Le philosophe Pascal Bruckner est revenu sur la stratégie française déployée pour libérer l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné depuis le mois de novembre dernier en Algérie : «La manière forte n'a jamais été employée».
00:00Ce qui compte dans cette affaire, ce n'est pas les intentions. Je n'ai aucun doute que le président de la République et le ministre des Affaires étrangères veulent la libération de Wallis-Ulsensal, mais ils ne s'en donnent pas les moyens.
00:11Et donc, ce qui compte, ce n'est pas l'intention, c'est le résultat. Et le résultat, pour l'instant, il est négatif. La France ne fait rien.
00:18Et Jean-Noël Barraud reconnaît que le gouvernement algérien joue contre son propre camp, mais je n'en suis pas sûr.
00:25Les Algériens veulent nous tenir la dragée haute, ils veulent la guerre contre nous, la guerre culturelle en tout cas.
00:32Et Wallis-Ulsensal, c'est une prise d'otage. C'est un homme qui a un prix très important pour l'Algérie.
00:43Et ils le garderont tant que nous ne ferons pas pression sur eux. Et ce que notre comité de soutien, présidé par Noël Levar et Arnaud Benedetti, réclame,
00:52c'est maintenant une véritable action du gouvernement français. Parce que, vous savez, l'argument consiste à dire « rien n'a marché, ni la manière forte, ni la manière douce ».
01:01Mais la manière forte n'a jamais été employée. Bruno Retailleau a été désavoué tout de suite par le gouvernement.
01:06Et aujourd'hui, il reprend du poids de la bête et a fait ses déclarations sur la diplomatie des bons sentiments.
01:13Mais en fait, il faudrait plutôt dire que c'est la passivité du gouvernement qui est inquiétante.