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00:00Bientôt 20h15 à mes côtés pour cette deuxième heure d'Europe 1 Soir Week-end, la grande émission du Soir d'Europe 1.
00:06Nathan Devers, écrivain et philosophe. Bonsoir Nathan.
00:08Bonsoir.
00:08Et également Raphaël Stainville, directeur à joindre la rédaction du Gilet des Bonsoirs Raphaël.
00:12Bonsoir Guillaume.
00:12Nous sommes en ligne avec Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône.
00:16Bonsoir Madame la sénatrice.
00:19Bonsoir.
00:19Je vous propose de revenir sur les annonces de François Beyrou pour économiser plus de 43 milliards d'euros dans le budget de la France pour l'année prochaine.
00:25Elle gèle des dépenses publiques, alors sauf la défense, de la suppression aussi de 3000 postes dans la fonction publique,
00:31non-renouvellement d'un poste sur trois en passant par l'augmentation des franchises médicales
00:35ou encore la suppression des deux jours fériés, ce n'est plus une liste, c'est carrément un manuel.
00:39Nécessaire pour l'exécutif, mais feuille de route parfois jugée inacceptable pour d'autres.
00:43Madame la sénatrice, nous savons, vous et moi, que des arbitrages devront être réalisés par le Premier ministre pour faire passer son budget.
00:50Quelles sont, selon vous, actuellement les propositions qui peuvent ou alors qui doivent peut-être être retirées ?
00:55En tout cas, ce que je peux vous dire, c'est que nous, chez Les Républicains, avec Bruno Retailleau et toutes les équipes de notre parti,
01:02nous allons travailler tout l'été pour faire des propositions qui soient acceptables,
01:08qui permettent à la fois de faire des économies, mais surtout de mettre plus de justice sociale.
01:13Parce que le problème, c'est un problème de justice sociale et fiscale.
01:17Aujourd'hui, le compte n'est pas en termes de justice sociale et fiscale.
01:21Nous sommes le pays le plus taxé du monde, où les prélèvements obligatoires sont les plus importants,
01:27surtout, y compris la propriété privée, mais qui est aussi un des plus redistributifs du monde.
01:35Donc aujourd'hui, je crois que tous les Français sont conscients de l'effort important qui doit être conduit.
01:41Est-ce que vous pensez que les Français doivent accepter toutes les mesures qui sont proposées par le Premier ministre ?
01:46Écoutez, je ne crois pas, puis le Parlement verra ce qu'il décidera.
01:50Mais surtout, je crois qu'il ne faut pas qu'on arrive à un point où le consentement à l'impôt ne fonctionne plus.
01:58Et je pense que Nicolas qui paye et Julie qui paye, aujourd'hui, c'est la manifestation de la baisse du consentement à l'impôt.
02:07Pourquoi ? Parce que l'impôt ne peut pas reposer toujours sur les mêmes.
02:12Surtout, je crois qu'on est au lendemain.
02:16Quand vous parlez de Nicolas qui paye, c'est bien évidemment ce mouvement qui est sur les réseaux sociaux,
02:21qui implique la classe moyenne, qui est souvent chargée pour payer des impôts.
02:25Bien sûr, bien sûr, la classe moyenne est très chargée.
02:28Et puis le coût du travail aujourd'hui, enfin le travail ne rapporte pas assez tellement il est chargé et taxé.
02:34Donc effectivement, les mesures proposées par François Béraud, il y en a certaines.
02:38Ça reste encore très très flou.
02:40Mais on a plusieurs solutions.
02:42La première, c'est peut-être de faire une grande réforme fiscale.
02:45Mais est-ce possible dans le contexte parlementaire qui est le nôtre, où il n'y a pas de majorité ?
02:50Simplement, vous la voyez comment cette réforme fiscale, Madame la Sénatrice ?
02:53Je pense qu'il faut faire en sorte que l'effort soit réparti sur tous et pas simplement sur cette petite portion de salariés.
03:00Vous savez que 10% aujourd'hui de ceux qui payent l'impôt sur le revenu, c'est 70% de cet impôt sur le revenu.
03:08Donc c'est plus possible aujourd'hui.
03:10Il ne faut pas que le coût du travail soit aussi chargé.
03:14Donc tout ça, effectivement, on le fait dans un contexte budgétaire qui est extrêmement lourd.
03:19Mais par exemple, je vais vous citer qu'un seul exemple.
03:22C'est un petit peu la mouletta qui a été présentée par le ministre avec les deux jours qui seraient supprimés.
03:28Ces deux jours, ça fait reposer sur ceux qui bossent déjà.
03:31Ça leur baisse le coût du travail, en fait.
03:35Encore une fois.
03:35Alors que notre problème aussi en France, c'est l'assistana.
03:38Je pense qu'il y a un certain nombre de mesures à prendre.
03:42Par exemple, Bruno Retaillon, on a parlé dans son interview sur l'assistana.
03:47Peut-être une allocation sociale unique, mais qui est plafonnée à 70% du SMIC.
03:52Ça, ça peut être un premier mouvement.
03:53Et puis, pourquoi dans les mesures qui sont proposées, il y a la gratuité pour des personnes qui n'ont jamais participé à l'effort national,
04:03qui n'ont jamais participé à la solidarité.
04:05Je pense notamment à tout ce qui concerne les prestations liées aux étrangers.
04:10Alors que les Français, on leur demande des efforts, alors qu'ils cotisent pour avoir des remboursements ou des remboursements qui sont moindres.
04:18Donc tout ça ne passe plus chez les Français.
04:20Ils en ont assez.
04:21Ils sont d'accord pour participer.
04:23Mais que cet effort soit équitablement réparti.
04:26Alors justement, vous parlez des aides médicales, notamment l'aide médicale d'État qui coûte un milliard d'euros par an aux Français.
04:32Est-ce qu'il ne faut pas aussi responsabiliser les étrangers ?
04:35Car ce n'est pas prévu pour l'instant.
04:37Et c'est ce qui est reproché.
04:38Vous parliez de cette interview proposée par Le Figaro à Bruno Retaillon et dans son entretien qu'il a accordé au journal.
04:45Hier, c'est ce qu'il explique.
04:46Pour lui, ce n'est pas normal.
04:47Oui, c'est parfait.
04:48Alors, il a entièrement raison.
04:50Je me permets juste de vous rappeler qu'en 2012, avec deux autres parlementaires, j'ai fait partie de ces parlementaires qui ont voté une franchise pour l'AME.
04:59À l'époque, l'AME ne coûtait pas plus d'un milliard.
05:03On est presque à un milliard cinq.
05:05Aujourd'hui, puisqu'elle a été multipliée par dix, le coût de l'AME a été multiplié par dix en quelques années.
05:12Bien évidemment, François Hollande s'est précipité dès qu'il était allé au pouvoir pour supprimer ce timbre,
05:17cette espèce de timbre fiscal, cette franchise, alors que tous les Français la payent aujourd'hui
05:24pour toutes les prestations auxquelles ils participent par leur travail ou par leurs impôts.
05:29Donc, la moindre des choses, ce serait de remettre une franchise sur l'AME
05:34et puis de sortir de ce débat que je trouve extrêmement malsain, manichéen et malhonnête intellectuellement,
05:42de dire que supprimer l'AME, ce serait laisser, pour reprendre les propos du ministre, mourir les étrangers dans la rue.
05:49Je veux dire, supprimer, ce n'est absolument pas le cas. Personne, il n'y a aucun pays d'Europe qui le fait,
05:57mais de là à avoir un panier de soins aussi élargi, c'est totalement différent en fait.
06:03Le problème de l'AME, c'est aussi le panier de soins.
06:06Et puis, c'est toutes les autres aides qui souvent sont confondues avec l'AME,
06:11comme par exemple la prestation pour les étrangers malades et toutes les autres prestations non contributives
06:18comme les allocations familiales, etc., qui sont données à des personnes qui n'ont jamais cotisé.
06:27Valérie Boyer, vous êtes donc secrétaire à la République des Bouches-du-Rhône.
06:29Je rappelle que pour le ministre de l'Intérieur, les frais de santé des clandestins sont totalement pris en charge,
06:34ce qui n'est pas le cas pour les Français. C'est une injustice pour Bruno Retailleau ?
06:38C'est une injustice, effectivement. Non seulement ces personnes rentrent par effraction dans notre pays,
06:45mais en plus sont totalement prises en charge. On sait qu'elles payent extrêmement cher leur passage, etc.,
06:51et qu'elles sont au proie des trafiquants d'êtres humains.
06:53Et effectivement, comment ne pas vivre ça comme une injustice aujourd'hui,
06:57alors qu'on demande des déremboursements aux Français qui cotisent depuis longtemps ?
07:00Vous savez, c'est pareil pour les prestations liées à la retraite, etc.
07:04auxquelles s'ajoutent des choses dont on parle peu, parce que c'est un petit peu technique.
07:09Par exemple, vous savez que vous avez pour le RSA, mais c'est un exemple, il y en a plein,
07:14soi-disant une durée pendant laquelle vous devez être en France, qui est de 10 ans ou de 5 ans.
07:21Eh bien, vous savez que quand le Président de la République,
07:24ou quand il y a certaines conventions internationales qui sont signées,
07:27eh bien, cette durée saute, ce qui fait qu'une personne qui est étrangère,
07:31qui n'a jamais cotisé, qui n'a jamais participé à l'effort de solidarité nationale,
07:36eh bien, se voit attribuer, selon sa nationalité, l'URSA, comme les Français.
07:42Donc, effectivement, il y a une injustice sur les prestations non contributives,
07:45et puis il y a une injustice aussi sur le fait que
07:48toutes les prestations sociales sont des prestations de solidarité.
07:52Cette solidarité, elle est construite par de l'argent public,
07:55et cet argent public, c'est le frais du travail des Français.
07:58Donc, il est normal que nous ayons un régime solidaire,
08:02la France est l'un des pays les plus solidaires et les plus redistributifs du monde,
08:06mais, à un moment donné, il faut que cet effort, il soit réparti sur tous,
08:10et il n'est pas normal que des personnes qui n'ont jamais participé,
08:13eh bien, bénéficient comme les autres.
08:15Valérie Boyer, merci de répondre aux questions d'Europe un soir week-end.
08:18Juste, concernant Bruno Retailleau, justement, dans son entretien au Figaro,
08:22le ministre de l'Intérieur estime que le tabou du coût de l'immigration doit être levé.
08:26Pour le ministre de l'Intérieur, le droit de timbre, par exemple,
08:28c'est l'image qu'il donne, l'exemple qu'il donne,
08:30le droit de timbre, c'est 55 euros pour les naturalisations,
08:33quand le coût d'un passeport pour un Français est de 86 euros.
08:36Alors, effectivement, c'est pour l'anecdote,
08:38mais effectivement, ça peut peut-être dire quelque chose.
08:39C'est tout à fait, c'est un exemple qui est totalement éclairant,
08:43un petit peu comme toutes les prestations sociales.
08:46Les Français, ils ont soit une participation,
08:49soit ils payent une mutuelle,
08:50donc ils ne sont pas remboursés à 100%,
08:53ils ne sont pas couverts totalement, bien évidemment.
08:56Et puis, ce tabou d'immigration, il doit être levé,
09:00d'autant que la France est le pays le plus attractif en termes d'immigration,
09:03mais c'est aussi celui qui reçoit la population
09:05où seuls 10% des immigrés qui viennent en France travaillent,
09:09puisque vous savez que nous avons une immigration
09:10qui est liée au regroupement familial et autre chose.
09:14On sait que l'immigration, ça coûte à la France aujourd'hui,
09:18malheureusement, contrairement à ce qu'a prétendu Eric Wehrt.
09:21Et d'ailleurs, ce n'est pas moi qui le dis, c'est le FMI,
09:23le FMI vers qui on devra peut-être se tourner
09:26si nous avons des problèmes liés à notre déficit qui est abyssal.
09:30Donc, aujourd'hui, il est certain que l'immigration nous coûte,
09:34certains l'évaluent entre 40 et 45 milliards par an,
09:39eh bien, il serait temps aujourd'hui qu'une disposition de chiffres
09:42et que la représentation nationale soit éclairée lorsqu'elle vote le budget.
09:46Savez-vous que lorsqu'on vote le budget,
09:48eh bien, on ne sait pas combien coûtent
09:49toutes les conventions internationales avec les étrangers ?
09:52On ne sait pas.
09:53On ne sait pas combien, par exemple, on paye de prestations sociales
09:56aux Américains, aux Algériens, aux Marocains, aux Georgiens, aux Vietnamiens.
10:03On ne le sait pas.
10:04Raphaël Stainville veut intervenir.
10:05Donc, la première chose serait que les Français soient éclévés là-dessus aussi.
10:09Madame Bouillet, Raphaël Stainville.
10:10Vous voyez, par-delà la question du coût de l'immigration,
10:15on sait qu'en septembre, une commission d'enquête se tiendra sur le sujet,
10:19mais par-delà cette question,
10:21est-ce qu'il ne serait pas tant aussi,
10:24dans le cadre des améliorations que la droite se propose d'apporter à ce budget,
10:28de s'attaquer à la réforme de l'État,
10:31un État devenu obèse ?
10:32On le voit, même dans les réductions qui sont proposées,
10:37ce ne sont juste que une diminution de l'augmentation de la dépense,
10:43mais pas véritablement une diminution des dépenses de l'État.
10:47Oui, je partage tout à fait votre avis.
10:50C'est la raison pour laquelle il y a en ce moment des enquêtes au Sénat
10:53concernant les agences.
10:54Vous savez, ces agences de l'État qui s'autonomisent totalement,
10:58qui vont même jusqu'à critiquer le Parlement et leurs enquêtes,
11:01comme l'ADEME vient de le faire récemment,
11:03dont on ne sait pas trop ce qu'elles font,
11:04mais on sait qu'elles coûtent extrêmement cher.
11:06Et puis, il y a aussi tout ce que nous donnons aux associations.
11:09Ça aussi, c'est une espèce de boîte noire également.
11:13Tout cela, effectivement, il faut le faire,
11:15parce que non seulement l'État est devenu obèse,
11:17mais en plus, il délègue soit des agences,
11:19soit des associations pour des montants qui sont extrêmement importants
11:23et avec des contrôles qui sont extrêmement difficiles.
11:27Donc, effectivement, tout ça, il faut qu'on le sache
11:29et tout ça, il faut que les choses soient plus claires,
11:32mais surtout qu'on voit ce qui est utile et ce qui est inutile.
11:35Et puis, nous avons aussi ce millefeuille territorial
11:37qui coûte extrêmement cher.
11:38Europe 1, 20h26, vous êtes sur Europe 1
11:42et nous sommes avec Valérie Boyer,
11:43sénatrice des Républicains des Bouches-du-Rhône.
11:45J'aimerais votre regard par rapport à ce qu'a pu dire Bruno Rutaillot
11:48sur l'affaire de Boilem Sansal,
11:51qui est donc incarcérée depuis maintenant 8 mois en Algérie,
11:55prison, car le régime du président algérien Théboune
11:57affirme que notre compatriote est le relais du Maroc
11:59qui revendique la souveraineté du Sahara occidental
12:01aux dépens de l'Algérie.
12:02Dites-moi, le ministre de l'Intérieur appelle Emmanuel Macron
12:04à hausser le ton face à Alger.
12:06Selon vous, Valérie Boyer, j'aimerais vraiment votre réponse.
12:08Ça consiste en quoi, hausser le ton ?
12:10Écoutez, il y a plusieurs choses.
12:11D'abord, je souscris totalement à ce qu'a dit Bruno Rutaillot
12:14et à ce que dit aussi le comité de soutien à Boilem Sansal.
12:18J'ai interrogé à deux reprises au Sénat le ministre à ce sujet.
12:22Il parlait d'une réponse graduée.
12:24On en est où de la graduation de la réponse ?
12:25Mais justement, vous attendez quoi, vous, concrètement ?
12:27Qu'est-ce que vous aimeriez que l'exécutif fasse ?
12:29On a énormément de leviers vis-à-vis de l'Algérie.
12:34On a le levier des conventions internationales
12:36qui serait peut-être temps de réviser.
12:38On a le levier des avoirs.
12:39On a le levier, comme Bruno Rutaillot le cite aussi.
12:42Vous savez que nous n'avons que trois consuls en Algérie
12:45qui n'ont pas la liberté de se déplacer
12:47puisqu'à chaque fois, ils sont surveillés, contrôlés, etc.
12:49Alors qu'il y a plus de 20 consulats d'Algérie en France,
12:53dont certains, d'ailleurs, délivrent des passeports
12:55alors qu'ils n'ont pas le droit.
12:56Donc tout ça, effectivement, il faut faire le...
12:59On ne peut plus continuer à avoir ces relations totalement immatures avec l'Algérie.
13:04Nos relations avec l'Algérie doivent être celles de deux grands pays.
13:08L'Algérie, non seulement, est très agressive vis-à-vis de la France,
13:11cherche à nous humilier, pour reprendre les termes de Bruno Rutaillot,
13:15mais en plus détient...
13:16A priori, l'Algérie est surtout la tête de Bruno Rutaillot, c'est ce qu'on voit.
13:19Oui, mais écoutez, ce n'est pas ce que disent les Français,
13:22ce n'est pas l'Algérie de décider qui est ministre en France,
13:26bien évidemment.
13:29Donc vous attendez que le Président intervienne plus
13:32et prenne la parole et qu'il vienne à la défense de son ministre de l'Intérieur ?
13:35Je trouve qu'on ait des relations dignes de pays, de grands pays,
13:41des relations de maturité,
13:44des relations qui soient empreintes de dignité et de respect,
13:47et que la France se fasse respecter.
13:49Quelles que soient les blessures de l'histoire,
13:51il n'y a personne qui est autorisé à humilier la France
13:54ou à dénigrer la France, comme peut le faire l'Algérie aujourd'hui.
13:58Donc maintenant, ça suffit.
14:00La diplomatie de la menace, la diplomatie des otages, ça doit cesser.
14:04Et nous, on doit aussi dire que nous n'acceptons pas ces choses.
14:07On a beaucoup de leviers à faire.
14:09On a une communauté...
14:10Enfin, je n'aime pas le terme communauté,
14:11je crois qu'il n'y a qu'une seule communauté, la communauté nationale.
14:14Mais on a beaucoup de ressortissants algériens en France.
14:18Je crois que la plupart ont envie de relations apaisées avec la France.
14:23Il faut y parvenir.
14:25Et la France doit se faire respecter.
14:27Il y a les avoirs, il y a les conventions internationales,
14:30il y a les consulats, il y a énormément de leviers.
14:33Et puis, vous avez vu aussi que l'attitude de l'Algérie
14:35fait en sorte que les relations...
14:38Les accords qui devaient avoir lieu avec l'Algérie au niveau européen
14:41sont suspendus.
14:42Donc, on voit bien qu'on a des actions.
14:44Et je remercie d'ailleurs François-Xavier Bellamy
14:46d'avoir pu actionner le Parlement européen dans ce sens-là.
14:50Valérie Boyer, une dernière question.
14:51Hier, le tribunal administratif de Nice
14:53suspendait l'arrêt municipal de la mairie de Mandelieu,
14:55la Napoule, qui interdisait le Burkini sur ses plages.
14:58Suspension après l'intervention de la Ligue des droits de l'homme,
15:00la LDH, qui a aussi fait la même chose par chez vous,
15:03à Carrie Lerouet, dans les Bouches-du-Rhône.
15:05Est-ce que vous le comprenez ?
15:07Non, mais je pense que je ne le comprends pas
15:11parce que je ne comprends pas qu'on divise le monde,
15:17en tout cas notre société, entre les femmes pudiques et impudiques.
15:20Dans notre devine, il y a la liberté, l'égalité et la fraternité.
15:23Qu'est-ce qu'il y a de fraternelle ?
15:26Qu'est-ce qu'il y a d'égalitaire ?
15:27À considérer qu'une femme doit se cacher aux yeux des autres
15:31parce qu'elle est considérée comme impure.
15:33Donc, au nom de l'égalité entre les êtres humains
15:36et entre les hommes et les femmes,
15:38effectivement, porter un avis qui montre
15:41que le monde est divisé entre les femmes pudiques et impudiques
15:44est contraire pour moi aux valeurs de la République.
15:48Et en plus, je pense que ça cause des troubles à l'ordre public.
15:51Effectivement, le tribunal administratif avait donné raison
15:53à une mairie en Haute-Corse sur le trouble à l'ordre public.
15:57Mais je pense qu'il faut aujourd'hui poser la question,
16:00parce que c'est cette question que se pose,
16:02c'est celle de l'égalité entre les hommes et les femmes.
16:04Et je ne comprends pas, d'ailleurs,
16:06qu'on ne soit pas plus soutenus par les associations féministes
16:08qui ne s'insurgent pas contre cette division du monde
16:11et que l'appel est lancé.
16:13L'appel est lancé.
16:14Merci Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains des Bouches-du-Rhône.
16:17Excellente soirée et merci d'avoir répondu aux questions d'Europe un soir week-end.

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