- avant-hier
Télévision d'Etienne Daho du 15 novembre 2021
C'est à vous - La suite diffusé France 5
Journaliste : Anne-Elisabeth Lemoine
Reportage et interview en plateau
------------------------------------------------------
Suivez Etienne Daho :
http://www.dahofficial.com
https://www.facebook.com/EtienneDaho
https://www.instagram.com/etienne.daho/
C'est à vous - La suite diffusé France 5
Journaliste : Anne-Elisabeth Lemoine
Reportage et interview en plateau
------------------------------------------------------
Suivez Etienne Daho :
http://www.dahofficial.com
https://www.facebook.com/EtienneDaho
https://www.instagram.com/etienne.daho/
Catégorie
🎵
MusiqueTranscription
00:00C'est à vous, on dirait jusqu'à 20h50 avec Mohamed, Pierre, Patrick et Etienne Dao qui fait 40 ans de musique et de relations indéfectibles avec le public français.
00:14Est-ce que je peux avoir un beau coucher de soleil et est-ce que je peux avoir une bouteille de champagne ?
00:18C'est pas du tout pour faire un plan romantique.
00:20Non mais je sais de quoi vous voulez parler.
00:21De quoi je veux parler ?
00:22C'est l'ouride qui a dit ça.
00:24Exactement.
00:24Pour moi c'est le compliment.
00:26C'est l'adoubement absolu.
00:28Louride qui dit que votre voix à la couleur d'un coucher de soleil est celle du champagne.
00:34C'est une magnifique métaphore.
00:37Voilà.
00:38Après on peut arrêter.
00:40Oui c'est vrai.
00:41C'est arrivé quand ce compliment récemment ?
00:43Non, je l'ai su par une journaliste avec laquelle Louride entretenait des relations et elle m'a envoyé le mail.
00:51J'ai pas très bien compris.
00:52Elle m'a dit, un, elle m'a parlé de vous.
00:55J'ai fait comme si j'avais très bien compris.
00:57Et en fait elle m'a dit, il faut que je vous envoie le mail de Louride.
01:00Et là.
01:01L'une des voix les plus pures et chaudes qui soit.
01:05Ça, ça vous a transporté parce que votre voix justement, elle a pu parfois être mal comprise pour le dire comme ça.
01:11Oui, oui, oui, bien sûr.
01:13C'est-à-dire que...
01:13Parce que singulière.
01:14Donc, je suis un de Charles Aznebourg qui me disait, t'inquiète pas mon petit gars, on m'a emmerdé sur ma voix toute ma vie.
01:21Donc c'est plutôt bon signe.
01:22C'est plutôt bon signe.
01:23Puis en France, dès que les chanteurs ne s'époumonnent pas, on considère qu'ils n'ont pas de voix.
01:27Ça c'est typiquement français ?
01:29Je ne sais pas si c'est typiquement français, c'est un peu années 50.
01:32Ça met en question beaucoup d'artistes qu'on adore.
01:36C'est même Léonard Cohen, Louride justement, ou Biolet, ou François Zardy, ou Gainsbourg.
01:43Ça vous agacait ou vous preniez les critiques comme elles venaient en vous disant ?
01:46Je les ai prises comme elles venaient.
01:48Non, parce que j'ai eu la chance aussi d'avoir beaucoup, beaucoup de chance et d'amour.
01:53Donc, en général, je préfère regarder le bon côté des choses.
01:57Et puis c'est devenu votre marque de fabrique, cette façon de parler, de chanter un peu comme vous parliez en fait.
02:02Oui, parce que je suis sorti de la fac, j'ai commencé à chanter, je ne l'avais pas appris et voilà, j'ai continué.
02:10Nous aussi, on chante un peu comme on parle, on parle comme on chante et Pierre fait des chroniques un peu comme il parle.
02:16Comme ça va, à la va, comme je te pousse.
02:18Non, à la va, très bien, comme je te pousse. Ça c'est l'œil de Pierre.
02:27Votre œil, Pierre, s'est arrêté sur le look, le style de notre invité avec le joli paradoxe qu'Étienne Daoua a inspiré plein de jeunes gens dans leur manière d'être sans être pour autant une fashion victime.
02:38On peut même dire, Étienne, que vous êtes tout le contraire d'une fashion victime.
02:42C'est-à-dire que vous pouvez craquer sur un blouson, sur une marinière, une veste, mais ce que vous recherchez avant tout, comme dans tous les arts, ce sont les créateurs.
02:52Et une fois que vous tombez devant un créateur qui vous touche, vous faites comme disait, vous chantez, comme chantez Élie et Jacques Naua, votre attitude is laissé faire.
03:01C'est ça, exactement.
03:03Et je crois que c'est Élie, Étienne, qui vous a suggéré de faire ce don au printemps dernier de 34 costumes de Seine au Palais Galera.
03:13Oui, tout à fait.
03:15Et justement, on parlait d'Élie, c'est elle qui m'a offert ce blouson quand j'ai commencé.
03:21D'ailleurs, je le portais hiver comme été.
03:22Il paraît que vous dormiez dessus pendant des mois.
03:25Pour moi, c'était une valeur de symbole.
03:28J'étais fou d'elle et donc voilà, ce vêtement était quelque chose d'important.
03:32Je l'ai porté très longtemps jusqu'à ce qu'il tombe en poussière.
03:34Il est tombé en poussière ?
03:35Enfin, je l'ai offert à Édith Fambouena, la guitariste avec laquelle je travaillais.
03:39Et je crois qu'il était tellement abîmé qu'elle l'a jeté.
03:41Et quand je lui ai demandé, quand il y a eu cette donation au Palais Galera, je lui ai demandé alors, tu n'aurais pas le blouson qu'on puisse rajouter comme pièce ?
03:49Elle m'a dit non, je ne l'ai plus depuis longtemps, je l'ai jeté.
03:52Heureusement que c'est Édith, on lui pardonne beaucoup.
03:54Voilà, c'est ça, on lui pardonne tout.
03:56Vous avez de très jolis mots, Étienne, pour évoquer la valeur que portent ces costumes de scène, qui vivent encore ce que vous avez vécu, ce que le public a vécu.
04:06Ces vêtements ont une histoire avec le public et avec moi.
04:10C'est avec ces vêtements que j'ai attendus de monter sur scène, j'ai eu peur, j'ai eu des tas de joie.
04:16Donc les vêtements sont contaminés un petit peu par toutes ces émotions.
04:18Élie, c'est la muse de vos débuts, lorsque vous habitiez Rennes, vous vous êtes battu comme un beau diable pour qu'enfin les Stinky Toys, son groupe, viennent jouer.
04:30Vous avez réussi ?
04:31Oui, j'ai réussi, avec deux copains de fac, on a réussi à faire ce concert.
04:36On n'était pas du tout des pros, on n'était pas du tout des organisateurs de concert et on a perdu un fric fou, on a bouffé des pâtes pendant 3-4 ans après.
04:45Et on a retrouvé une archive de vous, de 86, Elie est à vos côtés et vous parlez de vous et d'elle.
04:54J'étais extrêmement fan des Stinky Toys, à l'époque, des groupes punk, etc.
05:00C'était vraiment le groupe qui moi-même correspondait le plus, c'est de toujours écouter beaucoup de musique.
05:04Et quand j'ai découvert les Toys, j'ai voulu vraiment tout savoir pour eux.
05:07C'était une suite au Velvet Underground pour moi.
05:09Parce qu'il y avait le côté mystère, il y avait le côté lointain, il y avait Elie, alors quand je l'ai vu...
05:15Tu craquais complètement.
05:16Tu me disloquais complètement.
05:19Et puis Elie m'a aidé à faire la pochette du premier album et puis bon, on a fait des tas de choses.
05:23On a resté très liés.
05:25Et c'est Jacques Nau qui le produisait, qui le réalisait.
05:28Oui, c'est vraiment un disque d'amis et puis avec les musiciens de Marquis de Sade, donc c'était vraiment une famille.
05:32Dans cette même interview de 1986, justement, vous définissiez, je trouve très très joliment, ce bon équilibre, cette bonne distance, cette bonne focale que vous avez avec la mode.
05:43Mais tu es très attaché à ton look ?
05:45Pas vraiment.
05:46Là, je suis habillé en Harvard.
05:48Je sens Harvard.
05:50Là, aujourd'hui, je n'ai pas fait...
05:52Enfin bon, je n'ai pas beaucoup d'efforts.
05:55C'est surtout les détails qui m'intéressent.
05:56Je fais beaucoup plus attention au look des autres qu'au mien, hélas.
06:00Dans une jolie interview aux Echos au printemps dernier, vous avez dit, je suis musicien et pas mannequin.
06:05Mais oui, c'est vrai.
06:07Mais l'apparence est importante quand on a un métier comme le mien.
06:11Donc c'est vrai qu'au départ, j'étais vraiment habillé comme un as de pique.
06:13Toutes les photos d'avant, d'avant, qu'Elie, j'allais de son oeil sur moi, des couches successives de vêtements.
06:20Enfin, j'habille n'importe comment.
06:22Il paraît que quand vous tombez sur un truc qui vous plaît, qui soit signé griffé ou pas griffé, vous pouvez en acheter 5 exemplaires.
06:28Comme ça, vous n'aurez plus à faire de shopping par un moment.
06:30Exactement.
06:31Parce qu'après, si je rentre dans une boutique, je culpabilise de sortir sans rien acheter.
06:36Mais quand vous tombez sur un talent comme Eddie Slimane, alors vous devenez ami et presque frère.
06:42Et vous avez un beau blouson que je crois qu'il a signé.
06:47Mais vous avez eu un nez artistique extraordinaire.
06:50Vous avez été un des premiers à Paris, alors que personne ne le connaissait, à vous habiller Paul Smith.
06:54Ah oui, c'est vrai, oui. C'est vrai. Mais c'est un hasard, vraiment. C'est un coup de chance.
07:00Ben oui, mais les coups de chance, on les trouve quand on les cherche, peut-être un peu.
07:04Et vous avez toujours eu ce sens artistique.
07:06En fait, vous êtes un dandy parce que votre style est beau et libre.
07:10Merci.
07:12Voilà, c'est tout.
07:13Et 40 ans après, on retrouve avec beaucoup d'émotion la pochette de Mythoman pour la réédition de cet album.
07:20C'est l'une des festivités pour ces 40 ans de carrière.
07:23Parce qu'il y en a beaucoup d'autres. On en parle longuement, cher Étienne.
07:26On en parle.
07:27Juste après le vu, c'est tout ce qu'il ne fallait pas rater hier à la télévision.
07:306 ans après l'attaque terroriste la plus meurtrière jamais commise en France,
07:41les commémorations du 13 novembre revêtent une dimension symbolique,
07:45alors que se tient depuis quelques semaines le procès de ces attentats,
07:48qui ont fait 130 morts et plusieurs centaines de blessés.
07:51Cet homme aux cheveux blancs et ses policiers sont liés à jamais par une histoire commune.
07:56Michel Delplat, en 10 ans, a perdu sa fille et son ex-épouse au Bataclan,
08:00son petit-fils avait 5 ans, il était au concert avec elle, et c'est un miraculé.
08:07Ces deux policiers de la BAC ont trouvé l'enfant enfoui sous décor.
08:11Quand il demande de ses nouvelles, l'émotion ressurgit.
08:16Donc il va bien ? Il va bien, il est...
08:20Hier soir, Éric Zemmour se rend au Bataclan,
08:25accueilli fraîchement par ceux qui sont venus se recueillir.
08:27Nous, on n'est pas d'accord pour qu'il y ait de la com' comme ça.
08:30Moi, je ne suis pas d'accord.
08:31Je vous remercie.
08:32Si je pouvais me recueillir sans caméra, ça serait gentil.
08:34Merci à vous.
08:35Et pourtant, c'est bien son entourage qui a prévenu la presse,
08:39car le polémiste a un message à faire passer.
08:42Le président n'a pas protégé les Français,
08:44et qu'il a pris une décision absolument criminelle
08:47de laisser les frontières ouvertes.
09:05Dans un communiqué, l'association des victimes du 13 novembre
09:09accuse Éric Zemmour d'avoir franchi un nouveau palier dans l'ignominie
09:12et d'agir comme un profanateur de sépultures.
09:16Griezmann !
09:17Oh oui !
09:17Que c'est bien frappé !
09:18Que c'est bien frappé de la part d'Antoine Griezmann !
09:22Le corps d'un jeune Syrien a été découvert près de la frontière
09:25entre la Biélorussie et la Pologne.
09:28Ce décès porterait à 11.
09:30Le nombre de victimes mortelles de la crise migratoire
09:32à cette frontière entre l'Union européenne et la Biélorussie.
09:35La difficulté qu'on a maintenant, c'est de recruter.
09:37Les 10 derniers recrutements que j'ai faits, c'est des migrants.
09:40Des Afghans, du Bangladesh, des Érythréens, des flammes brûlées.
09:45Heureusement qu'il y a les migrants, dit le monsieur.
09:46Je pense que je suis tout à fait...
09:48C'est vrai que vous, vous n'irriez pas travailler dans une usine,
09:51je suppose.
09:52Pourquoi pas, madame ?
09:53Clairement.
09:54Pourquoi pas ?
09:54Moi, je pense qu'il faut...
09:56La réouverture des frontières aux Etats-Unis pour les touristes.
10:00Sous-titrage Société Radio-Canada
10:05Une réouverture qui a permis à ces familles de se réunir
10:08après deux ans de séparation due aux fermetures strictes
10:12des frontières américaines.
10:13C'est génial. Nous avons attendu tellement longtemps.
10:16On ne peut plus devenir français par le hasard du droit du sol.
10:20Il faut devenir français par la filiation, c'était le code civil de Napoléon,
10:24le droit du sang, ou alors par un long parcours
10:27pour démontrer l'adhésion aux valeurs de la République.
10:32La doxa a changé, en fait.
10:34C'est-à-dire que pendant des années,
10:37le politiquement correct de France Inter était la parole obligée.
10:43Tout ce qui en déviait était stigmatisé comme un propos d'extrême droite.
10:48Et aujourd'hui, il y a une nouvelle doxa incarnée par l'extrême droite,
10:55celle des éditorialistes, de CNews notamment.
10:58Je pense qu'il faut cesser le droit du sol automatique,
11:02y compris en métropole.
11:04Ce que je veux, c'est que tous les enfants qui sont nés en France
11:07de parents étrangers, eh bien, ils fassent un vrai choix à 18 ans.
11:10Un vrai choix et qu'on vérifie à 18 ans leur assimilation.
11:14S'agissant du droit du sol applicable chez nous,
11:18il ne faut plus qu'il soit automatique.
11:20Il faut qu'en effet, je pense même, Valérie, à partir de 16 ans,
11:23que ceux qui ont ce droit du sol, qui n'est pas automatique,
11:26puissent refaire une demande formelle
11:28pour dire qu'ils veulent être français,
11:31montrer qu'ils sont assimilés.
11:32Le juge Penny a décidé aujourd'hui
11:46de donner raison à Britney Spears.
11:49La tutelle sur la personne et les biens
11:51cesse à compter d'aujourd'hui.
11:52Les fans exulent.
11:55Britney est libre.
11:56On n'arrive pas à y croire.
11:59C'est ce qu'elle a toujours voulu.
12:01Elle peut renaître de ses sangs tel un phénix.
12:03Elle va pouvoir faire ce qu'elle veut.
12:07Un changement passé inaperçu, mais pourtant très symbolique.
12:11Emmanuel Macron a changé le bleu du drapeau français
12:15en bleu marine.
12:16Moussa Diaby avec Mbappé qui est parti dans son doigt.
12:18Mbappé!
12:21Kylian Mbappé pour le quadruplet!
12:24Le mouvement est en train de monter en Belgique.
12:27Balance ton bar.
12:28Des centaines de femmes dénoncent des établissements
12:30qui les auraient drogués
12:31ou qui auraient fermé les yeux sur des agressions.
12:34La contestation grandit aussi en France.
12:37L'effet dont vous accusez Patrick Poivre d'avoir
12:39vous quatre s'étale sur 15 ans
12:41entre 1993 et 2008.
12:44Hélène Devain, il faut nous raconter tout de même
12:46ce qu'il s'est passé pour qu'on comprenne de quoi on parle.
12:49Vous l'accusez vous de vous avoir violé en 1993
12:52alors que vous étiez l'une de ses assistantes.
12:55Le viol, je ne vais pas vous le raconter.
12:56Non, bien sûr que non.
12:57Ce n'est pas ce qu'on dit.
13:00Vous savez tout.
13:02...
13:02...
13:11Un compromis plus qu'un accord au lendemain du verdict
13:15de la COP26, c'est le mot déception qui est le plus cité.
13:18On a l'impression que cette COP26 est une sorte d'émission
13:21de télé-réalité.
13:23On enferme les gens pendant 15 jours, on les prive de sommeil,
13:25on leur donne un peu d'alcool, on met des caméras partout
13:27et on voit ce que ça donne à la fin.
13:29Et on se rend compte qu'on a un résultat qui, quelque part,
13:32est une télé-réalité.
13:34C'est-à-dire que ça n'a plus rien à voir avec la réalité
13:37des impacts du changement climatique, avec la réalité de ce que vivent
13:40les pays et les populations les plus vulnérables.
13:45Voilà pour le vu du jour.
13:46Le 5 mai 1982, il est 17h30, comme tous les mercredis sur Antenne 2.
13:51C'est l'heure de Platine 45, l'émission imaginée par le patron
13:54des variétés de la chaîne de l'époque, un certain Pierre Lescure.
13:5830 minutes avec les clips du moment animés par Jacqui,
14:01réalisés par Pat Le Guen.
14:03Et ce jour-là, le refrain du moment, c'est...
14:05L'émission avait 3 mois.
14:27Et Etienne Dao était donc l'un des premiers invités.
14:30J'étais tétanisé.
14:31Il y avait un peu plus de 3 mois, d'Etienne Dao.
14:33Tétanisé, là ?
14:34Tétanisé, oui.
14:35C'était une des premières télévisions qu'il ne dira pas ?
14:37Non, non, non.
14:38Non, c'était pas en direct, mais c'était...
14:40Voilà.
14:41Avoir une caméra sur moi, c'était un truc...
14:43Insurmontable.
14:45Alors, c'était pour Il ne dira pas.
14:47Voilà.
14:48Extrait du premier album sorti il y a 40 ans, l'une de vos premières télévisions.
14:53Il s'en est fallu peu pour que Jacqui vous présente comme Etienne Dao Junior.
14:56Est-ce que ça vous a effleuré l'esprit, ça ?
14:58Oui, parce qu'en fait, mon père avait le même... enfin, j'ai le même prénom que mon père.
15:03Et donc, je m'étais appelé Junior, je trouvais ça super.
15:06Et Elie et Jacqui m'ont dit... non.
15:11Pas de Junior.
15:12C'est comme c'est Elie qui a fait la pochette.
15:13Mais elle a dit non, il n'y aura pas, mais il a bien failli écrire Junior sur la pochette.
15:17Elle a dit non.
15:17Le Junior a été éjecté.
15:19Chou, ça génial.
15:19À l'époque, la presse spécialisée est emballée.
15:22Elle salue l'éclosion du jeune homme moderne.
15:24C'est ce que vous représentiez à l'époque.
15:26Télérama valide votre rangle limpide, liquide.
15:29Rock'n'Fall trouve que vous avez du chien.
15:32Le discours rennais, le disquaire de Rennes, qui expose votre pochette d'album en vitrine,
15:37vous voit alors passer des dizaines et des dizaines de fois devant sa boutique.
15:41Je trouvais ça extraordinaire d'avoir la pochette de mon album en vitrine.
15:45Je suis passé plein de fois en essayant de ne pas me faire identifier.
15:48Mais bon, il m'a vu quand même.
15:50Il vous a vu ? Est-ce qu'il en vendait beaucoup des dizaines ?
15:52Non, il en a vendu quatre à ma famille.
15:56Parce que ce premier album a été un succès de critique vraiment considérable,
16:01mais n'a pas trouvé son public.
16:03Non, c'était un petit peu particulier pour l'époque.
16:05Peut-être que c'était un peu singulier.
16:06C'était un mélange de rock avec Marquis de Sade et de pop,
16:11un peu sixties et tout ça.
16:12Donc ce mélange était peut-être...
16:15Un peu trop tôt.
16:16Peut-être.
16:17Avec des chansons qui étaient des chansons d'adolescence ?
16:19Oui, parce que c'est des chansons que j'ai commencé à écrire à 15 ans.
16:22Donc il y a quelques chansons qui sont quand même très très très teenage quand même.
16:25Que vous n'avez comprise vous-même que beaucoup plus tard en fait ?
16:29Alors, il ne le dira pas surtout.
16:31Parce que c'est quand même assez drôle.
16:32C'est-à-dire qu'en fait, je fais le catalogue de tous ceux dont je ne voulais pas parler.
16:35Que dans les nightclubs, la nuit, il fait la nuba, il ne le dira pas.
16:38Non, il ne le dira pas.
16:39Il se sentit seul qu'il passe de bras en bras.
16:42C'est d'une limpidité telle que je ne m'en suis pas rendu compte.
16:46Si vous n'aviez pas encore réalisé toute la teneur de ce que vous disiez de vous dans vos chansons,
16:50d'autres vous avez bien compris, bien cerné.
16:52Et notamment en notant que vous aviez dès la naissance l'une en verso et le soleil en capricorne.
16:59Quand on voit le ciel de naissance d'Étienne, on voit tout de suite qu'il a une dominante lune-Vénus dans le signe du verso.
17:05Alors qu'il a le soleil en capricorne.
17:07Et en parlant avec lui, on s'aperçoit qu'il est tout autant verso que capricorne.
17:12Et qu'il a une composante féminine avec Vénus-Lune, forte, ce qui est logique d'ailleurs pour un artiste,
17:18pour quelqu'un qui fait des chansons.
17:20Et qu'il a aussi une problématique affective extrêmement complète.
17:25C'est un sadomaso.
17:27Sadomaso carrément.
17:29Dans ce qu'elle voulait dire, j'imagine en tout cas que vous avez noté ce souci presque obsessionnel de la perfection.
17:38Qui n'existe pas.
17:39Qui n'existe pas mais que vous cherchez quand même.
17:41Oui, oui.
17:42Et qui vous a un peu empêché de savourer en tout cas.
17:45C'est vrai, oui.
17:46C'est vrai que j'aurais peut-être pu profiter davantage.
17:51Mais je ne sais pas, je n'avais peut-être pas assez confiance en moi.
17:54Je ne comprenais pas trop ce qui m'arrivait en fait.
17:56C'est vrai ?
17:57Mais maintenant ça va mieux.
17:58Oui.
17:59Même si c'est encore la panique.
18:00Enfin pas la panique.
18:01Mais il y a un petit sentiment de page blanche quand vous entrez dans le studio.
18:05Là pour écrire, composer, préparer ce 13ème album là qui est en préparation.
18:08Vous vous demandez encore aujourd'hui, est-ce que je sais faire ?
18:12Entre deux albums, oui, vraiment je me demande si je saurais encore refaire des chansons.
18:16Mais j'aime bien cette espèce d'incertitude, ça me rassure en fait.
18:20J'aime bien ne pas être trop confortablement installé.
18:23Pourtant vous vous dites, je suis meilleure qu'il y a 40 ans, ça il n'y a pas de doute.
18:27Moi je trouve, oui.
18:28Enfin je trouve que mes albums les plus récents sont bien meilleurs.
18:32Du coup vous proposez une réédition de ce premier album, du single Tu ne Diras Pas et un remix du Jardin, chanson extraite de l'album Blitz qui devient Virus X.
18:45J'ai pas dit de bêtises ?
18:46Alors c'est pas le Jardin en fait, c'est une...
18:48Ah !
18:48Virus X c'est un titre que m'ont donné des Italiens qui s'appelle Italo Connection.
18:54C'est un duo de disco italienne.
18:58Et ils m'ont proposé de chanter dans leur album.
19:02Et donc j'ai fait le texte et j'ai essayé de faire une superposition de l'époque et de ce qu'on a traversé et ce qu'on va peut-être encore traverser, j'espère que non.
19:12Et de ce qui s'est passé dans ma vie personnelle.
19:15Et d'essayer d'en faire quelque chose d'un peu amusant et d'un peu sexy.
19:18Et donc ça donne un inédit qui s'appelle Virus X qu'on écoute.
19:21Voilà.
19:21Nul besoin de me démasquer car je ne ressemble à aucun de tes ex.
19:33Nul besoin de me contaminer de me toxiquer par ton virus X.
19:40Nul besoin de me démasquer car je ne ressemble à aucun de tes ex comparaisons entre une relation toxique et un virus.
19:49Là pour le coup on comprend bien l'idée.
19:51Oui je ne peux rien ajouter de plus là.
19:54Un titre qui a des allures de tube de l'été.
19:57Alors qu'on rentre dans l'hiver là.
19:58Il aurait dû sortir bien avant mais en fait tout a été chamboulé et il sort maintenant.
20:04Mais bon c'est aussi une manière de faire une petite expérience qui s'appelle The Virus X Experience.
20:10Avec des remixes de Han Love, de Chloé, tout ça.
20:15Disons que c'est un petit apéritif avant le prochain album.
20:18Wow.
20:19Un avant-goût.
20:20D'ici là vous serez honoré par l'Académie française.
20:22Le 2 décembre prochain vous recevrez la grande médaille de la chanson française pour l'ensemble de votre oeuvre.
20:27C'est une distinction qui a été attribuée auparavant à Barbara, Charles Aznavour, Souchon, François Zardy qu'on a vu tout à l'heure.
20:36Et à qui il vous lit une longue amitié, complicité qui se poursuit encore aujourd'hui.
20:41Il faut le dire et si elle nous regarde on la salue et on l'embrasse.
20:46Marc Lambron de l'Académie qui est donc à l'origine de ce prix nous explique pourquoi il vous a choisi, Étienne Dao.
20:53À force d'être jeune, Étienne Dao atteint maintenant à l'âge des consécrations académiques.
21:00Et puis vous savez c'est un prix qui a toujours couronné des grands de la chanson française qui sont des artistes du mélange.
21:08C'est-à-dire qui s'approprient divers sons.
21:12Donc il y a une couleur musicale, il y a un style, il y a une durée maintenant, il y a une mémoire.
21:19Et si l'Académie Nobel a donné son prix de littérature à Bob Dylan, pourquoi est-ce que l'Académie française ne donnerait pas son grand prix de la chanson à Étienne Dao ?
21:31Et voilà !
21:32Et là ma mâchoire descend.
21:34Il y a eu l'ourine et maintenant il y a Marc Lambron.
21:37Et voilà la comparaison avec Bob Dylan.
21:39Pas mal !
21:40Écoutez je...
21:41Vous avez bien fait devenir déjà d'une.
21:44C'est une grande joie, c'est un truc incroyable.
21:46Et surtout aussi j'ai reçu plein plein de messages de gens qui sont tellement contents que ça me fait plaisir.
21:52C'est vraiment une récompense collective pour les gens qui m'aiment bien, pour moi, pour ma famille.
21:57Vous êtes attaqué à votre discours de récipiendaire ou pas encore ?
22:02Non pas du tout.
22:02C'est le 3 décembre là !
22:042 décembre, il faudrait y penser.
22:05Mais je crois qu'il n'y a pas de...
22:06Il n'y a pas de discours ?
22:07Il n'y a jamais pris son discours, non ?
22:10Oui c'est pas non plus un discours d'entrée à l'Académie française !
22:13Non, non, non, non, non, mais ça peut être quand même un petit mot de remerciement.
22:16Le français, c'est incroyable.
22:18Merci pour moi.
22:20Ça je le sais.
22:21Oui, pourquoi ?
22:22Et puis, il y a aussi l'idée de la façon dont vous avez manié les mots et dont vous les avez maniés en français au début,
22:32ou parfois avec difficulté parce que vous avez été biberonné à la variété, à la pop anglo-saxonne.
22:37Le français, qui est magnifique, se mélange difficilement.
22:41Il faut vraiment, c'est un peu, il faut taillader là-dedans, c'est un peu comme des exercices de maths un peu, parfois.
22:47Ah oui ?
22:47Pour que ça sonne, oui, vraiment.
22:48C'est des mathématiques ?
22:50Un peu, oui.
22:51Donc vous êtes bon en maths alors ?
22:53Pas du tout.
22:54Non, si !
22:56Ben si, forcément.
22:58Non, il faut trouver une solution en fait, c'est ça la comparaison avec les maths.
23:01Oui, c'est ça, c'est-à-dire que le mot sonne juste et que ça ne trahisse pas non plus l'émotion, le sens.
23:08Donc il y a...
23:08C'est un travail d'orfèvre.
23:10En tout cas, ce prix, c'est aussi un sacré pied de nez pour ce ponte du Festival d'Avignon, ponte, mais très tête à claque,
23:18qui, juste avant d'entrer en scène pour se condamner à mort, avait dit,
23:23le public ne va pas être, va sans doute être assez hostile, car en gros, laissant entendre que venant de la pop, n'est-ce pas ?
23:29Oui, c'est ça, il était très condescendant et c'était pas très gentil, avant de monter sur scène,
23:34vraiment de me dire que les gens pouvaient se manifester avec beaucoup d'hostilité
23:37et me montrer justement que je ne faisais pas partie de ce monde, quoi, vraiment.
23:41La culture classique.
23:42Mais ça m'a donné la rage.
23:44Souvent, c'est pas mal.
23:45Oui, c'est pas mal.
23:46Les gens sont comme ça parce que...
23:47On va lui dire un tout petit merci.
23:50On le remercie.
23:51Ce condamné à mort de Jean Genet, mis en musique de si belle manière par Hélène Martin,
23:56réalisé et arrangé par vous, pour vous deux,
23:58Jeanne Moreau et vous, c'est un moment artistique profond et fort
24:02qui a marqué tous ceux qui l'ont vu.
24:04J'ai le plaisir et le bonheur d'en avoir été.
24:07Et puis qui vous a marqué aussi.
24:09Oui, enfin, en même temps, c'est pas trop un pas de côté parce que c'est tellement ma culture.
24:13C'était vraiment quelque chose de très naturel.
24:15J'attendais le moment pour le faire.
24:16Et quand Jeanne Moreau est rentrée dans ma loge à l'Olympia après un concert...
24:22Ou elle avait été infernale, parce que c'était la fin infernale.
24:26Oui, c'est vrai. Je voyais quelqu'un danser au balcon, au centre,
24:30et je ne savais pas que c'était elle.
24:32Elle a dansé tout le concert.
24:33Elle a dansé pendant tout le concert.
24:35Et un extrait.
24:37Roger.
24:38Rocher de granit noir.
24:39Rocher de granit noir sur le tapis de laine.
24:46Une main sur sa hanche.
24:48Écoute le marcher.
24:50Marche vers le soleil de son corps sans péché.
24:55Et allonge tranquille au bord de sa fontaine.
25:00Chaque fête du sang délègue un beau garçon
25:02Pour soutenir l'enfant dans sa première épreuve
25:04Apaise ta frayeur et ton angoisse neuve
25:08Suce mon membre dur comme on suce un glaçon
25:11Jeanne Moreau, vous l'aimiez avant de la connaître ?
25:14Oui, j'aimais ses films et ses disques.
25:17Cette voix.
25:19Ça a été une belle rencontre, vraiment.
25:21Parce que...
25:23Ces retrouvailles sur ce projet, ça a été fantastique.
25:27Vraiment, parce que c'est quelqu'un qui est...
25:29C'est un monstre sacré.
25:31Mais on s'est retrouvés sur un espèce de terrain d'égalité,
25:35d'une certaine manière, en partageant nos mondes.
25:37Et en partageant nos mondes,
25:38on a eu une relation extrêmement équilibrée.
25:41C'était très beau et très fort.
25:43Et puis on était fiers.
25:44On était tellement fiers de porter ce disque
25:46comme un étendard, vraiment.
25:48Et votre chanson, La Notée, La Notée,
25:50c'est pour elle et le film d'Antonioni ?
25:53Oui, j'avais vu ce film.
25:56Elle était belle.
25:56Cinéma de minuit.
25:58À l'époque, il y avait tout un cycle d'Antonioni.
26:00C'est pour ça que j'avais appelé cet album La Notée, La Notée.
26:03Donc ça fait partie des nombreuses célébrations
26:05de ces 40 ans, la réédition de cet album.
26:08Oui, ça fait beaucoup de choses.
26:09Parce que c'est un autre anniversaire.
26:11C'était il y a 10 ans le condamné.
26:13Donc réédition du condamné à mort,
26:17réédition des mythomanes.
26:19Et il ne dira pas remixer, c'est ça ?
26:23Avec plusieurs versions.
26:25Et voilà, les petits bonbons d'Étienne Dao.
26:28Rien que pour ça, ça valait le coup, c'est ça ?
26:30Oui, c'est ça.
26:31C'est ce que vous pensez.
26:32C'est vrai que ce sont des magnifiques objets.
26:35Oui, c'est beau.
26:36Oui, c'est très beau.
26:37Et ce qui est à l'intérieur aussi est beau.
26:38Parce qu'on entend ce qui est aggravé est magnifique.
26:42Merci.
26:42Vous restez avec nous, ce n'est pas fini, cher Étienne.
26:45Mais je reste, je m'accroche.
26:46On vous raconte l'histoire d'Adrien, de Laure, d'Anna et d'Alima.
26:49Quatre jeunes en première année de formation de moniteur éducateur.
26:52Des jeunes qui ont décidé de venir en aide aux exclus,
26:54d'accompagner ceux qui souffrent dans l'ombre
26:56et qui confrontent leurs idéaux à la réalité.
26:59Ça va ? David, Athènes, très célèbre.
27:04Écoutez, monsieur Mimoune, écoutez un peu, ça va vous distraire.
27:07J'écoute.
27:08Ça va ? Je tape ?
27:10J'écoute.
27:11J'écoute.
27:13J'écoute.
27:14Monsieur Mimoune.
27:16Vous voyez bien que monsieur Gilbert se touffe un petit peu ?
27:19Je touffe ?
27:20On ne va pas le laisser comme ça.
27:21Si, il faut me laisser le travail.
27:22Ça ne va pas, non ?
27:23Même en blague, ce n'est pas drôle, monsieur Mimoune.
27:25Ah bon ?
27:26Ça vous ferait plaisir si quelqu'un disait ça sur vous ?
27:28C'est pas grave.
27:29Ils peuvent le dire.
27:31Moi, ça ne me ferait pas plaisir que quelqu'un vous le dise, en tout cas.
27:34Ah bon ?
27:34Ben non.
27:35Quoi ?
27:35Parce que je n'ai pas envie que quelqu'un dise ça de vous.
27:38C'est terrible.
27:39On n'a pas envie que vous mouriez, ni monsieur Gilbert, ni personne.
27:42Ah bon ?
27:43Non.
27:44Il n'y a personne là ?
27:45Ben non.
27:48Bonsoir, Mélissa Tarriot.
27:49Bienvenue à notre table aux côtés d'Étienne Dao.
27:52On est ravis de vous recevoir pour mettre en lumière le métier d'éducateur
27:55qui fait l'objet d'un documentaire que vous produisez,
27:57qui sera diffusé ce soir à 23h50 sur France 2.
28:02Ce qui est formidable, on vient d'en voir un extrait, c'est la patience, le dévouement
28:06sans faille de ces jeunes qui ont vraiment la vocation, mais chevillé au corps.
28:11Oui, je crois qu'il faut l'avoir.
28:14D'ailleurs, ils ont tous un parcours semé d'épreuves.
28:17Et je pense que ceux qui font ce métier, qui s'y destinent, c'est-à-dire d'être
28:21aussi mal payés, aussi peu considérés, aussi peu visibles aussi, ont souvent, eux,
28:26dépassé des épreuves.
28:27Et quand on a une main qui se tend, on a souvent envie de l'attendre aux autres.
28:32Donc c'était vraiment la volonté de faire un film sur ceux qui manquent de reconnaissance
28:35et je crois qu'elle est essentielle pour avancer.
28:38C'est un film réalisé par Kéti Rios Palma.
28:42Voilà.
28:42On en parle longuement, mais d'abord, c'est magnifique ce qu'on a devant les yeux.
28:48C'est l'œuvre de Nicolas Bottero, chef du Mabottero à Nîmes.
28:52Pas à Nîmes, à Saint-Canin, à côté d'Aix-en-Provence.
28:55Mais c'est pas très loin.
28:56Aucun rapport avec Nîmes ?
28:57Aucun rapport.
28:58Non.
28:58Alors pourquoi est-ce que...
28:59C'est pré-dex.
29:00Mais vous m'avez laissé dire la bêtise tout à l'heure ?
29:02Oui.
29:03Ah, c'est pour ça que je vous parlais de compète de chef de Nîmes.
29:08T'avais un petit sourcil, quoi.
29:10Bon.
29:11Alors je ne dis plus rien.
29:13Non, en tout cas, c'est magnifique.
29:14Oui.
29:14C'est beau.
29:15C'est donc un sexiste.
29:15Et donc, on va déguster une tartelette de légumes.
29:20On a une grande variété de légumes, des producteurs avec qui on travaille sur la saison.
29:26Des légumes d'automne, des radis, des carottes, des panais, des betteraves.
29:32Et puis quelques herbes aussi de notre jardin sur une tartelette à base de pâtes champignons et potimarron.
29:39Vous serez là demain, cher Nicolas ?
29:41J'espère.
29:41Vous n'aurez pas déménagé à Nîmes ?
29:43Ça m'arrangerait.
29:44Non, il n'y a pas question.
29:46Bon, ce n'est pas grave, je rectifierai pour demain.
29:49Patrick.
29:49Éducateur, un métier peu valorisé, mal payé, éprouvant et pourtant dont on voit dans votre film à quel point il est indispensable.
29:58Extrait.
29:58Il y a trois ans, quand je suis arrivé ici, franchement, ça faisait peur l'accueil ici.
30:02Il y avait des bagarres tout le temps.
30:04Les mecs, ils étaient hyper agressifs.
30:06L'Adi, il était encore plus ivre que ivre.
30:08Il buvait hyper vite avant de rentrer.
30:10Il rentrait dans l'accueil, il criait.
30:12Il faisait peur à tous les autres mecs.
30:13Donc, c'était vraiment, c'était hyper tendu.
30:15On passait des matinées plus qu'horribles.
30:18Alors que là, justement, on a apaisé, on a mis un cadre éducatif et tout.
30:25Qui sont ces jeunes qui ont la vocation de devenir éducateurs ?
30:30Est-ce que c'est une vocation ?
30:32C'est la question que pose ce film.
30:33C'est vous qui avez choisi avec la réalisatrice les quatre protagonistes du film.
30:38Oui, c'est Kéty Rios Palma, avec qui je collabore depuis de nombreuses années sur des films autour de la protection de l'enfance.
30:46Elle passe par ceux qui les encadrent et qui sont toujours au second plan.
30:49On connaît peu les histoires, en effet, et le passé.
30:55Choisir ce métier, sincèrement, je pense que si on n'a pas la vocation et si on n'a pas le sentiment réellement d'être utile et de redresser des gens que personne ne considère,
31:06il faut savoir que les éducateurs s'occupent de personnes, qu'elles soient alcooliques, on a vu l'extrait handicapées, de grand âge,
31:15ou en effet en foyer, on en parle plus des enfants, c'est une partie de cette population qui meurt et qui ne se relève pas.
31:22On a besoin d'eux, ils sont très mal payés.
31:24Il faut qu'on arrive à mieux les rémunérer, à mieux les considérer, si on veut qu'ils continuent à faire ce métier essentiel, en fait.
31:32Pendant le Covid, on a parlé beaucoup des soignants, mais ils étaient sur le pied de guerre, ils étaient en première ligne aussi.
31:38Et personne ne leur dit merci.
31:40Personne ne les montre ni ne leur dit merci.
31:42L'or, Adrien, Alima expliquent qu'ils se sont dirigés vers le métier d'éducateur après avoir eu eux-mêmes une adolescence cabossée.
31:50L'une des héroïnes du film raconte qu'elle a été violée, une autre qu'elle a eu une maladie génétique,
31:54avec encore une autre des problèmes, un autre avec des problèmes avec la justice.
31:59Lors d'un cours, un de leurs enseignants s'arrête sur le mot résilience.
32:04Et ce que vous montrez, c'est que ces parcours d'éducateurs, c'est souvent des histoires de résilience.
32:09Oui, c'est ce que je disais tout à l'heure.
32:10Si vous vous relevez des preuves de douleur et de souffrance et que vous êtes encore debout,
32:18il me semble que pour beaucoup d'entre eux, il y a la volonté de se dire
32:21je vais moi-même à mon tour pouvoir être en capacité de comprendre la difficulté, la prôté.
32:28Ce terrain, il est extrêmement difficile.
32:31Se lever le matin pour être rejeté par des gens qui n'ont pas envie d'être aidés,
32:35c'est ce que expliquent très bien les profs à l'IRTS.
32:38Je veux dire, qui fait ce métier pour avoir à peine un SMIC ?
32:41Et on a besoin d'eux.
32:44On montre aussi ce qui ne fonctionne pas.
32:46Il y a beaucoup d'éducateurs qui ne sont pas formés,
32:49qui font un travail que la presse, à juste titre d'ailleurs, rend visible,
32:54c'est-à-dire les drames qui se jouent dans les foyers.
32:55Mais il faut savoir qu'on n'a pas assez d'éducateurs.
32:58On a des gardiens de parking qui font les ronds de la nuit dans des foyers
33:02avec toutes les dérives qu'on connaît.
33:05Il faut les former.
33:06On avait envie de montrer que cette école, l'IRTS et ceux qui ont cette vocation
33:09peuvent avoir des parcours extrêmement lumineux et vraiment utiles
33:13en aidant ceux qui en ont le plus besoin.
33:16Et pendant la formation, on se pose la question de la bonne distance à trouver
33:20entre le travailleur social et les personnes dont il va s'occuper.
33:26Il faut trouver la bonne focale entre la forte attention.
33:30Il ne faut pas tout miser sur l'amour de l'autre.
33:32Il y a des discussions vraiment intéressantes.
33:34Ce n'est pas juste une question d'amour, l'éducation.
33:37Mais ça fait partie de l'équation malgré tout.
33:39Et si on tire un trait sur ce facteur-là, on est absolument convaincu,
33:45vous pouvez être persuadé qu'il ne se passera rien.
33:48Quand on dit l'amour, il y a plein de petites sous-parties dans l'amour.
33:54On peut en donner, mais il faut savoir trouver la bonne distance.
33:59Et même en créant du lien avec les jeunes, tout simplement en leur parlant,
34:02eux-mêmes, ça leur donne déjà un peu des petits jets d'amour et de soutien.
34:07C'est le truc le plus délicat et c'est décisif.
34:10Oui, c'est émouvant parce que c'est une école de l'humilité aussi.
34:14Donc on n'a de cesse que de se remettre en question, de se dire qu'on a mal fait,
34:18mais qu'on va peut-être mieux faire.
34:20Ils ont de cesse de chercher une autre façon d'entrer en connexion avec ce public en difficulté.
34:27Moi, ça m'émeut profondément.
34:29Enfin, ça me rassure aussi sur ce pays dans lequel on vit, qui est cette jeunesse.
34:32Ils sont tout jeunes.
34:34Ils pourraient se destiner à des métiers vraiment beaucoup plus valorisés, plus confortables.
34:40Et c'est important de les valoriser pour que ça suscite encore d'autres vocations
34:45et que des jeunes gens, des jeunes femmes, des jeunes garçons aient aussi l'envie de se frotter à ces milieux
34:50parce qu'on en a terriblement besoin.
34:52Vous avez eu de leurs nouvelles depuis le tournage ?
34:55Oui, on a fait une projection.
34:56J'ai organisé une projection dans un cinéma pour leur montrer ce film en avant-première.
35:02C'était très émouvant pour eux de se découvrir.
35:05Pour beaucoup, ils n'avaient pas parlé de leur souffrance subie.
35:09Donc ça a été aussi déstabilisant que le grand public découvre leur histoire.
35:14Mais alors ensuite, il y a eu un débat intéressant où tout le monde se redressait.
35:17Il y avait beaucoup d'éducateurs dans la salle.
35:19Et vraiment, c'était émouvant parce qu'ils se sentaient enfin exister, reconnus dans la complexité de ce métier.
35:27C'est toujours les enfants ou les personnes dont on s'occupe qui font l'objet des documentaires.
35:31Ce sont rarement ceux qui se destinent pour les porter.
35:35C'est un fil que vous tirez de mettre en lumière ceux qui aident les autres, qui se dévouent.
35:40Et c'est ce que vous allez faire à nouveau à l'occasion de la journée de la lutte contre les violences faites aux femmes.
35:44C'est le 24 novembre.
35:45Un film sera diffusé sur LCP, Réparer les vivantes, réalisé par Fleury Martin.
35:51Et là, on suit une infirmière, une juriste, une psychologue, une gynécologue qui justement ont fait le choix de consacrer une partie de leur temps libre aux victimes de violences.
36:01Elle travaille pour Women, Safe and Children, une association de Florence Forestier et la Marraine.
36:05Elle était venue nous en parler en septembre dernier.
36:07« Quand on était petite, on n'avait pas le droit de toute façon.
36:10Il fallait qu'on ferme notre gueule et voilà.
36:13Comme si à un moment donné, il fallait qu'on arrête d'être en colère.
36:15Comme si c'était ça.
36:16À un moment donné, il faut qu'on dise « c'est bon, c'est fini, allez, passez à autre chose. »
36:20Et d'un peu en mode « peut-être que je serai toujours en colère.
36:23Est-ce que c'est si grave que ça ? »
36:25« Est-ce que c'est si grave de ne pas pardonner ? »
36:27Parce que du coup, ça fait de moi une mauvaise victime qui est juste encore en colère
36:30et que du coup, je n'ai pas avancé sur le bon chemin de la victime.
36:34Ce film, il nous plonge au cœur de la douleur, mais il donne de l'espoir.
36:38Oui, cet extrait est intéressant parce que c'est des...
36:41En fait, Women, Safe, pourquoi Women, Safe ?
36:43Parce que c'est une association parmi d'autres.
36:45Heureusement, elles sont nombreuses aujourd'hui.
36:47Ils sont pionniers dans cette prise en charge pluridisciplinaire.
36:50Ils ont un recul et une équipe fabuleuse.
36:52Et donc, c'est plutôt positif parce qu'on accueille des femmes de tous âges et leurs enfants
36:58qui sont dans ce climat de terreur.
37:00Elles arrivent totalement abattues.
37:02Et il faut arriver à les redresser, à leur faire dire qu'une fois leur histoire.
37:06Ça aussi, c'est un protocole que je trouve intéressant
37:07parce qu'elles n'ont pas à répéter à la juriste, à l'avocat ou à la psychologue.
37:13Et il y a un travail vraiment qui est fait remarquablement par toutes ces professionnelles
37:18au sein de cette association.
37:19Et les victimes entre elles peuvent échanger.
37:21Là, c'était très fort ce qu'elles disent.
37:23Alors moi, je ne suis jamais la bonne victime parce qu'il faut pardonner.
37:25Je suis censée aller mieux.
37:27Et si j'ai envie d'être en colère toute ma vie ?
37:29Et c'est bien cet espace où on a le droit d'exprimer une colère
37:32qui peut durer toute une vie.
37:34Elle n'est pas là à chaque moment de la journée.
37:37Mais c'est une colère qui peut exister.
37:39Il n'y a pas une résilience magique où d'un coup, on va mieux.
37:41Et il y a la police, la justice, où tout le monde fait front ensemble, se rend compte
37:47de l'écoute qu'il faut avoir réellement, de croire une personne qui vient déposer
37:52avec courage une situation de violence subie.
37:55Donc, c'est diffusé le 24 novembre sur LCP.
38:00Mais la journée de lutte contre les violences, c'est le lendemain, le 25.
38:05Merci beaucoup, chère Mélissa.
38:07Vous restez avec nous.
38:08On va continuer à évoquer l'actualité.
38:10Et justement, les violences faites aux enfants dans le cadre de la chronique média
38:15de Mohamed Bouafsi.
38:16Vous nous racontez l'histoire vraie, chère Mohamed, de Liesse Loufoque, un jeune enfant
38:27face à la violence de l'aide sociale à l'enfance.
38:30Et son récit a inspiré un téléfilm qui sera diffusé ce soir sur France 2.
38:33C'est un téléfilm choc que les téléspectateurs vont découvrir ce soir sur France 2.
38:37L'enfant de personne est une fiction adaptée du livre témoignage de Liesse Loufoque
38:42dans l'enfer des foyers à 5 jours de la journée internationale des droits de l'enfant le 20 novembre.
38:47Ce film, c'est l'histoire d'un bébé placé puis brutalement arraché à sa famille adoptive.
38:52Un garçon balotté de famille en famille maltraitante qui finira dans des foyers démunis.
38:58L'histoire d'un adolescent victime de la violence des adultes, Liesse Loufoque,
39:02nous raconte pourquoi il a accepté l'adaptation de son récit.
39:06L'intérêt de ce film, c'est d'abord de dénoncer des systèmes, un fonctionnement à l'aide sociale à l'enfance
39:11qui est profondément brutal pour les enfants.
39:14C'est de rejeter encore une fois un pavé dans la mare dans l'espace public, dans l'espace médiatique
39:19pour alerter sur le triste sort que la République leur réserve.
39:23Il faut regarder ce film parce qu'aujourd'hui, les Français et les Françaises doivent être en capacité
39:29de connaître les problématiques que rencontrent les enfants placés pour qu'ils ne puissent plus exister à l'avenir.
39:33Ce téléfilm qui est authentique a été tourné avec des figurants qui ont été des enfants placés,
39:37mis en lumière les dysfonctionnements de l'aide sociale à l'enfance.
39:41170 000 enfants sont aujourd'hui placés en dehors du cadre familial.
39:44Dans l'enfant de personne, on découvre une Isabelle Carré pleine de force et de pudeur
39:49qui nous bouleverse par son envie de protéger son neveu.
39:53C'est ta nouvelle tati, elle s'appelle Muriel.
39:56Elle va t'emmener dans sa maison, elle a un grand jardin.
39:58Il y a même un petit garçon certainement qui viendra jouer avec toi plus tard.
40:01Il faut y aller maintenant, ça va être très bien, ne t'inquiète pas, on y va.
40:07Madame Rénaud ?
40:08Allez, Lies.
40:11Allez, mesdames, s'il vous plaît.
40:13Allez, Lies, tu viens ? Tu te lèves, s'il te plaît ?
40:16Viens, merci.
40:17Allez, on y va.
40:19Non, non, non, je n'ai pas envie.
40:22Non, ne me laisse pas.
40:23Allez, on y va.
40:25Allez, on y va.
40:27Non, laissez-moi tranquille, non.
40:30Ce téléfilm est une véritable œuvre de service public,
40:35mais qui a un objectif, celui de tirer la sonnette d'alarme
40:37et d'ouvrir les yeux sur l'enfer que vivent certains enfants placés.
40:40Pour Lies, Lou Fox, ce drame doit éveiller les consciences.
40:44Aujourd'hui en France, une personne sans domicile fixe sur quatre
40:46est un ancien enfant placé.
40:48Ce film est là pour que les Françaises et les Français n'aient plus d'oeillère
40:51et regardent la réalité en face.
40:53Ce film, il existe parce que la situation, elle doit évoluer, radicalement changer.
40:57Ce qu'on demande, par exemple, c'est que chaque enfant ait la possibilité
41:01d'être assisté par un avocat, que la puissance publique
41:04et que les départements en particulier arrêtent de jeter à la rue
41:08du jour au lendemain les enfants placés quand ils atteignent l'âge de 18 ans.
41:11C'est pareil, c'est des choses qui peuvent être mises en place
41:13de manière très rapide et qui, pour le coup, ne sont toujours pas faites.
41:16En clair, ce soir, vous restez sur France 2 à partir de 21h05
41:18avec l'Enfant de Personne, avec Isabelle Carré et Andréa Bescon
41:21et à partir de 23h45 avec mes premiers pas d'éducateurs
41:25produits par Ménitia Torio.
41:26Oui, c'est une belle soirée.
41:28Oui, c'est un...
41:28Veuillez un peu, le film est formidable, vraiment.
41:31Il est avec trois enfants qui se succèdent et qui jouent.
41:36Vraiment, ils sont criants de vérité.
41:39Il y a aussi des éducateurs qui essaient de faire le mieux qu'ils peuvent,
41:42d'autres qui font très mal, mais notamment une qui essaie aussi
41:45de ne pas jeter l'éponge.
41:47Bien sûr.
41:48Et c'est ces soirées thématiques, en espérant que les gens restent, en effet,
41:52parce qu'il y a aussi de la lumière ensuite avec un documentaire
41:55qui peut donner envie d'exercer ce métier.
41:58Et bravo à France TV, à France 2, qui s'engagent.
42:01C'est une soirée thématique, exactement.
42:02C'était un film avec des masques, en plein Covid.
42:04Il faut avoir le courage aussi de nous accompagner sur ces films.
42:09Et je les salue à l'unité de documentaire de Catherine Alvarez
42:12et Renaud Allilaire qui nous font confiance et qui font exister aussi ces films.
42:15L'enfant de personne et ensuite mes premiers pas d'éducateur.
42:20C'est la soirée continue sur France 2 en faveur des droits de l'enfant
42:24à partir de 21h10.
42:26Et puis nous, on soutient votre engagement, Mélissa.
42:29Merci beaucoup.
42:31Parce que vous dites que vous êtes inquiète.
42:33Ils vous rassurent tous ces jeunes sur le monde dans lequel on vit
42:36parce qu'il y a une véritable inquiétude sur quoi ?
42:38L'absence de solidarité, l'absence d'entraide, l'égoïsme, l'individualisme que vous constatez ?
42:43Non, je ne fais pas ce constat-là.
42:45Moi, je fais toujours un constat qui est plus collectif finalement que celui qui nous est décrit.
42:49C'est pour ça que j'ai choisi de produire des films d'ailleurs.
42:51C'est pour montrer pas la lumière naïvement.
42:55C'est pour inspirer et reconnaître qu'il y a des choses qui marchent,
42:59s'en inspirer, dire aux politiques qui dirigent,
43:02qui ont les moyens de mettre des moyens là où on peut faire fonctionner une machine
43:05qui a l'air d'être cassée.
43:09Et je crois en une société plus apaisée que celle qui est souvent décrite.
43:14Ensuite, il y a des moyens qui sont maintenant criants et nécessaires.
43:17Libérer la parole, c'est bien.
43:19Maintenant, il faut des moyens aussi pour qu'on puisse aider concrètement des femmes et des enfants à être protégés.
43:24Quand un juge continue de donner l'autorité parentale à un père qui vient d'être condamné,
43:30mais qui continue d'exercer ses droits, je veux dire,
43:31voilà, en 2022, il y a un moment où il faut que la prise de conscience,
43:35elle soit partout.
43:36Suive des faits.
43:37Oui, c'est ça.
43:39Merci beaucoup, Mélissa.
43:41On conclut cette émission par les actualités de Bertrand.
43:45J'essaye de faire une transition smooth, tout en 10 heures.
43:49Oui, parce qu'on va changer un peu d'ambiance.
43:53Oui, moi j'ai vu qu'il y avait un live d'Étienne et je suis hyper déçue.
43:57Non, mais Mélissa, j'ai réclamé un live d'Étienne,
44:01mais Étienne en ce moment compose son album.
44:03Donc pour le live, pour la scène, c'est plus tard.
44:06Voilà, c'est comme ça, mais vous reviendrez.
44:08Je reviendrai avec plaisir.
44:09Merci.
44:10Si vous écoutez parler, c'est déjà une musique.
44:12Tout le monde n'a pas une voix.
44:13Non, c'est vrai.
44:14Moi, je suis bercé juste en écoutant Étienne Dao parler.
44:18Vous voulez qu'Étienne vienne vous bercer le soir ?
44:21Vous entendez ?
44:21Oui, j'aimerais beaucoup.
44:24Non, on va quand même écouter la voix moins bercante.
44:27C'est moins sympathique, mais bon, on va tenter quelque chose.
44:30De Bertrand Chamault, on met le jingle ou pas ?
44:31Oui.
44:32Ça peut lancer le truc.
44:34Il y a eu trois minutes de teasing.
44:40Tiens, si on démarrait la semaine en faisant un petit point sur le taux de vaccination en Suisse.
44:45Ah, non ?
44:46Cachez votre joie.
44:47Eh bien, sachez que ça va pas très fort en Suisse.
44:50Ça vaxe pas.
44:51Ça devait être l'opération de la dernière chance.
44:54Opération offensive vaccinale.
44:57Vacciner le maximum d'indécis avant l'hiver.
45:00Eh bien, mi-parcours, on peut dire que le bilan n'est pas terrible.
45:02Cette semaine de la vaccination, il ne faut pas avoir peur des mots.
45:04C'est un échec.
45:06Eh oui, en Suisse, la vaccination est en berne.
45:08Oui, il s'agit d'un calembour géographique en lien avec la capitale suisse bâtie sur une péninsule et bordée d'une rivière.
45:15Alors, comment inciter les gens à se faire vacciner ?
45:16Au grand mot, les grands remèdes, chacun sa technique.
45:19En Virginie occidentale, on offre des bières et des armes.
45:21En Serbie, de l'argent.
45:23Une vache, en Thaïlande.
45:24Et en Suisse, alors, eh bien, à Genève.
45:26C'est très sérieux.
45:27Un club Olé Olé offre une fellation gratuite à chaque personne vaccinée de moins de trois jours.
45:33Offre valable jusqu'au 30 novembre sur présentation d'un justificatif.
45:37C'est très sérieux.
45:38Et visiblement, l'initiative de ce sex-club de Genève porte ses fruits.
45:43Le polémiste français Éric Zemmour annonce sa venue à Genève le 24 novembre.
45:50La fameuse théorie du gland remplacement.
45:52Sans transition, Emmanuel Macron 2022 ira, ira pas jeudi.
45:57Dans cette émission, je vous dévoilais cet échange au cours duquel le président semblait un peu trop sûr de son agenda de l'été prochain.
46:02Et aujourd'hui, le président était à Marcoussi.
46:14Mathieu Béliard en parlait pour encourager le 15 de France féminin et masculin.
46:18L'une des joueuses a tenté subtilement d'en savoir un peu plus sur une possible candidature d'Emmanuel Macron en l'interrogeant à propos du mondial féminin de rugby qui aura lieu, tiens, en 2022.
46:28On vous verra en Nouvelle-Zélande avec nous ?
46:32On vous viendra en Nouvelle-Zélande avec nous ?
46:34Euh...
46:36Non, non, non, mais ça va être temps.
46:39Je dois aller en Nouvelle-Zélande.
46:40Alors, simplement, comme il y a le journaliste, ça dépend de...
46:44Une fois pas deux.
46:48Maintenant, il évite les pièges.
46:49À part ça, qui était l'invité d'Elisabeth Martichoux ce matin ?
46:53Et bienvenue, Sandrine Rousseau.
46:55Bonjour à vous.
46:55Bonjour.
46:56Merci d'être sur LCI.
46:58Oh, la mauvaise idée.
46:59Je ne parle pas de l'invité, mais de sa tenue.
47:00Il ne faut jamais porter de verre à la télévision, puisque c'est la couleur des effets spéciaux sur laquelle on peut incruster tout ce qu'on veut.
47:07Ça aurait pu être pire.
47:09Mais en fait, ce qui s'est passé à la COP est grave.
47:12Vraiment grave.
47:13Parce que là, c'était une COP décisive sur un moment de bascule.
47:16Il nous fallait agir.
47:17Très joli pull de Noël, Mme Rousseau.
47:19Mais sinon, quel temps fera-t-il demain ?
47:22Ça aurait pu être pire.
47:22Ah bah, visiblement, c'est dégagé sur la Bretagne.
47:25C'est pas dingue à Paris.
47:26En revanche, si on habite dans le Sud, on fait comment ?
47:28Ah bah voilà.
47:30C'est plutôt nuageux dans le Sud.
47:31C'est quand même une contrainte très gourde.
47:32Et demain, nous fêterons les marguerites.
47:34Un classement.
47:35À présent, nous sommes en mesure de vous révéler le top 4 des ambiances les plus tristes.
47:39Top 4, un parking de zone industrielle un jour férié.
47:42Top 3, Paris pendant le premier confinement.
47:45Top 2, un enterrement.
47:47Et enfin, top 1 des ambiances les plus tristes, l'accueil de Xavier Bertrand par ses militants.
47:54Xavier Bertrand !
47:56Quelle ambiance de dingue !
48:07Ce qui nous emmène directement à notre focus du jour.
48:09Hier, BFM diffusait le deuxième débat des Républicains.
48:11Et la présentation des candidats par la chaîne avait un petit goût de portrait de l'amour.
48:15Et dans le prix, il suffisait simplement de changer la musique.
48:17Michel Barnier, 70 ans, marié, 3 enfants.
48:23Xavier Bertrand, 56 ans, marié, 4 enfants.
48:26Éric Ciotti, 56 ans, marié, 3 enfants.
48:29Philippe Juvin, 57 ans, 4 enfants.
48:32Valérie Pécresse, 54 ans, marié, 3 enfants.
48:39Mais c'est surtout le décor et la disposition des candidats qui m'a rappelé un autre programme culte.
48:44Voici l'équipe d'aujourd'hui.
48:47Mais un seul d'entre eux pourra peut-être gagner.
48:49Les autres quitteront le plateau, chaque fois désigné tour à tour et manche après manche,
48:54comme étant les maillons faibles.
48:57Alors, qui est le plus à même de représenter les Républicains à la présidentielle ?
49:02C'est parti, jouons tout de suite aux maillons faibles.
49:08Au cirque, quel artiste porte un nez rouge ?
49:10Xavier Bertrand.
49:11Correct.
49:11Doc Gynéco a-t-il chanté ?
49:13Donne-moi un smic ou un smac ?
49:15Un smic.
49:16Correct.
49:17Comment dit-on méchant en verlan ?
49:19Monsieur Zemmour.
49:20Correct.
49:20Quel nom désigne un récipient en terre et une personne niaise ?
49:23Éric Ciotti.
49:24Correct.
49:25En loft story, avec quel bimbo Jean-Edouard a-t-il batifolé ?
49:28Monsieur Poutine.
49:29Correct.
49:30Quel adjectif qualifie une maison habitée par des fantômes ?
49:33Le Conseil constitutionnel.
49:34Correct.
49:34Combien font 251 plus 49 ?
49:38C'est trop facile.
49:39Au moins 800 000 à 1 million.
49:42Correct.
49:42Qui chantait « J'irai au bout de mes rêves » ?
49:45C'est nul.
49:50Qui a le costume mais rien d'autre ?
49:53Qui s'en va ?
49:54Réfléchissez, votez, éliminez le maillon faible.
49:58Réponse le 4 décembre.
49:59Bravo, parce que c'était dur.
50:01Merci, ça c'est une bonne façon de regarder les débats les républicains.
50:05Pas de côté.
50:06Merci cher Bertrand.
50:07Merci Etienne Dao.
50:082 décembre, remise de la grande médaille de la chanson française pour l'ensemble de vos chansons par la canine française.
50:15Ça s'appelle une œuvre, cher Etienne.
50:17Merci.
50:18Oui, à votre œuvre.
50:21Voilà, c'est 40 ans qui sont passés comme dans un éclat de rire.
50:24« Mythoman » sort le 26 novembre en réédition et l'EP ne dira pas le 3 décembre.
50:30Tout ça c'est pour vous, chère Mélissa.
50:32À l'intérieur c'est magnifique, vous verrez.
50:34« Le Condamné à mort », l'album original, plus deux lives inédits.
50:37La réédition sort le 5 novembre.
50:39Et le nouveau single et l'EP de 5 titres « Virus X » en collaboration avec Italo Connection.
50:45C'est sorti, non, ça sort le 19 novembre.
50:48Oui, ça sort le 19 novembre.
50:48On n'y est pas encore.
50:50Mes premiers pas d'éducateur, c'est ce sort sur France 2 juste après le téléfilm.
50:54Et puis « Réparer les vivantes », c'est le 24 novembre sur LCP.
50:58Merci beaucoup à vous deux.
50:59Merci.
51:00À très bientôt j'espère.
51:01Merci.
51:02Si vous voulez, vous tournez vers Philippe pour saluer nos téléspectateurs.
51:05Merci de nous avoir suivis.
51:06Merci Mélissa, merci Etienne.
51:08Je vous souhaite.
51:09Ciao, n'attendez pas 40 ans pour revenir Etienne.
51:12Promis.
51:13Ciao.
51:13Sous-titrage Société Radio-Canada
Recommandations
0:32
|
À suivre
0:41
2:45
0:41
7:10
2:39