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Le spécialiste en terrorisme Claude Moniquet à propos de la situation en Algérie : «L'Algérie depuis l'indépendance, c'est un régime militaire.»

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Transcription
00:00Alors les individus eux-mêmes, ils ont peu d'importance, ce sont des Kleenex, ce sont des trolls, des Kleenex dans le sens où c'est des jetables, le jour où on n'en a plus besoin, on s'en débarrasse.
00:10Ce sont des fermatrolles, donc ce sont des gens qui sont peu payés pour faire ce qu'ils font.
00:17Ce qui est important, c'est qui est derrière, et qui est derrière c'est très simple, quelles que soient les explications qu'on peut essayer de trouver,
00:25ce sont les services de renseignement algérien et plus précisément la coordination des services de sécurité, la CSS, qui dépend directement du ministère de la Défense.
00:36Il faut être très conscient d'un fait, parce qu'on parle du président Tebboune, on parle du gouvernement algérien, etc.
00:43L'Algérie, depuis l'indépendance, c'est un régime militaire qui parfois agit tout à fait ouvertement, avec des généraux qui se sont succédés à la tête de l'État,
00:51ou parfois agit derrière un paravent civil, en l'occurrence le paravent aujourd'hui c'est Tebboune, mais c'est l'armée qui dirige.
00:57Et à l'intérieur de l'armée, les services de sécurité et de renseignement sont un État dans l'État,
01:02entre autres parce qu'ils ont accès à des budgets énormes, parce qu'ils ont accès au contrôle d'une partie de l'économie,
01:08et donc parce qu'ils peuvent répartir la manne de la corruption qui est endémique en Algérie.
01:13Donc en fait, c'est très clair, les exécutants n'ont pas d'importance, les concepteurs, les organisateurs,
01:22en fait c'est l'armée et les services secrets.

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