, genre.
11:57T'as fait des clips, t'as fait un docu-foot, est-ce que tu devrais faire un docu-foot ?
12:02Moi, l'idéal, j'aimerais bien faire une série, genre un top boy français, un Atlanta français, tu vois.
12:12Ce qu'on n'a pas ici, ce serait l'idéal pour moi, mais après, tu sais jamais ce qu'on te propose
12:16et ce qui vient à toi, hein, et ouais, on me propose de faire un...
12:19Il y a eu un truc sur DJ Mehdi, pour moi, c'était tellement une masterclass que je vois pas,
12:23je vois pas quelqu'un d'autre arriver là, avec un docu sur le rap, là, dans les deux, trois prochaines années, tu vois.
12:30Parce que ce qu'il a fait, c'est vraiment une masterclass.
12:32Chibot, il s'appelle.
12:33Septembre 2024, c'est la date de sortie de la série DJ Mehdi Made in France,
12:38donc je suis l'auteur, le réalisateur et le producteur.
12:41Mais non, moi, j'aimerais bien la fiction.
12:43J'aimerais bien raconter des histoires.
12:44On a grandi, 4000, au bosquet, en vrai, on a des histoires, les gens, ils...
12:49Genre, c'est trop.
12:49Communi, communi, communi.

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