Louis de Raguenel : «Maintenant, monsieur Tout-le-Monde se permet d’agresser des policiers»

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Trois policiers ont été agressés à l’ammoniaque ce dimanche 20 juillet au soir alors qu’ils intervenaient pour un différend de voisinage, a annoncé le préfet de Police Laurent Nuñez sur le réseau social X. Les mis en cause ont été interpellés. Pour le journaliste Louis de Raguenel, «maintenant, monsieur Tout-le-Monde se permet d’agresser des policiers».

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00:00Bien sûr. Déjà, quand on regarde ce qui s'est passé, on se dit qu'à l'avenir, il faudra peut-être une police pour protéger la police.

00:08Et donc, il faut ensuite démêler toute la pelote parce qu'il n'y a rien qui va dans toutes les phases en amont.

00:14Et effectivement, comme vous l'avez dit, maintenant, monsieur tout le monde se permet d'agresser des policiers avec de l'ammoniaque.

00:22Et c'est plus que de l'irritation.

00:24Non, mais vous pouvez perdre la vue.

00:26Ça peut être extrêmement grave.

00:28Et donc, moi, je rebondis aussi sur ce qu'a dit le syndicaliste tout à l'heure.

00:33Il n'y a plus de petites missions.

00:34Et c'est vrai que jusqu'à il y a peu, il y avait des policiers de sécurité publique qui se disaient,

00:39bon, de telle heure à telle heure, dans tel quartier, on va faire des rondes, ça va bien se passer.

00:44Éventuellement, on sort de la voiture, on dit, attention monsieur, attention madame.

00:47Et les gens optent en paire, exécutent ce que la police demande.

00:50Et tout se passe bien, ils terminent leur journée, ils ont passé une bonne journée.

00:53Mais maintenant, les policiers et les gendarmes, d'ailleurs,

00:57parce que les campagnes aussi, maintenant, sont de plus en plus touchées par ce type de phénomène,

01:03se disent que quand ils partent en patrouille, même dans un endroit calme,

01:06eh bien, ils peuvent ne pas revenir le soir.

01:08Ils peuvent revenir après avoir essuyé des coups de machette,

01:11après avoir reçu de l'ammoniaque,

01:13après avoir reçu une machine à laver ou un sèche-linge depuis le sixième étage d'un immeuble.

01:18Et donc, c'est devenu extrêmement périlleux.

01:21Et donc, tous les policiers, quels qu'ils soient, maintenant,

01:24peuvent être confrontés à une violence d'extrême intensité.

01:28Et ça, c'est la bascule, c'est le phénomène véritablement nouveau.

01:32Vous savez, la police et la gendarmerie sont organisés

01:35avec une forme de gradation en fonction de la menace à laquelle ils font face.

01:40Vous avez la sécurité publique.

01:41Quand il y a des émeutes urbaines, quand il y a des violences, des manifestations,

01:43ce sont les CRS ou les escadrons de gendarmes mobiles.

01:46On s'équipe différemment.

01:47On s'équipe différemment.

01:47On prépare la mission différemment.

01:48Ensuite, vous avez les antennes RAID, vous avez les BRI locales.

01:53Ensuite, il y a la RAID nationale pour la gendarmerie, c'est pareil.

01:55Il y a les antennes du GIGN, puis le GIGN de sa taurie nationale.

01:58Eh bien, maintenant, tous les policiers, tous les gendarmes

02:01peuvent être confrontés à l'ultra-intensité,

02:03à quelque chose d'extrêmement violent en très peu de temps.

02:06Et c'est ça qui est inquiétant.

02:07Et c'est pour ça que je termine simplement en rappelant ce par quoi j'ai commencé.

02:11C'est qu'à l'avenir, il faudra peut-être des policiers pour protéger des policiers.

02:14Il y a deux choses.

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