- il y a 3 jours
Avec Benjamin Lucas, député Écologiste des Yvelines
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NewsTranscription
00:00On ouvre avec mon invité politique ce matin, Benjamin Lucas, député des Yvelines,
00:03porte-parole du groupe écologiste et social, coordinateur national du mouvement du parti Génération.
00:08Benjamin Lucas, bonjour.
00:09Bonjour à vous.
00:10Et merci d'être avec nous ce matin sur Sud Radio.
00:12C'est une première dans la Ve République.
00:14Une pétition a franchi la barre du million de signatures.
00:16Elle demande l'abrogation de la loi Duplon qui vise à lever les contraintes à l'exercice du métier de l'agriculteur.
00:22Le texte a été définitivement adopté par les parlementaires il y a deux semaines.
00:26Il prévoit notamment la réintroduction d'un pesticide, l'acétamipride.
00:30Est-ce que vous avez signé vous-même cette pétition ?
00:32Oui, j'ai signé et je me réjouis du succès inédit historique qu'elle rencontre.
00:36Est-ce que vous demandez ce matin à Emmanuel Macron de ne pas promulguer cette loi ?
00:41Oui, ce serait le plus simple aujourd'hui que le président de la République
00:43prenne en compte finalement cette mobilisation citoyenne inédite
00:46et puis qu'il reconnaisse que les conditions du débat parlementaire,
00:50une motion de rejet adoptée par la majorité-minorité présidentielle elle-même pour empêcher le débat, etc.
00:55Parce que la gauche faisait de l'obstruction parlementaire.
00:57Non, c'est pas vrai. Il n'y avait pas plus d'amendements sur ce texte que sur beaucoup d'autres.
01:00C'est tous les amendements. Je vous mets au défi de trouver un seul amendement déposé par mon groupe
01:02qui est un amendement d'obstruction.
01:04Par exemple, nous proposions par un amendement d'interdire la vente en France
01:07de produits importés de l'étranger qui utilisent l'acétamipride par exemple.
01:12Ce qui permettait de protéger nos agriculteurs de la concurrence déloyale
01:15qu'ils dénoncent à juste titre, notamment dans le débat sur le coin du plomb.
01:17La vie française est suffisante en la matière si on décide de ne pas importer de produits.
01:22On doit changer de modèle. Et on doit changer de modèle pour notre santé,
01:25pour celle de nos agriculteurs, pour la survie de notre planète.
01:27Si vous permettez, sur cette pétition quand même, moi j'y vois une signification politique majeure.
01:31On est abreuvés, saturés d'écolo-bashing toute la journée, partout.
01:34Dans les médias, à l'Assemblée nationale, dans la bouche des membres du gouvernement, etc.
01:38Ce n'est pas plutôt de l'agri-bashing ?
01:40Et là je vois un peuple de l'écologie qui se lève et qui dit
01:43notre santé compte, notre planète compte, notre avenir compte.
01:47Moi je m'en réjouis, ça veut dire quelque chose...
01:48En tapant sur les agriculteurs en l'occurrence.
01:50Non, personne ne tape sur les agriculteurs.
01:51Nous voulons justement sortir les agriculteurs de la dépendance à un certain modèle.
01:55Qui est le modèle de l'agrochimie, de l'agro-business.
01:57Qui est un modèle qui frappe les petits, qui ne valorise que les grosses exploitations.
02:00Pardon, mais la FNSEA n'est pas le porte-voix de l'ensemble des agriculteurs et des paysans dans ce pays.
02:04Au contraire, la FNSEA défend des intérêts que sont le lobby de l'agrochimie.
02:09Objectivement, ceux qui disent qu'on ne peut jamais changer de modèle.
02:11Or, il y a des pays comme la Croatie qui ont changé de modèle, notamment sur ces substances-là.
02:15Donc nous, nous disons qu'il faut accompagner nos agriculteurs vers un autre modèle.
02:18Sortir de la dépendance aux produits chimiques.
02:20On leur doit pour être viables, pour une agriculture viable et pour notre santé.
02:23Ça veut dire que les agriculteurs sont manipulés aujourd'hui par ces lobbies de l'agrochimie ?
02:26Non, ils sont en colère. Et ils ont raison d'être en colère.
02:28Et donc je comprends qu'eux, ils défendent cette loi du plomb aujourd'hui
02:32parce qu'ils sont en colère et qu'il y a un malaise agricole qui est profond.
02:35Je ne le méprise pas, je ne le nie pas.
02:37Mais cette loi, elle n'y répond pas.
02:38Cette loi, elle ne répond pas à rien sur le pouvoir d'achat des agriculteurs.
02:42Cette loi, elle ne répond à rien sur le libre-échange qu'il émet justement en concurrence déloyale.
02:46Parce que la réalité aujourd'hui, c'est qu'effectivement, il faut nous protéger de ce qui vient de l'extérieur
02:50avec des normes qui ne sont pas les nôtres.
02:51Des traviers qui sont concernés, notamment par le traité du Mercosur.
02:55Et c'est pourquoi nous, nous nous opposons au Mercosur, comme nous nous sommes opposés au CETA et au TAFTA
02:59parce que nous voulons du juste échange, nous voulons des protections.
03:01Mais ce n'est pas injuste d'interdire aux agriculteurs français d'utiliser un pesticide
03:05qui est utilisé ailleurs en Europe ?
03:08En l'occurrence, là, ce n'est pas interdire, c'est revenir sur une interdiction qui avait déjà été votée.
03:12C'est un recul.
03:12La concurrence déloyale contre nos propres agriculteurs ?
03:14Non, parce que nous, justement, nous proposions dans le cadre de ce débat
03:17d'empêcher, de fermer nos frontières finalement à ces produits dangereux, toxiques,
03:22y compris quand ils sont apportés.
03:23Effectivement, ça implique de mettre de la loyauté dans la concurrence à l'échelle internationale.
03:27C'est ce que nous, nous proposons.
03:28Donc, vous ne proposez pas d'une alternative finalement à ce pesticide concrètement à ces agriculteurs ?
03:34Et nous, nous proposons un investissement massif pour transformer notre modèle agricole,
03:38pour qu'il soit plus sain, pour qu'il soit plus respectueux de la nature,
03:41pour qu'il soit plus respectueux aussi de nos agriculteurs
03:43qui sont soumis à des cadences infernales, qui n'en peuvent plus,
03:45qui ne vivent plus de leur travail.
03:47C'est ça, aujourd'hui, qui devrait être l'effort sur lequel nous nous concentrons tous.
03:51Concrètement, ce pesticide, pourquoi les betteraviers le demandent ?
03:55Pourquoi ils veulent l'utiliser ?
03:56Parce qu'ils veulent lutter contre le puceron vert,
03:58qui est vecteur de la jaunisse de la betterave.
04:01Ça veut dire que cette maladie, elle peut détruire l'ensemble d'une récolte de betterave.
04:09Ça, il n'y aura pas de solution.
04:11Si, d'abord, il existe des alternatives.
04:12Il existe aussi d'autres modèles de production.
04:14D'ailleurs, je vais vous citer.
04:16Pardon, mais il y a aujourd'hui tout un pan de l'agriculture
04:17qui est passé en bio et qui survit, et qui mérite d'être accompagné.
04:20Et moi, je vous pose la question à l'envers.
04:22Qu'est-ce qu'on fait face au cancer pédiatrique ?
04:25Qu'est-ce qu'on fait quand on a des produits
04:26qui rentrent jusque dans le cerveau des nourrissons
04:29à travers le ventre de leur mère ?
04:31Est-ce que ça, ce n'est pas un sujet, aujourd'hui,
04:32de sécurité sanitaire et de santé publique majeure ?
04:34Est-ce qu'on va dire, pour la production...
04:36Le cancer, quand il arrive, il est là.
04:39Et y compris nos agriculteurs, ils sont aussi concernés
04:41par ces substances chimiques qu'ils respirent tous les jours.
04:43Mais il y a une possibilité, peut-être,
04:45de proposer une alternative moins néfaste
04:48pour l'environnement ou pour la santé, non ?
04:50Oui, c'est ce que nous proposons
04:53à travers un changement de modèle agricole,
04:55à travers une facilitation à la transition écologique
04:58de notre agriculture,
04:59à travers un soutien aussi aux petites exploitations,
05:01à ceux qui galèrent, à ceux qui, pardon,
05:03mais n'ont pas le temps de parcourir les plateaux de télé
05:05pour reprendre les éléments de langage de l'agrochimie,
05:07c'est-à-dire à nos paysannes, à nos paysans,
05:08qui sont une majorité dans ce pays,
05:09qui aujourd'hui veulent, eux aussi,
05:11parce qu'ils ont des enfants,
05:12vivre sainement sur notre planète.
05:13La présidente de l'Assemblée nationale,
05:15Yael Broun-Pivé, s'est dit favorable
05:17à l'organisation d'un débat dans l'hémicycle,
05:20à la rentrée, débat sans vote.
05:22Est-ce que vous en félicitez ?
05:24Madame Broun-Pivé, c'est Alain Delon, quoi.
05:26Parole, parole, parole.
05:27Elle nous dit en permanence,
05:28il faut reconnecter avec les citoyens,
05:30il faut ouvrir l'Assemblée nationale.
05:31Et là, elle nous dit, on va débattre,
05:32mais on ne peut pas revenir sur le texte
05:33qui a été voté.
05:35On ne peut pas changer la loi.
05:36Donc, c'est de l'affichage.
05:37Donc, c'est de l'enfumage.
05:39Vous demandez à changer cette loi-là ?
05:41Nous, nous disons, soit le président de la République
05:43ne la promulgue pas,
05:44et donc, on passe à autre chose,
05:46et on débat, effectivement,
05:47des vrais sujets pour nos agriculteurs.
05:49On ne met pas de côté ce sujet,
05:50on parle de leur rémunération,
05:51on parle de la grande distribution,
05:53on parle du libre-échange
05:54et de comment on l'encadre aujourd'hui,
05:55comment on les protège.
05:57Soit, effectivement,
05:57on revient à travers une deuxième lecture
05:59sur ce texte,
06:00et là, on appelle chaque parlementaire
06:01à prendre en compte ce qui est aujourd'hui, pardon,
06:02mais il faut voir ce qui se passe
06:03avec le succès de cette pétition,
06:06avec un élan dans le pays
06:07pour dire, notre santé compte,
06:08notre avenir compte,
06:09nos enfants comptent,
06:10notre planète compte.
06:12Est-ce qu'il faut changer la loi
06:13pour que, comme en Italie,
06:14par exemple, une pétition
06:15qui rassemble autant de signataires
06:17puisse permettre d'organiser
06:18un référendum veto ?
06:20C'est ce que vous souhaitez,
06:21vous-même, Benjamin Lucas ?
06:22Oui, pourquoi pas ?
06:23Moi, je pense qu'il faut,
06:24dans le cadre de nos réflexions
06:25sur l'avenir institutionnel de notre pays,
06:26beaucoup plus de démocratie.
06:27On voit, il y a une appétence des citoyens.
06:29Regardez, ils ont envie de donner leur avis.
06:31Déjà, il faudrait qu'on respecte
06:32l'avis des citoyens.
06:33Je prends l'exemple de la réforme des retraites,
06:34je prends l'exemple de cette pétition.
06:36Quand il y a une mobilisation aussi massive,
06:38les responsables politiques
06:39en place maintenant,
06:40avant même toute réforme de la Constitution,
06:42devraient le prendre en compte
06:42et devraient considérer
06:43qu'il ne faut pas mépriser
06:45la parole populaire
06:45et la parole citoyenne.
06:46Un million de signataires.
06:48On est loin quand même
06:48des 50 millions d'électeurs
06:49qui vous ont élus, vous députés.
06:51Ça va continuer à monter, évidemment.
06:54Et déjà, vous savez,
06:55dans les 50 millions de personnes
06:56qui nous ont élus,
06:57beaucoup nous ont élus
06:57pour rompre avec le macronisme.
06:59Ils ont François Bayrou, Premier ministre.
07:00Donc, je crois qu'on a effectivement
07:01beaucoup de progrès à faire
07:02en matière de représentation démocratique.
07:04Sandrine Rousseau,
07:04qui a récemment dit
07:05des agriculteurs
07:06qu'elle n'en avait rien à péter
07:07de leur rentabilité.
07:08Est-ce que vous partagez
07:09ce point de vue ?
07:11Est-ce que vous pourriez dire
07:11la même chose vous-même ?
07:12Moi, je ne dis pas cela.
07:14Moi, je n'ai pas la phrase exacte
07:17et la totalité du propos
07:19de Sandrine sous les yeux.
07:21Donc, je ne vais pas alimenter ici
07:23avec elle une polémique.
07:24Ce que je dis,
07:24c'est que nous sommes
07:25l'ensemble des députés
07:26du groupe écologiste et social
07:27attachés aux conditions de vie,
07:29aux conditions de travail
07:30de nos agricultrices
07:31et nos agriculteurs.
07:32Ils nous nourrissent.
07:33Ils sont essentiels.
07:34La France est une grande nation agricole.
07:36Elle doit le rester.
07:37Donc, il faut un vrai soutien
07:38à nos agriculteurs.
07:39Ce n'est pas ce que fait
07:40la loi du plomb.
07:40La loi du plomb,
07:41elle est une loi de soutien
07:42au poison, à l'agrochimie.
07:44Elle n'est pas une loi
07:44de soutien au pouvoir d'achat
07:45et aux conditions de travail
07:46des agriculteurs.
07:47Ça veut dire que les agriculteurs
07:48pourraient nous empoisonner ?
07:50Non, pas volontairement.
07:51Ça veut dire qu'on leur fait
07:52utiliser des produits
07:53qui nous empoisonnent
07:54et qu'il y a aujourd'hui,
07:55oui, un lobby de l'agrochimie
07:56qui a, à travers la ministre
07:57de l'Agriculture,
07:58à travers les membres du gouvernement,
07:59des porte-voix très puissants.
08:01Benjamin Lucas,
08:02l'autre actualité politique,
08:03c'est le budget.
08:04Est-ce que vous voterez,
08:04quoi qu'il arrive,
08:05la censure à l'automne,
08:06vous-même ?
08:07Oui, je souhaite faire tomber
08:09ce gouvernement
08:09parce qu'il est illégitime,
08:10parce que, M. Bayrou,
08:11je l'ai dit,
08:12les Français ont voté
08:13à plusieurs reprises
08:13pour mettre les macronistes
08:20quelles que soient
08:21les aménagements
08:21qui seront faits.
08:22Son orientation est la suivante.
08:23Il n'est pas négociable
08:24pour vous, ce budget.
08:25Tant que la philosophie reste la même.
08:26Leur philosophie,
08:27c'est réduire la dépense publique,
08:28donc réduire les services publics,
08:30réduire les protections des Français,
08:31réduire les solidarités,
08:32notamment en matière de santé,
08:34en matière de protection
08:35du quotidien pour les Français
08:37et notamment les plus modestes
08:38à un moment où la pauvreté augmente.
08:39Et ils le font, pourquoi ?
08:40Pour ne pas remettre en cause
08:41le bilan d'Emmanuel Macron,
08:43pour ne pas remettre en cause
08:43son héritage qui est constitué
08:45d'offrandes fiscales aux ultra-riches,
08:47de dizaines,
08:50grandes entreprises.
08:50Ils ne veulent pas remettre en cause
08:51cette politique.
08:52Or, nous, nous pensons
08:53qu'elle est au fondement
08:53des inégalités et des injustices.
08:55Et donc, tant que la philosophie
08:56reste la même,
08:57tant qu'ils ne voudront pas
08:57s'attaquer aux recettes,
08:58c'est-à-dire comment on fait contribuer
09:00les ultra-riches aujourd'hui
09:00de notre pays,
09:01nous ne pourrons pas soutenir
09:03un budget de cette nature.
09:04Sur ce point, du coup,
09:05vous ne négocierez pas
09:06avec le gouvernement,
09:07avec Bercy ?
09:08Moi, je ne souhaite pas
09:09que nous entamions une négociation
09:10tant qu'il n'y a pas de bouger
09:11sur la philosophie de ce budget.
09:12Est-ce qu'ils sont prêts ?
09:13Est-ce qu'ils sont prêts
09:14à introduire la taxe Zuckman ?
09:16Est-ce qu'ils sont prêts
09:16à rétablir l'ISF ?
09:18Est-ce qu'ils sont prêts
09:18à rétablir l'ISF ?
09:19Est-ce qu'ils sont prêts
09:20à mettre en place
09:21la taxe Zuckman
09:22que nous proposons
09:23pour imposer les gros patrimoines ?
09:24Est-ce qu'ils sont prêts
09:25à revenir sur les milliards
09:26et les milliards d'aides
09:26aux entreprises sans contrepartie ?
09:28Sur la taxe Zuckman, a priori,
09:29Amélie de Montchalin,
09:30la ministre des Comptes publics,
09:31a dit que ce n'était pas d'actualité.
09:34Eh bien, elle a tort.
09:34Et donc, voilà pourquoi
09:35je veux la censurer.
09:43Elle dit autre chose,
09:45Amélie de Montchalin.
09:46Elle dit à propos de l'année blanche
09:47que c'est un choix clair
09:48pour protéger les Français.
09:49Ce sont ces mots.
09:50Stabiliser ne veut pas dire baisser.
09:52Est-ce que vous partagez cela ?
09:54Qu'est-ce que ça vous inspire
09:55vous-même, Benjamin Lucas ?
09:56Elle se moque du monde.
09:57Avec leur année blanche,
09:58vous avez des milliers,
10:00des dizaines de milliers de ménages
10:01qui aujourd'hui ne payent pas d'impôts
10:02qui vont se trouver à en payer.
10:03Vous avez des gens
10:03qui vont monter d'une tranche.
10:04En réalité, cette année blanche,
10:06le terme peut paraître exotique comme ça,
10:08elle vise à taxer,
10:10à faire payer les classes moyennes
10:11et les classes populaires de ce pays
10:13pour éviter, encore une fois,
10:14de faire payer les ultra-riches
10:15et les grandes entreprises.
10:16Le patron du MEDEF, Patrick Martin,
10:18dénonce lui un budget
10:18qui ne serait pas assez pro-business.
10:21Vous pensez le contraire, vous-même ?
10:22Il se trompe ?
10:24Le MEDEF est aujourd'hui
10:25l'ennemi public numéro un
10:26de la cohésion sociale dans ce pays.
10:28C'est une organisation séparatiste.
10:29C'est très lourd de dire ça.
10:30Oui, M. Martin du MEDEF nous dit
10:32tout le monde doit faire les efforts
10:33sauf les grands patrons.
10:34C'est dangereux même de dire ça.
10:35211 milliards d'aides publiques
10:38aux entreprises,
10:39sans conditionnement,
10:41sans contrepartie,
10:41sans contrepartie.
10:43Le gouvernement a baissé
10:43ses subventions aux entreprises
10:45contre plus de simplification.
10:47Ça va dans le bon sens, non ?
10:47On va voir, mais je constate
10:49que le Premier ministre,
10:49il a été très précis
10:50sur les annonces en matière
10:52de casse sociale,
10:53sur les annonces en matière
10:53de réduction de la dépense
10:54de protection des Français
10:55et qu'il a été très flou
10:56en matière de mise à contribution
10:57des ultra-riches
10:58et de recalibrage des aides publiques
11:00aux grandes entreprises.
11:01Donc, je l'affirme,
11:02je l'assume,
11:02ce n'est pas un propos dangereux,
11:03le MEDEF est aujourd'hui
11:04une organisation séparatiste
11:05parce qu'une société
11:06ne tient pas debout
11:07quand les ultra-riches
11:11de ce pays,
11:12vous payez en proportion
11:13de vos revenus
11:13moins d'impôts
11:14que les classes moyennes
11:15et les classes populaires.
11:15Ça, c'est du séparatisme.
11:17Ça rejoint la discussion
11:18que vous aviez tout à l'heure
11:19sur la pétition
11:19de gens qui ne veulent pas
11:20un Carrefour City chez eux.
11:21Vous avez aujourd'hui
11:21dans notre pays
11:22une caste d'ultra-riches
11:23qui veut continuer
11:24à vivre dans son coin
11:25à l'écart du reste de la société
11:27et ne pas contribuer
11:28à l'effort de fraternité
11:29et de solidarité
11:29qui aujourd'hui
11:30nous permettra de tenir debout.
11:31Comme disait Érico Krell
11:33d'ailleurs à ce micro
11:33la semaine dernière
11:34sur Sud Radio,
11:35le vrai séparatisme en France
11:36c'est le séparatisme des riches
11:37n'est pas le séparatisme
11:39on va dire
11:40de l'islamisme ?
11:42Aujourd'hui
11:42il y a effectivement
11:43un séparatisme
11:44des ultra-riches
11:45qui veulent des écoles à part
11:47veulent une santé à part
11:48ne veulent pas payer
11:50leur juste part d'impôts
11:51ne veulent plus contribuer
11:52à la solidarité nationale
11:54et les propos
11:54du président du MEDEF
11:55en témoignent
11:56quand il refuse
11:57la taxe Zuckman
11:57sur les gros patrimoines
11:58quand il refuse
11:59aujourd'hui
12:00des budgets
12:00qui remettraient en cause
12:01les offrandes fiscales
12:03le laxisme fiscal
12:04à l'égard des grandes entreprises
12:05des ultra-riches
12:06entendons-nous bien
12:07le patron du MEDEF
12:08il ne défend pas
12:08les artisans
12:09les PME
12:10les TPE
12:10parce qu'eux
12:11aujourd'hui
12:11auraient besoin
12:11d'un soutien
12:12beaucoup plus massif
12:13eux auraient besoin
12:14d'investissement
12:14beaucoup plus massif
12:15de la puissance publique
12:16or l'argent public
12:17il est capté
12:17par des grands groupes
12:18qui distribuent des dividendes
12:19à leurs actionnaires
12:20et en parallèle
12:21licencie
12:22comme c'est le cas
12:23chez ArcelorMittal
12:23par exemple
12:24Oui ou non
12:24Benjamin Lucas
12:25la suppression des 35 heures
12:26demandée à titre personnel
12:27par la porte-parole du gouvernement
12:28Sophie Prima
12:28c'est oui ou c'est non pour vous ?
12:30Non mais ça suffit
12:31le retour au 19ème siècle
12:32ça suffit de vouloir revenir
12:33sur des conquêtes sociales
12:35arrachées de hautes luttes
12:36par les françaises
12:36et les français
12:37on est plus productifs qu'avant
12:39Il y a 40% des salariés
12:40qui sont au-delà des 35 heures
12:42Moi je suis même
12:42pour les 32 heures
12:43je vais vous dire
12:43je suis pour le partage
12:44je suis pour les 32 heures
12:45je suis pour le partage
12:46du temps de travail
12:47pour qu'on travaille moins
12:48qu'on travaille mieux
12:49qu'on travaille tous
12:50pour qu'on défende aussi
12:51une société du temps libre
12:52du temps libéré
12:52du temps pour soi
12:53du temps pour s'engager
12:54pour la croissance
12:54il faut produire plus
12:55c'est ce que dit François Bayrou
12:56Il a tort François Bayrou
12:58d'abord pardon
12:58mais c'est pas parce qu'on va
12:59travailler plus longtemps
13:00dans le temps
13:01qu'on va produire plus
13:02si aujourd'hui la production
13:03elle baisse ou elle augmente
13:05c'est en fonction
13:05des carnets de commandes
13:06c'est en fonction
13:07de l'activité économique
13:08c'est pas en fonction
13:08du nombre d'heures
13:09pendant lesquelles
13:10on fait travailler les gens
13:11d'ailleurs regardez
13:11ces dernières décennies
13:12le taux de productivité
13:13d'un salarié
13:13il a explosé
13:14et ça profite à qui ?
13:15On dit que ça profite
13:16aux salariés
13:16et on réduit le temps de travail
13:17ce qui est mon option
13:18ou est-ce qu'on dit
13:18que ça profite aux actionnaires
13:19qui n'ont jamais
13:20mis autant d'actions
13:21dans leur poche
13:21autant de dividendes
13:22dans leur poche
13:22que sous Emmanuel Macron
13:23Et la possibilité
13:24de renoncer
13:24à une cinquième semaine
13:25de congés payés
13:26pour gagner plus
13:26ça aussi c'est non
13:27C'est pareil
13:27c'est quoi l'étape d'après ?
13:29On rétablit le travail
13:29des enfants
13:30on supprime carrément
13:30les congés payés
13:31qu'est-ce que c'est
13:32que cette vision
13:32de la société ?
13:33C'est pas un droit supplémentaire
13:34qu'on donne aux salariés
13:35pour améliorer
13:36leur pouvoir d'achat ?
13:36C'est pas un droit
13:37quand c'est ça
13:38où vous crevez de faim
13:39pardon
13:39mais ces gens
13:40se sont présentés à nous
13:41en 2017
13:41comme des progressistes
13:42et aujourd'hui
13:43ils nous proposent
13:43recul sur recul
13:44moi je vous le dis
13:45voilà pourquoi
13:45je veux censurer
13:46voilà pourquoi
13:46je veux construire
13:47avec mes camarades
13:48du Nouveau Front Populaire
13:48une alternative
13:49le débat public
13:50ne peut pas être porté
13:51uniquement sur
13:52quel recul
13:53à quelle vitesse
13:54et sur quel secteur
13:55nous avons un pays
13:56qui est riche
13:57nous avons effectivement
13:57des déficits
13:58et une dette
13:59qu'il faut résorber
14:00et qu'il faut résorber
14:01en faisant contribuer
14:01les ultra riches
14:02mais nous avons aujourd'hui
14:03des besoins d'investissement
14:04pour la transition écologique
14:05pour éradiquer la pauvreté
14:07la pauvreté
14:07n'a jamais été aussi forte
14:09ces dernières années
14:09qu'aujourd'hui
14:10nous avons des familles entières
14:12qui ne vivent plus dignement
14:13nous avons encore cet été
14:14des milliers de familles
14:15qui ne pourront pas partir
14:16en vacances
14:17du fait du coût de la vie
14:18c'est ça aujourd'hui
14:19qui sont les grands défis
14:20auxquels nous sommes confrontés
14:22et c'est ça que le gouvernement
14:23ne veut pas traiter
14:24Benjamin Lucas
14:24suppression de certaines niches
14:26jusqu'à il y en a 474
14:28en France aujourd'hui
14:29ça va coûter 85 milliards d'euros
14:31à la France
14:32est-ce qu'il faut en supprimer
14:33certaines ?
14:34oui je vous ai dit
14:36des mesures d'économie
14:37il y en a beaucoup à faire
14:38je pense par exemple
14:39qu'il faut sur les ados
14:40grandes entreprises
14:41revenir sur un certain
14:41nombre d'exonérations
14:42aujourd'hui
14:43de cotisations
14:44d'exonérations fiscales
14:45qui font des cadeaux
14:48aux plus gros
14:48et qui pénalisent
14:49les plus petits
14:49Benjamin Lucas
14:50député des Yvelines
14:51je le rappelle
14:52porte-parole du groupe
14:52écologiste et social
14:53suite de la polémique
14:55autour de la nomination
14:56à la cour des comptes
14:56de l'ancienne ministre
14:57de François Hollande
14:58Najat Vallaud-Belkacem
14:59certains dénoncent
15:00la république des copains
15:01est-ce que vous pensez
15:02que c'est à cause
15:03de son genre
15:03de son origine
15:04et de son engagement politique
15:06qu'elle est attaquée
15:07c'est ce que soutient
15:07le président de la cour des comptes
15:08Pierre Moscovici
15:09je ne le pense pas
15:10j'en suis convaincu
15:11quand monsieur Laurent Saint-Martin
15:13qui entre une défaite
15:14aux législatives
15:15et son retour au gouvernement
15:16a été nommé
15:17à la tête de Business France
15:18je n'ai pas lu
15:19une ligne dans la presse
15:20Najat Vallaud-Belkacem
15:21est une femme d'état
15:22qui décide de consacrer
15:24son parcours professionnel
15:25à la cour des comptes
15:26à l'intérêt général
15:27et au service public
15:27au terme d'une procédure régulière
15:29dans laquelle
15:30il n'y a aucune intervention
15:31du premier ministre
15:31par exemple
15:32j'ai lu des choses
15:33qui disent
15:33qu'il y aurait eu
15:34je ne sais quel troc
15:35entre la non-censure
15:36des socialistes
15:37et cela
15:37c'est une histoire
15:39pour les enfants
15:39donc oui
15:40effectivement
15:41c'est parce que
15:42c'est une femme
15:42qu'elle s'appelle Najat
15:43que madame Vallaud-Belkacem
15:44est aujourd'hui
15:45la cible
15:46d'un certain nombre
15:47d'attaques
15:47c'est xénophobe
15:48c'est raciste
15:48c'est misogyne
15:49de s'interroger
15:50sur le bien fondé
15:51d'une telle obligation
15:52je constate que
15:52pas une ligne
15:53pour monsieur Saint-Martin
15:54quand il a pris la tête
15:55de Business France
15:55qui est quand même autre chose
15:56très peu
15:58sur monsieur Castaner
16:00parce que
16:00moi je préfère des gens
16:01qui vont se consacrer
16:02au service public
16:03et à l'intérêt général
16:03voyez-vous
16:04que des gens
16:04qui vont faire du fric
16:05dans le privé
16:06comme monsieur Castaner
16:06qui est aujourd'hui
16:07le lobbyiste de Shine
16:08qui est une marque
16:09qui met à genoux
16:10notre industrie
16:11du prêt-à-porter
16:11et tout un secteur
16:12économique de notre pays
16:13et qui le fait
16:14au service d'intérêts privés
16:15et étrangers
16:15Najat Vallaud-Belkacem
16:16est par ailleurs
16:17conseillère régionale
16:18de la région Auvergne-Rhône-Alpes
16:20en l'occurrence
16:20présidente de l'association
16:21France Terre d'Asile
16:22est-ce qu'elle devrait
16:23selon vous
16:23quitter ces deux postes
16:25avant d'entrer à la Cour des Comptes ?
16:26Je ne vois pas en quoi
16:27la présidence
16:28d'une grande ONG
16:29d'intérêt public
16:30d'intérêt général
16:31et un mandat d'élu local
16:32serait incompatible
16:33avec ses fonctions
16:34d'ailleurs la question
16:35ne s'est jamais posée
16:35pour d'autres
16:36qui pouvaient exercer
16:36ces fonctions-là
16:37et donc je le dis
16:38je trouve ce débat
16:39assez médiocre
16:40et quand je lis
16:41des mises en cause
16:42sur la probité
16:43ou l'honnêteté
16:43des uns ou des autres
16:44ça me choque
16:46donc moi je lui apporte
16:47mon soutien
16:48et le témoignage
16:48de mon amitié
16:49Benjamin Lucas
16:50député des Yvelines
16:51porte-parole du groupe
16:52écologiste et social
16:53coordinateur national
16:55du parti Génération
16:56merci d'avoir été avec nous
16:57ce matin sur Sud Radio
16:58et très belle journée à vous
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